A force de provoquer, fallait s'attendre à ça (Nohan)

Voilà, t'avais passé ton après-midi à ton entretien, enfin c'était plus un rendez-vous et une formalité à remplir, parce que tu savais pertinemment que t'allais être reprise dans cette fac. Tu avais toujours eu de bonnes notes, t'avais un comportement parfait, du coup le dossier une fois donné, tu savais que les jours qui suivraient, tu reprendrais un rythme d'étudiante à Harvard. Donc, en attendant, t'en profitais pour te détendre un peu, d'oublier les cartons qui t'attendaient chez toi, et tu décidais de faire un tour dans la fac, histoire de voir si tu croisais quelqu'un que tu reconnaîtrais ou inversement. Ce matin, t'avais revu Nemo et juste après t'avais croisé Matthéo, c'était devenu compliqué entre vous deux, parce que lui et Priape se détestaient...et ça, t'avais du mal à l'accepter, parce que tu appréciais énormément les deux garçons. T'essayais de penser à autre chose, du coup, tu décidais de te rendre à Widener Library, mais...c'était un endroit que tu pensais ne jamais y remettre les pieds, parce que c'était là où t'avais fait la rencontre de Koray...et lui, il était plus à Harvard. T'eus un pincement au coeur en entrant dans cet endroit.

Sa faisait déjà quelques heures que j'étais assis a cet table en train d'étudier comme jamais je n'ai étudier. Je passe beaucoup plus de temps à la bibliothèque qu'auparavant. Je commence seulement a vraiment étudier pour être sur d'obtenir mon diplôme. Je tiens le bon bout et je ne dois rien lâcher maintenant, ce n'est pas du tout le moment. Comme ça, je pourrais enfin prouver a ma mère, mon beau-père et mon espèce de demi-sœur que je ne suis pas un bon a rien. Jusqu'ici, il n'y a que mon père qui est fier de moi, fier de ma réussite. En plus de ça, je me lance dans la même carrière que lui, il ne peut qu'être fier de ce que je deviens. J'ai fais des erreurs dans ma vie. A l'époque, l'école n'était pas du tout mon point fort, mais les choses ont changés et je peut enfin le prouver. Complètement omnibulé par mon bouquin, je finis enfin par le lâcher des yeux pour jeter un petit coup d’œil a droite et à gauche. Mes deux pupilles se dépose sur cette fille, May. Je la connais bien, pas assez, mais suffisamment pour dire que je ne l'aime pas vraiment. C'est le genre de fille qui vit chez les Eliot et qui a de l'argent pleins a craquer ... Certes j'en ai certainement autant qu'elle, mais contrairement à elle j'évite de trop le montrer. Ce genre de comportement, de personnalité me sort par où je pense hein ... Je me contente de rouler des yeux et de continuer à lire. Jusqu’à ce que je me décide à m'installer a sa table histoire de l'embêter un peu.

Tiens, t'es pas en train de faire les boutiques ? demandais-je curieusement, une façon pour moi de lancer la dispute.

Allez savoir pourquoi, j'adore l'embêter. J'aime m'amuser à la taquiner et je sais très bien qu'elle peut péter un câble en moins de deux minutes et c'est souvent mon but. Avec elle, j'ai l'impression de revivre mon passé, lorsque j'étais une vraie crevure. Et encore, je suis poli. Je perd en maturité à ce moment-là, mais sa ne me dérange pas plus que ça finalement. Je lui souris.

Tu repenses à ta première rencontre avec Koray, au début entre lui et toi, c'était électrique, tendu...puis après, vous êtes devenus très proches, peut-être trop, et tu t'étais jamais rendue compte de ses sentiments, des sentiments qu'il avait pour toi... Et c'est en revenant ici que tu te rends compte à quel point tu as été stupide de lui faire du mal, mais que tout ça maintenant c'est du passé. La bibliothèque a pas changé, tu t'aperçois que c'est toujours les mêmes personnes qui sont là, alors tu souris à ceux que tu reconnais, puis t'as cette voix qui te sors de tes pensées. Cette voix que tu supportes pas, que tu supportes plus, qui arrive toujours à te sortir de tes gonds. Tu le reconnais ce mec qui vient de te parler, tu reconnais Nohan, tu l'avais fui en partant d'Harvard, et bien sur il fallait que tu tombes sur lui pile aujourd'hui, pile à cet endroit...

Il se prive pas pour te lancer une pique, te demandant pourquoi tu fais pas les boutiques, qu'est ce que ça peut être cliché, tu soupires, parce que tu viens à peine d'arriver à Harvard, que t'es déjà obligée de le supporter à nouveau.

"J'peux savoir ce que ça peut te faire ? Tu seras gentil de me laisser tranquille..." tu lui dis, un sourire nerveux limite mauvais aux lèvres. T'as pas de temps à perdre avec lui, ça en vaut pas la peine, il en vaut pas la peine... Tu le regardes quelques secondes quand même, puis tu tentes de t'éloigner de lui.

Si je me permet de l'embêter comme ça, c'est tout simplement parce que sa faisait bien trop longtemps que je ne l'avais plus revu. Elle a dû partir quelques temps pour je ne sais quel raison et en toute franchise, je m'en fiche un petit peu. Dans tous les cas, elle est de retour et je compte bien reprendre mon rôle d'emmerdeur à nouveau. Je sais qu'au fond d'elle sa ne lui déplaît pas. Enfin j'exagére quand même, bien sur. Je la regarde, un petit sourire en coin jusqu'a ce qu'elle se décide enfin de me répondre. Evidemment, qu'est-ce que ça pouvait bien me faire ? En toute honnêteté, rien du tout. C'était encore une façon pour moi de faire allusion a l'argent qu'elle a. Et je sais que je la rend barge à cet instant.

Oh c'est juste pour savoir. T'es peut-être ruiné, pour sa que t'as disparu de la circulation ses derniers-temps .. Enfin, je dis ça comme sa. Tu m'as quand même manqué tu sais ! dis-je sur un ton très ironique, forcément.

Elle ne m'a pas manqué du tout, bien au contraire. J'aurais certainement préféré ne jamais la revoir étant donné que je ne l'apprécie pas plus que ça. D'ailleurs, je ne l'apprécie tellement pas que je me sens obligé - a chaque fois - de venir l'emmerder. Je prend un malin plaisir a le faire en tout cas. Je suis odieux et je le sais.

Dès que tu le vois ce Nohan... t'as juste envie de disparaître, et surtout d'éviter les confrontations avec lui, parce que quand tu le vois ça se passe toujours mal entre vous deux, et il trouve toujours les bons mots pour t'embêter. T'es partie quatre mois, tu pensais qu'en 4 mois il t'aurait oubliée, mais non, voilà qu'il reprend ses mauvaises habitudes. Tu comprends juste pas pourquoi c'est à toi qu'il s'en prend et pas à quelqu'un d'autre, tu comprends pas non plus ce que tu as pu lui faire. Dès qu'il te parle, t'as envie de te boucher les oreilles ou de te tirer une balle dans la tête, il a beau avoir une voix plutôt sensuelle quand il te parle, tu le supporte pas.

"Occupe toi de tes fesses." Tu savais pertinemment aussi qu'il te mentais en te disant que tu lui avait manqué, parce que ce n'était juste pas possible, alors forcément t'avais envie de lui mettre une claque pour qu'il ferme sa gueule. Mais tu pouvais pas céder si facilement, t'avais une image à tenir, alors t'essayais de te changer les idées. Tu le laissais dans son coin, et après avoir trouvé le bouquin que tu cherchais, tu décidais de t'installer à l'opposé de là où il se trouvait.

J'aime le ton qu'elle prend lorsqu'elle me répond, j'aime le fait qu'elle n'hésite pas une seule seconde pour m'envoyer pêtre, j'aime le fait qu'elle me déteste et que je la déteste aussi. J'ai jamais pu vraiment la sentir et ça, c'est simplement parce qu'elle a de l'argent. Je ne devrais même pas lui en vouloir autant pour une raison comme celle-ci et être aussi méchant avec elle puisque j'ai également la même classe sociale qu'elle, mais sa elle ne le sait pas forcément et c'est encore plus amusant. Je la regarde s'éloigner de moi. Elle prit un bouquin et s'installa a l'opposé d'où je me trouvais. Evidemment, je suis un vrai poux. Je n'hésite pas à la coller encore une fois. Je m'installe sur la chaise en face d'elle, je la regarde, je me contente seulement de faire que ça sans pour autant ouvrir la bouche. Bizarrement, je ne trouve rien a lui dire, rien qui pourrait la mettre encore plus en colère.. Je réfléchissais, mais rien.

Je compte pas te lâcher. Où tu iras, j'irais. soufflais-je tout doucement.

Je ne vais pas la lâcher d'une semelle. Je ne l'aurais pas croiser aujourd'hui, je ne serais peut-être pas devant elle a ce moment-là. Mais les choses se sont dérouler autrement et maintenant je ne peux pas faire autre chose que l'embêter. Je suis lancer et c'est impossible pour moi de m'arrêter, a moins que j'aille vraiment trop loin et que j'ai un déclic. Ce qui peut être possible.

Tu pensais être tranquille pour un moment, tu pensais qu'il comprendrait enfin que t'en as marre de lui et qu'il arrêterait de t'emmerder à chaque fois que tu le croises... Mais ne dit-on pas qui aime bien châtie bien ? Non c'était juste impossible, lui et toi, vous aviez rien en commun. Tout ce que tu savais de lui, c'était son prénom et ça s'arrêtait là. Alors tu croyais halluciner en le voyant s'installer en face de toi, comme si de rien n'était. "T'es pas sérieux là ?" Tu levais ton regard vers lui, furieuse, tu lui lançais limite un regard noir, agacée par sa simple présence. "Fous moi la paix..." T'étais pas d'humeur pour ça, tu t'étais installée à la même table où tu avais fait la connaissance de Koray, et Nohan avait décidé de poser ses fesses à la place de Koray. Tu soupirais et tu te levais, énervée par sa simple présence et tu reposais le livre là où tu l'avais trouvé.

Je voyais bien que la situation commençait à lui échapper. Quant à moi, je gardais mon calme, mon petit sourire en coin et mon fameux regard qui veut dire que je ne la lâcherais vraiment pas. J'aime tellement l'embêter, qu'enfaite si elle ne serait jamais revenu bah sa ferait un vide dans ma vie je crois. Enfin, non ... faut pas abuser. Je la regarde, je l'écoute. Je sentais dans sa voix et dans ses manières qu'elle allait pas tarder à craquer. Je devais trouver le truc ultime pour qu'elle céde, mais je n'en ai pas encore possession. Je continue à la chercher en la collant, je ne pouvais faire que ça pour l'instant car je sais très bien que ça l'énervait au plus haut point.

Je vois bien que t'as envie de t'énerver. dis-je en souriant.

Je la vois se lever pour ensuite ranger son bouquin dans le meuble où elle l'avait prit. Je finis par me lever à mon tour. Déterminée a l'emmerder. Je la regarde avant de m'approcher un peu plus de ça. Une approche que je ne fais jamais, mais pour le coup j'ai vraiment envie de la pousser à bout. Je lui caresse légèrement les cheveux.

Je ne comprend pas pourquoi tu me déteste ... lançais-je amusé.

Là, je sens qu'elle va craquer. C'est la première fois que je la touche et je sais qu'elle ne va pas apprécier du tout. On dirait presque que je la connais par cœur. Ou alors, elle va peut-être apprécier qui sait ... J'affiche un sourire très ironique.

Tu avais du mal à le cerner, tu avais du mal à le supporter, il le savait, alors pourquoi il continuait de te provoquer ? T'en avais marre de lui et de son petit jeu, tu devais rentrer chez toi au lieu de traîner ici, à le laisser te taquiner. Tu le fuyais encore en rangeant ton bouquin, en espérant qu'il comprenne le message et qu'il te laisse tranquille, en espérant que tu trouverais un livre intéressant, au point de plus faire attention à lui. Mais non, il avait encore décidé de te suivre, et là c'était vraiment le geste de trop, parce qu'il avait osé te toucher, et t'aimais pas quand quelqu'un te touchais les cheveux alors que tu appréciais pas cette personne. Tu te tournais brusquement vers lui, au point de te retrouver coincée entre lui et la rangée de livres, tu voyais rouge et sans réfléchir aux conséquences, tu lui mettais un coup de poing, toute ta force concentrée dans ce coup. Parce que t'en avais marre de lui.

"Fous moi la paix Nohan, je te permets pas de me toucher et arrête de me suivre idiot ! " Ce type te faisais trop penser à Koray et c'était douloureux de voir à quel point lui et Koray se ressemblaient... Alors tu le laissais encore en plan, des larmes de colère perlant sur tes joues.

Parfois, sans vraiment m'en rendre compte, j'allais trop loin dans mes gestes, dans mes paroles. Et ça, je m'y rendais compte une fois que c'était fait. Je voyais bien dans son regard, dans sa façon de parler qu'elle n'en pouvait plus de moi. Elle a juste qu'une seule envie c'est que je m'en aille et que je la laisse tranquille. Seulement voilà une fois que je m'attaque à une proie j'ai beaucoup de mal à m'en séparer. Je me contente de lui afficher un sourire machiavélique et de la regarder dans le blanc des yeux avant de lui caresser légèrement les cheveux. Certainement un geste impardonnable puisqu'elle ne mit pas très longtemps pour lever son poing et me l'envoyer en pleine face avec une force que je n'aurais jamais douter qu'elle aurait. Sous le choc, je me contente de me reculer et de la laisser partir. A ce moment là, je me dis que j'ai vraiment été trop loin avec elle. On va dire que j'ai un peu de culpabilité qui commence à me ronger de l'intérieur. Devrais - je aller m'excuser ? Je pense que oui.. mais ça sonnerait faut venant de ma part. Elle se ficherait de moi. C'est donc avec un calme inconnu que je retourna m'asseoir dans mon fauteuil.. Les yeux rivés dans le vide. Je ne m'attendais pas à être aussi retourner par ce qui venait de se produire. Un simple coup qui me rend tout patraque.