En vrai, j'ai besoin de toi ► Adriel & Julian

Roulée en boule sur son lit, toujours habillée de son pyjama short, Julian regardait des émissions de télé pourrie sur son ordinateur tout en serrant son coussin dans ses bras. Le regard vide, elle ne saurait même pas dire ce qu'elle était en train de regarder là tellement elle était ailleurs. Elle pensait à son ex, à la manière dont il l'avait quittée et plus elle y pensait, plus elle se sentait perdue. Elle ne parvenait toujours pas à comprendre pourquoi il l'avait quittée, et elle avait beau lui demander des explications... rien n'était clair. Mais le pire, c'était sûrement cette sensation de manque qu'elle ressentait, tous les jours, de ne plus l'avoir à ses côtés. Les larmes lui montèrent aux yeux alors qu'elle pensait une fois de plus à tout ça, sans qu'elle ne puisse se retenir. Elle ne pouvait s'empêcher de se demander si il y avait une autre fille, si elle l'avait déçu, ou encore espérer qu'il allait revenir... Fallait qu'elle se reprenne. Depuis qu'elle s'était levée, elle laissait passer les heures comme un fantôme, sans même penser à réviser alors que les examens commençaient à approcher. Oui, ça allait vraiment mal là.

Je m'étais réveillé tôt ce matin et j'avais croisé Pavel avec un client, qui était un élève d'Harvard. Je devrais peut-être lui demander de me faire un tatouage.. J'en ai jamais fait parce que j'ai jamais vraiment eu les moyens, mais il pourrait peut-être me faire un prix d'amis. Après tout, il vit avec moi, il pouvait bien me faire ça. Il faudrait que j'y pense, tiens. J'étais descendu et après avoir lancé quelques blagues perverses aux deux Cabots qui me servaient de colocataires, j'étais parti faire un footing. J'avais besoin de me défouler, de ne penser à rien et courir avec la musique était l'un des meilleurs moyens que j'avais trouvé, avec l'alcool. C'était plutôt deux moyens très différents, mais qui se raccrochaient aux deux choses que j'aimais le plus dans ma vie. Après plusieurs heures, j'étais rentré me prendre une douche et j'étais ensuite parti vers l'université dans l'idée de voir quelqu'un. Julian ne m'avait pas répondu depuis hier soir par messages et je me demandais si elle ne déprimait pas. Une fois chez les dunsters, je m'étais dirigé vers sa chambre et j'avais toqué, car j'étais quand même poli comme mec. « C'est Adriel, j'peux rentrer ? » demandais-je à travers la porte.

Julian détestait se voir comme ça. C'était une battante, merde. Sauf que lcette fois, ça semblait plus compliqué que ça. Son regard toujours perdu dans le vide, elle sursauta presque en entendant quelque toquer à sa porte, la tirant de ses pensées. C'est Adriel, j'peux rentrer ? Se redressant d'un coup en fermant l'écran de son ordinateur, elle se passa la main sous les yeux pour essuyer ces fichues larmes qui s'y étaient logées. Si Adriel ce rendait compte qu'elle avait pleuré, il ne lâcherait plus. Et vu comment il était surprotecteur avec elle, ça n'était pas impossible que ce soir déjà le cas. Je.. oui, entre dit-elle maladroitement en se levant de son lit, lissant inutilement son pyjama tout froissé. Elle le regarda entrer, tout beau tout pimpant alors qu'elle même devait ressembler à une vraie loquer. Elle passa sa main dans sa longue chevelure, tentant de reprendre ses esprits et de chasser ce sentiment de tristesse qui s'était emparé d'elle. Qu'est-ce que tu fais là ? dit-elle en croisant puis en décroisant les bras.