Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityDarnell&Liyah > I still love you but i just can't do this


Darnell&Liyah > I still love you but i just can't do this

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J’avais merdé il y a de ça quelques jours et je m’en voulais. J’étais perdu et je ne suivais plus rien. Les entraînements de basketball et de danse me passaient au-dessus. Je n’étais plus du tout présent aux réunions des Nemesis et mes cours en eux-mêmes, n’en parlons pas. En fait, j’étais là sans être là. Je faisais acte de présence, mais pas tous les jours. Je m’étais abaissé à agir comme Ashton et Aaliyah, mais avec Naomi et je m’en voulais terriblement. Mais ce qui m’inquiétait le plus, c’était la réaction à venir de Nolwenn, qui ne savait absolument rien pour le moment. Elle qui n’avait absolument rien demandé et qui se retrouvait à présent au milieu de l’histoire. Et la connaissant, si tout ça arrivait à ses oreilles, Naomi et moi allions en baver. En pensant à tout ça, entre deux cours, je me dirigeais vers les wc des hommes. Aucune envie de me vider la vessie non. Je pris de l’eau dans mes mains, me mouillant le visage, pour tenter de me réveiller, de me faire du bien. Je ne sais pas. Je tentais quoi… En relevant la tête, rien d’autre que mon image dans ce putain de miroir qui me rappelait quelle merde j’étais. Un connard sans nom, comme Ashton et Andrew. Je serrais mon poing, prenant une forte et longue inspiration avant de taper dans le miroir au niveau de ma tête. Putain, ça faisait mal… Et ça me faisait du bien aussi !
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Je rasais les murs dernièrement car, depuis que Naomi avait ouvert son énorme gueule, la plupart des gens savaient que j’avais trompé Andrew. Comme si j’étais la première à mal agir dans cette putain d’université. Je n’en revenais pas. Tout le monde se permettait de me juger alors qu’en fin de compte, ils valaient autant ou moins que moi. Mais laissons les rageux parler. C’est ce qu’on dit non. La seule, ou voire même les seules choses qui me redonnaient le sourire et me remontaient le moral étaient mes enfants. Ils étaient enfin avec moi à la maison. Disons que dans ma vie, dernièrement, il y avait autant de pour et de contre. Je vivais sur une balance en déséquilibre constant. Sur un nuage gris. Je n’irai pas jusqu’à dire noir, ou blanc, parce que c’était entre les deux. Et d’ailleurs, l’un de mes démons venait de passer devant moi. Darnell… Il avait l’air mal en point. Je pris la stupide décision de le suivre jusque dans les toilettes des hommes. Espérant qu’il serait le seul dedans. De toute façon, je comptais virer ceux qui s’y trouvaient si c’était le cas. Au départ, je marchais lentement. Je finis par sursauter en entendant ce son de bris de verres. Darnell ? Je pressais le pas jusqu’au lavabo, voyant le miroir brisé, sa main ensanglantée. Il n’y avait personne d’autre que nous. Comme avant. Sauf, les circonstances étaient différentes. Je suis désolée… Je tendais ma main, le regardant d’un air interrogateur. Je voulais savoir s’il était d’accord pour que je prenne sa main blessée dans la mienne. Je voulais voir les blessures.
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Je me trouvais dans les toilettes des hommes, je venais de frapper dans le miroir devant moi et ma main était blessée. Je m’attendais à tout sauf à entendre cette voix féminine avec ce doux accent anglais dans mes oreilles. J’sais pas. J’avais cette étrange impression qu’elle était partout où j’me trouvais. Comment réussir à me l’enlever de la tête comme ça ? Impossible ! Et si Nolwenn l’apprenait, elle en ferait une crise de jalousie pas possible. Je fis un pas en arrière en la voyant là, devant moi, presque triste à cause des conneries qu’elle avait fait et qui, elle le savait parfaitement, m’avaient fait mal. Je levais les yeux au plafond. Je la méprisais tellement, mais en même temps, les sentiments étaient toujours là. Et malgré son comportement de salope finie, en privé, elle se comportait toujours comme la parfaite petite femme que j’avais appris à connaître au tout début de notre relation. Cette femme est vraiment frustrante. Mais il fallait que j’mette toutes les choses positives que j’ressentais à son égard de côté pour ne garder en tête que les choses négatives. Ce seraient ainsi plus facile de la détester. Ce serait plus facile aussi de ne pas faire de mal à Nolwenn. Les mots avec toi ne servent à rien Liyah ! Ça fait déjà deux fois et apparemment, tu penses que de simples excuses y feront quelque chose ! Tu me tues, honnêtement ! J’la regardais me tendre sa main. J’voulais pas tellement rester avec ces morceaux de verres dans la main alors je lui tendais la mienne. Pourquoi t’es là ? Elle m’avait vu rentrer et elle m’avait rejoint exprès, sinon, elle n’aurait aucune raison de ce trouver dans les water des hommes. Et je voulais donc savoir ce qu’elle m’voulait. Parce que me concernant, moins j’la voyais, et mieux j’me portais.
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Pourquoi me demander la raison de ma venue pour me balancer autant de méchancetés à la figure ? J’étais venue pour m’excuser, pour faire face à mes conneries devant celui que j’avais le plus blessé et trahi dans l’histoire. Mais je n’en avais plus envie. J’étais blessée dans mon amour propre. Je me contentais donc de prendre une pince à épiler dans mon sac. Sa main dans la mienne, j’avançais. Recule, j’ai besoin de lumière ! J’avais ignoré exprès tout ce qu’il venait de me dire pour me concentrer sur la base du domaine que j’étudiais auparavant. Soigner des plaies. J’utilisais donc la pince pour retirer soigneusement autant de bouts de verres que je pouvais. J’avais envie d’appuyer où ça faisait mal pour me venger de ce qu’il venait de dire mais je n’étais pas ce genre de femme. Plutôt le genre à se droguer aux champignons hallucinogènes pour ensuite aller coucher avec un homme avec qui je n’aurai jamais pensé faire quoique ce soit de ce genre avec. Je relevais rapidement la tête vers lui. Un truc venait de faire tilt dans ma tête. Pourquoi je retirais ça ? Qu’est-ce qu’il c’était passé ? Il t’arrive quoi au fait ? Il réagissait comme ça à cause d’Ashton et moi ? Parce que Nolwenn l’avait plaqué ? Pourquoi ? J’étais beaucoup trop curieuse et je sentais que s’il ne répondait pas à ma question, je mettrais un certain temps à arriver au bout de ma tâche. Trop de peu de concentration en moi.
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Aaliyah. Fille parfaitement imparfaite, magnifique malgré elle. Qui se vexe aussi vite qu’elle ne blesse son entourage. Je pense que ça fait un magnifique résumé de ce qu’est en réalité la Cabot présente juste devant moi. Elle devint très vite froide en entendant ses 4 vérités. Ça ne lui avait apparemment pas plu. Ça tombe bien, c’était le but. J’la regardais droit dans les yeux, histoire de voir si je pouvais interpréter sa réaction ainsi. Mais impossible. Elle se concentrait sur ma main. Elle me demandait même de reculer pendant qu’elle avançait pour que l’on se retrouver juste en dessous de l’éclairage, qu’elle voit mieux les dégâts. C’était pas si mal d’avoir une ex dans la médecine finalement. Mais là v’la à me poser des questions sur les raisons de cette blessure, de mon état, de mon humeur. J’avais pas pensé à ça. J’avais oublié qu’elle me poserait très certainement la question. Je lisais cette envie de le savoir dans ses yeux. Et puis, je ne lui ai jamais menti, contrairement à elle alors je ne me voyais pas me faire maintenant, même si elle c’était comportée comme une sacrée chienne avec moi. Vous m’avez fait péter les plombs Ashton et toi. Naomi aussi était mal à cause de vos conneries. On s’est embrassé. J’suis allé jusque dans sa chambre et je pense qu’avec un verre de plus dans le sang, je serai allé plus loin sans problèmes. Elle j’en sais rien, mais moi oui et je m’en veux parce que j’ai Nolwenn dans ma vie et elle a pas à subir tout ça ! Je pensais pas dire dire autant de choses pour être honnête. Je pensais aller droit au but et juste dire que Naomi et moi avions dérapés mais non, j’avais dit ce que je pensais, ce que j’avais failli faire et ce que je ressentais à présent. En gros, j’en avais trop dit.
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Je m’occupais à retirer soigneusement ces conneries de sa main. J’étais très concentrée jusqu’à entendre ses aveux. Je ne pus me retenir de rire. C’était tellement marrant. Je posais ma main devant ma bouche pour, je ne sais pas, me retenir, me cacher. Cacher ma réaction. Mais impossible. Et dire que ces deux cons nous accusaient chaque jour, nous accablaient pour nos actes passés mais assez récents tout de même. Et les voilà en train de se venger, en n’hésitant pas à faire du mal à cette personne totalement en dehors de toute cette histoire. Merde alors ! Nolwenn allait leur en faire baver et j’allai être aux premières loges pour voir ça. Je trouvais toute cette situation jouissive. T’es fichu mon chou… Si Nolwenn le sait, vous êtes fini ! Je terminais le plus gros du travail, avant de relever la tête vers lui. On va à l’hôpital terminer tout ça ? Je ne pouvais rien faire de plus. Hormis garder pour moi ce qu’il venait de me dire hein !
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