NOHAN MATIAS B-PRICE ► james lafferty

C'est le sept avril de l'année 1990 que j'ai pointé le bout de mon nez dans une ville de Californie. Cambridge plus précisément. Je viens d'une famille plus ou moins aisée puisque ma mère est la directrice d'une très grande marque de cosmétique en Amérique. Ce qui fait que nous venons d'une classe sociale riche. J'avais seulement quelques mois lorsque ma vie a complètement changer. Durant cette période, j'étais loin d'être en âge de riposter pour quoi que ce soit, c'est à peine si j'arrivais à ouvrir les yeux. Lorsqu'on est un petit bébé on ne peut rien faire. Lorsque je suis arrivé au monde, la relation entre mes géniteurs était loin d'être au rendez-vous. En claire, ils ne s'entendaient plus. Le fait que ma mère soit enceinte de moi était en quelque sorte une façon de se réconcilier, de se rapprocher et peut-être de sauver leur mariage ... Seulement, ce n'est que quelques mois après ma naissance qu'elle a préféré divorcer et accueillir un nouvel homme dans la famille. C'est plein de rancœur que mon père me laissa au sein de cette "nouvelle" famille que je fus loin d'apprécier avec le temps. Tout d'abord, la relation avec mon beau-père était loin d'être fantastique, je lui reprochais d'avoir briser le mariage de mes parents et en plus de ça, de m'avoir créer une terreur comme Solveig l'année d'après. Solveig ? Qui est-ce ? Et bien c'est ma petite-sœur ou du moins, ma demi-sœur puisque nous n'avons pas le même père. A l'heure d'aujourd'hui, j'en veut terriblement à ma mère d'avoir abandonner mon père pour un homme plus ou moins jeune qu'elle et qu'en plus de ça, elle tombe enceinte et décide de le garder alors que je n'avais même pas encore un an .. De ce fait, j'en veut aussi énormément à cette petite frimousse qui me sert de sœur. J'ai beau le nié, je sais qu'au fond de moi un jour tout s'arrangera. Seulement, à l'heure actuel, je ne veut pas entendre parler d'elle. Elle est également la cause de la rupture de nos parents respectifs. Bref, tout ça pour dire que ce fut loin d'être simple pour moi.
Ce n'est que les week-ends et lors des vacances scolaires que je rendais visite a mon père à Los Angeles. Les trajets étaient long, mais quoi qu'il en soit je retrouvais la joie a chaque fois que j'allais là-bas. Ma mère l'a d'ailleurs bien remarqué puisqu'a chaque fois que je revenais, elle me faisait une réflexion. Tout ça pour dire que l'entente à la maison devenait invivable. A quatorze ans, c'est pas trop ce qu'on espère d'une vie de famille. Solveig m'insupportait en plus de ça ! Etant donné que j'étais mieux chez mon père, le meilleur pour moi serait que j'aille vivre là-bas. Alors, je n'ai pas hésité une seule seconde pour faire mes valises et me rendre chez lui. Je revivais à ce moment là.
Après ça, les choses ont commencé a s'arranger pour moi. Je retrouvais le sourire, je partageaient des moments comme jamais avec mon père et sa nouvelle femme. Bref, c'était vraiment la belle vie, je ne me plaignais pas du tout. A seize ans, j'ai commencé a sortir avec mes copains, rencontrer des filles. Je devenais un vrai petit homme et mon père me le faisait remarquer très souvent. Il appréciait l'image du petit badboy que je rejetait alors qu'il savait très bien au fond que je n'étais qu'un garçon comme les autres qui essayait juste de ce fondre dans la masse. Au fil du temps, j'ai finis par sortir avec des filles, les tromper, en changer pratiquement toutes les semaines. On me considérait comme étant un "coureur de jupons" - vieille expression ceci dit en passant - et il est vrai que je ne m'en rendait pas compte puisque j'adorais ça, j'adorais ce que j'étais. Je m'aimais et je ne comptais pas changer pour qui que ce soit, ni même pour une fille. Loin de là.
Les années passent et je suis toujours le même. Ceci dit, question école j'ai toujours été sérieux. J'ai toujours eu de l'ambition et je comptais bien faire quelque chose de ma vie. Une vraie carrière et puis, je voulais montrer à mes parents que j'étais aussi parfait que Mademoiselle Solveig ! Oui, je la voyais de temps en temps, durant les vacances et tout ça, mais je m'en serais bien passer, franchement. C'est donc vers mes dix-huit ans que j'ai commencé a étudier dans une école privée à Los Angeles. Sauf qu'au bout d'un moment il faut voir les choses en grand. Mon père a décidé de me faire entrer à Harvard. L'une des plus prestigieuse université. Etant donné mon niveau d'intelligence, mes bulletins de notes exemplaires, ils m'ont fait sauté deux classes, cet-a-dire deux ans. Et puis, par rapport à mon âge ça correspondait largement mieux puisque j'avais quand même la vingtaine. En arrivant à Harvard, j'étais loin de me douter que j'y trouverais ma demi-sœur. Certes c'est une élève modèle, mais je la voyais plus aller à Berkeley ou un truc dans le genre. Quoi qu'il en soit, je n'allais pas me priver de mes études parce qu'elle était dans la même école que moi.
Harvard est une université que j'admire. Les filles là-bas sont radieuse, plus jolies les unes que les autres. Les garçons sont parfois très cons, mais aussi très intéressant. En entrant dans cette école, je ne pensais pas que je me rangerais question femmes. Oui, j'ai rencontré l'amour, le vrai, l'indescriptible. Je ne sais pas pourquoi, ni comment, mais cette fille me rendait complètement dingue. Rien que lorsque je la croisais, je ne sentais même plus mon corps. Elle me paralysait et je n'arrivais pas à regarder autre chose. Avec le temps, j'ai réussi a construire une relation avec elle. Une simple amitié qui a finit par devenir largement plus que ça. Elle est devenue tout à mes yeux. On ne formait qu'un. Elle m'a complètement ensorcelé. Vers mes vingt-deux ans, donc au bout de deux ans de relation, elle m’annonça qu'elle est enceinte. Oui, enceinte ... Je ne savais pas trop si j'étais en âge d'assumer un bébé, de l'élever correctement ou quoi que ce soit, mais la seule chose que je savais réellement c'est qu'on garderait ce bébé quoi qu'il arrivait. Lorsque notre bébé eu un an, ma femme et moi on se rendait au restaurant. Durant le trajet, on discutait de nos projets futur, de notre vie, de tout et de rien. Jusqu'au moment où j'ai tourné la tête une seule seconde pour la regarder, la contempler ... Une voiture arrivait très vite en face, je n'ai pas eu le temps de tourner le volant que nos deux voitures se sont encastré l'une dans l'autre. J'ai perdu conscience et ma femme est morte à ce moment-là, sur le coup. Quant à la personne qui se trouvait en face, elle est en bonne santé à l'heure d'aujourd'hui et finit sa vie sous écrous pour avoir tuer la mère d'un enfant, la femme de ma vie tout en ayant prit le volant sous l'effet de substances illicites. Notre enfant a trois ans maintenant, a chaque fois que je la regarde j'ai l'impression de la voir. C'est une partie d'elle que je garde très précieusement et que je protégerais jusqu'à la fins de mes jours. C'est la seule femme que j'ai aimé dans ma vie et peut-être que sa sera bien la seule ...