(flashback) six years ago... ☺ Alba

Dylan et Gloria s'était rendu à un dîner mondain. Cela allait aider son épouser à relancer sa carrière. Dylan avait toujours détesté aller à ce genre de soirée, il avait sans arrêt l'impression d'être regardé, observé, guetté, surtout que nombre de gens ne voyaient toujours pas d'un bon oeil ce jeune homme au bras de l'écrivaine. Trop jeune, trop navrant. Il avait été d'ailleurs, à leur mariage, le sujet favori des journaux people, d'autant plus qu'il était fils d'un homme politique. Il avait dû éviter les paparrazzis et cela ne désemplifiait pas car Gloria était enceinte. Une nouvelle histoire croustillante. Et une autre raison de se montrer fièrement lors de ce dîner. Plus il y avait de pub mieux c'était pour le nouveau bouquin de son écrivaine de femme. Ils étaient un jeune couple, et malgré la différence d'âge, il l'aimait. Et tout cela malgré les regards parfois désapprobateurs. Dans la foule, il remarqua en particulier cette jeune femme à qui il offrit un sourire et salut, bien qu'elle ne le connaisse pas. Elle avait cependant l'air de s'ennuyer autant que lui dans cet endroit. Elle aussi avait dû être obligée de venir.

A peine arrivée à Harvard pour y étudier que déjà mon père commence déjà à me saouler avec ses dîners mondains. Evidemment j'esquive tous ses appels sauf qu'il n'est pas du genre à lâcher le morceau mon paternel, non au contraire il persiste encore et encore jusqu'à ce que je finisse par craquer comme souvent. Et ce soir, je ne suis pas d'humeur, je me sens toute perdue dans cette grande université, je viens de faire un long vol depuis Buenos Aires avec du décalage horaire et voilà que monsieur a besoin de moi pour jouer les potiches à sa fichue soirée mondaine qui se déroule non loin du campus. Encore heureux que je ne doive pas encore subir un énième décalage horaire et encore moins pour sa maudite soirée. Encore une raison qui me fait détester mon milieu social d'origine, outre le fait que mon père s'acharne à vouloir que ce soit moi qui prenne la relève dans son entreprise de malheur. Alors je décide après plusieurs appels de mon paternel -sans doute plus d'une centaine comme à chaque fois qu'il veut encore me parler d'un dîner mondain ou de mes études qui ne conviennent pas à notre milieu social de base- de le rappeler pour lui confirmer que je serai présente mais qu'à l'avenir je serai moins disponible pour lui et qu'il cesse son harcèlement stupide mais terriblement efficace. A croire qu'un père connait par cœur sa fille, cela en ficherait la trouille par moment. Il me fait livrer dans ma chambre une robe noire simple et assez longue, enfin qui m'arrive au genou quoi, je me prépare et pars le rejoindre au lieu du dîner mondain. Que cette soirée va être barbante, pensais je sur le trajet dans la voiture que mon père a mis à ma disposition contre mon gré évidemment. Une fois sur place, je repère mon paternel en grande discussion mais je décide de profiter du bar avant de me caser dans un coin. Puis je repère un jeune homme qui avait l'air de s'ennuyer aussi fermement et qui ne devait pas se sentir à sa place également. Alors je décide de lui adresser un sourire avant de venir le saluer.

Bonsoir, vous êtes là aussi contre votre gré je suppose ? Pour ma part, mon père m'a harcelé d'appels toute la journée pour que je cède mais je ne me sens pas à ma place ici.

Je lui adresse un nouveau sourire, attendant sa réponse et buvant un peu de ma coupe de champagne.

Les choses suivant une certaine logique, la jeune femme vînt finalement lui adresser la parole. Heureusement, à l'époque, sa femme lui faisait confiance, et ils attendaient tous les deux le plus heureux événements qui soit. D'ailleurs, Gloria était enceinte jusqu'aux yeux. Elle était fière de venir à cette soirée accompagnée de son jeune mari, c'était une façon de montrer au monde ce qu'elle avait de plus précieux et qu'elle n'était pas aussi âgée que le laisser présager son coprs... Même si, avouons-le, beaucoup de monde aimaient faire proliférer les ragots... En même temps, le mariage de Gloria et Dylan avait fait le buzz dans les torchons people... Elle état connue dans ses oeuvres littéraires et le père de Dylan n'était autre qu'un homme politique qui deviendrait peut-être un jour président... Bref, que de choses pour alimenter les langues véreuses.

Dylan offrit un sourire à l'inconnue. "Bonjour..." la salua-t-il. "En effet, je n'avais aucune envie de venir, mais que ne ferait-on pas pour faire plaisir à ses proches!" Il laissa échapper un rire, heureux d'avoir trouvé de la compagnie pour la soirée. "Qui est votre père?" demanda-t-il. C'était juste question de lancer la conversation et puis, il ne savait pas trop quoi dire.

Ah mon père et son fichu sens de persuasion je vous jure que parfois j'ai envie de ne pas être sa fille. Car à peine venais je d'arriver sur Harvard pour y étudier qu'il commence déjà à vouloir m'initier aux rites de son monde, les dîners mondains. Le genre d'endroit le plus barbant au monde. Enfin je n'ai pas vraiment eu le choix pour ce soir car il m'a prise au dépourvu mais la prochaine fois, ce sera un non catégorique quitte à me froisser avec mon paternel. Je venais d'arriver et déjà que je pouvais remarquer ceux contents d'être là et ceux non. Comme ce jeune homme dans un coin de la salle. je vins le saluer tout en lui demandant si lui aussi était là contre son gré. Il me salue en retour avant de me confirmer qu'il n'avait pas du tout envie d'être là non plus et avant de me demander qui était mon père. Alors je vins lui répondre.

Ah d'accord et bien on est deux alors. Mon père est PDG de sa propre boite et il cherche par tous les moyens à me faire devenir sa digne héritière. Sauf que l'aéronautique et les affaires ne m'intéressent pas. Et vous, c'est votre père qui est là ou peut-être quelqu'un d'autre ?

Je vins lui adresser un léger sourire, attendant sa réponse et posant mon verre à mes lèvres. Autant profiter du champagne pendant qu'on y est car après tout, c'est gratuit, pourquoi je m'en priverai ?

Dylan sourit simplement à la jeune femme. Heureusement qu'il l'avait rencontrée, ainsi il ne s'ennuierait pas, il aurait quelqu'un avec qui bavarder. Et puis, c'est plutôt sympathique de faire de nouvelles rencontres. A cette époque, Dylan était encore un jeune homme plein de vie, heureux. Il allait bientôt être père... Alors quoi de plus merveilleux? Il avait une femme aimante. Souriant toujours, il finit par répondre à la question de son interlocutrice, le plus simplement du monde:
"Ah je comprends, mon père aussi a essayé de me pousser dans ses affaires, mais j'ai lutté, je vais commencer des études d'informatique." il laissa passer une pause avant d'indiquer du menton son épouse, de plus de 20 ans son aînée et enceinte jusqu'aux yeux. Le petit était pour bientôt. "Je suis là avec ma femme. Elle est écrivaine. Je suis son premier fan." déclara-t-il jovialement. Comme il avait indiqué que du menton, il y avait fort à parier que sa nouvelle amie devait penser que son épouse n'était pas Gloria, debout avec son verre de jus, mais la demoiselle juste à côté, qui venait de lui lancer un joli regard, soit dit en passant. Mais pour Dydy, c'était l'évidence que Gloria était sa femme. C'était si naturel qu'il ne voyait plus la différence d'âge, alors il ne s'en rendait pas compte.

Une soirée mondaine pour mon arrivée à Harvard, il ne manquait plus que cela mais comment refuser une chose à mon père ? Je n'ai pas encore les épaules pour lui dire non, bien que je sais parfaitement lui faire savoir mon désaccord avec son envie. Alors je m'ennuyais clairement à cette soirée, je vis un jeune homme sembler s'ennuyer également. Il venait de me demander qui était mon père, je lui fis savoir et il me dit qu'il était là avec sa femme et qu'il comprenait ce que c'était que d'avoir un père qui nous pousse dans une voie qu'on ne veut pas. Il semblait fière de sa femme et cela se vit dans son regard quand il parlait d'elle, il en était vraiment amoureux. Alors je vins lui répondre.

Oh elle doit être talentueuse alors ? Ses livres ne me disent rien mais j'étais en Argentine avant de venir ici alors elle ne doit pas en vendre en Amérique Latine n'est ce pas ? En tout cas, je tenterais d'en lire un. Et oui, les pères nous forcent la main mais pour ma part, je fais les études que je souhaite sans tenir compte de son envie, ce qui a le don de l'énerver et il me force à venir dans ce genre de soirée pour se venger.

Je vins lui adresser un sourire, attendant sa réponse et espérant ne pas trop le choquer pour ne jamais avoir lu les livres de sa femme. Après tout s'il est son premier fan, il doit les connaitre par cœur.