PIALBA # Mais ce n'est pas moi que vous cherchez voyons

Après ma journée de cours et être repassée vite fait à la Lowell, j'avais décidée d'aller rejoindre mon petit ami dans un café parce que chez lui, il y a sa soeur qui est ma meilleure amie avec qui je suis en froid et que j'ai du mal à considérer comme telle en ce moment. Sauf que voilà à la sortie de la Lowell, des paparazzis m'attendaient. J'ignorais totalement comment ils avaient su que je vivais ici et j'ignore encore comment je vais réussir à sortir d'ici. Alors je décide d'envoyer un sms à Indi pour le prévenir que je serais sans doute en retard car j'ai des intrus à l'entrée de la Lowell et qu'il ne vienne pas de peur qu'on le prenne en photo avec moi. Même si je n'ai pas honte de mon couple bien au contraire mais je refuse que mon père tombe par hasard sur une photo s'il me suit dans un torchon qu'on appelle magazine people. Il pourrait se faire un plaisir de jouer la carte de la gentillesse avec Indi pour apprendre à le connaitre et tenter de faire en sorte que ce soit Indi qui m'oblige à partir chez les Bleus et dans des études pour reprendre l'entreprise, ce dont je ne veux pas. Alors je me demande comment je vais faire et là je vis une jeune femme qui s'apprête à sortir et je décide de profiter de sa sortie pour faire croire que ce n'est pas moi mais elle qu'ils cherchent. Ou plutôt de sortir avec elle en somme, sauf que je lui demande pas son avis clairement car je sais qu'elle m'aurait sans doute dit non. Après avoir réussi à semer les paparazzis, je décide de remercier la jeune femme de m'avoir sauvé la mise en me présentant.

Ah merci beaucoup, vous ne savez pas à quel point vous m'avez aidé à sortir de la maison. Je m'appelle Alba au fait et vous ?

Je ne voulais pas trop m'attarder car je venais de recevoir un sms d'Indi qui me demandait des nouvelles alors en attendant la réponse de mon interlocutrice, je décide de lui répondre.

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mais ce n'est pas moi que vous cherchez voyons

C'était une longue journée de cours et j'étais sur les nerfs. Normalement, j'aurais tout donné pour rester quelques heures de plus dans l'atelier pour finir mes travaux même lorsque j'étais censée quitter le campus mais cette semaine le sujet nous était imposé et j'étais loin d'être inspirée. Rester des heures à contempler une toile vide ne faisait que m'irriter et me frustrer, en temps normal je détestais passer du temps à essayer de pondre une oeuvre quand je n'avais pas d'inspiration. J'avais besoin de sortir pour me changer les idées et quand il était enfin temps de rentrer à la lowell house, je sortis la première, contente pour la première fois que les cours étaient finis. Une fois arrivée dans ma chambre, je pris une heure pour finir un essai sur l'art au 18ème siècle avant de faire une sieste en sentant la fatigue m'envahir. Réveillée, je décidais de sortir les poubelles. Dans les couloirs je croise une jeune brune qui me sourie bizarrement avant de m'inviter à prendre la porte, les bras ouvert. Je lui répond par un sourire, surprise de son enthousiasme.

Lorsque je sors, je suis aveuglée par une lumière tellement vive que j'ai l'impression que je ne retrouvais jamais la vue. Des gens, des hommes, me crient dessus et je comprend pas vraiment ce qu'ils me disent, je n'arrive pas à savoir si c'est un prénom ou des insultes en espagnols qu'ils hurlent. Mon coeur bat vite, j'ai du mal à respirer, je n'ai pas peur de grand chose mais là je suis terrifiée. Je suis comme prise au piège et lorsque ma vision s'améliore, je vois les appareils photos et ils semblent se rendre compte en même temps que moi qu'il y a erreur. Ils s'arrêtent et je suis soulagée de savoir que ce n'est pas vraiment moi qu'ils cherchaient. Il ne sont pas venu enquêter sur la fille du psychopathe qui a réussi à aller à harvard pendant que son père est en prison. J'ai presque envie de pleurer de soulagement, mais je ne suis pas du genre à pleurer. Je jette le sachet plein de déchet dans une poubelle avant de partir en courant, ne voulant plus jamais avoir à faire à ça. En voulant rentrer à la Lowell House je vois la brune de toute à l'heure sortir discrètement. Elle s'avance vers moi et m'adresse la parole. Alba. C'est le même prénom qu'on m'avait hurlé dessus et tout d'un coup je comprends. "Ne me refaites plus jamais ça, vous comprenez? La prochaine fois servez vous de quelqu'un d'autre pour vous 'aider', je m'en fiche de savoir si vous êtes connue ou non." Ma voix était restée assez calme mais elle n'en était pas moins froide. Je n'avais pas vraiment l'habitude d'être désagréable mais j'étais de mauvaise humeur et très inconfortable quand à une horde d'hommes prenant des photos de moi.

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