CASEY ST.JAMES KAROVSKI ► justin bieber.

« Casey mon amour, donne à maman la tortue. » La douceur, la joie, le bonheur et l’amour réunis dans une seule et merveilleuse personne. Ma mère, elle pouvait avoir le mari le plus strict du monde, la pire des réputations et le fils le plus perturbé qui existe, elle restait toujours fidèle à elle-même et j’avais beaucoup d’admiration pour elle. Je n’avais pas eu l’occasion de connaître une autre femme aussi sûre de ses convictions sur terre, et à mon avis, elle nous avait quitté beaucoup trop tôt. « Je reviens dans pas longtemps mon cœur, maman revient. » J’avais sept ans quand elle a rejoint le soleil de mon cœur, j’avais sept ans quand ma mère m’a été enlevé par un chauffard qui a brûlé un stupide feu rouge. Le pire dans tout ça, ce n’est pas qu’elle a rejoint la seule place qui la méritait, aux côtés des autres anges, le pire c’est qu’elle n’est pas partie seule. Non, pas du tout. Ma mère était enceinte de huit mois quand l’accident c’est produit, une petite fille, une once d’espoir. J’aurais pu avoir une sœur, j’aurais pu être le mec le plus protecteur et le plus génial du monde, si seulement ma vie n’avait pas basculé en même temps que cette voiture.
« Fils, suis-moi. » Les règles, le sens de l’honneur, la bienveillance et l’absurdité du monde dans la paume de la main. Mon père contrairement à ma mère, est plutôt l’homme absent de mon tableau familial. Il n’était jamais là quand j’étais enfant, mais depuis notre récent déménagement, il essai de plus en plus de s’immiscer dans ma vie. Il prend de nombreuses décisions pour moi et ne me laisse pas souvent parler en sa présence parce que je serais trop énervant à son goût, mais c’est mon père et je le respecte pour ce qu’il est. « Tu vois, sans la politique nous ne serions rien. » Il aime son travail, il aime son emploi du temps et tout ce que se trouve dans son cerveau. Il est le mec le plus impertinent mais aussi le plus intelligent de mon entourage. Parfois je me laisse l’écouter le temps d’un repas et j’en apprends beaucoup plus qu’en cours. Mais bon, ça c’est la vision que j’ai de mes parents, parlons un peu de moi, et de ma vie si vous le voulez bien.

Je m’appel Casey et j’ai vingt-trois ans. Depuis ma plus tendre enfance, je ne reste jamais bien longtemps dans le même endroit, je déménage encore et encore à cause de mon père et de son travail de politicien très impliqué dans la défense du je ne sais quoi. Quand j’étais petit, il nous est arrivé de rester un certain temps dans la même ville et les au revoir ont été les plus douloureux de ma vie, parce que je m’étais construit de vrais liens là-bas, de vrais amis. J’avais eu mon premier baiser sous le pommier de notre cour et mon chien été arrivé sous notre sapin pour Noël. J’avais de vrais souvenirs, et quand j’ai dû couper les ponts avec tout ça, j’avais compris que la différence se ferait toujours. Je n’étais pas comme tout les gamins de mon âge, je voyageais sans cesse et au final, j’avais appris à ne pas me mêler à la foule, à ne pas aller vers les autres. J’étais devenu renfermé et timide dans un sens, mais mon père sait très bien comment me motiver. Depuis que nous sommes arrivé ici à Cambridge, il y a deux mois, j’ai postulé pour rentrer dans l’une des plus grandes universités du monde, Harvard. Je vous avouerais que c’était un rêve d’enfant qui se réalisait quand mon père m’avait annoncé que ses fréquentations avaient réussi à me faire rentrer en pleine année comme ça, mais bon je ne m’en plaindrais pas, parce qu’au moins je pourrais prendre des cours d’été pour rattraper mon retard. Puis, ce n’est pas comme si je n’avais pas eu les meilleures notes de toutes mes classes universitaires de ces cinq dernières années. J’étais un craque, un vrai craque en tout ce qui concerne le droit et la politique. Peut-être parce que je baigne dans ça depuis ma plus tendre enfance, peut-être parce que mon père me fait un briefing depuis qu’il a su que j’étais en pleine création dans le ventre de ma mère. Parce que oui, mon père n’a pas lu d’histoires au petit fœtus que j’étais, il lisait le droit civil, le droit des affaires et aussi la politique pour les nuls. Il avait tellement d’attention à mon égard, c’était si … Poétique de sa part dirons-nous. « Je m’appel Casey St.James Karovski et j’aimerais rejoindre votre confrérie. » Mon père avait fait une liste des meilleures confrérie possible et deux seulement se démarquaient des autres, alors j’ai envoyé une candidature pour les rejoindre, et maintenant je dois attendre leurs réponses. Les cours se passent plutôt bien et je me lie avec quelque personne mais pas trop non plus. Je suis un mec étrange j’ai l’impression. Toute cette atmosphère universitaire me change, me donne l’envie de m’amuser plus qu’il ne le devrait. Ça fait peu de temps que je suis là, mais je suis déjà allé à trois soirées, et je ne me réveillais jamais seul le lendemain matin. Les gueules de bois, c’est pas mon point fort et franchement, je me promet de ne plus recommencer mais je n’arrive pas à me contrôler, comme si quelque chose m’attirait, me donnait envie de sortir alors que… Si mon père le découvre, je suis définitivement mort. Mort de honte, mort de regret, mort sous son regard accusateur et destructeur. Mais au final… C’est ça ma vie.