azleton + i love/missed you so much

Mariée. Vanille s'était mariée. En vérité, elle avait du vivre des tas et des tas de choses pendant que je n'étais pas là. Et je n'avais jamais pu être là pour elle, pour la féliciter, la soutenir, ou juste lui parler. C'était dingue comme j'avais pu ressentir ce manque intense alors que j'étais en Pologne. Mais je me sentais tellement plus chez moi ici en me disant que tout ceux que j'aimais étais proches de moi désormais. Hier, j'avais revu Wade, et aujourd'hui.. aujourd'hui, j'avais décidé de faire la surprise à Vanille. Je ne lui avais pas dit que j'étais de retour, et elle le découvrirait par elle même. En fait, je me disais que c'était plus amusant comme ça, et puis.. lui annoncer par message, je crois qu'elle aurait sûrement fait tomber son portable ou je ne sais quoi encore et toute discussion aurait été impossible, alors autant le lui annoncer directement, n'est-ce-pas? Encore chez moi, je terminais de m'habiller avant de prendre mes affaires et ma veste afin de pouvoir sortir. Il faisait froid, à Cambridge. Froid, mais pas autant qu'à Varsovie, ce qui me faisait presque aimer encore plus l'Amérique, d'un coup. J'avais décidé d'aller à pied jusqu'à l'université - dieu que ça me semblait une éternité que je n'avais pas fait ce chemin, et finalement, je me dirigeais vers la dunster house. Elle avait plutôt intérêt d'être là car lui demander son adresse serait légèrement.. compliqué, sans qu'elle ne sache que je sois de retour. En pleine journée, de toute manière, elle ne pouvait se trouver que sur le campus. Seconde mission, retrouver la demeure de la demoiselle. Ce n'est pas comme si c'était compliqué, puisque je connaissais le chemin par coeur. M'approchant de la porte, je toquais alors. Vanille est active, Vanille est réactive. Et il lui faudra bien.. dix secondes pour atteindre la porte. « Il semblerait que sur le dernier sms que tu m'as envoyé hier, il est écrit que tu voulais que je sois là.. et.. surpriiiise! » annonçai-je alors avec un grand sourire avant même qu'elle n'ait pu dire quoi que ce soit.

T'aurais jamais pensé que les choses soient aussi compliqués. Ni que les gens ne cessent de te regarder comme si tu étais coupable de la pire trahison au monde. Oui, c'était bizarre. Peut être même un brin trop rapide mais.. Tu ne regrettais pas. Tu ne regrettais pas d'avoir épousé Max parce que tu l'aimais plus que de raison et que c'était votre moyen de vous appartenir pour toujours. Et bien sûr que ça pouvait paraître stupide, irréfléchit et tant d'autre qualificatif encore mais pour une fois, ne pouvais t'on pas juste te laisser tranquille ? Après tout, ce n'était pas comme si tu avais fauté et à partir du moment où tu étais heureuse, quel était le problème ? Les gens avaient tendance à noircir même les tableaux les plus beaux et tu commençais vraiment à être fatiguée de tout ça. Tu ne t'attendais peut être pas à ce que tout le monde ne saute de joie mais un peu d'encouragement aurait sûrement été le bienvenue. Fallait croire que ça ne servait pas à grand chose d'espérer. Poussant un soupir, tu faisais rouler ton fauteuil jusqu'à ton bureau regardant rapidement le livre de chimie que tu avais sortie quelques heures plus tôt. Rien à faire, t'étais pas d'humeur à travailler aujourd'hui. Seul Max hantait encore et toujours tes pensées. Max et ce fauteuil aussi. T'avais l'espoir que ce soit bientôt terminé. Ta rééducation avançait tellement bien que l'opération avait été prévu à la fin de la première semaine d'avril. Et peut être qu'après ça, le cauchemar serait terminé. Ouais, t'espérais. Quelques coups sur la porte et tu partais vers celle ci tirant sur la poignée pour l'ouvrir avant de croire à une hallucination. « Je.. Bah.. » Du Vanille tout craché. Despe. C'était pas possible. Despe était là. C'était presque choquant en fait. « T'es revenue pour de vrai ? Oh. Mon. Dieu. T'es revenue. T'es là. Oh. Mon. Dieu. » Ouais, t'étais peut être en état de choc.