awkward. (alexander)

Ce soir là, Maxine avait décidé de faire une promenade nocturne. Pour ce faire, elle mit sa veste dans sa chambre, se regardant dans le miroir. Elle attrapa son téléphone pour brancher ses écouteurs et les mettre dans ses oreilles avant de prendre sa clé de chambre et sortir doucement, l'air de rien. Maxine se rendit sur la plage, regardant devant elle comme si elle regardait dans le vide, pensant à tout et à rien, enfin surtout à rien. La présidente cabot avait juste besoin de tranquillité, faire le point. Sa vie était trop vide, ça l'énervait mais elle refusait de coucher avec n'importe qui par exemple. Maxine avança et regarda vers les buissons, avant de regarder devant elle. Puis, par dessus ses écouteurs, elle entendit des bruits. Maxine s'arrêta, pensant tout de suite qu'elle n'était pas seule. Ca la faisait stresser. Elle commençait déjà à se faire des films. Genre, elle allait se faire agresser et tout. Puis elle continua à avancer et ... Vision d'horreur. Maxine recula et se mit les mains sur ces yeux. Elle venait de voir le président Mather en train de copuler avec une fille. Ah ouais, c'était assez loin du film qu'elle s'était imaginée. Maxine était choquée. Enfin, pas du fait qu'ils couchent ensemble. Mais du fait qu'elle y ait assistée quoi. Elle recula de quelques pas, ils ont du la voir, c'était obligé.

Je suis un mec. C'est une fille. Alors jouons aux legos et emboitons nous! Enfin c'est comme ça que je me suis vendu et ça a marché donc me voilà dans une ruelle à coucher avec une fille à peine rencontrée. Je ne connaissais ni son prénom ni rien du tout. C'était juste physique entre nous alors une fois qu'on s'est mis d'accord pour jouer à un emboitement temporaire, on avait juste à trouver un lieu. C'était la première ruelle qui a gagné le gros lot. J'avais foutu la capote assez rapidement et voilà comment ça s'est fait. On était en plein ébat quand finalement, je sentais un regard sur moi. Je saurai pas l'expliquer en fait et j'ai tourné la tête, remarquant donc quelqu'un s'en aller. « Hey ! Tu veux t'joindre à nous ? » Quelque chose me disait que c'était la présidente Cabot en plus, j'en mettrai ma main à couper. Donc clairement plus vraiment concentré dans ce que je faisais, je me reculais, retirant la capote pour remonter mon short avant d'aller rejoindre la blondinette. « Hey, hey toi, ça t'branche ? » Et forcément, quand j'arrivais à son niveau, je m'apercevais qu'en effet, c'était la présidente Cabot, ce qui faisait qu'augmenter le sourire sur mes lèvres.

Si Maxine devait tenir un cahier sur les situations gênantes où elle s'était retrouvée, celle ci arriverait dans les premières, c'était obligé. Et comme toute personne qui veut sortir d'une situation gênante, bah Maxine est partie quoi. Enfin, certains seraient restés mais c'était pas du tout le trip de Maxine, non non cherchez pas. En partant, elle avait cru entendre le président Mather mais elle n'était pas sûre alors elle ne s'était pas attardée. Sauf que, chose qu'elle n'avait pas prévu, il l'avait suivi. Il l'interpella d'ailleurs et Maxine se retourna vers lui avant de se retenir de rire. Voir le président Mather en short en pleine rue, en pleine nuit, ça valait le coup d'oeil. En fait, Maxine ne savait plus si elle devait en rire ou être gênée. D'ailleurs, elle se pinça légèrement le nez pour éviter de rire et rester sérieuse surtout que lui, il était sérieux. A la limite, toi tout seul, ça aurait pu être tentant. Oui, oui, elle avait bien insisté sur le "aurait pu". Je déteste partager. Maxine pensait à la pauvre fille qui était dans la ruelle, qui devait attendre -ou pas- le retour du garçon.

Franchement, qu'on me surprenne en train de coucher avec quelqu'un n'était pas humiliant ou gênant, au contraire. C'était la nature qui était faite comme ça et je ne vois pas pourquoi je devrais en avoir honte. J'étais un homme bien fait, bien doté et je devais avoir le droit d'en profiter comme je l'entends. Alors oui, je couchais dans une ruelle avec une inconnue rencontrée cinq minutes avant et c'est quoi le souci ? Y'en a juste pas. Aucun souci. Sauf peut-être le fait que la personne qui nous a surpris était tellement plus canon. Et du coup, je voulais forcément me la faire, même s'il s'agissait de la présidente des Cabots. Oh et puis ça peut faire bien sur mon CV, m'être tapé la demoiselle. « A la limite, toi tout seul, ça aurait pu être tentant. » Pourquoi elle avait insisté sur le "aurait pu", ça peut toujours l'être en fait si elle était totalement partante. Restait juste à savoir si elle l'était quoi. « Je déteste partager. » Je glissais mes mains dans mes poches avant de hausser les épaules « T'es pas forcément obligée, t'es plus canon que l'autre donc je peux faire une exception t'sais » Ca sonne tellement pervers mais je m'en fichais pas mal au final. Elle était canon et je pouvais pas réprimer mes envies de coucher avec elle.

Maxine était habituée aux cadres "normaux". Disons qu'elle n'a jamais couché dans une ruelle quoi. Maxine c'était la fille -presque- romantique, qui ne couche que quand elle est en couple. Vous voyez le genre ? Alors quand elle voit des gens coucher dans la rue, bah ça la choque, enfin ça la gêne surtout. Maxine avait du mal à comprendre les gens qui ne couchaient que pour le plaisir. Enfin, non, elle pouvait comprendre. Mais les gens qui couchaient n'importe où, ça elle comprenait pas. Pour elle, c'était un genre de retour à l'état de Nature quoi. Le président mather était potable. Bon, ok, c'était un beau gosse. Néanmoins, ça ne voulait pas dire qu'elle pourrait coucher avec ici et maintenant. Pour répondre aux paroles du mather, Maxine décida de jouer la carte d'honneur. Bah oui, qui apprécierait de passer après une autre ? Peut être. Mais je déteste aussi passer après une autre. T'aimerais passer après un mec toi ? Enfin, la situation de la fille qui venait d'être abandonnée était pire que la sienne. D'ailleurs, en parlant d'elle, la fille sortit de la ruelle simplement en sous vêtements pour venir près du président mather comme si elle redemandait. Maxine fit un sourire en coin avant de tourner les talons. Ne vous fatiguez pas trop, ça serait con de dormir dehors.

C'était con ce qui m'arrivait quand même, j'étais plus attiré par la présidente Cabot qui venait de nous surprendre que la fille que j'étais littéralement en train de baiser. Bon, et bien forcément, fidèle à moi-même je pars en chasse de cette nouvelle proie, mais faut croire que la proie en question n'est pas facile à convaincre, au contraire. Putain sérieux, pourquoi les plus sexy sont les plus inaccessibles ? « Peut être. Mais je déteste aussi passer après une autre. T'aimerais passer après un mec toi ? » Je haussais les épaules en faisant une moue. Ca me dérangeait ? Je ne pense pas non, tant que je tire mon coup, tout va bien pour moi. « Je m'en fous en fait, t'sais. J'suis pas difficile comme mec » Ce qui était totalement vrai en plus, pas juste pour la foutre dans mon lit. Mais genre la meuf que j'avais laissé revenait, se glissant contre moi pour m'inviter à retourner dans la ruelle. Okay donc j'aurai pas la présidente Cabot ce soir, mais il était évident que je ne lâcherai pas l'affaire. Elle était trop bonne pour la laisser filer en vrai. « Ne vous fatiguez pas trop, ça serait con de dormir dehors. » Je me mis à rire alors que je la voyais s'en aller. « T'en fais pas pour nous. Mais si jamais t'es tentée, n'hésite pas à me contacter. Promis je sais le faire dans un lit ! » Visiblement, ça l'avait choquée que je le fasse dans une ruelle donc autant mettre toutes les cartes de mon côté quoi. Un lit ça peut être cool.

Le moment gênant touchait bientôt à sa fin, étant donné que Maxine allait quitter. C'était dommage tout de même non ? Donc, Maxine venait d'apprendre autre chose sur le président mather. En effet, le jeune homme n'était pas difficile. Au fond, elle devait le prendre comment ? Sorti de son contexte, ça pourrait toucher l'égo de la demoiselle. Outch. La jeune femme haussa les épaules en regardant le brun. C'est bon à savoir. Et la fameuse jeune fille revenait, le sourire de Maxine s'étirant. Le devoir appelait le président mather, il se devait de satisfaire la première arrivée évidemment. Le rire d'Alexander retentit dans la rue et reprit la parole, arrachant un sourire en coin de la part de la cabot qui commençait doucement à s'éloigner. J'en doute pas une seconde mister president, commença-t-elle en imitant Marilyn à la fin de sa phrase, j'y penserais. Maxine tourna définitivement les talons, pour rentrer à l'hôtel et remit ses écouteurs, préférant ne pas écouter leurs bruits.

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