They're will scream our names + Warloes

j’avais eu cette idée en composant mon nouveau morceau, j’voyais bien que j’y prenais un réel plaisir que j’pensais plus à toute cette merde de ces deux dernières années, la guitare me permettait de m’évader sans que ce soit néfaste pour moi. j’avais toujours plus ou moins rêvé de créer mon groupe, qu’on réussisse, qu’on fasse des tournées, qu’on deviennent des rock star, qu’on soit adulé par un paquet de monde mais ça ne s’était jamais produit. pourtant depuis que j’étais devenue amie avec wolf, un musicien comme moi, mon idée recommençais à s’installer dans ma tête. je lui avait alors envoyé un message pour le prévenir que j’avais quelque chose de trèèèès important à lui proposer, en insistant bien sur le ‘‘très’’. j’avais continué à bosser sur mon morceau que je ne lâchais plus depuis quelques jours jusqu’à que je me rende compte qu’il était bientôt l’heure de rejoindre wolf au lord. ce mec m’avait abordé le plus simplement du monde et j’avais tellement pas l’habitude de ça que je l’avais trouvé bizarre au premier coup. et pourtant en y repensant c’était moi la bizarre, lui avait été simple et aujourd’hui ça ne se faisait plus ce genre de truc. on avait toujours besoin d’une raison valable pour aborder quelqu’un, peut-être que c’est ce qui faisait notre amitié véritable.
je me grouillais, me préparant avec hâte pour lui raconter mon idée fabuleuse, j’avais tellement hâte d’avoir son avis sur la question que je ne prenais même pas la peine de me coiffer, j’enfilais un legging et un pull un peu long avec des uggs, je sortais de la quincy house ma guitare sur le dos et je me dirigeait vers le lord au volant de ma petite titine. je me garais à quelques pas de l’entrée du bar et sortait de la voiture en attachant mes cheveux, remettant daisy sur mon dos - pas question que je la laisse toute seule dans la voiture -  j’entrais dans le bar en cherchant wolf des yeux. j’ai pas eu à le chercher bien longtemps qu’il m’avait déjà sauté dessus. « wolfyyyy » dis-je en le serrant dans mes bras avant de le relâcher. je le suivais jusqu’à sa table et m’asseyais en face de lui en posant ma guitare à côté de moi.
« bon c’est une idée qui me trotte dans la tête depuis un moment » dis-je comme pour le faire patienter, je savais qu’il était impatient de savoir comme à chaque fois que je lui parlais d’une de mes idées farfelues. la serveuse arrivait, je commandais un demi-citron avant de reporter mon attention sur wolf « j’aimerais bien monter un groupe » dis-je le plus simplement du monde « et donc j’ai besoin de toi, parce que j’peux pas faire un groupe avec moi-même » je rigolais un peu.

quand je vois sa tête je me dis qu’il est partant j’avoue que je suis soulagée j’avais peur qu’il m’fasse redescendre sur terre en m’disant qu’on pourrait pas, qu’y avait trop de contraintes et tout le blabla, alors j’affiches un large sourire « oui oui, vraiment» dis-je en souriant à nouveau. puis je vois bien qu’il est heureux, et d’ailleurs c’est ce qu’il me dit, j’suis bien contente qu’il soit aussi à fond que moi pour cette fabuleuse nouvelle parce que clairement j’voyais pas mon groupe sans mon petit wolfy au clavier. « j’ai commencé à écrire un morceau, ça pourra peut-être être notre premier hit » dis-je en riant, j’étais pas sûre du succès de notre groupe mais je voulais quand même y croire. puis j’pose mes coudes sur la table « et si on est au point on pourra même se proposer pour le bal, t’en penses quoi ? » ok c’est vrai que là je m’emballais un peu, mais après tout ça pourrait être notre première scène.

j’hôches la tête en riant en écoutant ce qu’il me dit « oui monsieur » puis je le regardes dans les yeux avec un air de défi « promet moi qu’aucune yoko ono ne viendra détruire notre groupe » j’ai les sourcils froncés mais je tarde pas à en rire, parce que forcément c’est juste de la pure connerie. on était bien loin des beatles, même si je rêvais au fond de moi avoir leur succès un jour. mais c’était pas pour toute de suite, j’étais clairement pas au point. puis quand il me dit qu’il est ok pour le bal je sautilles un peu « serieux ? c’est vrai t’es partant ? bon va falloir qu’on bosse.. mais ça va être cool !! » là c’était à moi de m’emballer, parce que ça allait être notre (ma) première scène si on était acceptés.

je ris un peu quand il me promet qu’aucune tarée viendra briser notre groupe « eh même si c’est peneloppe cruz, tu m’lâches pas j’t’avertis » lançais-je en fronçant les sourcils un air de défi dans les yeux. je savais bien que c’était façon de plaisanter mais je riais aussi de mon côté. de toute façon il savait à quel point j’pouvais être violente quand on brisait mes rêves, évidemment là aussi c’est ironique.  j’arrivais pas vraiment à croire qu’on allait le faire, mais fallait se mettre au boulot, parce qu’on avait pas trop de temps « bah j’pensais qu’on ferait trois ou quatre morceaux, une pause et encore trois ou quatre autres morceaux. » dis-je en faisant mine de me frotter le menton « non on va pas passer toute la soirée sur la scène » parce que moi aussi j’avais envie de profiter de la fête. « faudra qu’on s’organise pas mal de répets hein… histoire d’être au point » j’avais pas l’intention de me foirer devant tout harvard déjà que j’avais la grosse pression rien qu’à y penser.