just for her ocean eyes (nina)

If there are boundaries, I will try to knock them down.

Aujourd'hui était un nouveau jour de travail au Starbucks. J'étais à peine revenue du Portugal que j'étais retourne voir mon ancienne patronne pour qu'elle me reprenne. Chanceuse que j'étais la réponse avait été oui. Je regrettai cette partie là au Portugal, je n'avais pas à travailler, j'avais juste à profiter de ma famille, mes parents que j'avais retrouvés depuis peu ainsi que ma soeur jumelle Juliett. Elle était malheureusement partie d'Harvard et cela m'avait rendue tellement triste que je l'avais suivi. J'avais laissé ici Talya, Sienna et pleins d'autres, mais après toutes les malheurs que j'avais traversés, une petite pause ne m'aurait pas fait de mal. Je sorti de chez moi prête pour aller travailler, prenant une bouffée d'air frais. J'allai rester enfermée une bonne partie de la journée avec un temps aussi radieux, il me fallait bien du courage.

Cela faisait deux heures que j'avais pris mon service et il y avait foule. Je me demandais quand les gens allaient nous laisser un moment pour souffler. La queue commençait à diminuer, mais il y avait toujours du monde. « 5 $ s'il vous plaît. Merci, passez une bonne journée. » disais-je au client. Quelques clients passèrent faisant les mêmes gestes, presque un automatisme. Je rangeais la monnaie dans le tiroir de la caisse avant de relever la tête prête à servir un nouveau client. Sauf que cette personne n'était pas n'importe qui. Un jeune homme, beau, qui passait de temps en temps, auquel j'avais le plaisir de servir. J'étais persuadée que son sourire en faisait craquer plus d'une. « Bonjour, que désirez-vous ? » dis-je avec un beau sourire. « Et votre prénom est ? » Commande faite, j'écrivis son prénom sur gobelet. Merci Starbucks pour cette idée ingénieuse de demander le nom aux clients. Évidemment, j'avais retenu son prénom, mais je me voyais mal l'écrire sans lui demander. Ou bien même mettre mon numéro dessus, ce n'était pas mon genre, même si l'idée m'avait traversé l'idée pour lui. J'encaissa le jeune homme avant de lui tendre le gobelet. Sauf qu'à ce moment-là, un client poussa le jeune homme vers l'avant et le café se renversa sur lui. Oh mon Dieu ! Boulette bonjour. « Je suis réellement désolée ! Prenez ça pour vous essayer. » disais-je en lui tendant du papier absorbant. Je jeta le gobelet à la poubelle avant de le regarder, une moue désolé sur le visage. C'était un mal pour un bien, cela me permettait de pouvoir le regarder plus longtemps, le monde pouvait être bien fait des fois, même si pour lui, la journée ne commençait pas comme prévu !

If there are boundaries, I will try to knock them down.

Je me sentais mal vis-à-vis de cette situation. Le pauvre, son bras devait le brûler, car le café était très chaud, mais sa réaction m'amusa. Flynn essayait de faire passer cela normalement, mais je n'étais pas dupe et je m'étais déjà renversée des cafés dessus et je peux vous garantir que cela fait mal, très mal quand il est bien bouillant. Un sourire amusé apparu sur mon visage. Je regardais le jeune homme s'essuyer le bras avec l'essuie-tout que je lui avais donné. C'était un beau spectacle et je ne me lasserai pas de le voir. « Vous êtes sûr que ça va ? » dis-je, toujours un air amusé sur le visage. J'espérais qu'il ne le prendrait pas mal, au point de se dire que je me moquai de lui.. C'était tout le contraire. « Les portes-gobelets n'ont pas été inventés pour rien, c'est parce que le café est très chaud vous savez. » Rigolant quelque peu, je me retourna pour attraper une poche de congélation - allez savoir pourquoi on avait ça - et y mettre des glaçons dedans, le froid devrait calmer sa brûlure. Je lui tendis la poche avant de reprendre. « Non je sais bien que ce n'est pas moi, mais c'est moi qui vous ai servi le café donc.. » La personne qui l'avait bousculé était déjà parti et ce n'était pas plus mal. Flynn était le seul client que j'avais, autant en profiter. Je l'observais de haut en bas, en toute discrétion. C'était un vrai plaisir pour les yeux, si seulement cela pouvait durer plus longtemps. Je rigola à sa réflexion et son rire me faisait craquer. « Avec plaisir ! Que voulez-vous ? C'est la maison qui vous l'offre, après ce qui vient de se passer, c'est la moindre des choses. » dis-je avec mon plus beau sourire. J'entendis sa remarque sur mon absence au moment où je me retourna pour préparer sa boisson. J'avais un air interloqué sur le visage. Comment savait-il que je n'avais pas été là depuis un moment ? Peut-être passait-il souvent au Starbucks ? Ou même pourquoi s'intéressait-il à cela ? Et on, qui s'était ? Je me retourna pour lui tendre sa boisson, froide cette fois-ci. « Non, effectivement je n'étais pas là pendant quelques temps, mais comment savez-vous cela ? » J'avais toujours mon air interloqué sur mon visage. Peut-être que je n'étais pas passée inaperçu à ses yeux et cette pensée me fit plaisir, encore faudrait-il que ce soit réellement le cas.

If there are boundaries, I will try to knock them down.

L'air hésitant qu'il avait pour répondre à ma question me fit rire, mais ne m'étonnait pas pour autant. Sa grande inspiration, regarder ailleurs pour faire passer un peu de temps, je connaissais bien ceci. « D'accord, je veux bien vous croire. » Observateur et une bonne mémoire, que demander de plus. Bien évidemment, j'avais remarqué qu'il passait souvent avant que je parte au Portugal, mais je ne lui avais jamais parlé comme aujourd'hui. Cela était dommage, mais le temps pouvait être rattrapé. « Je suis partie pendant trois mois, une bonne période où j'ai pu bouger. » Cela ne me ressemblait pas de m'ouvrir comme cela, de me confier aux inconnus, mais je n'avais rien à y perdre avec lui, au contraire, il avait remarqué que je n'étais plus là. Je ne lui avais pas non plus raconté que j'étais partie au Portugal rejoindre ma famille. Aucun client à l'horizon, ce qui m'arrangeait fortement même si cela m'intriguait. C'était très rare qu'il n'y ai personne, comme si quelqu'un avait placé une pancarte à l'entrée du Starbucks : ne pas rentrez, occupé. « Est-ce que cette boisson froide vous va ? » dis-je en souriant. J'espérais que oui, pour qu'il revienne malgré l'incident d'aujourd'hui. « C'est un Chocolate Mocha. » Cela ne lui changerait pas trop d'un Mocha normal, ne prenons pas trop de risques. Mais assez parlé de boissons, pour une fois que je pouvais parler avec lui, autant en savoir un peu pus sur ce bel homme prénommé Flynn.« Vous travaillez par ici pour passer souvent par ici ? Ou bien des études ? » On pouvait bien combiner les deux, preuve même. Depuis mon retour, j'avais pu reprendre mes marques, que ce soit à Harvard, à la Dunster House ou même ici, au Starbucks. Je reconnaissais certains clients, je pouvais même parler avec certains qui sont de réels habitués. Quant à Flynn, je l'avais déjà vu au Starbucks, pas mal de fois même, mais je me voyais mal lui dire. Je ne voulais pas passer pour une voyeuse ou autre et puis, cela garderai le mystère que je l'avais déjà remarqué avant aujourd'hui.

If there are boundaries, I will try to knock them down.

L'entendre me tutoyer me fit bizarre, comme si nous étions deux personnes qui se connaissaient depuis un moment et que l'on avait l'habitude de se voir ou de parler ensemble. Sauf que cette sensation ne m'était pas désagréable ou autre, au contraire, cela me plaisait. Un sourire apparu sur mon visage alors que j'étais tournée pour préparer sa boisson froide. Je ne voulais pas passer pour la fille qui parlait à chaque inconnu qui lui adressait la parole ou bien la tutoyait. L'idée de pouvoir parler à Flynn plus longtemps ou autre part qu'à la caisse du Starbucks me plaisait. Mais je me voyais mal lui dire, il me prendrait sûrement pour une fille bizarre. Je me retourna, lui donnant sa boisson avant de répondre. « On va dire que oui, mais ça dépend dans quelles conditions. » J'aime voyager, c'était sûr, mais avec les longs voyages que j'avais fais pour retrouver mes parents, c'était différent et je voyais les voyages d'une autre façon. Il aurait fallu que je parte une ou plusieurs personnes en vacances, sans soucis pour y reprendre goût. Le voir s'accouder au comptoir en se rapprochant me donna l'impression qu'il n'avait pas l'idée de partir de suite ce qui me rendit joyeuse. « Et toi ? » dis-je en lui adressant un sourire amusé. J'allai dans son sens en le tutoyant, chose que je ne faisais pas, j'espérais que cela allait continuer. Quand il se retourna pour voir si quelqu'un était derrière lui, je rigola. Il valait mieux être prudent. « Avec plaisir. » Quand Flynn dit qu'il était réceptionniste, je ne pu m'empêcher d'observer ses habits, du moins le peu que je pouvais voir. Je ne savais pas s'il était habillé pour travailler ou s'il avait une tenue qui l'attendait à son travail. J'espérais secrètement qu'il n'allait pas prendre son service avant un moment pour qu'il reste ici avec moi. « Ce n'est pas trop dur ça va ? » dis-je en suivant son indication. En plus, il étudiait, que demander de plus ? « Le journalisme, ça doit être intéressant ! » Je me demandais dans quelle branche il voudrait aller plus tard. Mais lorsqu'il prononça le mot Harvard, un air étonnée s'afficha sur mon visage. J'espérais qu'il n'avait pas vu ceci sur mon visage quand il me donna la direction de l'université. « Il parait que c'est l'une des meilleures universités. » dis-je plus posée. Je n'allai pas lui dire que j'étudiais là-bas aussi, sauf s'il me le demandait, s'il était curieux. Flynn avait l'air d'être un mec sympa, c'était dommage que nous n'ayons pas parlé avant. Si je savais qu'il aurait fallu qu'on lui renverse un café dessus pour qu'enfin nous nous parlions, je l'aurai peut-être fait plus tôt. « Tu étudies le journalisme depuis longtemps ? » dis-je en m'accoudant devant lui sur le comptoir. Je pu l'observer de plus près et cela confirma mes pensées. Il était beau, même très beau et j'aurai pu le regarder, ainsi que ses yeux un bon moment.

If there are boundaries, I will try to knock them down.

Flynn avait l'air d'aimer les voyages et cela me fit sourire. Je l'imaginais bien s'intégrer dans les pays étrangers, être totalement à l'aise. « Tu as l'air d'avoir beaucoup voyagé. » Du moins, c'était l'impression qu'il fait ressentir. J'avais bien envie de savoir où il voulait partir faire son parcours, mis j'en restais là pour le moment. J'aurai bien aimé savoir dans combien de temps il finissait ses études, mais je n'allai pas le bombarder de questions. Je ne le connaissais que depuis quelques minutes et je ne voulais pas qu'il ai déjà une mauvaise opinion de moi. Je rigola à sa remarque. Oh oui je connaissais bien ça, les gens trop.. comme il disait. « Oui de l'organisation il en faut c'est sûr. Oui, des gens pas trop.. chiant, pour rester polie. » dis-je amusée. Cela ne m'empêchait pas de parler avec mes collègues de ces clients là ou bien même de les critiquer. Cela faisait toujours du bien, il fallait bien relâcher le surplus de remarques que l'on voulait lui lancer. Je me evoyai hier, devant ce client qui n'était pas poli, qui parlait comme s'il lançait des ordres et qui aboyait comme si il parlait à un chien et en l’occurrence, c'était moi. J'avai acquis une certaine patiente avec ce genre de clients, ce qui m'aider maintenant dans la vie de tous les jours. Alors que certains s'énervaient très vite, moi je restais calme et posée. Son air songeur sur Harvard m'intrigua. Peut-être n'était-ce pas son premier choix ou son choix tout court. « Tu n'aimes pas Harvard ? » Je savais ce que ça faisait d'être ou d'aller dans un endroit non choisi, de le faire uniquement parce qu'on n'avait pas le choix. Je mettais rapprochée de lui en m'accoudant en face de lui et j'essayais de  ne pas vriller, être trop déstabilisée par lui. Même si cela était déjà un peu le cas. « Ça commence à faire, effectivement. » Il y a quatre ans, je ne me serais jamais imaginée ici, dans ces conditions. Je le regarda amusée. Il avait l'air de se soucier des ennuis que je pourrais avoir et je trouvais cela mignon. « Non aujourd'hui ma chef n'est pas là, tu es passé le bon jour apparemment. » Et même s'il passait d'autres jours et que ma chef était là, je prendrais le temps de lui parler, du moins en espérant qu'il revienne. J'avais remarqué qu'il passait de temps en temps avant que je parte au Portugal, j'espérais que cela continuerait dans les jours qui suivaient. « Donc non c'est bon pour moi, mais toi tu commences à quelle heure ton travail ? » J'espérais que ce n'était pas maintenant et qu'il avait pris de l'avance pour s'y rendre. Je passa une de mes mèches derrière l'oreille avant de reprendre. « Tu veux devenir journaliste dans quelle branche ? » Flynn déclenchait en moi une certaine curiosité et je n'arrivais pas à retenir mes questions. On n'avait qu'une seule vie après tout, autant en profiter.