(LEYNAXYM) Am i wrong for thinking that we could be something for real ?

Je venais de quitter les enchères Winthrop, prise par un soudain sentiment qui se voulait à mi-chemin entre la colère et la tristesse. Pourtant ne venais-je pas de gagner ce que je voulais ? Non, je l'avais perdu, et ma meilleure amie l'avait confirmée. J'avais seulement envie de m'écraser dans mon lit comme ces adolescente en peine d'amour avec la crème glacée Ben & Jerrys. Seulement je la connaissais la McCalister, elle ne laisserait pas faire cela. Et je sais que plus tard je l'en remercierai d'être une aussi bonne amie mais dans l'heure j'étais trop orgueilleuse pour m'en rendre compte. « Je peux plus faire ça Max... » Oui, moi Leyna Ellington je baissais les bras. Je donnais raison à toutes ces personnes qui disaient que je méritais mieux qu'un beau sportif capitaine de l'équipe de foot. Après tout, il ne semblait pas réellement accorder une importance à mes sentiments pour lui alors c'est pas comme si ça allait le blesser, si ?

Les enchères s'étaient déroulées comme prévues. Vraiment, tout avait été parfait, du show à l'enchère finale remportée par Leyna, le seul problème, ça avait été l'arrivé d'Apple dans l'équation. S'incrustant alors que ce n'était pas sa place. Et surtout, marquant son territoire devant une dunster qui ne pouvait pas même répliquer. Alors évidemment, cette dernière sort de l'endroit, suivie de Max qui ne va pas la laisser seule. S'attendant sûrement à se retrouver face à une meilleure amie revancharde, elle est un peu surprise de ce qu'elle entend. « Tu peux plus faire quoi ? Te battre pour obtenir ce que tu veux ? Pour être heureuse ? » T'as pas le droit de baisser les bras Leyna, c'est pas toi ça. « Ca te va donc, qu'Apple soit entrain de courtiser Marshall ? Et par courtiser, j'entends essayer de le violer dans un couloir. » La provocation marchait toujours, normalement. « Je savais pas que les obstacles te faisaient peur, Leyna... » Laisse trainer sa phrase, attend un électrochoc, quelque-chose.  

Être heureuse. Ce truc idiot vers quoi toutes les femmes aspirent, même en silence. Je n'étais pas différente de toutes les autres et malheureusement pour atteindre ce bonheur on a besoin d'un garçon. C'est inévitable. Seulement je commençais à croire que moi je ne méritais pas tout ça. Regarder là la McAllister, souriante, rayonnante, plus belle que jamais depuis qu'elle avait trouver l'amour. J'avais vécu cela moi aussi... Mais si c'était terminé ? Si j'avais épuisé tout le bonheur auquel j'avais droit en les quelques mois passé avec le vice-président Winthrop et que maintenant il était bel et bien temps de passer à un autre niveau ? Je ne voulais pas le croire, et Max non plus. « Attendre après lui Max. Je ne peux plus. » Et je l'avais fait depuis beaucoup trop longtemps. « La question n'est pas de savoir si ça me va à moi, mais plutôt si ça lui va, à lui. Je sais bien qu'il ne l'aime pas, qu'il s'efforce de se jeter à bras ouvert dans des relations vouées à l'échec parce qu'il a peur d'admettre qu'on est fait l'un pour l'autre. Mais peut-être que je devrais le laisser faire. » Et trouver quelqu'un qui veuille bien de moi. Une histoire platonique, ennuyeuse, sans rebondissements. Une histoire de laquelle je me lasserais après quelques jours tellement elle manquerait de passion. Mais au moins ce serait avec quelqu'un qui m'aime, moi, et pas juste l'idée d'avoir une femme derrière qui l'attendrait. « C'est peut-être le cas... » Il est peut-être temps de baisser les armes non ? Je n'étais pas réellement certaine d'y croire moi-même, je crois que j'étais juste blesser de n'être qu'une figurante de ma propre histoire. J'avais besoin qu'on m'assure que je n'étais pas Léonardo DiCaprio. Que moi, je l'aurais cet Oscar.

C'était quoi, le job de meilleure amie ? Aller dans son sens pour la soutenir, penser d'abord à ce qu'elle ne souffre pas, à limiter les efforts ? Ce n'était pas la vision de Maxym. Maxym, elle, voyait le bonheur à long terme. Elle voyait le happy end de Leyna, et ne le voyait qu'aux côtés de Marshall. Leur chemin vers ce premier était long et parsemé d’embûches, mais ils l'auraient. « Tu veux vraiment le laisser faire ? Le laisser se taper Apple alors que tu sais que c'est qu'une passade ? » Se mord la lèvre. « D'accord, laisse faire. De toute façon, t'as rien le droit de dire, et il ne te laissera pas lui dicter ses choix. » C'était Marshall l'indomptable, voyez, il ne servait à rien de jouer les possessives. « Joue-la plus stratégique.. Il faut que ça soit lui qui cède. » Ignore le fait qu'elle veuille tout arrêter. Au contraire, essaye d'établir un moyen d'arriver à les réunir. On abandonne pas l'homme de sa vie bordel. « Trouve-toi un mec, des mecs, fait pareil que lui. Qu'il voit ce que ça fait de te voir partir, de te voir dans d'autres bras que les siens. » Lui ne se prive pas pour cumuler les relations, et ce devant tes yeux humides. Pose ses mains sur les épaules de la brune, plante ses billes dans celles d'en face. « Laisse pas tomber Ley, ça vaut le coup. » Maintenant qu'elle savait ce que ça faisait, Maxym voulait que sa meilleure amie y re-goute à nouveau. Il fallait qu'elle arbore ce sourire parfait, encore.  

Inconsciemment, je n'avais pas envie qu'elle soit d'accord avec moi. Si elle me disait que j'avais raison, que ça ne valait pas la peine de me battre pour cette relation, je crois que ce serait la pire chose que je puisse entendre puisqu'elle le connaissait mieux que personne. Elle était la seule qui puisse me confirmer ce que lui essayait de se cacher à tout prix : qu'on était fait pour être ensemble. D'un autre côté je savais qu'elle ne disait rien qu'elle ne pensait pas donc ses propos me faisait légèrement sourire. Cela me faisait réaliser à quel point nous étions pareil, car si la situation était inversée je lui ferait exactement la même suggestion. Quand la bataille ne suffit plus, il faut avoir recourt à la provocation, c'est une règle d'or. « Comment tu peux dire ça avec autant d'assurance ? On est nocifs l'un pour l'autre Max... » C'était là la raison même de notre rupture il y a plus d'un an. Nous avions convenu que ce n'était pas sain de continuer cette relation, nous avions tous les deux de trop gros caractère pour que ça puisse fonctionner sur le long terme. Pourtant ce détail n'avait même pas l'air d'effleurer l'Eliot. Si elle arrivait à me convaincre sur ce point alors peut-être commencerais-je à songer à jouer le jeu de la provocation comme elle me l'avait conseiller.

Si Maxym ne les voyait pas ensemble, si elle voyait le désastre au bout, soyez-en sur qu'elle l'aurait dit à Leyna. Dans sa franchise qui la caractérise, car aussi, c'est leur relation. Elles se disent les choses clairement, peu importe que cela blesse le petit cœur d'en face. C'est l'amitié, la vraie. Puis, elles savent que l'autre est capable de tout encaisser. Pas besoin d'y aller avec des précautions inutiles. La vérité, la moche. Mais en l'espèce, la belle. Parce que Marshall et Leyna, ça marchera, McAllister le sait. « Et alors ? Tu crois que les gens qui sont fait pour être ensemble sont obligés de toujours bien s'entendre, ne jamais se faire de mal ? C'est les conneries des films ça.. quand t'aime vraiment.. quand les gens comme nous aimons vraiment, on se fait mal. C'est comme ça. » Nous les impulsifs, on fait des erreurs, on se fait mal, on blesse les autres, mais on aime profondément. Mettez-en deux ensemble, et la douleur est inévitable. « T'as envie d'une relation chiante, où tout va bien ? J'y crois pas. Tu peux pas avoir la passion sans les inconvénients. » Sinon, faut pas choisir Marshall, et lui ne doit pas te choisir. Faut choisir une Blaise.

 

Ce qui est chian dans le fait d'avoir une meilleure amie qui nous ressemble, qui pense exactement comme nous, c'est qu'elle répond ce que l'on ne veux pas dire à haute voix. Qu'est-ce que je pouvais bien ajouter à cela ? Elle me connaît tellement bien... L'amour heureux on s'en lasse beaucoup trop vite. Je suis une femme de passion, de crise, d'émotions fortes. Tout comme elle. Nous ne sommes pas de celle qui s'entichons de beaucoup de personne mais quand on le fait c'est profond, c'est pour le meilleur et pour le pire. Ce ne sont pas des petites larmes ou des relations perdues d'avance qui nous font perdre espoir. « Tu sais que t'es entrain de convaincre ta meilleure amie de blesser ton autre meilleur ami en brisant son petite couple là ? T'es horrible comme amie. » Je disais ça à la blague, je l'adorais mon Eliot, j'avais besoin d'elle pour me souvenir pourquoi je n'avais pas encore perdu espoir. Puis elle serait jolie dans sa robe de demoiselle d'honneur et en marraine pour nos enfants (a)

« Ouais, je sais. » Un sourire sur les lèvres. Un sourire quasi malsain, de ce sourire des McAllister qui ressurgit des fois. Oui, je te parle de faire rompre un couple, pour votre bonheur à vous. Ton bonheur à toi, Leyna. Que tu mérites tellement. Le bonheur de Marshall aussi. Pose ses mains sur les épaules féminines. « Ca veut dire que t'es convaincue ? » Oui, elle a retenu ça aussi dans sa réplique. Plus que le fait qu'elle soit hypothétiquement une mauvaise amie. Maxym savait que la brune ne le pensait pas, pas du tout même. Leur lien à tout les trois est trop fort, il est assez solide pour survivre à tous ces petits accros, ces petites trahisons entre amis. Elles n'ont comme seul but que d'aboutir sur le bonheur de tous, alors c'est pardonnable non ? « Puis il sera pas blessé.. je suis sûre qu'il y tient plus comme amie que comme une.. petite-amie. On veut juste qu'il ouvre les yeux, après.. c'est son choix. » Faut juste qu'il se rende compte qu'il est amoureux de Leyna, et en tire les bonnes conséquences. Soit, dégager Apple pour se ruer sur sa meilleure amie.
 

Sarcastique, je n'aurais l'être plus que je ne venais de l'être. Je ne pensais aucunement de l'Eliot qu'elle était une mauvaise amie au contraire. Elle était pour moi une véritable perle rare, la période où j'avais dû l'écarter de ma vie avait été horrible et plus jamais je ne recommencerais. Même si elle venait de me convaincre de vendre mon âme au diable. « Non. Mais qu'est-ce que j'ai à perdre ? » Mon amour propre ? Il était déjà franchement très affecté alors je ne crois pas que ça puisse être vraiment pire. Mon image ? Ça prendrait quand même plus que ça pour détruire mon image que j'avais bâti au cours des dernières années. Bien que j'avais des moments de faiblesses comme ce venait d'être le cas, je savais qu'au fond Max avait raison, ça valait le coup de se battre. Peut-être se refusait-il à en prendre conscience maintenant mais nous sommes fait l'un pour l'autre, autant dans nos défauts que dans nos qualités. J’acquiesçai à ses propos par un sourire, valait mieux pour moi qu'elle ai raison sinon j'aurais l'air bien conne.

Fin