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SO WHAT WE GO OUT,
THAT'S HOW IT'S SUPPOSED TO BE,
LIVING YOUNG AND WILD AND FREE.
La jeune femme jette un dernier coup d’œil à l’écran de son téléphone et un sourire se dessine sur ses lèvres. Qui aurait cru qu’une conversation – par écrans interposés, certes – avec quelqu’un appartenant aux Mathers puisse la mettre dans cet état. Ouais, elle est bien contente d’avoir des nouvelles, brèves ou pas, de la personne en question. C’est bien l’un des seuls de cette maison qu’elle doit porter dans son cœur et qui semble l’apprécier en retour. De toute façon, elle reste redevable envers Jude de lui avoir permis d’accéder aux meilleures soirées du campus. Elle l’avait croisé à la dernière fête des Mathers, mais vu son état d’ébriété, du moins c’est ce qu’elle a conclu en le voyant chanter à tue-tête, elle n’a pas vraiment pris le temps de le saluer, ni même de s’approcher. Depuis, pas la moindre nouvelle de sa part, pas le moindre message non plus, elle risque encore moins de le croiser entre deux cours vu qu’ils n’étudient pas du tout dans le même domaine. C’est comme si Jude a littéralement disparu de la circulation le temps d’une semaine, chose qu’elle n’a pas manqué de souligner au passage. Et c’est dingue ce que cinq à sept jours peuvent paraître longs quand vous avez la flemme de réviser vos examens de fin d’année ou que vous ne cessez de croiser le chemin de ceux qui ne peuvent même pas vous voir en peinture. Katell soupire. Et surement pour la première fois depuis leur rencontre, c’est Katell qui fixa leur rendez-vous. Ce n’est pas une surprise, ils iront là où la plupart des étudiants se rendent quitte à bouger un peu plus tard dans la soirée. Enfoncée dans le canapé de la grande pièce à vivre des Eliot, l’ordinateur sur les genoux, la jeune femme rêve d’avoir ce pouvoir de faire défiler le temps plus vite. Nouveau soupire. Oui, si elle ne sort pas de là d’ici peu, d’une part sa dissertation n’avancera d’avantage, d’autre par elle pourrait avoir le meurtre de la prochaine personne franchissant la porte de la pièce sur la conscience.
Et les heures passent. Et elle suit un groupe d’étudiants en ville. Katell consulte une dernière fois son téléphone, pas de message annonçant que sa soirée tombait à l’eau. Elle le laisse donc glisser dans son sac, croise ses bras sur sa poitrine et attend son ami devant l’entrée de l’établissement en faisant signe aux autres qu’elle les joindrait probablement plus tard.
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