TG du Club de Voyage Humanitaire - SOS Vanuatu.

On avait été mis sur une mission d'urgence pour aller aider au Vanuatu après le passage du cyclone alors après un moment d'avion, nous voilà sur place. Et là ce fut le choc pour moi de voir ce paysage où je ne peux mettre de mots, tellement cela ressemble à l'apocalypse. Alors j'avais déjà fait des missions humanitaires par le passé, sauf que ce genre de cas était une première et j'ignorais trop quoi faire. J'attends donc les instructions de Naomi ou de la personne qui va nous guider sur place parce que je devais avouer que je me sentais perdue. Ma fille ma manquait c'est certain mais je sais qu'elle est entre de bonnes mains avec Elia ou Priape alors je décide de me reconcentrer sur cette mission importante à mes yeux.

On était enfin dans le vif du sujet, Naomi était assez stressée. C'était son premier voyage en tant que présidente du club des voyages humanitaires et même si elle avait déjà vu Élia s'en occuper c'était différent de tenir les reines. Aujourd'hui, tout le petit groupe était placé au même endroit, une énorme tente placé non loin des décombres ce qui laissait de quoi faire pour tous les étudiants. Il y avait un petit groupe de l'unicef et de médecin sans frontière également, tout le monde avait l'air de travailler main dans la main. Vêtu d'une sorte de blouse, de gant et d'un t-shirt aux couleurs d'Harvard, Naomi avait troqué son Vuitton et son jean armani pour une tenue plus appropriée. Oubliées les habitudes de la jeunesse dorée, Naomi était prête à s'investir corps et âme. Se dirigeant vers Leanne avec un petit enfant de deux ans et demi dans les bras avec qui elle venait de recoudre une plaie, Naomi lui tendit. "Tiens, toi qui a une fille, je pense que tu sauras redonner le sourire à ce petit bonhomme, je viens de lui faire deux points sur le molet ça lui a pas fait du bien." C'était difficile, tellement difficile mais le sourire des enfants et la chaleur des gens donnaient du baume au coeur.

Sur place depuis quelques jours, on étaient vraiment plongés en plein cœur de ce paysage apocalyptique où la population locale semblait anéantie et désemparée face à tout cela. Mais c'était notre rôle et notre mission de les aider au mieux à se remettre de cette catastrophe naturelle qui aurait pu arriver ailleurs mais s'est tombé ici. Alors je ne savais pas trop par où commencer, tellement l'ampleur des dégâts étaient impressionnants quand je vis Naomi venir vers moi avec un petit garçon. Elle me demande de redonner le sourire à ce petit bonhomme après qu'elle lui ait fait deux points de suture au mollet. Alors je vins lui répondre (Naomi).

Oui on va tout faire pour qu'il retrouve sa joie de vivre. Je m'en occupe merci.

Puis je me tourne vers le petit garçon en commençant par le chatouiller, ce qui le fit sourire d'office et je lui dis que les deux points que la dame lui avait fait n'était rien et que maintenant il était guéri à son bobo. Je lui propose même de lui mettre un pansement avec un super héros là où Naomi lui avait fait ses points afin qu'il puisse dire à ses amis qu'il était un super héros. Voir le sourire sur le visage d'un enfant nous donne automatiquement le sourire aussi et cela me fit penser à ma fille repartie à Cambridge avec Elia.

Trop dure à supporter. Je me retrouvais au beau milieu du résultat de cette tempête, ce cyclone. Appelez ça comme vous voudrez. J’en avais mal au cœur. Me retrouvais au milieu de tout ça n’était pas bon pour moi mentalement. J’allai plus déprimer les pauvres victimes que les aider en fin de compte. J’aurai sûrement dû écouter Naomi. J’aurai dû retourner à Cambridge auprès de Jacey. Sauf que non. Je m’étais inscrite dans ce club pour une raison. Apporter mon aide et aujourd’hui était le moment rêvé pour le faire. Je m’approchais donc de notre nouvelle présidente afin de savoir ce que je pouvais bien faire. Il me fallait des directives parce que là, je n’arrivais pas à réfléchir convenablement. « Qu’est-ce que je dois faire Nao ? ». C'était LA question pour moi actuellement.

Naomi m'avait confié pour mission de rassurer un petit garçon qu'elle avait sauvé en lui faisant deux points de suture au mollet alors je décide de jouer la carte du pansement aux couleurs des super héros, ce qui marche toujours ou presque à l'hôpital dans le service pédiatrie. Et cet enfant ne déroge pas à la règle puisqu'une fois le pansement posé sur sa blessure de guerre, je pouvais voir un sourire sur le visage de ce petit bonhomme qui devait être plus âgé que Millie. Évidemment cela me fit penser à ma fille restée à Cambridge car à deux ans, elle n'a pas besoin de voir cette horreur, elle est encore innocente et pure, autant qu'elle le reste encore longtemps. Mais pour l'heure, je me dois de rester concentrée sur la mission comme à chaque fois que je pars en voyage humanitaire, ce qui s'est souvent fait ces deux dernières années depuis l'arrivée de Millie dans ma vie. Alors Naomi vint me revoir après avoir donner une tâche à Jade et me dire que je me débrouillais comme une chef. Alors je vins lui répondre.

C'est juste une question d'habitude et une technique pour que les enfants s'inventent des histoires de super héros, notamment les garçons. Il pourra raconter à ses copains qu'il a eu une blessure de guerre en montrant son pansement de super héros et cela redonne toujours le sourire. Et oui, il est trop mignon comme n'importe quel enfant hein ? Tu as d'autres à me donner à faire ? Sinon je vais aller explorer les environs au cas où je trouve d'autres blessés, qu'en pense tu ?

Je vins lui adresser un sourire pendant que le petit garçon à qui je venais de redonner le sourire contemplait son pansement aux allures de super héros. Il pouvait être fier de lui, il avait été très courageux. J'attendis la réponse de Naomi avant de faire quoique ce soit.