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En ce moment, je ne sais pas ce qu'il se passe mais j'enchaîne conneries sur conneries. Depuis le Spring Break, ma vie est du grand n'importe quoi. Et là, quand je m'entends dire que je suis enceinte de Berto et que ça me fait rire, je me dis que j'ai vraiment un problème. Parce que, qu'est-ce que je ferais si j'étais enceinte de lui ? Bon, clairement, je ne le suis pas – merci les petits anglais – mais l'idée me fait flipper. Je suis encore un bébé et vu tout ce que j'ai ingurgité ces derniers temps, le bébé serait pas beau à vrai à la sortie. Quand il s'énerve, je fronce les sourcils. Je ne savais pas que Royce avait ça en lui, toute cette rage... Ca peut en faire kiffer plus d'une mais moi, ça me fait carrément peur. Je déteste la violence, la colère et tout ce qui va avec. Kyla bisounours quoi. Enfin plus trop en ce moment. J'ouvre la bouche pour lui dire que c'est des conneries tout ça, que je suis pas inconsciente au point de m'envoyer en l'air avec un coureur de jupon mais quand il me dit que je suis en chaleur, que je suis une pauvre fille et que je suis pire que ma sœur, je bouillonne. C'est ça. En fait, avec lui, c'est tout chaud tout froid. Il y a cinq minutes ça le gênait pas de s'envoyer en l'air avec moi mais là, il a une conscience. Je tire la couette et me glisse comme un asticot pour sortir du lit. « Mais va te faire foutre Magyar ! On tombe pas enceinte avec des doigts ! » Ouai parce que ma dernière fois avec Berto, aucune chance de tomber enceinte quoi. Je déglutis quand je l'entends dire des horreurs à mon sujet. Royce, je l'ai toujours mis sur un pied d'estal et bien là, merci la claque dans la gueule. « Dégage, sors de ma chambre et va te faire troncher par toute la Winthrop, je m'en bas les couilles » J'attrape ma paire de chaussures et le regarde droit dans les yeux. En moins de temps qu'il en faut pour dire 'ouf', ma main libre vient s'écraser sur son visage. Je n'ai jamais frapper quelqu'un de ma vie et je n'ai jamais autant de force dans un geste de ma vie non plus. Il risque d'avoir une marque sous peu. « T'es vraiment qu'un connard ! Je te déteste Royce ! » Hurlais-je en sortant de sa chambre. Je suis arrivée avec pas mal de difficultés mais là, pour le coup, je descends assez rapidement et fonce pour ne me faire rattraper par personne. Ça va être sympa le retour jusqu'à la lowell avec une culotte en dentelle et un t-shirt. Parce que bien, entendu, dans l’énervement, j'ai oublié ma veste... « Connard ! » Hurlais-je en bas de la winthrop house en balançant ma paire de talons dans le gravier et en me posant juste à côté. J'ai besoin de souffler et je suis tellement énervée que je pourrais démonter la gueule de n'importe qui. Petite mais forte !
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