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C'était une coupure d'Harvard le temps de quelques jours, la folie douce du Spring Break en Nouvelle-Zélande. Jusqu'à ce que ça ne le soit plus, et que la réalité revienne d'un coup, et violemment. Un ouragan avait ravagé le Vanuatu, et le club de voyages humanitaires avait été sollicité pour venir en aide aux habitants. Bien sûr, j'avais fais mon sac au plus vite après l'appel du vice-doyen -m'ennuyant de toute façon déjà du voyage en Nouvelle-Zélande-, et avait rapidement embarqué dans l'avion qui allait tous nous conduire sur les lieux du sinistre.▬
Je ne sais pas trop à quoi je m'attendais, mais clairement, ce n'était pas à ça. Pas aux bâtiments rasés et détruits qui rendaient les villes semblables à des champs de bataille, ni à l'odeur de poussière, de cendre, et à l'atmosphère extrêmement lourde qui régnait au Vanuatu. D'autres organismes étaient déjà sur place et avaient surement déjà bien aidé, mais les lieux restaient tout de même chaotiques, et il y avait encore beaucoup à faire.
J'avais rangé mes tenues de créateur et mon air hautain pour revêtir l'uniforme d'Harvard et aider en silence le club à réaliser les différentes missions qu'il s'était vu confier. Déblaiement, création d'abris pour les rescapé, recherche de survivants. Les actions étaient d'abord concentrés dans le centre de la ville, avant de s'élargir un peu plus géographiquement.▬
Ça faisait maintenant plusieurs jours que j'étais là. Nous n'avions tous pas arrêté une minute depuis notre arrivée, mais enfin les choses se calmaient un peu. Nous étions toujours à la recherche de survivants, et aujourd'hui, c'était seule que je parcourais les lieux. Je ne savais pas depuis combien de temps je marchais, ni où j'étais vraiment, mais les bruits de la ville se faisaient de plus en plus lointains. Mes yeux balayaient le paysage rapidement à la recherche de quelconque indice de vie, alors que je criais de temps à autre des mots dans la langue locale, dans l'espoir d'entendre une réponse.
Je marchais, toujours plus loin, jusqu'à m'arrêter net au détour d'une colline, figée instantanément.
Devant moi se tenait un de ces petits avions à hélice, crashé au sol. L'avant de l'appareil était complétement défoncé, et les portes ouvertes avaient laissé s'échapper différents objets tout autour. Certains d'ailleurs étaient en feu, mais comme l'avion en soit ne laissait s'échapper aucune fumée, je devinais que l'accident ne venait pas de se produire. Qu'il était récent, d'une journée tout au plus, et qu'il s'était produit après l'ouragan. C'était surement un avion utilisé pour aider à la recherche de survivant. Il y avait des traces de sang au sol, et quelques autres à l'intérieur de l'appareil, même si je ne voyais personne de là où j'étais.
Reprenant mes esprits, je me mis à crier, avant de foncer vers l'avion, à la recherche de survivant. A L'AIDE ! A L'AIDE !!
(Invité)