We must try to get along + Charlona

We must try to get along

Cela aurait du être un jeudi matin comme les autres, sauf que pour la première fois en cinq années d'études, je m'étais levée en retard car je n'avais pas entendu mon réveil. Je m'étais couchée tard le soir, passant une grande partie de la soirée à la salle de danse pour revoir quelques enchainements avec le groupe, mais je n'avais pas prévu de rentrer à une heure aussi tardive, ce qui avait expliqué mon besoin de sommeil si surprenant. Je commençais la matinée avec l'histoire, comme si cela pouvait m'arranger ... Je n'avais presque pas de temps pour me préparer, alors je ne fis que le minimum; une douche, brossage de dent mais pas de maquillage ou de coiffure élaborée, puis je n'en avais pas l'habitude alors autant de rien tenter aujourd'hui. Je filais en vitesse vers l'université pour ne pas arriver après le reste des étudiants, mais cela semblait raté. L'amphithéâtre était déjà noir de monde et le professeur débutait ses explications. Je me glissais discrètement entre les rangées jusqu'à trouver une place de libre, tout en haut bien entendu. Sans prendre garde de qui était à côté, je posais mes affaires, en respirant un bon coup pour décompresser de cette course matinale. Je tournais la tête rapidement pour voir qui était mon voisin. « Oh non ... » Charlie. Pourquoi fallait-il que sur une salle accueillant plus de 800 étudiants, je tombe sur la seule place étant à côté de lui ? Quoi qu'il en soit, j'étais là pour écouter, pas faire attention à sa présence. Je sortis mes feuilles et stylos tout en commençant à prendre des notes.

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Coincé devant la télévision, la tête dans les nuages, je mangeais tranquillement mon petit déjeuner en pensant que la journée allait être longue. Vivement qu'elle soit terminée, j'étais déjà exténué d'avance alors que je venais tout juste de me réveiller. Hier soir, j'avais encore passé mon temps à réviser et heureusement pour moi, les choses commençaient à rentrer. C'était plutôt bon signe pour les partiels à venir. Cette année je m'y prenais tout pour ne pas avoir de soucis de passage dans ma nouvelle année. Les paupières lourdes, je luttais contre l'envie de retourner dans mon lit et de m'endormir dans mes draps, si chaud, si doux, si.. Ressaisis toi Wilcox ! Je croquais donc dans ma tartine, bu mon bol de nesquik et pu enfin sortir de table pour prendre ma douche et me préparer. Une fois prêt, je m'évadais de mon chez moi pour prendre ma voiture et rejoindre rapidement l'université. Une fois dans ma salle de cours, je me dépêchais à prendre une place et être le mieux placé en général c'est plutôt bondé et autrement dit, désagréable pour trouver une place correcte. Sortant mon stylo et mes feuilles blanches, j'étais prêt à me mettre dans le bain. Avant le début du cours, juste avant le démarrage, une jeune femme s’asseyait à mes côté me faisant sursauter. Je ne m'attendais pas à être le voisin de quelqu'un dans ses dernières minutes. « Oh non ... » Okkkkkk, ma voisine est une fille aigris et chiante. Mon dieu que j'allais m'emmerder à ses côtés et son soupire de contrariété était tout à fait partagé. Tu peux t'asseoir par terre sinon.. Répondis-je en lui envoyant un faux sourire. Ouais j'étais pas du matin et fallait pas me chercher, attention je mords.

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Je m'en voulais terriblement d'arriver plus tard qu'à mon habitude, surtout durant cette période là. Les partiels arrivaient à grands pas, sans vraiment que je n'ai vu le temps passer cette année, et cela m'inquiétait tout de même. Le cursus de danse m'avait pris beaucoup d'heures dans la semaine, même durant les week-end je ne passais mes moments libres qu'à répéter. Cela s'effectuait au détriment de l'histoire, qui n'étant qu'un enseignement seconde, passait à la place inférieure niveau importance. A mes yeux pourtant il était tout aussi intéressant, c'était bien pour cela que j'avais décidé de suivre ces cours là en parallèle du sport, pour me maintenir à un niveau de connaissance supérieure dans cette matière, j'avais toujours adoré l'histoire. Sauf que la danse restait primordiale, aussi bien dans ma vie qu'au niveau de mes notes, c'était un coefficient plus haut et qui jouerai dans ma carrière professionnelle. Je ne voulais pas poursuivre dans un domaine historique plus tard, mais bien dans l'artistique en tant que professionnelle, je me devais de fournir plus d'effort par conséquent. Mais ce n'était pas une raison pour abandonner l'histoire, enfin c'était ce que je pensais avant de tomber sur ce garçon. J'en avais entendu parler de ce fameux Charlie, il ne passait pas inaperçu dans le campus et encore moins aux soirées, je l'avais croisé à quelques reprises quand j'assistais à des fêtes, mais il n'avait rien me rendant confiante. Je le dévisageai quand il me propose le sol comme siège. « Ça aurait été avec plaisir, mais je ne veux pas que les gens pensent que tu ais la peste. » Je lui rendis son sourire faux en reportant de nouveau mon attention sur le cours, pas peu fière de ma répartie.

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Tout n'était pas très simple en ce moment entre mon emploi à mi-temps ainsi que les études. Mes parents -que j'avais conseillé- avait arrêté de me donner de l'argent puisque j'étais assez vieux, mais ça n'allait finalement pas dans mon sens. Les factures n'étaient pas bonnes et c'est pour cette raison que j'étais en colocation et que je faisais attention à ce que je mangeais. En gros, en ce moment c'était pas la joie, et je n'avais pas d'autre choix que de me restreindre. Sans parler de ses deux mois à la noix que j'avais du récupéré puisque ma voiture était tombée en panne. Le sort c'était acharné sur moi en seulement quelques mois sans parler du coup de coeur que j'avais eu chez les Cabots et qui prenait un malin plaisir à me faire tourner en bourrique. J'en pouvais plus, d'où mes sauts d'humeurs fréquent et surtout répétés. Je ne pouvais pas toujours tout recevoir sans ne rien montrer sur mon visage, je ne pouvais pas être impassible face à autant d’événement ou bien de sentiment si fort. En d'autre terme la jeune femme assisse à côté de moi allait certainement prendre très chère malheureusement si elle me cherchait. Même si ce matin je m'étais plutôt bien lever, sans de problème. Non mais je t'en pris. Vas-y, je ne le prendrai pas mal. C'est juste que si c'est pour se prendre des réflexions pas besoin de t'asseoir à côté de moi. Cinglais-je en étant pas vraiment de bonne humeur. J'avais tout de même parlé en murmurant, ne gênant ainsi pas mes voisins ainsi que le cours qui venait tout juste de commencer.

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C'était typique des garçons "populaires", ils ne connaissaient le prénom de personne d'autre que le leur, tandis que le reste du campus savait par coeur jusqu'à leur troisième prénom. C'était visible que Charlie ne savait rien de moi, après tout personne n'en savait réellement, je n'étais pas le genre de fille à me faire remarquer à la moindre occasion, et c'était pour cela que le genre auquel il appartenait, me déranger du plus haut point. J'avais entendu quelques propos à son sujet, comme c'est le cas avec chaque beau garçon ayant une jolie réputation le suivant. Puis le peu de fois où j'avais pu le croiser, je m'étais toujours persuadée qu'il était comme tous ceux qui boivent à en perdre la tête et qui collectionnent le nombre de petites culottes à la semaine et qui font le compte avec leurs amis à la fin. Mais de le voir aussi placide ici, à presque murmurer ses réflexions pour ne pas perturber la concentration des autres, s'en était surprenant. Il devait sortir d'une grosse soirée ou alors le réveil avait été dur en compagnie d'une demoiselle. Quoi qu'il en soit je me focalisais sur lui au lieu du cours, et ce n'était pas une bonne chose. J'haussai les épaules, fixant les gestes du professeur allant d'un bout à l'autre de son estrade. « C'est la seule place libre, mais je te laisse ton espace vital, ne t'inquiète pas, je serai aussi discrète que possible » Je n'avais pas un tempérament fort, du moins j'étais éduquée et je n'aimais pas les conflits, en plus aujourd'hui n'était pas le jour à perdre du temps à se chamailler avec quelqu'un comme lui, je préférais me concentrer sur les explications.

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