Bonjour tout le monde, mon nom est Micah Kelvin Edmund. Je suis loin d'être différent de la masse mais, je tenais quand même à vous partager mon parcours de vie. Je vois le jour, le 4 janvier 1990 dans la grande ville de Montréal. Et vous savez c'est quoi la meilleure dans tout ça, je suis passé à ça d'être fils de millionnaire. Mais qu'est-ce que je raconte, je le suis. Vous l'aurez sans doute deviné, j'ai été abandonné à la naissance par mes parents. Kelvin, mon père et Katherine, ma mère. Mon père avait lui hériter de la fortune de son propre père. Mon grand-père lui, faisait partie d'un gang ou d'une mafia, je ne saurais vous le dire. Il se faisait un paquet d'argent avec ces histoires de crimes organisés. Ma mère aux dernières nouvelles, parcourait le monde, grâce à son boulot de mannequinat. Elle venait d'avoir quinze ans lorsqu'elle apprit qu'elle allait avoir un enfant. Cet enfant c'était moi, bien entendu. Au départ elle était plus qu'heureuse à l'idée de devenir maman. Cette joie se transformera plus tard en crainte. Elle craignait de perdre la carrière qu'elle s'était longtemps battue pour avoir. Elle était jeune et irresponsable. Ça, c'est ce que ma mère adoptive n'arrête pas de me dire. Anna, est ma mère et la seule. C'était bien ce que je croyais, jusqu'à ce que l'on aborde sur le sujet. Je n'ai jamais vraiment été intéressé à les contacter, pour être honnête. Ma vraie mère, a bien tenté de me contacter à plusieurs reprises. Par contre, je ne lui ai guère laissé cette opportunité de revenir dans ma vie. "Rien ni personne ne pourra remplacer Anna et surtout pas cette vipère". Je ne mâchais point mes mots, lorsqu'il s'agissait de dire du mal de ma mère biologique. Je ne voulais rien savoir d'elle et cela n'était pas sur le point de changer.
Il est grand temps de vous parler de la femme de ma vie, ma mère. Elle s'appelle Annabelle Dion. J'étais ses bras lorsque je vis le jour, pour la première fois. Elle est ma meilleure amie, ma confidente, ma partenaire en crime. Je ne serais pas l'homme que je suis aujourd'hui si ce n'était à cause de cette femme. Je lui dois beaucoup et même si je lui offrais tout l'or du monde, cela ne serait pas suffisant. Elle m'a élevé seule, sans mari ni famille. Elle fut divorcé par son mari qui ne voulait pas d'une femme incapable de faire des enfants. Elle se débrouillait plutôt bien pour une jeune mère célibataire. Elle était infirmière et arrivait à joindre les deux bouts. Au début, ce n'était pas facile. Elle n'était pas payée à sa juste valeur et donc devait se trouver un deuxième emploi. Ce qu'elle se permit de faire pendant cinq longues années. Bien que nous vivions dans les quartiers de classe un petit peu en dessous de la moyenne, je ne manquais de rien. Mes cours de théâtre et de Muay Thaï étaient payés. Il fallait bien se défendre surtout dans le quartier là où j'ai grandi. Il y avait beaucoup trop de violence, surtout entre les jeunes de mon âge. Si ce n'était de l'éducation enseignée par Anna, je n'allais peut-être plus -être de ce monde, aujourd'hui. J'étais très doué à l'école et aussi populaire auprès des filles. Un grand merci à mon physique qui plaisait à plus d'une. Dès l'âge de treize ans, mon professeur de théâtre me décrochait une séance photo avec une des meilleures agences de mannequins de la ville.
Une porte mena à une autre. Je me retrouvai dans les magazines locaux pour ensuite faire quelques publicités. Ce qui me rapporta une somme importante d'argent. Déjà à dix-huit ans, j'avais accompli énormément. Je décrochai un contrat qui nous a permi à moi et Anna de quitter ce foutu quartier pourri. Bien que New York reste New York, Montréal n'a rien à lui envier. Nous vivions dans un petit appartement non loin de Manhattan. Cela changeait du ghetto dans lequel nous vivions, étant jeune. J'avais promis à ma mère, une maison et une voiture. Ce rêve devient réalité trois ans plus tard. J'ai vingt et un ans, canadien et on peut voir mon visage dans certains magazines new-yorkais. Comme toute histoire, il doit toujours avoir une belle histoire d'amour pour tout foutre en l'air. Je n'ai pas échappé à cette exception.
Je rencontrai l'amour à l'âge de vingt et un ans. J'étais en tournée avec mon agence de mannequinat, lorsque je tombai sur cette femme. Elle était aussi mannequin, du moins c'est ce que je pensais. Elle était possiblement la plus belle femme au monde. Nos chemins se séparèrent malheureusement, après avoir passé de merveilleux moments ensemble pendant un mois, à peine. Elle devait sans doute rentrer un peu plus tôt que prévu. Je n'ai guère eu la chance de lui dire au revoir ni de lui poser les vraies questions. J'ignorais son lieu de résidence, je n'avais même pas pris son numéro. Elle avait disparu et cela sans laisser de trace. Elle avait brisé mon coeur. J'ai tant bien que mal tenté de la retrouver, mais en vain.
Je ne voulais pas que ma vie se limite à ça. C'est-à-dire juste à poser devant les caméras et défiler devant de riches inconnus. Il n'y avait pas que l'art qui me passionnait, non loin de là. J'étais en quelque sorte un génie en informatique. Disons que j'en connais beaucoup plus sur ce sujet que la majorité. J'ai toujours cru que dans la vie il est important de se surpasser, toucher à tout et surtout faire ce que l'on désire. Je ne pouvais rater une occasion d'apprendre. Cela était pour moi, inconcevable. Je mis donc une pause à ma carrière de mannequin et je décidai de retenter ma chance à Yale. J'avais déjà reçu une lettre de leur part, à ma sortie du lycée. J'ai préféré l'ignorer parce que j'avais priorisé ma carrière de mannequin. Je me trouvai donc à Yale. Ce qui coïncidait avec les événements tragiques qui se sont passés à Harvard. Plusieurs mois plus tard j'ai fait la rencontre de quelques étudiants d'Harvard, venus à Yale pour une sorte de projet spécial. Ce projet, fut néanmoins de courte durée mais leur passage dans ma vie restera à jamais graver.
D'ailleurs c'est grâce à ces gens que j'ai pris la décision de quitter Yale pour Harvard. J'ai quand même réussi à terminer et réussir avec brios mes premières années d'études. J'en suis à ma septième année, aujourd'hui. Je voyais quelque chose de différent pour moi. Et quoi de mieux que de graduer dans l'une des meilleures écoles du monde. Sans rien enlever à Yale, mettons les choses au clair. J'ai comme objectif, de retourner à mon amour de jeunesse. Celui de produire de la musique. Sans oublier que je suis un grand fan de sport et des Celtics. Ma mère approuve aussi le projet, ma décision est prise, Harvard it is!
Revenons à mes parents biologiques. Anna, ma mère adoptive tomba dans un profond coma. Elle revenait du Canada, en voiture, lorsqu'elle percuta une autre voiture sur l'autoroute. Et bien que je ne l'aie pas appelée, ma mère biologique se déplaça pour me soutenir. Un geste que j'avais bien apprécié. Elle proposa de se charger de toutes les dépenses. Ce que j'avais refusé d'accepter. Elle tint à me rassurer qu'elle le faisait sans arrière-pensée. Cela dura six mois. Je passai ces six longs mois à apprendre à connaitre ma mère biologique. Elle était plutôt supportable. Je ne voulais pourtant rien savoir d'elle, au départ. Anna n'avait guère pu s'en sortir de ce coma. Cette année 2015 commence plutôt mal pour moi. Je me retrouvais aujourd'hui, dans la même ville que ma mère. Une femme que même aujourd'hui je pouvais appeler étrangère. Mais par contre, je ne vous cacherais pas, que cela m'a fait un grand bien de la savoir à mes côtés. J'étais prêt à tout lâcher, les cours, ma carrière. Cette étrangère m'a gardé sous son aile et m'a réveillé de ce cauchemard que je semblais vivre depuis le début de cette année 2015. Elle est légalement devenue ma gardienne récemment. Elle est encore plus exigeante qu'Anna. J'étais loin de l'imaginer de la sorte. La mort de ma mère adoptive m'a ouvert les yeux. Elle me le répétait assez souvent. La famille s importante et tu ne les choisis pas.
Il faut dire que l'on peut me considérer chanceux. Je me trouvai à New York lors des agressions et de la mise en danger des confréries. Je venais de perdre ma mère adoptive. J'ai pu constater les dégâts à partir de la télé, dans une chambre d'hôpital. Me connaissant, si j'étais présent j'allais me mettre à jouer les détectives. Cela était juste dans ma nature. J'aimais aider mon prochain. Rassurez-vous je ne suis pas un ange. J'ai énormément de défaut. J'adore m'amuser, sortir tard le soir, boire avec modérations, rouler à des vitesses folles et les femmes. Vivre la vie, en quelque sorte. Normal, je été DJ pendant un temps et j'aspire à ouvrir un club ou studio. Je me considère un leader, un alpha mâle et aussi un mauvais perdant. J'adore le romantisme mais, je sais me montrer féroce lorsque cela le necessite.
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