ARE YOU F*CKING KIDDING ME ? (+ Zoya)

Je fermais les yeux un instant histoire de profiter du moment. Le Spring Break touchait pratiquement à sa fin et je voulais profiter un maximum de mes derniers moments avant de retrouver Cambridge. J'avais décidé de creuser dans le sable afin de créer une sorte de jacuzzi naturel, c'était assez exceptionnel de voir ça. La nature était décidément toujours surprenante, et puis, elle était magnifique, il fallait l'avouer. Ce n'était certes pas la partie de la Nouvelle-Zélande que je préférais mais ça n'enlevait rien de son charme. Je préférais la verdure aux plages. Je regrettais juste d'avoir oublié mes écouteurs, car j'avais bien envie de m'écouter quelque chose histoire de ne pas entendre tout le monde parler autour de moi, chose inévitable lorsqu'on vivait en communauté. Néanmoins, j'essayais de faire le vide, posant ma tête en arrière. Je réfléchissais sans vraiment le faire, parce que je ne voulais plus réfléchir, je voulais seulement me détendre avant mon retour à l'université. J'étais soumise à un stress chronique, ce n'était pas la peine d'en rajouter, et puis pour une fois je n'étais pas obligée de jouer au petit couple parfait avec Elio, chose non négligeable. J'avais encore perdu Elizabeth, cela commençait à devenir une habitude, elle était très occupée depuis le début de son amourette avec Roméo. Je rouvrais les yeux instinctivement avec l'étrange sentiment que quelqu'un était en train de m'observer, je jetais un vif regard devant moi, il n'y avait rien du tout, je décidais donc de retourner à mes rêveries, fermant mes paupières une nouvelle fois.

(Invité)

les soeurs Thomspers
are you fucking kidding me?
Les étudiants de l'université de Harvard formaient une masse informe, marchant au rythme des hymnes du Spring Break en direction de cette fameuse plage où il suffisait de creuser pour que se forme des jacuzzis naturels. Ce changement de décor était vraiment radical pour Zoya qui même pas une semaine plus tôt quittait sa Russie natale. Elle n'avait pas participé à l'ensemble du SB mais avait débarqué au courant de celui-ci et avait jusque là réussit à en profiter sans se faire remarquer par sa demi-soeur. Mais aujourd'hui, Zoya avait envie d'être vue. C'est pourquoi elle avait suivie Calypso dans cette sortie extravagante sans même que celle-ci ne le sache.
Cependant, elle se dissimulait toujours du regard de sa soeur en marchant tout au bout de la file. Elle aimait bien jouer les voitures balai car cela lui donnait une impression d'avoir l'oeil sur tout, de maîtriser la situation.
Une fois arrivés à la fameuse plage, des groupes se formèrent et Zoya attendit que Caly soit bien installée pour se rapprocher d'elle sans le moindre bruit, comme un véritable prédateur. Elle se glissa dans son dos puis, voyant qu'elle avait les yeux fermées, elle se rapprocha un peu plus d'elle sur le côté. Sa soeur dut sentir sa présence car elle ouvrit furtivement les yeux, sans la voir. Zoya se rapprocha à nouveau d'elle et lui retira délicatement un écouteur avant de lui susurrer à l'oreille d'une voix mielleuse dans sa langue natale : "Quelle belle journée pour des retrouvailles entre soeurs!" S'attendant à une réaction violente de celle ci, elle s'éloigna rapidement d'un pas et lui présenta son sourire le plus faux.

BY .SOULMATES

Je continuais à fermer les yeux, profitant du soleil en essayant une dernière de fois de bronzer, bien entendu ce n’était pas une mission facile lorsqu’on s’appelait Calypso et qu’on était blanche comme de la neige. Puis, d’un seul coup je sentais quelqu’un retirer mon écouteur, surprise, j’ouvrais instantanément mes yeux afin de voir qui osait mettre fin à mes rêveries. Malheureusement, je n’avais même pas le temps de me retourner que j’entendais une voix féminine chuchoter à mon oreille des paroles en russe. Oh non. Je connaissais cette voix, je la connaissais très bien même. Bon, certes je ne connaissais pas le russe donc s’il faut elle venait de m’insulter mais ce n’était pas le problème. Le problème c’était sa présence au Spring Break, je me retournais vivement, enlevant le deuxième écouteur avant d’envoyer mon téléphone sur ma serviette. Elle s’échappait la vilaine, si elle pensait s’en sortir comme ça, elle se trompait. Je n’étais pas du genre « gentille » dernièrement, mais encore moins avec les emmerdeuses, et c’était préférable de ne pas évoquer ma réaction lorsque en plus d’être une emmerdeuse, la personne était également ma soeur. Enfin, demi-soeur, ce n’était pas la peine d’exagérer. Je l’attrapais par le bras afin de la retourner assez violemment. Tu pourrais m'expliquer Zoya ? Tu fais quoi ici ? demandai-je en gardant mon calme, mais je n’étais pas prête à le garder longtemps. Je bouillonnais intérieurement, rien que de voir sa tête, j’avais envie de la tuer, de lui crever les yeux. Je ne l’aimais pas, ce n’était pas ma soeur, juste une personne qui, malencontreusement, partageait mon sang, rien de plus. Elle pouvait repartir en Russie avec son imbécile de père, de toute manière elle allait attraper un coup de soleil tellement elle était blanche. Bah ouais, en Russie on ne faisait pas bronzette tous les jours. C’était pas suffisant de me pourrir la vie en Russie ? Puis essaye pas de me sortir ta langue maternelle pour me prendre de haut, tu es ridicule. Je lui lançais un regard noir.

(Invité)

les soeurs Thomspers
are you fucking kidding me?
Alors qu'elle s'éloignait légèrement de Calypso, cette dernière la prit par le bras et la retourna brusquement. Zoya eu alors le réflexe de lui tordre le poignet, et quand elle se rendit compte de ce qu'elle était en train de faire, elle relâcha vivement la main de sa demi-soeur: "Oups désolée, réflexe." Certes elle n'était pas désolée pour le moins du monde, mais il était vrai qu'elle n'avait pas anticipé de réagir ainsi ; elle avait juste la vilaine déformation d'avoir développé des réflexes d'auto-défense à force de se les faire enseigner par son père. Elle répondit alors, se donnant l'air de mal comprendre: "Comment ça qu'est-ce que je fais ici? C'est le Spring Break non? Presque tout Harvard est ici" Puis elle fit semblant qu'elle venait de comprendre sa bêtise et lâcha un petit rire léger avant d'ajouter: "Ah oui, c'est vrai! Tu n'es pas au courant que je me suis inscrite à Harvard pour le 2e semestre. Surprise surprise soeurette!" Evidemment, tout ce qu'elle disait elle le disait au second degré. Caly n'avait rien de sa "soeurette" et les deux jeunes femmes ne pouvaient pas se supporter. Pire, elles se haïssaient. Mais Zoya adorait jouer avec les nerfs de celle-ci. Elle fit la moue et ajouta: "Tu sais que tu peux te montrer réellement blessante Calypso? Faire autant de kilomètres pour me rapprocher de toi et voilà comment je suis accueillie.. Et je ne voulais pas te prendre de haut, comme tu as passé quelques jours en Russie c'était un petit clin d'oeil à ton séjour plutôt fou!" La russe passa dans le dos de sa soeur puis vient s'asseoir face à elle, trempant juste ses jambes dans le jacuzzi creusé par sa soeur: "Cette plage est vraiment dingue! Jamais je n'aurais pensé qu'on pouvait creuser des jacuzzis dans le sable d'une plage!" Zoya sentait la colère de sa soeur monter en régime à chaque mot qu'elle prononçait et s'en délectait: "Tes amis ne t'ont pas accompagné?"
BY .SOULMATES

Elle me tordait le poignet la vilaine, je ne disais rien, aucun bruit ne s'échappait de ma bouche, pas une douleur, rien. Évidemment que ça faisait mal, je n'étais pas en pierre seulement je ne voulais pas lui faire ce plaisir, c'était un monstre cette fille. Elle lâchait ma main assez rapidement avant de s'excuser, genre, c'était honnête. En plus d'être une jolie menteuse, elle n'était pas crédible. Je prenais mon poignet entre mes mains avant de le caresser délicatement, j'espérais ne pas avoir une trace. Mais tu es folle ou quoi ? Tu te prends pour qui ? lâchai-je, énervée. Elle avait vraiment décidé de me gâcher la vie, je n'y étais pour rien si notre père ne voulait pas d'elle, j'avais pas décidé de l'abandonner, je ne savais même pas qu'elle existait. Sa haine était stupide, je ne comprenais même pas pourquoi ça ne passait pas entre nous. Avec Ariane tout était si... facile, c'était ma soeur, on s'aimait malgré notre passé difficile. Notre mère biologique m'avait abandonné, pas elle et pourtant je ne la détestais pas, elle n'y était pour rien, ça me semblait évident. Malheureusement, cela nécessitait un minimum d'intelligence pour comprendre ça, or, la demoiselle qui se trouvait en face de moi semblait assez creuse. Non, elle l'était, j'en étais persuadée. Je ne comprenais pas ce qu'elle voulait dire, puis elle me révélait qu'elle s'était inscrite à Harvard, je sentais le sol se dérober sous mes pieds mais je ne montrais rien. « Surprise » c'était le cas de le dire, je détestais quand elle m'appelait soeurette, mais encore plus lorsqu'elle me disait étudier à Harvard à présent. T'as payé le doyen ou quoi ? J'vois pas comment tu peux entrer à Harvard, tu es trop bête ma pauvre dis-je sur un ton de mépris. Elle n'avait pas les capacités de rentrer à Harvard, j'le savais, du moins je préférais me dire que c'était tout simplement impossible. Mais elle avait de l'argent et c'était plutôt utile dans ce genre de situation. Tu sais c'est pas en faisant tout comme moi que tu arriveras à prendre les moments que j'ai passé avec notre père, les moments que tu n'as jamais vécu, tu peux faire tout ce que tu veux, me copier, parce que clairement, j'suis devenue ton modèle, ça ne va rien changer à ta situation. J'étais méchante, je le savais, mais je ne pouvais m'en empêcher, elle était débile de toute manière, même si je voulais être gentille, ça ne passait pas. Plutôt fou ouais, sûrement parce que j'ai rencontré la pire des folles, genre, toi, tu vois ? Si elle pensait que j'allais reparler de la prison, elle se trompait, je préférais ne pas revenir dessus. Mais elle allait le faire, c'était inévitable. Normal, d'un côté tu penses pas beaucoup, comment tu veux imaginer un truc pareil ? Ça doit pas être facile tous les jours d'être bête. Puis, ça ne te regarde pas, qu'est-ce que tu veux ?

:

(Invité)

les soeurs Thomspers
are you fucking kidding me? Voir la rage transparaitre peu à peu sur le visage de sa demi-soeur apportait à Zoya une énorme satisfaction. Elle la détestait aveuglément depuis la première fois qu'elle l'avait vu se tenir face à elle avec grands yeux ahuris et ses propos qui se voulaient chaleureux, comme si il était possible qu'un jour elles deviennent de vraies soeurs. L'idée était plutôt amusante en fait : comment Zoya, qui avait déjà du mal à s'entendre avec la gente féminine en général, pourrait supporter la présence d'une soeur dans sa vie? Mystère.. D'autant plus qu'elle et Calypso étaient aux antipodes l'une de l'autre : la cadette étudiait les sciences vétérinaires tandis que son aînée était passionnée d'histoire et étudiait les relations internationales. Caly était une intellectuelle tandis que Zoya excellait en sport. C'est pourquoi elle éclata de rire à la remarque de sa demi-soeur qui tentait de l'énerver : " S'il te plait Caly, ne te montre pas si insultante, il n'y a pas que l'argent dans la vie. Dois-je te rappeler que je sors des meilleures écoles privées de Russie? Ah oui, j'oubliais : tu n'en sais strictement rien. " Elle prit un air faussement attristé et ajouta : " Mais c'est vrai que pour intégrer un cursus en plein milieu de l'année, il a tout de même fallut un petit coup de pouce. Tu me diras merci quand tu opéreras un pauvre toutou grâce à des appareils que mon père a financé. "
Les mots de la grecque qui firent suite blessèrent davantage Zoya qui, pourtant, n'en montrant rien. Pas la peine de jouer à la victime, elle ne s'appelait pas Calypso. Le plus grand risque était qu'elle s'énerve et qu'elle lui refasse le visage, mais pas que. Elle s'en était déjà prit à plus costaud. " Pardon, t'as dis notre père? Je crois que tu te méprends, tu voulais dire mon géniteur plutôt non? Mon père à moi n'est pas celui qui se tape des putes, abandonne des bébés et arrive à finir sa vie paisiblement sans jamais se tracasser du bébé qu'il a conçut par son ignorance ou sa connerie " Puis elle s'approcha de sa demi-soeur afin d'avoir son visage proche du sien et lui souffla : " Croit-moi, t'aurais put te frotter à beaucoup plus fou que moi. Mais merci, c'est l'intention qui compte. " En effet, Daniel et elle l'avaient plutôt bien traités comparés à ce que certains fous de la mafia auraient put lui infliger. Comme celui qui coupait des doigts à l'aide d'une tenaille de jardinage. Rien que d'y penser, Zoya en frissonnait. Ah la Russie. " Caly, j'aimerais qu'on est une conversation entre soeurs. " Une fois encore, elle était sarcastique. Elle sourit et tout en traçant des figures dans le sable du bout du pied, elle ajouta : " Aux dernières nouvelles tu étais fiancée à Elio n'est-ce pas? Et quand on se fiance à quelqu'un, c'est pour l'épouser techniquement non? " Elle lui parlait comme à une gamine de 6 ans pour la remettre à sa place suite à ses remarques sur son intelligence. Elle allait lui en donner de l'intelligence à cette conn.. abrutie : " Alors tu peux m'expliquer comme tu vas bien pouvoir l'épouser si tu es déjà mariée. A une certaine.. Elizabeth c'est ça? A moins que j'ai loupé quelque chose et que ce soit dans les moeurs aux USA de pratiquer la polygamie.."
BY .SOULMATES

(Contenu sponsorisé)