You haven't forgotten me, right ? |Kol & Juliette

J'étais un peu en retard, mon réveil avait eu la bonne idée de me lâcher en pleine nuit me laissant tranquillement dormir ce matin. J'avais un cours important avant les partiels et je ne pouvais pas le manquer. Je me levais en trombe en voyant l'heure déjà avancée. Je n'avais pas le temps de me coiffer convenablement, du coup j'attachai simplement mes cheveux en un chignon, m'habillai d'une jupe brune et d'un haut beige. A cette période de l'année, le soleil brillait déjà pas mal mais un vent assez frais soufflait tout de même. J'enfilais des bottines et une veste en cuir puis sortit de ma chambre avec mon sac. Heureusement, j'étais organisée, je préparais toujours mes affaires la veille justement pour ne pas avoir à stresser le matin et pour éviter d'oublier la moitié en cas de panne d'oreiller.

J'aurais pu aller directement au campus pour mon cours, mais j'avais finalement réussi à rattraper mon retard et il me restait encore quelques minutes pour chercher un petit déjeuner. Je savais qu'il existait un nombre incalculable de restaurants, cafés et sandwicheries à Cambridge, je n'avais pas encore pu tous les essayer mais j'aimais particulièrement La Luna Caffe, qui était particulièrement approprié en cas de timing serré. J'arrivais sur le lieu presque en courant, j'anticipais la file d'attente et je ne tenais pas à perdre l'avance que je venais d'accumuler en me dépêchant. J'entrai dans le café légèrement essoufflée et ébouriffée. Je mis les mèches de mes cheveux qui s'étaient fait la malle derrière mes oreilles et me dirigeai vers la file, pas très grande fort heureusement. Absorbée par la lecture des différents menus qu'ils proposaient, j'avançais, sans doute un peu trop vite, puisque je percutais la personne devant moi et pas doucement. Je fis tomber la feuille que je tenais en main et tout en la ramassant, je commençais à m'excuser :

"Pardon, excusez moi je ne regardais pas où j'al...."

Ma voix s'arrêta net quand je vis qui se tenait devant moi. Kol Parker. Mon ami d'enfance. J'étais sa confidente et amie jusqu'à ce que nous éprouvions des sentiments différents l'un pour l'autre. Il était mon premier amour, mais aussi ma première déception puisqu'un an après le début de notre relation, il m'avait trompée avec une autre. J'avais pensé que tout ce que nous savions l'un sur l'autre, ce que nous avions traversé ensemble nous rendrait plus fort. Mais j'avais eu tord. Pourtant, j'étais à Harvard à cause de ce jeune homme devenu particulièrement séduisant avec les années. Je l'aurais reconnu parmi mille, il était bien difficile d'oublier son premier amour.

"Kol... je... salut."

Ce n'était pas tout à fait comme cela que j'avais envisagé nos retrouvailles en fait. J'avais prévu de le rencontrer quelque part, avec un discours préparé en tête. Or là j'étais pressée et complètement désemparée. Je ne savais pas quoi lui dire, après tout ce temps. J'avais envie de le serrer dans mes bras pour constater qu'il était réel et pas le fruit de mon imagination débordante. Mais je n'étais pas certaine qu'il le prendrait bien. En fait je n'étais plus sûre de rien là tout de suite. Et s'il ne me reconnaissait pas ? Et s'il m'avait oublié ? Je l'avais salué en français, mais ça ne voulait pas dire qu'il saurait qui j'étais. En espérant qu'il n'ait pas connu tant de rousses que ça dans son périple de tombeur.

J'étais encore en plein dans mes rêves alors que je fus réveillé par de bruits de couloirs dans le bâtiment des Winthrop, putain mais ils pouvaient pas se la fermer. Très vite cela m'énerva et je finis par crier haut et fort de ma chambre " Putain vos gueule y'en a qui essaye de dormir ici ! " , bon ok il était peut être déjà huit heure du matin et je devais avoir cours normalement à dix heure bon en même temps j'avais de la marge quand même, mais comme ces cons m'avaient réveillé, je n'avais plus qu'une chose à faire me lever. Et c'était parti pour une journée épuisante comme à mon habitude enfin bon j'avais cours toute la matinée et ensuite il fallait que je sois présent vers midi trente à l’hôpital, les pauvres étaient en manque d'interne et moi j'étais la bonne poire enfin bon c'était un peu mon boulot de faire ça alors il ne fallait pas que je m'en prive. Il ne me fallut qu'une trentaine de minutes pour me préparer complètement. Comme chaque matins je pris ma moto et je m'empressais d'allé chercher un café bien serré au Luna Caffe, pour avoir au moins la pèche pendant quelques heures, au moins je ne prenais pas de médoc assez louche pour me rendre hyperactif comme certains de mes camarades pratiquement en train de convulser sur leurs patients, enfin bon je n'étais pas non plus un sain.

Ce petit café était convivial et assez rapide donc quoi de mieux pour les universitaires à la bourre ou pressé pour je ne sais quel raisons. Il devait être pratiquement neuf heure quand j'arrivais enfin ou je voulais les rue Central Square n'était pas non plus très dessert c'est pour cela que j'avais prit soin de prendre ma moto pour essayé au mieux que je pouvais de me faufiler entre les voitures toujours à clac-sonner, de plus c'était bien plus pratique pour ce garer.

Après être entré dans le petit café je pris ma place dans la queue et je commençais à attendre bien sagement que mon tour arrive, je n'étais pas vraiment pressé loin de la même. Après quelques secondes d'attente je me fis bousculer par une jeune femme rousse, a Harvard je ne connaissais qu'une seule femme rousse et c'était Calixte, enfin bon je ne l'avais jamais vu dans les parages alors je devais surement me faire des idées.
Quand la jeune femme remonta sa tête vers moi pour me faire des excuses, je fus un peu sous le choque, la voir ici, à Harvard loin de la France me fessait tous drôle surtout après toutes ces années passé loin d'elle, ce n'était autre que Juliette mon premier amoure jeunesse, mon obsession pendant plus d'un ans et finalement j'avais tous gâché en la trompant. Après avoir dit qu'elle était désolée et qu'elle n'avait pas regardé ou elle allait et repris quelques secondes plus tard pour prononcer mon prénom et me dire salut. Il faut dire qu'après tout ce temps un salut était pratiquement normal, nous nous étions tellement éloigné l'un de l'autre.

" Juliette qu'est-ce que tu fais la ? Tu n'es pas en France ? Eum tu vas bien ? "

J'étais assez désemparé, comment réagir ? Un grand sourire au lèvres et dire "Oh Juliette comment tu vas après tous ce temps, toujours aussi belle et rayonnante ! " Non ce n'était pas moi tous ça, et en aucun cas je n'aurais pu faire ça. Je pense qu'il fallait commencer en douceur après tous je l'avais un peu abandonné sans rien dire, elle aurait des raisons d'être en colère.

Et maintenant, qu'étais-je censée faire ou dire ? Kol était là, devant moi et seul de surcroît, pourquoi étais-je si paniquée ? J'avais rêvé de ces retrouvailles un million de fois, ça se passait à chaque fois de façon différente mais jamais je n'avais pensé que j'allais le revoir de cette façon, en le bousculant maladroitement et sans même penser à lui. Ça aussi c'était rare, depuis mon arrivée à Harvard, il était comme une obsession, je le savais si proche de moi et en même temps si éloigné que c'était difficile à gérer. Comment aborde-t-on son premier amour, son ex, son ex-meilleur ami, son ex-infidèle-premier amour-meilleur ami ? Il était un peu tout pour moi depuis mes douze ans, c'était difficile de tirer un trait sur son passé lorsque celui-ci était là juste en face de vous, tellement beau et charismatique ! J'avais entendu qu'il faisait partie des Winthrop, c'était amplement mérité niveau physique et puis pour ce que j'en savais il avait aussi la personnalité pour. Mais peut-être qu'avec les années il avait muri et arrêté de se comporter comme un idiot avec les filles ? Il avait une copine officielle, cela pouvait lui faire marquer un point, quoi qu'il pouvait tout aussi bien la tromper. Mon objectif en arrivant à Harvard, en plus d'obtenir un diplôme, était de retrouver Kol et de le reconquérir. Je me souviens encore exactement dans quel état d'esprit j'étais en embarquant pour les États-Unis il y a quelques jours de ça : j'étais heureuse, excitée avec une certaine appréhension mais heureuse. Jamais au grand jamais je n'avais pensé qu'une fille allait se mettre en travers de ma route. Malgré tout mon bon sens et mes bonnes manières, je ne pouvais m'empêcher de la détester, elle et toutes les autres qu'il avait un jour séduites. Mais elle plus que les autres puisqu'elle avait aussi réussi à le garder.

"Et oui c'est bien moi, surprise !"

Ma réponse reflétait mon malaise, tout comme mon sourire crispé. J'étais gênée, mon cerveau tournait à 10 000 à l'heure pour trouver une phrase appropriée à dire, même rien qu'un mot. C'était comme s'il s'était mis en veille. Par la même occasion, j'oubliai complètement que j'étais pressée et que j'avais un cours qui allait commencer dans un quart d'heure, c'était l'effet Kol !

"J'ai fait une demande de mutation à Harvard pour les études..."

Et j'étais hyper pressée de te voir ! Sauf que je me suis bien retenue de lui dire ce petit détail tant que je ne savais pas quelle serait sa réaction à ma présence ici. Il était hors de question que je me rabaisse en lui faisant mon discours de fille amoureuse désespérée si lui n'en avait plus rien à faire de moi. Je n'étais pas si faible que ça. Je ne lui retournai pas la question, parce que je connaissais déjà la réponse et peut-être qu'il s'en douterait aussi. C'était une perche tendue, c'était toujours mieux que de lui avouer la vérité. Je triturai la bandoulière de mon sac tout en lui répondant :

"Euh oui ça va, merci. Euh et toi ?"

Ce n'était pas une conversation qui resterait dans les annales, j'allais me taper la tête contre un mur en rentrant chez moi tellement je me sentais ridicule mais que voulez-vous, c'était ce qui faisait mon charme, non ?

La revoir ici, dans un café en plein Central Square me fessait tellement bizarre, elle était toujours aussi belle, resplendissante même, elle n'avait pas vraiment changé depuis le temps. C'était vraiment de la coïncidence cette rencontre, et comment dire cela m'avait tellement surpris que la phrase que j'avais prononcé un peu plus tôt n'avait été qu'une formation de question à la suite pathétique non ? Mais mais mots m'avaient manqué à ce moment précis. En réalité j'avais une quantité de questions qui me trotté dans la tête les unes après autres mais je n'arrivais pas à en placer d'autres. C'était limite si je n'étais pas figé sur place.

Juliette prit la parole pour me dire que oui c'était bien elle, surprise ... ah ma Juliette ... ma Juliette, je pouvais dire qu'elle m'avait manqué oui, en même temps depuis combien de temps nous nous connaissions ? Et bien depuis le bac à sable tout simplement, au début elle avait été ma petite soeur, ma vision au féminin et petit à petit elle était devenu de plus en plus important, jusqu’à nos quinze ans ou nous nous sommes mis ensemble, et cela fut pratiquement une libération pour moi j'étais tellement bien avec elle, que c'était vraiment le nirvana, et pourtant j'ai fini par tout gâché, en la trompant.

Elle me dit ensuite qu'elle avait fait une demande de mutation à Harvard pour ses études, et même si la surprise était la, je n'en étais pas moins heureux de la retrouver même si cela pourrait peut être poser des problèmes par rapport à Keyla et moi.

"Tu es arrivée quand ? C'est vraiment étrange de te revoir après tout ce temps ça fait quatre ans c'est ça ? "

Il n'y avait presque plus personne dans la queue et c'était bientôt mon tour, mais vu que j'étais complètement absorbé par nous deux avec Juliette je laissais passé presque tout le monde peu importe. Je n'étais pas pressé je ne savais pas si Juliette elle l'était ?

"Oui ça va, les exams arrive alors nous sommes tous un peu stressé sur le campus. Et tes parents comment vont t'ils ? Tu es pressée je vais peut être arrêter de laisser passer les gens. " , mais quel nul que je pouvais faire, franchement on pouvait même pas parler de nous deux, il fallait que je parle de ses parents mais qu'est-ce qui m'avais passé par la tête ? Franchement .

Spoiler:

Kol & Juliette

« You haven't forgotten me, right ? »

CRÉDIT - CSS

Je réalisai petit à petit que Kol se tenait devant moi, qu'il ne m'avait pas oublié et qu'il semblait heureux de me voir. J'étais très émue, c'était pour lui que j'avais fait tout ce chemin jusqu'à Harvard et de savoir qu'il se souvenait de moi, que je n'avais pas été qu'une simple connaissance de jeunesse et une amourette de passage me comblait de bonheur. Ça ne me faisait que d'avantage envie de le reconquérir. Je savais qu'il adorait mon sourire quand nous étions gamins, il disait qu'en le voyant, il oubliait tous ses tourments, qu'avec moi il voyageait tout en restant sur place. Je m'étais longtemps contentée du statut de meilleure amie, mais au final, les sentiments avaient pris le dessus et n'étaient jamais repartis. Pour moi en tout cas. Car si Kol avait une petite amie aujourd'hui, c'était parce qu'il l'aimait non ? Il me demanda quand j'étais arrivée et cela me coupa dans mes pensées. Je plongeai mon regard dans le sien et fis mine de réfléchir, même si je comptais les jours depuis mon arrivée pour enfin le revoir.

"J'ai posé mes pieds sur le sol américain la semaine dernière. Un élève est parti de l'université, j'ai pris sa place."

Il ajouta que ça faisait bizarre de se revoir après tout ce temps. Et c'était peu dire ! J'avais énormément de mal à aligner deux mots sans bégayer ou craindre d'être ridicule. J'hochai la tête et ajoutai :

"Oui c'est à peu près ça. Mais je suis contente de te revoir."

Quel euphémisme ! C'était un peu à cause de lui que j'étais là alors forcément j'étais la plus heureuse de le voir devant moi ! Je suivis son regard lorsqu'il observa les clients qu'il laissait passer devant lui pour qu'on puisse poursuivre notre conversation. Je repris conscience de la raison de ma présence ici, mais je n'avais plus envie de me dépêcher, maintenant que j'avais retrouvé Kol, j'étais tout à fait capable de sécher un cours. Ce serait la première fois que ça m'arriverait mais ça en valait la peine. Comme s'il avait lu dans mes pensées, il me demanda s'il voulait qu'on rejoigne la file. Mais avant cela, il voulut savoir comment allaient mes parents. Je fus assez surprise qu'il me demande cela, mais je lui répondis tout de même.

"Ils vont bien, ils m'ont organisé une grande fête avant mon départ et ma mère n'a pas arrêté de pleurer, mais sinon ils sont restés les mêmes."

Je n'aimais pas parler de ma famille avec lui, pas parce que c'était indiscret ou parce que j'en avais honte, bien au contraire j'aimais mes parents plus que tout, mais je ne pouvais pas lui retourner la question. Lui avait toujours eu des problèmes, et le mot était faible, avec son père. Il le battait, j'étais une des seules à le savoir et détenir ce secret m'avait toujours fait sentir spéciale à ses yeux. Du coup, je n'aimais pas étalée mon bonheur familial en sa présence, c'était comme remuer le couteau dans la plaie, même si ce n'était pas voulu.

"En fait, j'ai un cours qui commence dans cinq minutes, mais ce n'est pas grave. On pourrait se poser à une table pour poursuivre notre discussion non ? A moins que toi, tu sois pressé ?"

Et là, j'imaginais qu'il me répondait qu'il devait aller rejoindre sa petite amie qui avait besoin d'un avis sur une robe ou un sac à main. Oui je l'imaginais pimbêche et hautaine. Pourquoi ? Parce que c'était plus simple de la détester comme ça, si j'apprenais à quel point elle était parfaite, j'étais bonne pour la dépression.

Spoiler:

Pour tout dire j'étais un peu perdu, je ne savais plus vraiment quoi faire n'y quoi dire. La revoir ici, cela me fessait tellement re-sortir des sentiments et de mémorable souvenirs que je laissé même passer les gens qui était en train d'attendre à la queue tout comme nous deux. Juliette avait été mon premier amour, et mon seul véritable depuis Keyla, comme dit une citation célèbre on ne peux jamais oublier son premier amour, et bien c'est vrai même si je le voulais de toute mes force je ne pourrais jamais oublier Juliette pas après toutes les épreuves que nous avions traversé tous les deux.

Je lui avait demandé depuis combien de temps elle était en Amérique, elle m'avait répondu que qu'elle avait posé ses pied sur le sol américain la semaine dernière. Un élève était parti et elle avait prit sa place, si j'avais su j'aurais pu l’accueillir a bras ouvert enfin bon ça aurait fait étrange, vraiment étrange même. " Tu t'es fait discrète pendant cette semaine ou quoi, je ne t'ai même pas vu se le campus ? Tant mieux à ce que je me rappelle c'était un de tes rêves d'être ici. ".

Elle ajouta après que je lui ai dit que cela fessait quatre ans que nous nous étions pas vu, que c'était à peu prêt ça, oui. Mais elle était contente de me revoir. " Moi aussi tu peux pas savoir comment je suis heureux de te voir ici, tu m'as manqué tu sais. " , je lui souris.

Juliette me regardait fixement, comme si elle était partis dans un autre monde, moi aussi le bruit de fond était devenu brouillon et les images de notre enfance défilées dans ma tête. Je lui avait demandé ensuite si ses parents allé bien, je savais très bien que Juliette n'aimais pas parler de ses parents devant moi à chaque fois j'avais ressenti du mal être dans ses mots. Elle me répondit quand même en me disant qu'ils allaient bien, et qu'ils lui avaient organisé une grande fête pour son départ et que sa mère avait beaucoup pleuré, je ne pouvais m'empêcher de sourire à ce moment la. Mais sinon ils étaient toujours les mêmes. " Ça devait être drôle à voir, je paris qu'ils avaient invité tous les voisins. " .

Je lui demanda ensuite si elle était pressée car il fallait peut être que j'arrête de faire passer tous le monde comme ça devant nous ? Elle ne tarda pas à répondre en me disant qu'elle avait un cours dans cinq minutes mais que ce n'était pas vraiment très grave et que nous pourrions poursuivre cette discussion à cette table. Elle me demanda ensuite si moi j'étais pressé ?

" Tu en ai sur, ce n'est pas un cours important au moins ? Si tu veux, il faut juste que je commende un café bien serré sinon je sens que je vais m'endormir sur la table. Non j'ai cours dans un peu moins d'une heure donc ça va, mais sa m'embête de te laissé louper un cours. ", j'avais toujours été sur-protecteur avec Juliette, c'était ma façon d'être avec elle, elle avait toujours été comme une petite soeur moi , jusqu’à devenir ma petite amie et ensuite ... et bien ensuite la blessure pour Juliette avait été trop forte malgré nos effort pour ne pas se perdre totalement et cela nous a éloigné petit à petit.