I love the way you hate me ► Charlie & Julian

Plongée dans ses cours de droits, Julian se concentrait pour retenir tout ce qui se déroulait sous ses yeux.. mais sans grand succès. Pourtant, elle avait l'habitude de travailler, et avait toujours eut des facilités pour apprendre. Mais aujourd'hui, rien ne semblait marcher correctement, et plus les minutes passaient, plus elle devenait énervée et agacée. Elle avait l'impression de perdre son temps, de prendre du retard sur ses révisions et rien que cette pensée la fatiguait. Soufflant un grand coup, elle se leva, traversa les longs rayons de bouquins qui s'étalaient devant elle pour aller se chercher un café au distributeur dans le hall d'entrée. En ce moment, tout semblait partir de travers dans sa vie. Elle ne parvenait pas à se sortir son ex de la tête, à se remettre de toute cette histoire et malheureusement, ça semblait se répercuter sur tout un tas de choses.. dont ses capacités à bosser ses cours. Si ça continuait comme ça, elle courait droit à la catastrophe.. S'arrêtant devant le distributeur, elle inséra une pièce dans la machine, sélectionnant son café noir habituel.. sans que la machine se mette en route. Impatiente, elle appuya plusieurs fois sur le bouton, tenta de récupérer son argent.. sans succès. Fait chier ! s'exclama-t-elle en donnant un coup dans la machine.

En ce moment j'étais un grand habitué de la bibliothèque. Mon retard que j'avais accumulé entre Novembre/Décembre puisque j'avais privilégié mon emploi à mi-temps afin de payer mes factures, était presque atteint. J'avais pas mal bossé ses derniers temps afin de récupérer toutes les connaissances et afin de me préparer aux partiels qui arrivait mine de rien, à grand pas. J'étais donc plongé dans mes révisions en tentant d'apprendre, chose qui n'était pas tellement difficile étant donné que je détenais une certaine facilité. C'est pas pour rien que j'avais faillis me rendre chez les Dunster. On m'avait donné une belle gueule mais aussi un cerveau contrairement à ce que certaines peuvent dires. M'accordant une pause, je m'étirais en balayant la pièce du regard en m'apercevant que je connaissais quelques têtes. Mais pas le temps de saluer, j'étais entrain de me détendre sans parler que j'avais une de ses envies de prendre un bon chocolat chaud. Très peu pour moi le café, c'est trop fort et le goût ne m'avait jamais plu. Je me levais de ma chaise, l'a faisant grincer ce qui m'avait valu un regard noir de la part de certains étudiants avant de prendre la route de la machine. C'est pas comme ça que tu risque de récupérer quoique ce soit. Répondis-je de manière nonchalante en voyant la Dunster s’acharner sur la machine. Si je comprenais bien, j'allais pas avoir le droit à mon nesquik ? Oh la loose. Je regardais la jolie brune en ayant comme un poids en moins depuis quelques temps et pour cause j'avais appris qu'avec son mec c'était fini et bizarrement, c'était une information agréable. J'étais presque libéré.

Elle arrivait pas à bosser, et maintenant, c'était cette stupide machine qui ne marchait plus, l'empêchant d'avoir son café mais lui prenant aussi son fric ! Le sort s'acharnait sur elle ou quoi ? Dégoûtée et agacée, elle ne remarqua pas tout de suite Charlie qui était arrivé près d'elle, la regardant s'exciter sur la machine comme une débile. C'est pas comme ça que tu risque de récupérer quoique ce soit. Tournant vivement son regard vers son ex à moitié en train de faire une prise de karaté au distributeur, ses cheveux devenus électriques, elle eut l'impression d'avoir l'air parfaitement ridicule, ce qu'il l'énerva encore plus. Puis pourquoi est-ce que c'était lui qui tombait sur elle dans cette situation hein ? Secouant une dernière fois la machine sans succès, elle se redressa en mettant ses mains sur ses hanches, de plus en plus sur les nerfs. Ah oui ? Ben va-y montre moi comment faire alors puisque tu à l'air si intelligent dit-elle en terminant sa phrase sur un ton ironique. Ce qu'il pouvait l'agacer là, à la regarder comme ça avec ses beaux yeux. Il était saoulant aussi, à être autant... bref. Elle était prête à parier n'importe quoi qu'il n'y arriverait pas plus qu'elle.

Envoyer une vanne de la sorte c'était vraiment déplacé mais je n'avais pas pu me retenir. Cette femme, je l'a croisais tout les jours, c'était mon ex, pourtant je n'arrivais pas à totalement tourner la page. Comme si j'avais laissé un marque page pour ne pas oublié cette partie de ma vie si délicieux et passionnée. Je n'osais pas parler, laissant simplement mon regard vagué sur sa silhouette parfaite. A cet instant, des brides de souvenir me revenait en mémoire, me tordant le coeur sans aucune hésitation. C'est du passé. Ça doit rester du passé. Ses mots nerveux m’asseyant, je levais un sourcil en haussant les épaules. Je ne pensais pas mieux me débrouiller qu'elle, mais bon, si elle insistait. Je prenais sa place et regardait la machine longuement. Ce truc marchait une fois sur deux alors j'avais pas vraiment de chance de l'a réparer. Calme toi. Répliquais-je en insérant une autre pièce, commandant mon chocolat chaud, et malheureusement ça ne marchait pas non plus pour moi. Finalement, je cognais à mon tour dans la machine par colère et deux pièces sortirent de la machine. 0.10$, on allait pas faire grand chose avec ça. Au moins, quand c'est pas une fille qui tape, on en arrive à quelque chose. Répliquais-je mauvais joueur, presque misogyne rien que pour lui lancer une pique.

A chaque fois qu'elle voyait Charlie, elle ne pouvait s'empêcher de se sentir agacée. Rien qu'à l'entendre, elle se sentait sur les nerfs. Tout chez lui l'agaçait, cette manière qu'il avait de lui envoyer des piques, sa façon de la regarder.. Mais au fond, ce qui l'agaçait le plus, c'était cette attirance qu'elle ne pouvait nier à chaque fois qu'elle le voyait. Elle ne se comprenait pas, franchement, pourquoi est-ce qu'elle se sentait aussi à fleur de peau en sa présence ? Pourquoi est-ce qu'il lui faisait cet effet là ? C'était dingue ! Et ouais, ça la faisait chier. Parce que c'était un ex, et les exs, on y revenait pas. On faisait un trait dessus puis basta, et surtout sur Charlie tien. Sauf qu'avec lui de toute évidence, elle avait du mal à lutter. Calme toi dit-il en s'approchant de la machine à son tour, ce qui était loin de la calmer, au contraire. Elle se décala pour le laisser étaler son savoir faire, qu'elle ne pensait clairement pas très développé. Croisant les bras sur sa poitrine, elle le regarda insérer sa pièce l'air circonspect... et évidemment ça ne marcha pas davantage. Waou, je suis impressionnée dit-elle ironiquement en levant les yeux au ciel. Charlie s'énerva à son tour en donnant un coup dans la machine, faisant tomber quelques pièce. Aaaah elle allait avoir son café ? Ils regardèrent en même temps, se penchant sur la pièce dans la main de Charlie avant que Julian ne soupire de frustration. 10 centimes, le début de la fortune, ah ah. Au moins, quand c'est pas une fille qui tape, on en arrive à quelque chose. Non mais il était sérieux là ? C'était quoi cette remarque de macho ? C'est ça ouais, en attendant t'as ruiné mes dernières chances d'avoir mon café ! s'exclama-t-elle en pestant dans son coin. C'est une habitude chez toi de porter la poisse ?

Le destin devait aimer faire tourner en bourrique la personne que j'étais pour me mettre de nouveau Julian sur ma route. A croire que malgré notre rupture remontant à plusieurs mois, rien n'avait changé. Toujours le mot pour mettre en furie l'autre ou bien juste pour l'agacer. Quand nous étions ensembles déjà, à la fin de notre relation nous commencions à nous détruire petit à petit, aujourd'hui c'était différent, nous nous aimons plus. Plus autant qu'avant du moins. Chez moi ça avait découlé lentement vers une jalousie intense et impossible de m'en débarrasser et puis de l'attirance. Parce que Julian me plaisait, remarque je ne serai jamais sorti avec elle si elle n'était pas à mon goût. Mais cette attirance bien plus intense, se nourrissait du fait que je ne puisse plus l'a toucher. Waou, je suis impressionnée Je l'a regardais alors un moment en secouant la tête de gauche à droite, lui faisant comprendre que c'était pas le moment. Julian savait comment m'énerver, et par une si belle journée je ne voulais pas qu'elle se retrouve gâché par l'une de ses répliques inutiles. Pour en revenir à cette maudite machine, je ne pensais pas qu'on puisse en tirer grand chose, non elle était vouée à avaler les pièces sans rien donner en échange. C'est ça ouais, en attendant t'as ruiné mes dernières chances d'avoir mon café ! J'haussais un sourcil, voyant très bien qu'elle cherchait véritablement à m'embrouiller « Mais elle est morte la machine de toute manière arrête de rejeter la faute sur moi. » Répliquais-je en levant la voix tandis que l'autre imbécile de surveillante nous disait de nous taire. Quel idée de mettre le distributeur dans la bibliothèque aussi ? Nous étions pourtant au fond de la salle mais même tout devant, elle semblait nous entendre, nous espionner même. Elle me fou la chair de poule cette vieille. C'est une habitude chez toi de porter la poisse ? Là je voyais rouge, non mais je rêvais où elle insinuait que je lui avais porté la poisse intérieurement ? « Joue pas à ce jeu là Julian, je te jure que tu risquerais de perdre. » Répliquais-je presque du tac au tac pour calmer les ardeurs de la jeune femme, je plissais alors les yeux, le nez légèrement retroussé par mon humeur se détériorant de plus en plus.