les femmes sont les étoiles de la terreJe pourrais vous raconter une jolie histoire avec un arc-en-ciel dont les pages seraient écrites en lettre d'or, mais il n'en ai rien. Je ne suis pas du genre à décrire mon histoire comme les autres, car de toutes évidences... Je ne suis pas comme les autres. Je suis née à Rome d'une mère Italienne et d'un père américain. Bébé, j'étais peut-être la plus heureuse des petites filles... Un baiser sur le front... La douceur de la peau de maman... La difficulté de ne plus être dans le liquide qui m'a bercé pendant neuf mois... J'ai eu peur et j'ai pleurer, car le changement fait peur. Un prénom... Le mien... susurré par le souffle fatigué de maman. La naissance est complexe. Mais je me souviens... Je me souviens d'une sensation... C'est la plus délicieuse sensation au monde que de se dire qu'on a encore toute la vie devant nous. De réaliser qu'on peut encore changer de route, essayer, expérimenter, tester, qu'on a le droit de faire les plus grosses erreurs du monde et qu'on aura le temps de les réparer. C'est grisant et ça donne des papillons dans le ventre de se dire qu'on n'a peut-être pas encore rencontré tous les gens qui nous changeront la vie, qu'on peut encore tomber sur notre âme soeur et rencontrer nos meilleurs amis. C'est rassurant de se dire que la solitude n'est que temporaire, que tout peut encore changer, se retourner, pencher en notre faveur. C'est le sentiment le plus lumineux que de se rendre compte qu'on est seulement au début du voyage. Un sublime voyage que mes parents envisagent déjà. Mes parents s'aimaient avec un grand « A ». Pas un amour faible mais un amour fort. Cet amour que l'on voit comme un tatouage. Tout le monde trouve ça beau mais faudra souffrir un moment donné ou un autre. Il y a ceux qui choisissent les temporaires, et ceux qui trouvent le modèle parfait à leurs yeux, dont ils ne se lasseront pas, qu'ils auront dans la peau, qu'ils aimeront éternellement comme au premier jour. Ils s'aiment. Quand je vois ce que je suis aujourd'hui, je me dis que j'avais toutes les clés en main pour réussir. Mais j'ai préféré ne rien faire. Un parfum... Un frisson... Maman... Tout le monde oublie ces souvenirs, moi non. Des fois je me demande si je n'avais pas eut mon hypermnésie, serais-je comme les autres ? N'aurais-je aucun souvenir de ce moment le plus précieux de la vie ? Je me souviens de tout, tout jusqu'au moindre détail... Beaucoup m'envient, mais peu se mettent à ma place. Car cela veut dire que je n'oublierais jamais rien. Même si j'y mets toute mes forces, je ne pourrais jamais rien oublier. Je ne pourrais peut-être jamais pardonner. Je grandis à Rome. Je deviens une petite fille appréciée de tout le monde. Ma bouille plaît, je suis polie et gentille. Je ne manque pas d'amis, je suis douée à l'école. Les autres parents me regardaient avec envie, j'étais la petite fille modèle que tous aurait voulut. Je suis heureuse et j'ai déjà une sacré philosophie de vie ! L'expérience forge le savoir et le concrétise. Le mauvais usage, l'erreur, l'échec bâtissent un monde quand ceux-ci sont résolus de ne plus les reproduire... L'expérience est un mélange dynamite de vécu, d'erreurs et de réussites... J'aime raconter à mes amis comment on se sent lorsqu'on est bébé, mais ils ne me comprennent pas. Plus je grandis, moins les gens me comprennent. Je deviens presque une bête de foire pour certains. Je vois des choses, des souvenirs, des émotions dont personne ne se souvient. Mais mes parents déménagent à Londres. Je décide de rester en Italie mais de me rendre dans la ville de Venise chez ma grand mère. De toute façon, même si j'adore mes parents, je ne les voit jamais. Ils travaillent tout le temps. Je suis bien plus proche de ma grand mère qui m'a toujours gardé durant les heures de travail de mes parents. Mais je leur écrit très souvent.
le monde n'est qu'illusionLa vie chez ma grand mère est plus douce. Mes parents ne comprennent pas mon hypermnésie, ma grand mère au contraire ne connaît que trop bien. Elle l'est également. Je peux échanger avec elle, je peux dire quand je ne vais pas bien. Elle m'écoute. Même si cela était mon choix de ne pas aller avec mes parents à Londres, je leur en veux de ne pas avoir insister. Ou de ne pas m'avoir forcer. Je commence à ne plus leurs écrire car mon imagination me joue des tours. Ils me manquent, mais j'ai pas l'impression que ce soit réciproque. Alors je commence à me sentir délaisser. C'est stupide n'est-ce-pas ? Oui, vous le pensez... J'ai l'âge de mes premiers amours, l'âge de me sentir mal dans ma peau car mon corps change. La puberté ne me loupe pas ! Tout est dans ma tête car je n'ai pas de boutons, je ne suis pas grosse, ni maigre. Mais quelque chose chez moi ne me plaît pas. Mais après tout, tout les ados passent par ce chemin. Je commence à m'inquiéter de plus en plus pour tout et rien. Quelle trace laisseront nos moments de vie ? Quelques images pour les générations suivantes, qui porteront les brides fugitives d'un être et d'un monde à jamais disparus. Le présent, à peine vécu, s'écrit déjà au passé. Mais le souvenir prolonge la grâce de ceux qui ne sont plus ; leur donne cette part d'éternité qui fait qu'on n'est jamais totalement parti. Et que la communauté des vivants garde toujours une marque, un sillage aussi ténu soit-il de notre passage. On arrive tous à un moment dans la vie ou on a l'impression de partir à la dérive, on a l'impression d'être au bord d'un lac et que l'eau monte petit à petit et on se retrouve vite noyé... Épuisé d'être sans cesse à la recherche de quelque chose car oui il y a un moment dans la vie ou on perd tous ce petit brin de folie, de bonne humeur, les fous rires sur la balançoire, les soirées pyjamas. On se laisse déborder par ce phénomène qu'on appelle << adolescence>>, on fume, on boit, on fais des bêtises. Tout devient drôle et tout est triste, on oublie nos amis, on parle à nos ennemis. On oublie les odeurs du passé, les câlins avec maman, les courses avec papa, les ballades à vélo avec Germain, les stages de bateau avec Sophie... On laisse les barbies, les voitures, la wii, on laisse nos repères et on part dans le grand froid de l'infini en laissant dernière nous les pages de petit... C'est alors que plus je grandis, plus je deviens une jeune fille différente. Je suis de ces gens qui relisent quinze fois le même livre, cent fois le même chapitre, mille fois la même phrase. Qui écoutent en boucle la même chanson des journées entières. Qui connaissent par coeur toutes les répliques d'un film, qui connaissent exactement les moments où l'on pleure et rit. Ces gens qui retournent cent fois au même endroit admirer la même vue, revoir les mêmes personnes, sentir la même odeur. Ces gens qui restent bloqués sur un bouquin, un film, une place, un goût, un air de musique, une citation, une phase de leur vie. Ces gens qui sont un peu trop lents pour complètement comprendre et s'adapter aux changements. Ces gens qui prennent leur temps, même si le temps s'acharne à leur botter les fesses. Moi j'suis comme ces gens... J'apprends à jouer de la guitare et de la basse. Je commence à me mettre au chant car cela me libère. J’essaie d'oublier que mes parents m'ont apprit à jouer du violon, du violoncelle et du piano. J’essaie de les oublier. Mais même si je le voulais, je ne le pourrais pas. Je suis malheureuse pour un nuage ou un soleil.
- Tu auras beau dire que le monde est bien égoïste, que partout les pires misères existent. Tu auras beau dire que notre monde souffre et qu'il est près du gouffre. Mais prends un instant juste quelques minutes et regarde. Regarde autour de toi tous ces gens. Regarde sourie, tends leur la main. Regarde comme ils sont heureux, regarde le bonheur s'échapper d'eux. Ouvre grands tes yeux regarde plus loin regarde chaque chose, chaque moment comme tu viens de le faire. Et maintenant dits moi si le bonheur ne se trouve pas partout. Me déclare ma grand mère en essayant de me faire sourire.
- La vie des gens m'indiffère... Murmurais-je.
J'ai peur de ne pas avoir assez de temps, pas assez de temps pour comprendre les gens, savoir ce qu'ils sont vraiment, et qu'ils me comprennent aussi. J'ai peur des jugements hâtifs, de ces erreurs que tout le monde commet. Il faut du temps pour les réparer. J'ai peur de ne voir que des images éparpillées et pas le film en entier. Ma grand mère soupira puis me caressa les cheveux. Ils étaient longs et d'un noir de jais. Je ne les avait jamais coupés. Par choix mais aussi par tradition. Quand il y avait de grandes occasions, des fêtes du village, ma grand mère me les coiffait d'une façon traditionnelle.
- Voici le conseil le plus amer et le plus douloureux que je puisse te donner : si tu ne prends pas ce que tu veux maintenant, tu ne l'auras jamais. Je sais que tu as toujours détesté les choix binaires, blanc ou noir, A ou B. Tu optes à chaque fois pour la réponse C, la troisième voie, qui trop souvent ne mène nulle part. Tu t'imagines peut-être que tu auras droit à ton quota de bonheur total en repoussant toujours l'échéance mais ça ne marche pas comme ça. Il faut de la pratique pour être pleinement heureux. C'est en vivant qu'on vit plus fort. Et en attendant qu'on attend plus encore. Chaque jour passé à attendre est un jour de moins à vivre. Chaque jour passé seule te renferme un peu plus sur toi-même. Chaque fois que tu repousses le moment de vivre ta vie, tu es de moins en moins capable de la vivre. - J'ai lu quelque part qu'on commençait à vivre seulement quand on arrêtait de se soucier du regard des gens qui nous entourent. J'ai également entendu qu'à partir du moment où l'on s'aimait soi-même, alors les gens pourraient enfin nous aimer. Moi je ne m'aime pas, à vrai dire, j'ai l'impression de n'aimer personne. C'est comme si tout ce qui m'entourait, mes parents, mes "amis", ma "famille" n'étaient que des piliers transparents auxquels j'ai cru pendant un temps m'accrocher et qui au final, ne m'ont menée nulle part, m'ont laissé au sommet de cette montagne immense, aussi seule que mal dans ma peau. J'ai pourtant promis que j'allais faire des efforts, mais c'est pas gagné. C'est facile de changer le regard qu'on a sûr soi, mais pas l'amour qu'on se porte. l'amour n'existe pasUn jour les gens changent. Ne sont plus les mêmes. Ils reviennent transformés, ce charme qu'ils n'avaient pas avant, ce sourire plus malicieux. Seulement un été, deux petits mois, qu'on ne les avaient pas vus. Et pourtant septembre est là, et on ne pensait pas tomber amoureux. J'entre au lycée. Je rencontre mon premier amour appelé Lorenzo. C'est venu tout doucement, sans que je m'en rende compte. Comme si j'étais en plein rêve, comme si je m'étais endormie sur mes sentiments jusqu'au jour où je me suis réveillée, où j'ai ouvert les yeux, et que je me suis rendue compte que mon seul bonheur était devant moi, ou plutôt, à l'intérieur de moi, mon bonheur était dans cet amour que je lui portais. Il était beau, il était doux, il avait tout ce qu'il fallait pour me plaire. C'était un guitariste qui souhaitait construire un groupe de rock. J'entrais dans le groupe appelé « Ombres » en tant que guitariste et chanteuse. Nous trouvâmes deux bassistes et un batteur. Nous étions une bande, une famille, à nous tous, nous étions une force de la nature. Mon look s'était transformé, je m'étais métamorphosée. Je m'habillais qu'en noir. Nous étions différents et nous nous battions contre les autres. Et on le faisait savoir. Depuis notre plus tendre enfance, on nous répète à quel point on est chanceux. Chanceux d'être en vie, en bonne santé, d'avoir la chance d'être entouré de personnes qu'on aime et qui nous aime aussi. De ne connaître la misère ni la guerre. Mais pourtant, j'ai l'impression de la subir tous les jours. Même en sachant que je ne suis pas seule, je n'arrive pas à me sentir en paix, parce que c'est comme si on était tous en combat permanent avec les gens. Puisque aujourd'hui une vie en paix n'existe pas, alors rentre en guerre contre les autres et parfois même contre nous-mêmes.On se compare, on se guette, on s'empêche de vivre notre propre vie et de rester nous-mêmes à cause de cette lutte qu'on pense au début passagère. Parce qu'on fait parti de cette triste génération, celle qui pourrait vivre en harmonie mais qui ne s'empêchera jamais de tout gâcher et de briser le calme dans lequel nous aurions dû vivre heureux. Je commence à haïr les gens. Je suis devenue une membre du groupe à parts entières. Je suis une ombre... Il arrive un jour dans la vie où tu dois décider dans quel train tu veux monter, et une fois que tu as décidé, tu ne dois pas te demander ce qui se serait passé si tu en avais pris un autre. Quand je voyais que ma grand mère, pourtant très ouverte me voyais, elle discutais avec ses amies de son âge. Nous étions sois-disant une génération sans avenir. Quand je les entendait dire cela, je ne voulais qu'une chose. Hurler sur tout les toits, mais je ne faisais que penser... « Génération sans avenir », « Génération qui se dégrade » nous disent les grands. Mais comprenez et sachez que l'on récupère ce que l'on nous donne. Nous n'avons pas inventé l'alcool, les cigarettes et la drogue. Nous n'avons pas inventé le nucléaire. Nous n'avons pas inventé la religion et tout les conflits qu'elle traîne derrière elle. Nous n'avons pas inventé les armes de destruction. Nous n'avons pas non plus inventé l'informatique et l'électronique que vous nous reprochez d'utiliser. Nous ne naissons pas antisémites, racistes, nazis etc... C'est parce que le monde est rempli des déchets d'hier que ceux d'aujourd'hui pensent comme des pots de chambre. Alors arrêtez de nous harceler avec tout cela. Ne vous inquiétez pas, nous aussi, on changera le monde, laissez-nous simplement le temps de réparer vos erreurs. Moi, ce que je savais aujourd'hui, c'est qu'avec Lorenzo, j'étais heureuse. Dans la vie, il y a parfois des gens sortis de nulle part qui marquent à jamais votre existence. Le destin les place sur votre chemin et, comme par magie, ils influencent votre comportement parfois au point de changer votre façon d'être. Ils tissent sur vous une toile qui vous retient prisonnier de leur essence. J'aime cela. Mon premier amour m'a apporté tout ce dont j'avais besoin, tout ce dont je rêvais. Cet amour là, on ne lui tourne jamais le dos. On essaie même pas. On en a pas envie. C'est un amour si grand, si fort, qu'il ne peut pas mourir. Il ne faiblit jamais et ne connaît jamais d'éclipse. Pour un amour comme ça, on se bat. Pour un garçon comme ça, on se bat. Ombre commençait à se faire connaître dans le monde de la musique. Nous passions sur de petites scènes pour finir sur des grandes, avant de grands groupes comme Iron Maiden. Nous avions notre petit fan club, mais nous étions loin de la célébrité.
Tout à une fin. Tout se finit un jour ou l'autre. Quelques fois de la pire des façons. Je suis dans un bar avec ma meilleure amie et mon copain. Il avait insisté afin que l'on se voit en terrain publique car ce qu'il avait à me dire était compliqué. En effet, je senti mon cœur se briser en deux. Ma meilleure amie, puis mon copain. Ils s'étaient rapprochés dans le groupe, j'avais partagé cet homme avec ma meilleure amie. Mais je voulais l'entendre de ses lèvres.
- Avec qui... - Yuko... - Espèce de salope ! Je me jeta sur mon ancienne meilleure amie. Une fille avec qui j'avais tout partager. Cette fille avait été ma confidente, elle connaissait ma vie par cœur, c'était une... Je n'avais aucuns mots pour décrire cette trahison. Lorenzo m'empêcha de la tuer, car aussi vite qu'un éclair, j'avais eut mes mains autour de son cou.
- Stop ! Arrêtes ! Écoutes, je t'apprécie, vraiment. Mais... Tu ne croyais pas que ça durerais toute la vie ? Tu es assez intelligente pour le savoir. Malgré cela, je souhaite que le groupe reste formé. - Tu te fou de ma gueule !? Quand je chantais sur scène, c'était pour toi ! Quand je jouais, mes notes étaient pour toi ! Comment vous avez pu me faire ça !? Le pire étant que tu te soucis plus du groupe que de moi ! - Tu es forte. - J'étais forte, Lorenzo ! Tu m'as tout pris ! Ton groupe, tu te le fou au cul ! Tu ne peux pas me demander ça ! Tu ne peux pas ! ON NE DÉTRUIT PAS LA PERSONNE QU'ON AIME ! On dit souvent que peu importe l'erreur que l'on commet, on en ressortira toujours plus fort et grandi. Mais on oublie d'y inclure ces erreurs que l'on a commises volontairement, celles dont nous sommes le seul et unique responsable. Certaines erreurs sont impardonnables, alors on attend, on subit. Et on accepte de voir les gens que nous aimons partir loin de nous à jamais, même avec des excuses, même avec du changement, même avec du temps... J'appris que Ombre s'en alla en Europe. Ce n'était pas plus mal... A quoi ça sert la vie ? On nous pose et après on nous reprend quand ça nous chante ? Alors c'est ça ?on n'a pas le temps de voir ce qu'on a construit, de voir grandir les gens qu'on aime ? Alors c'est ça ? Il faudrait tout prévoir, tout préparer ? Dire à ses proches qu'on peut mourir demain, que rien n'arrive sans raison et qu'on doit garder espoir quoi qu'il arrive ? Comment est ce qu'on peut se remettre d'un truc pareil ? Il faut se dire que la personne qu'on a perdu aurait voulu qu'on soit heureux ? Il faudrait voir le monde comme d'habitude, il faudrait rire, chanter, être heureux ? Après ça, on a plus du tout envie de rire, on a juste envie de revenir en arrière mais on ne peut pas.On ne peut plus lui dire qu'on l'aime, on a pas le temps, on a plus le temps, on a jamais eu le temps... J'aimerai bien avoir un filtre. Un filtre qui empêche tous les doutes de s'insinuer en moi. Qui effacerait ce sentiment, le sentiment de ne pas être assez. Pas assez belle. Pas assez mince. Pas assez grande. Pas assez à la mode. Pas assez intelligente. Pas assez forte. Pas assez drôle. Pas assez volontaire. Pas assez studieuse. Pas assez bien pour plaire, pour réussir. Un filtre qui détruirait toutes les pensées comme "je ne suis pas capable", "je suis fatiguée d'être moi", "je suis ridicule", "je vais rater". Un filtre qui m'empêcherait d'avoir peur des gens, du regard des gens. Je suis sure que les filles qui ont ce filtre réussissent dans leur vie, parce qu'elles osent. Elles ne sont plus paralysées. Mais ça ne s'achète pas en magasin... Je me renfermais sur moi-même. Je commençais à me forger mon propre style vestimentaire. Du punk coloré en vêtements, des chaînes en argents, des jupes courtes, des porte-jarretelles apparentes. Ma grand mère ne me reconnaissait plus. J'avais coupé mes cheveux, mes yeux étaient entourés de noir. Lorenzo... Je le voyais souvent en tournée, son groupe devenait célèbre. Des posters... Des cartes... Des magazines... Oh il étaient encore très loin de la grande célébrité mais ils étaient assez connus pour me pourrir la vie.
le silence de l'obscuritéJe fumais, seule... Je buvais, seule... J'avais même recours à la scarification quelques fois. Bien sur on se dit toujours qu'on a sa famille, ses amis, mais quand il arrive quelque chose... Quand c'est quelque chose de très grave qui nous tombe dessus, vous vous sentez tellement seule et vous ne pouvez pas en parler, les gens accepteraient de vous écouter mais ils ne sont pas au courant de tout...En fait ils ne savent rien. Je crois qu'on ne peut pas partager certaines choses... Et qu'est-ce qu'on fait dans ces cas là ? Je n'ai aucune solutions. Absolument aucunes. Je me suis lancé dans la musique avec comme but de créer le meilleur des groupes. Un groupe sans trahison, un groupe d'amis... Et surtout, devenir meilleur que « Ombre ». C'est la seule chose qui me donne envie de vivre... Je n'aime pas cette sensation que j'ai dans le coeur. La sensation d'être perdue alors qu'avant, à mes yeux, mon chemin était tout tracé. C'était comme si tu l'avais effacé et j'avance dans le noir. Sans savoir dans quoi je me lance. Tout est plus difficile alors qu'avant tout semblait si simple. Tout est plus sombre alors qu'avant tout semblait si clair. Mais je ne vais pas m'arrêter, je ne vais pas abandonner.Je vais continuer mon chemin dans le noir, les yeux fermés en espérant tomber sur ce que je cherche. Il y aura toujours des musiques qui nous rappellent quelqu'un, des corps qui s'unissent, des amitiés plus fortes que tout, des amours éternels, des lèvres qui brûlent, des souvenirs étincelants même avec le temps, des moments plus beaux que dans un rêve, des sourires magiques, des larmes de joie, des cœurs qui s'emballent, des cœurs déchirés, des larmes de peine, des mains qui se cherchent, des rêves oubliés, des promesses envolées, des questions sans réponses, des amitiés gâchées, des souvenirs douloureux, des regards qui veulent tout dire... Je suis en quête d'espoir. Parfois, c'est juste l'espoir qui nous fait défaut. Parfois, c'est la peur. Parfois, c'est la douleur, l'avenir, le passé. Mais ce n'est pas grave, ça, on peut le soigner, le changer, le faire évoluer. Ces problèmes-là ne sont pas gravés dans le marbre, c'est problèmes-là peuvent être modifiés. Il suffit de croire, de continuer à courir, de vivre. Il suffit d'avoir la foi pour faire face, d'accepter l'aide des autres, l'amour qu'ils partagent. J'en ai bien conscience, mais mon problème à moi n'a pas de solution. Si, si je vous assure. J'ai beau tout faire pour le détruire, tout faire pour le guérir cela ne fonctionne pas. Et je ne parviens pas à sortir la tête de l'eau. Je ne veux pas, parce que le manque est trop important, trop constant, trop grand. J'ai l'impression que la blessure est irréparable. J'ai l'impression de m'étouffer en permanence. Mon problème, vois-tu, c'est que tu n'es plus là pour me faire rire. Mon problème, c'est ton choix. Mon problème, c'est ton abandon. Irréversible comme le temps qui passe. Brûlant. Blessant. C'est la souffrance qui parcours un corps en attendant un médicament inexistant. Tu me manques et tu me manqueras toujours. À un moment de notre vie, chacun d'entre nous peut se retrouver seul, perdu, peut se sentir inutile, dés-aimé. Et dans ces cas là, on peut souvent penser que toutes les personnes autour de nous sont devenues invisibles, inexistantes. Comme si les piliers de nos vies, ces gens au grand cœur, cette famille chaleureuse, n'étaient que mirages. Et c'est horrible parce qu'on devrait se rendre compte de tous ceux qui nous soutiennent en secret, qui nous envoient leurs vœux les plus chers, ceux qui croient en nous bien plus que nous le faisons nous-même. Ces personnes qui, présentes ou pas, n'ont toujours voulu que notre bonheur. J'essayais d'expliquer à ma grand mère pourquoi je me sentais si mal...
- Je suis brisée, tu comprends ? Il n'y a plus rien qui me donne vraiment envie, je me cache derrière des blagues stupides et des rires niais. J'essaye d'aimer, follement, passionnément. J'essaye de décoller, de planer, très haut, mais à chaque fois je m'écrase à terre. Je me brise le cœur et les os à continuer sur ces chemins sinueux. J'avance dans les ronces et les massacres, je sais que je ne prend pas la bonne direction, mais je continue quand même. Je me dis qu'au bout de ce chemin j'y trouverai le bonheur. Je me fixe un objectif à atteindre, sans vraiment savoir où je pourrai le trouver. Je m'attache à des êtres que je perdrai forcément un jour, je me laisse manipuler, et pire que tout, je laisse les autres me faire du mal. Je leur donne ma confiance, je leurs ouvre mes bras et mon cœur pour mieux les laisser me planter leur haine dans ma poitrine. J'en ai marre d'ingérer toutes leurs conneries, je commence à saturer. A me dire que personne ne tient ses promesses, à comprendre qu'aucun être humain ne pourra jamais me donner ce que je veux vraiment. On dit qu'on t'aime, on dit qu'on sera là pour toujours, et on se tire dès qu'on a trouvé quelqu'un d'autre, à qui sortir les mêmes paroles. Oui, parce qu' on te promet la lune et les étoiles, on te jure fidélité ou amour parfait. On te jure l'amitié à vie et tout ces blablas qu'on te crache à la gueule. J'en peux plus de ces hypocrites, qui n'attendent que ta chute pour mieux t'achever. J'ai essayé de combattre tout ça, je te le promet. J'ai essayé, longtemps, à chaque seconde. Mais là c'est le coup de trop, je suis enfin à terre, et j'ai décidé de ne plus me relever. On aura beau m'insulter, me frapper, m'encourager, je ne bougerai plus. Je ne bougerai plus tant que quelqu'un n'aura pas le courage de me rendre heureuse et de respecter mes choix. Je resterai là, à crever de faim ou de soif s'il le faut. J'attendrai que quelqu'un m'aime et me protège, qu'il me respecte. J'attendrai qu'il soit différent des autres. Et elle me répondait toujours :
- Un jour arrivera où tu comprendras qu'en réalité, tu es seul. Totalement seul. Tu vas te rendre compte que les gens partent sans se retourner... Tu vas te rendre compte, non sans dégoût, que les promesses ne veulent rien dire, qu'elles ne sont que du vent et que les gens les oublient aussi simplement qu'ils oublient leur cours lors d'un examen. Tu vas réaliser que tes amis ne resteront pas avec toi pour toujours, car eux aussi vont finir par grandir... Et tout le monde grandit différemment. Tout le monde part et change. Tu vas te rendre compte que ton unique et véritable ami n'est autre que toi-même. hier est derrière, demain est un mystèreAujourd'hui, j'ai décidé de partir d'Italie pour me rendre en Europe. C'est grâce à l'écriture de mes textes que je surmonte ma douleur. Quelqu'un n'écrit par juste par plaisir selon moi. Car écrire n'est pas une passion semblable aux autres. Écrire c'est comme.. C'est comme se mettre à nue devant ses lecteurs. C'est accepter de montrer une partie de soi, accepter de pouvoir laisser paraître quelques unes de nos failles.. On ne peut pas mentir dans l'écriture. C'est nos émotions qui s'emmêlent dans nos mots pour ne laisser sortir, que ce que nous sommes vraiment. Quand nos sentiments nous transcendent, c'est l'écriture qui nous aide à nous réparer. Les passionnées d'écritures le savent, à chacune des lettres écrites sur un papier, c'est de l'adrénaline qui est sécrétée par notre corps. Je ne pense pas qu'on puisse réellement se détacher de cette passion. Elle est en nous, on ne veut pas, on ne peut pas la fuir. Si j'ai un conseil à vous dire : « Ne vous arrêtez jamais d'écrire, faites le pour vous. » L'espoir est devenu ma force. L'espoir c'est cette chose qui fait que l'on prend aussi le risque d'être malheureux. De désirer des choses qui n'arriveront peut être jamais, ou qui ne se passeront pas comme on l'attendait, de vouloir garder des personnes sans avoir la conviction qu'elle ne partiront pas un jour. Mais l'espoir c'est aussi cette chose incroyable, cette force intérieur nous permettant de nous battre pour obtenir ce que nous souhaitons le plus. D'y arriver et être heureux de se dire que c'est parce que nous y avons cru jusqu'au bout. Je ne suis pas heureuse, j'ai été blessée intérieurement mais je fais tout pour avoir la foi. Et j'ai quelques conseils à vous donner... La plupart des gens vivent leur vie en ne voyant que les mauvais côtés et les problèmes qu'ils rencontrent. Ils ne profitent pas de la vie qui leur a été offerte. Ils ne regardent que le noir et pas le blanc. Ils ne prennent conscience de tout ce qui leur arrive de positif, qu'une fois que c'est passé. On peut le constater dans les actions les plus communes de la vie. Combien de fois n'avons-nous pas entendu quelqu'un dire qu'il souhaiterait partir loin de chez lui, et une fois chose faite, le voir souhaiter retrouver sa maison ? Ou entendre quelqu'un se plaindre d'avoir trop de travail, puis une fois qu'il n'en a plus, le voir s'ennuyer et regretter sa besogne ? Il est vrai que ce sont des petits détails qui semblent insignifiants. Cependant, souvent les plus petits détails sont le reflet de notre mode de vie. Ainsi, on passe sa vie à penser au futur ou au passé, en espérant ou regrettant les choses. C'est idiot parce que la véritable vie à lieu dans l'instant présent. Personne ne peut vivre dans le futur ou le passé, seul le présent offre une existence qui vaut la peine d'être vécu. Alors vivez dans le présent, vivez sans vous préoccuper de ce qui pourrait vous gâcher la journée, concentrer vous uniquement sur les bonnes choses. C'est comme cela que l'on peut transformer les mauvaises journées, en bonnes journées, que le noir peut s'effacer pour faire place au blanc, et que le négatif peut disparaître au profit du positif. Essayez de faire cela, vous serez surpris du résultat. Je n'attends plus rien de personne, je vois des gens entrer et sortir de ma vie. Certains restent d'autres ne sont là que pour un temps. Tout ce qui m'importe c'est de rester forte. On éprouve une douleur particulière quand quelqu'un formule nos propres peurs et nous dit que non seulement toutes les pensées noires qu'on a sur soi-même sont réelles, mais que les autres peuvent les avoir aussi. Une douleur qui nous tire les larmes des yeux et nous enserre le coeur dans une barrière de fer, et nous fait comprendre que, oui, être seul, c'est terrible, mais que ce ne sera jamais aussi difficile que ce sentiment-ci. Les liens se font et se défont, c'est la vie. Un matin, l'un reste et l'autre part, sans que l'on sache toujours pourquoi. Je ne peux pas tout donner à l'autre avec cette épée Damoclès au-dessus de la tête. Je ne veux pas bâtir ma vie sur les sentiments parce que les sentiments changent. Ils sont fragiles et incertains. Tu les crois profonds et ils sont soumis à une jupe qui passe, à un sourire enjôleur. Je fais de la musique parce que la musique ne partira jamais de ma vie. J'aime les livres, parce que les livres seront toujours là. Et puis ... des gens qui s'aiment pour la vie, moi, j'en connais pas.
Je vais vous dire quelque chose que vous savez déjà. Le monde n'est pas une promenade de santé. C'est un endroit très dur et mauvais et aussi fort que vous soyez, il vous mettra à genoux et vous y laissera à jamais si vous le laisser faire. La vie est dure, c'est un fait. Quand vous vous levez, vous êtes aussitôt rabaissé. Quand vous êtes déjà bas, vous vous faites piétiner. Le conseil que je vais vous donner ne mérite aucun applaudissements. Ce n'est pas un secret, vous chancellerez, vous tomberez, vous serez bousculé, vous tomberez face contre terre. La vie fait peur, il faut vous y habituer. Ni vous, ni moi, ni personne ne peut frapper aussi fort que la vie. Mais il ne s'agit pas des coups que l'on reçoit, il s'agit de savoir les recevoir et continuer d'avancer, de les encaisser et continuer d'avancer. Le monde est ainsi fait. La grandeur, ce n'est pas cette chose merveilleuse que peu d'élus auront le droit de goûter. En vérité il est en chacun de nous. Quand réussir est pour vous aussi important que de respirer, alors vous réussirez. La seule chose qui vous importe quand vous essayer de respirer, c'est de prendre une bouffée d'air. C'est tout ! La chose la plus importante est de ne pas craindre l'échec. La peur n'est pas réelle. Le seul endroit ou la peur peut exister est dans nos pensées du futur. C'est un produit de notre imagination, elle nous fait craindre des choses qui ne le sont pas à l'heure actuelle et des choses qui peuvent ne jamais l'être. La peur est un choix. Vous ne pouvez rien faire sans la foi. C'est impossible d'accomplir quelque chose sans la foi, donc vous devez croire ! Tant qu'il y a un souffle dans vos poumons, tant que vous pouvez respirer !