Nora Rose Miller ► Jenna Louise Coleman

C'est par un beau début d'après-midi, un mercredi 29 mars de l'année 1988 à New-York, qu'une jeune femme met au monde sont deuxièmes enfant. Une petite crevette d'à peine, deux kilos cinq cent qu'elle prénommera Nora en l'honneur de sa grand-mère. Née dans une petite famille pas forcément riche, la petite Nora à déjà un demi-frère – Christian – issu de l'ancien mariage de sa mère. Ce petit bout de chou est très attendu, sa mère ne rêvait que de ça : avoir une petite fille. Enfant qu'elle pourrait bichonner et protéger. Bien qu'elle est déjà un fils, elle ne se sent pas aussi proche de lui comme elle l'aurait voulu. Raison pour laquelle, la petite Nora arrive au monde, elle veut avoir un lien particulier avec cet enfant. Son enfant. Qu'elle vive dans une maison et une famille heureuse.







Deux parents aimants, bien qu'un peu trop pris par le travail. Elle passe une grande partie de son enfance avec son chien – Rox – et son demi-frère à jouer. Le pauvre labrador meurt alors que la jeune fille n'a que 11 ans. Elle le pleure durant des mois, inconsolables. Seuls les pots de crème glacée et les gâteaux au chocolat pourront la réconforter. Elle doublera de volume après ça... Oui, trop de sucre tue le sucre, clairement. Entrant au collège, elle est plutôt mal accueillie à cause de sa taille 44. Elle est plutôt petite et bouboule. Elle a du mal à se faire des amis et les amours, n'en parlons même pas. Elle est malheureuse, ses parents travaillent beaucoup et sa mère regarde – presque impuissante – sa fille sombrer dans une déprime des plus profondes.

Un soir, alors qu'elle attend ses parents à la sortie du collège, elle remarque bien la fourgonnette faire le tour du pâté de maisons plusieurs fois, mais n'y prête aucune attention. Elle aurait peut-être du, ce fourgon blanc fini par s'arrêter à sa hauteur, elle a juste le temps de voir la porte s'ouvrir qu'elle se fait attraper par deux hommes qui une fois à l'intérieur l'assomme assez violemment pour faire taire ses cris d'effroi. Elle ne se réveillerait qu'un jour plus tard, dans ce qu'elle pense être une cave... Elle ne voit pas grand chose, elle entant des bruits de pas, la porte qui s'ouvre et...







Depuis qu'elle a pu être libérée – soit 6 mois après son enlèvement – la jeune femme avait énormément maigri. Elle avait du mal à s'en remettre, elle arrêtait les cours pour les suivre par correspondance. Ses parents divorçaient, les deux se sentant coupable de cet « accident ». La jeune femme assistait, a son tour impuissante à la séparation de ses parents bien-aimé. Quelques mois plus tard, sa mère trouvait un autre mari, plus riche... Voir, très fortuné, vivant à Boston. Les trois déménageaient alors vers cet état qu'ils ne connaissaient pas. Nora avait passé ses examens avec succès et a ses 18 ans, entrait dans la prestigieuse école d'Harvard pour suivre des cours d'art. Sa petite mésaventure, 3 ans plus tôt la faisait peindre. Elle peignait toute sa douleur sur papier et toile...

D'ailleurs, vous vous rappelez de la jeune femme boudinée ? Cette fois, c'était dans le sport et les boissons énergisantes qu'elle s'était réfugiée, se formant un corps digne de ce nom. Elle voulait changer et elle l'avait fait avant d'arriver à Boston. La petite fille de ses 12 ans avait bien changé. Elle avait pris en confiance et elle voulait le montrer, elle enchaînait les rendez-vous amoureux et les « petits amis ». Coup d'un soir sur coup d'un soir quand elle était seule. Elle croquait la vie à pleine dent, ça on peu le dire. Pourquoi s'en priver après tout hein ?






Cela fait maintenant ma huitième année que je commence m'apprête à finir à l'université d'Harvard. Beaucoup de choses se sont passées et je ne regrette pas d'être venu ici. Bien que mon beau-père soit un gros connard qui se croit supérieur aux autres à cause de son argent. Je m'en fiche, je vais de temps en temps voir mon père, j'ai ma mère, mon frère. Tout ce qui faut. Je suis heureuse et en pleine forme à présent.


Christian finissait de lire une partie de mon journal alors que j'arrivais dans ma chambre. J'ouvrais de grands yeux et me précipitais vers lui afin de le lui arracher des mains.

- Tu m'avais dit que tu voulais aller au chiotte Christian ! Et ma chambre ne ressemble en rien à des toilettes que je sache ! Grognais-je alors auprès de cet abruti qui ouvrait de petit yeux.

- Pourquoi tu écrivais en elle ? Demandait-il, curieux.

Je soupirais alors un moment, fermant le cahier alors que je me dépêchais de le ranger dans une armoire à la va-vite, je lui faisais signe de sortir et... alors qu'il se trouvait à ma hauteur, je murmurais un simple « Parce que j'aurais préféré que cela ne soit pas ma vie. »