If you change nothing, nothing will change (Scar)

J’avais pas voulu écouter mon cousin la dernière fois. En même temps, j’avais passé mon Sb à en vouloir au monde entier alors je crois que ces vacances n’avaient pas été le moment idéale pour une discussion familiale. Depuis, beaucoup de choses avaient changé, j’avais eu le temps de ma calmer, d’accepter la trahison de ma petite amie, mon nouveau statut de célibataire, et peu à peu je m’habituais également à mon futur statut de père, un rôle qu’avait également tenu fut un temps mon cousin Scar justement. Une raison supplémentaire pour me rendre chez lui. Je crois qu’on allait avoir pas mal de choses à se dire, maintenant que j’étais plus apte à l’écouter. C’était lui qui avait fait le premier pas en NZ, moi qui l’avais repoussé, je ne m’attendais donc pas à ce qu’il me recontacte. C’était surement mon tour de ravaler ma fierté et d’aller m’excuser pour mon comportement de la dernière fois. Je m’étais rendu devant chez lui et je frappais à sa porte, attendant ensuite qu’il vienne m’ouvrir.

En Nouvelle Zélande j’avais essayé de recontacté toute ma famille pour que tout le monde puisse se réconcilier et que je puisse expliquer mes actes à ma famille entière, mais aussi pourquoi j’avais fait cela et pourquoi je n’avais plus le droit d’exercer la médecine. Mais je n’avais même pas eu le temps d’expliquer tout cela, ni même le procès que j’avais du endurer, ni même le fait que je devais maintenant étudier des domaines différents, abandonner le métier que je désirais le plus au monde. Emrys avait été un peu moins tranchant que Priape qui m’en voulait beaucoup. Je me demandais un jour si cette famille allait m’acceptait un jour. Mon père n’aurait jamais du donner un peu de sperme à ma mère, je finissais par le regretter. Alors que je surfais sur mon ordinateur en regardant les photos des belles filles que j’avais draguées en nouvelle zélande, j’entendis la sonnette sonner. Je me demandais bien qui venait sans prévenir, je regardais par le judas et vit Priape. Je redoutais le pire, j’ouvris la porte, blasé par avance : « Si tu es venu me dire que je suis un monstre je le sais déjà, tu peux partir.. ». Je n’avais pas besoin d’une seconde couche.  

Mon cousin m’ouvrit et en me découvrant derrière la porte, il afficha aussitôt un air blasé. Normal vu comment j’avais fui notre dernière discussion. Je m’étais comporté comme un connard. « Scar attend, je suis pas là pour ça… » commençai-je doucement. Autant aller droit au but et reconnaître mon erreur : « Je suis désolé pour la dernière fois. J’aurais pas du faire mon têtu comme ça, j’aurais du au moins t’écouter… Au moins pas te discréditer comme ça devant Emrys et Nem’… » m’excusai-je avec sincérité. « Pour ma défense j’ai passé un SB de merde, c’était un bordel monstre dans ma vie et j’avais un peu la haine contre tout le monde et n’importe qui. » Ca n’excusait en rien mon attitude mais il pouvait comprendre que je n’étais pas à l’époque dans les meilleures dispositions pour l’écouter. « Je suis désolé. On peut parler un instant? »

Lorsque je vis le visage de Priape j’avais l’impression que nous aurions encore une discussion stérile. Je m’étais excusé, j’avais essayé de m’expliquer mais cela n’avait servit à rien. Je ne voulais pas recommencer une fois de plus. Il s’excusait et me disait qu’il aurait du m’écouter et non faire bloc contre moi. « Oui c’est vrai, je n’avais pas besoin que tu sois contre moi…Mais en même temps je te comprends, tout le monde est contre moi, sans savoir, je voulais juste t’expliquer…Mais ça ne servait à rien. ». Je soupirais lorsqu’il me dit qu’il avait passé un spring break de merde, il voulait faire un pas vers moi mais je ne savais pas si j’allais en faire un moi aussi mais après tout, c’était peut être la seule solution pour que notre famille se réconcilie. Je lui répondis alors, sans vraiment en être curieux : « Il c’est passé quoi ? ». Je partais de l’entrée de la porte pour le laisser passer, après tout il allait peut être plus décidé à me parler. « Entres… ». Je me préparais plutôt à l’écouter qu’à me justifier de nouveau.   

J’aurais presque compris qu’il me claque la porte au nez après mon attitude lors de notre dernière discussion, mais finalement il sembla se radoucir après mon aveu concernant l’horreur de ce SB pour moi et il finit par ouvrir la porte, me libérant le passage pour m’inviter à entrer. Ce que je fis finalement, après avoir pénétré chez mon cousin, je tournais ma tête vers ce dernier pour commencer par expliquer la raison de ma mauvaise humeur des vacances : « J’ai appris que ma copine m’avait trompé et du coup on s’est séparés… C’était pas le meilleur spring break de ma vie tu vois… » Puis je lui fis un petit sourire avant de poursuivre : « Mais ça avait rien à voir avec toi, avec la famille, j’aurais pas du tout mélanger et passer mes nerfs sur toi comme je l’ai fait. Excuse-moi… »

Je n’étais pas vraiment satisfait de la manière dont m’avait traité Priape, j’avais l’impression qu’il m’avait donné des leçons alors qu’il ne savait pas ce que ça faisait d’avoir un enfant, il ne pouvait pas me juger pour ce genre de truc. Il m’apprenait que sa copine l’avait trompé, certes c’était triste mais moi et les histoires de filles ce n’était pas vraiment mon truc, je n’avais jamais vraiment eu de relations sérieuses et je ne pouvais pas vraiment le conseiller. Je soupirais… « D’accord, je suis désolé pour ta copine mais comme tu le sais je ne suis pas la personne la plus doué dans les relations amoureuses…C’est gentil de t’excuser en tout cas… ». Je me disais que s’il venait c’était pour autre chose, il devait y avoir une raison pour ce brutal changement de situation : « Tu voulais me parler de quelque chose ? ». Je me servis un verre d’eau et à lui aussi par la même occasion.  

Un petit sourire étira mes lèvres aux paroles de mon cousin : « Je crois qu’aucun Zacharias n’est doué dans les relations amoureuses… Ca doit être ça notre point commun à tous. » Que ce soit Nem, Emrys ou même moi, il semblait bien qu’aucun d’entre nous n’avait réussi à trouver la bonne personne. Scar ne faisait pas exception. Il nous servit deux verres d’eau tout en me demandant ce qui m’avait amené ici. « Et bien en fait, ça va peut être te surprendre vu que je viens de t’annoncer que je n’étais plus avec ma copine mais… je vais être papa. » Oui mon ex petite amie était enceinte. Mon cousin était l’un des premiers à qui je l’annonçais comme ça officiellement. La plupart des étudiants du campus lisaient CS et ce ramassis de conneries s’était chargé de diffuser l’info je n’avais donc pas eu beaucoup l’occasion de prononcer ces mots –je vais être papa- Ca sonnait étrangement dans ma bouche, surtout après avoir parlé de la tromperie de Talya… Je saisis le verre d’eau et en bus une gorgée observant la réaction de Scar.

Pas doué dans les relations amoureuses, on va dire que je n’aimais pas les relations, je n’avais jamais été vraiment amoureux de quelqu’un même si j’avais éprouvé des sentiments pour certaines de mes copines mais ce n’était pas l’amour fou. « Je n’ai jamais voulu me caser en même temps… ». Pour moi j’étais encore jeune, j’avais le temps de faire des rencontres, c’est sûr que Priape était plus proche de la trentaine. D’ailleurs quand il me parlait du fait d’être papa, je fus très surpris, je pense que ce n’était pas exactement le bon moment pour avoir un enfant quand on vient de se séparer. « Tu vas être papa de l’enfant de…Talya ? ». J’avais un peu hésité pour le prénom car j’avais vu la jeune femme que quelques fois et je n’étais pas doué pour les prénoms. Je me rappelais alors la surprise que j’avais eu en voyant une jeune femme avec qui j’avais couché 6 auparavant revenir avec un gros ventre pour me faire part de la venue prochaine de Christina, je soupirais avant de lui demander : « Et tu prends la nouvelle comment ? ». Bien ou mal, accepter ses responsabilités ou partir, moi j’avais accepté jusqu’au bout et c’était peut être bien ça le souci.

« Et c’est peut être toi qui as raison… » Ne pas se caser, papillonner, c’était peut être ça finalement le secret du bonheur. Depuis que je m’essayais à la vie de couple bien rangée, j’avais l’impression de n’enchainer que les déceptions. Je confiais finalement à mon cousin que j’allais être papa, envahi d’une étrange sensation en prononçant ses mots. J’hochais la tête en confirmant : « Oui, elle est enceinte. Elle ne l’a su qu’après notre séparation. » Et même si elle l’avait su avant, je ne suis pas sûr que ça aurait changé grand chose, j’avais du mal à m’imaginer en couple avec quelqu’un d’infidèle. La confiance c’était un point essentiel sur lequel j’étais plutôt intransigeant. Scar me surprit en s’inquiétant aussitôt de la façon dont je prenais la nouvelle. J’avais vraiment mal jugé le jeune homme, je m’en voulais encore plus surtout quand je voyais son côté humain. « C’est sur que ce ne sont pas des conditions idéales pour accueillir un enfant, mais je vais assumer mes responsabilités, puisqu’elle veut garder ce bébé, je serais présent à chaque étape de sa grossesse et je m’impliquerais dans l’éducation de cet enfant. »

Non, je n’avais pas spécialement raison, les relations d’un soir mènent à rien mais après ça évite sans doute les problèmes, vous me direz, j’ai bien eu un enfant alors que je n’étais pas en couple. Je soupire avant de lui répondre : « Je n’ai pas raison, je ne cherche pas à construire un truc…Mais j’espère quand même que ça finira par venir… ». Je veux pas tomber amoureux, faire ses conneries de couple comme acheter des fleurs, écrire des poèmes mais je ne veux pas non plus finir seul. Je hoche la tête quand il parle de la grossesse, bon il n’était pas avec la mère, c’était un peu comme moi. C’était peut être pour ça qu’il venait d’ailleurs ? Parce que j’étais genre le seul de la famille à savoir ce que ça faisait d’être papa, voir une fille souffrir pour avoir un petit enfant qui vous ressemble. « Moi aussi j’ai voulu faire ça, j’espère que votre petite fille ira bien, qu’elle ne vivra pas avec un respirateur branché à elle…. ». Je voulais lui faire comprendre que ma fille allait vraiment mal, que je voulais vraiment l’aider. « Et tu penses que vous allez vous remettre ensemble ? ». La question c’était pas posé avec la mère de Christina puisqu’elle c’était pendu peu après sa naissance.