Emrys & Prue ► We're a symphony of the world gone wild

Vêtue d’une tunique colorée dans les tons organza, j’attendais Emrys sur le toit de notre QG secret. Derrière moi, l’horizon se colorait de milles et une couleur. Le soleil commençait son avancé vers le bas. Il n’était que dix-huit heures trente. Les cheveux virevoltant avec douceur, je me laissais emporter par la brise tiède. D’apparence calme, je me préparais mentalement à annoncer les dernières nouvelles à Emrys. Voilà plusieurs jours que je dormais à l’hôtel et cela grâce à Andrew. Mon père avait tout gelé. Seul survivant face à cette crise, l’université et une chambre de neuf mètres carrés. Honteuse, je n’y avais même pas mis les pieds. Les pieds dans le vide, je balançais mes jambes dangereusement. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, j’avais parfaitement conscience du danger. Il suffisait simplement de supprimer la peur pour y trouver la sécurité. Fermant les yeux tout en me maintenant correctement, je me laissais emporter par cette sensation d’apesanteur. De cette manière, j’évacuais l’appréhension.  

Revetant une chemise banche que je rentre dans mon pantalon, je suis pensif à l'idée de rejoindre Prue. Je me sens bizarre à son contact et je ne sais pas si cela est raisonnable de me laisser ressentir certaines choses alors je panique, inquiet. J'enfile ma veste en cuir, pensif, comme toujours et regardant mon reflet presque dégouté parce que je repense à Andrew et elle, ensemble et j'ai peur qu'il m'en veuille si je dérape à nouveau et qu'il l'apprend. Je me mord la lèvre, incompris, circonspect. Je pars vers la salon me jetant dans le canapé me demandant si je ferais pas mieux de stopper nos retrouvailles, le rapprochement en y allant pas si bien que je suis surement en retard mais mieux vos réfléchir avant, que pendant. Je passe mes mains dans mes cheveux, bloquant puis je me décide et prend une impulsion, claquant violemment ma porte derrière moi. Quand je me retrouve au lieu de rendez-vous, je suis plus anxieux que jamais et je tape nerveusement du pied avant de pousser la porte menant sur le toit. Je la vois là, les pieds dans le vide, posé et je souris rien qu'à l'aperçus de ses cheveux dans le vent, tombant sur son dos et pensant à cette silhouette que dès son levé, je pourrais regarder. Prue... Je chuchote presque alors que je suis à sa hauteur en signe de salutation, silencieux mais heureux.