J'vais pas vous raconter de crack. Même si mamie, dis que je suis un beau compteur, j'ai envie de vous dire la vérité pour une fois. Parce que j'suis un pro du mytho moi, je peut t'emmener à Marrakech, à dos de dromadaire juste avec les mots. Tu seras tellement dedans, que j'aurais l'impression que la chaleur du désert est insupportable sur ta peau de bébé, mais je vais laisser tomber ses détails pour en venir au plus important : la vérité. Donc voilà, mon père n'a pas connu ma mère comme dans un film à l'eau de rose, elle ne l'a pas bousculé en faisait exprès et dans un seul regard, s'est rendu compte qu'il a toujours était-ce qu'il a cherche, non. Elle n'a pas non plus remplacé une amie qui devait faire une interview, pour se rendre compte que : mon père a des goûts très spéciaux, non, plus. Ils se sont vus dans un bar, mon père a voulue pécho, il a essayé comme il a pue, et ma mère lui a mis un gros râteau. Parce que c'est la règle d'or avec les femmes, soit elles veulent, soit elles ne veulent pas, et il ne faut pas forcer sinon, c'est du viole. Mais je pense qu'elle a fini par vouloir, parce que sinon je ne serais pas là aujourd'hui. A partir de là, ils se sont marier, dans la plus grande des simplicités, mon père a travailler dur pour offrir un truc simple à ma mère, et ma mère était contente de porter une robe qui coûte plus cher que la maison dans laquelle on a habitais pendant toutes ses années. Et ils ont féconder, je dis ça comme ça, parce que la vue de mes parents en train de baiser n'est pas ce que j'aime le plus. Bref, ils ont baiser trois fois, parce qu'on est trois, Margeary, Léo et moi. On a eu une enfance relativement calme, dans une maison relativement grande, un jardin relativement simple, des amis relativement sympa. Rien de tragique, rien de complètement déjanté. Mon père était un gars sympa, il a bossais toute sa vie, parce que d'après lui « c'est comme ça, dans la vielle époque », il aime les petites minettes, la bière, les jeux de mots qui commence par « toc toc » et le dimanche parce qu'il peut se promener en jogging et utiliser des expressions mexicaine pour faire enrager ma mère. Elle, elle aime faire à manger, chanter « la vie en rose » en espagnol en dansant comme dans la belle et la bête, se moquer de la voisine de droite avec la voisine de gauche, regarder Desperate Housewives et se dire que sa vie aurais pue ressembler à ça si elle n'avait pas eu trois gosses et le dimanche aussi, je pense que c'était leurs jours parce qu'ils n'avaient plus à porter de costume. À Halloween, on se déguiser toujours en la famille Simpson et ça me casser les pieds parce que j'étais toujours Maggie. Alors que je voulais être Zoro, un jour, je l'ai dis à ma mère et elle m'a clairement fait comprendre en mexicain de fermer la gueule et de sourire. Un jour, j'ai demandé à Margeary de me mettre du baume à lèvre parce que je trouvais que ça sentait bon la fraise, et les méchants garçons de ma glace m'ont traiter de travelo, j'ai pas compris l'insulte avant d'avoir quinze ans et vue pour la première fois the rocky horror show.
Mon père m'avait fait un discours pas possible sur l'amour. Je devais avoir quinze ans et il m'avait surpris en train de mastiquer sur le catalogue de lingerie. Faut dire que Valerie page 22, en porte jarretelle, c'était un spectacle que j'avais jamais vu avant. Bref, il m'avait fait un énorme speech, comme quoi fallait toujours respecter la femme. D'où les quelques règles que j'ai toujours appliquées jusqu'ici : 1) fait toujours passé ses envies avant les tiennes, sinon, c'est du viole. 2) n'oublient pas de lui dire qu'elle est belle, tous les jours même si elle ressemble à un sac à patates. 3) rappels lui que tu serais près à décrocher la lune pour elle, mais pas trop souvent. 4) surnomment la toujours avec un petit cœur dans ton potable, en cas de fouille. Et la 5) il y a toujours une exception à la règle. La sienne, ça a été maman, lui qui était un beau Halberstam depuis toutes ses années, à complètement fondue face à la beauté et la simplicité de maman. Ça m'a toujours fasciné de savoir qu'un homme qui aime autant les femmes que mon père, c'est calmer lorsqu'il a rencontré ma mère. Bref, il m'a ensuite filé une capote en me tapant sur l'épaule, avant de me lâcher dans le grand monde. Faut dire que j'y étais déjà habituée dans le grand monde, les filles me zieuter sans cesse en gloussant.
Quand j'suis entrée au collège, on m'appeler déjà : Mini-Léo. Et ce truc-là m'a suivi jusqu'en terminal. Mais ça ne veut pas dire que j'étais un copie-coller de mon frère, nah. J'ai eu mes propres expériences, ma première pipe faite par cette petite coquine de Céleste, elle devait être en troisième quand elle m'a demandé si elle pouvait avoir « sa première fois » avec moi, elle ne savait pas encore ce que c'était, j'en ai un peu joué. Ma première cigarette avec la bande de potes derrière le camion de tacos, on faisait les thug alors que Christian avait encore son appareil dentaire et son slip porte bonheur bob l'éponge. Ma première bière, offerte par le daron. Il m'en avait lancé une alors que Margeary se faisait bronzer dans la piscine en plastique et que Léo s'amuser à lui balancer de l'eau glacée sur la face. Mon premier joint, en soirée, alors qu'on avait que seize ans, j'avais tellement tiré que j'avais l'impression que mon cerveau allé ressortir par mes oreilles pour se faire la malle. Mon premier comprimé, ceux qui font tourner la tête, et qu'on doit sucer pendant dix minutes avant que ça fasse effet. Quand tu danses tranquille et BAM, ça te fait tellement planer que t'as l'impression de flotter au-dessus de tout et de tout le monde. Ma première gueule de bois, le soleil était devenu si agressif que j'avais l'impression que c'était des rayons X qui me découper les yeux à chaque fois que je l'ai ouvert, c'était horrible. J'suis pas vieux non plus, je compte encore en fait des premières fois. Et un jour on m'a demandé ce que j'aimais plus que les séries et l'expression « non d'un épi de maïs » j'ai dit la vanille, et le gars m'a regardé chelou, je suis sûre qu'il m'a jugé mais qu'il me l'a jamais dis. Mais ce qu'il ne sait pas, c'est que je ne parle pas de la glace à la vanille, ou du gel douche à la vanille ou encore de ses petits cake que font ma mère, à la vanille, non, moi, je parle de cette fille à la Vanille. Elle devait être aussi grande que ma petite cousine du Texas, et elle avait un rire de vache. Mais je pense que c'est ce que j'aimais chez elle, son rire de vache, ses yeux qui pétillent, sa voix de bébés et ce truc qu'elle fait avec sa lèvre quand elle est anxieuse. J'suis tombé pour elle, et pendant un long moment, je me suis demandé si ce n'était pas l'exception, vous savez le truc que mon père m'a dit sur les filles et qu'il pouvait en avoir des dizaines, des centaines, des milliers, mais qu'une seule fille pouvait tout changer. psh, avec sa grosse bouche. J'suis tombé pour elle, et pendant un long moment, je me suis demandé si ce n'était pas l'exception, vous savez le truc que mon père m'a dit sur les filles et qu'il pouvait en avoir des dizaines, des centaines, des milliers, mais qu'une seule fille pouvait tout changer. Je me suis toujours demandé si ce n'était pas Vanille. Donc oui, j'aime les séries, le printemps parce que je peux porter des pulls avec des trucs marrant écris dessus, le porno allemand, parce que les filles n'exagère pas avec les « haaan », le docteur piper parce que ça ressemble à du coca sans l'être et Vanille Clayton, parce que c'est le genre de fille qui te retourne la tête alors que t'es sobre.
Après j'ai eu un délire bizarre avec Grey's Anatomy, je crois que c'est parce que Margo est partit et Léo aussi, du coup je me suis retrouver seule avec papa et maman, pendant un long moment. Et j'me sentais bien de trop, parce qu'ils voulaient déjà se la coller douce à se faire des plans en amoureux et tout le bordel. Donc j'ai commencé à regarder des séries, à la pelle, je ne vous dis même pas. J'ai dû finir les je sais plus combien saison de Scrubs en un claquement de doigts, et ce fût la même chose avec Grey's Anatomy et très vite, j'ai sût que c'est ce que je voulais faire : je veux devenir chirurgien en pédiatrie. Pour baiser des meufs dans les salles de garde et être vue comme un super-héros par les gamins. C'est pas la joie ça ? Bon, j'ai eu du mal parce que j'ai dû me mettre à bosser vraiment, alors que là, je faisais que de la figuration en cour, on me la carrément mis dans mon bulletin : monsieur Halberstram peut-il faire autour chose que ramener sa personne en cour ? Du coup, j'ai dû mettre les bouches double, voir triple même. Et j'ai réussi ! C'était un truc de fou. J'ai demandé une prépa à Seattle, pour être dans l'esprit Grey's Anatomy. Ils nous on tout de suite lancer sur le terrain et j'avoue que c'était trop d'un coup. J'suis un beau gosse, j'avoue, mais trois jours sans dormir et vivre de red bull et caféine, c'était trop. C'est clair que c'était chouette de décompresser en baisant avec ardeur cette jolie blonde de Stephanie, mais à la longue, elle me gave Stéphanie. Alors Léo m'a parler de son université, il m'a dit à quel point c'était top et à quel point les filles sont jolies. J'ai regardé ma filière tout de même, et ce qu'elle proposer, mais bon, Harvard j'ai envie de dire. Rien que le nom, il donne envie de s'inscrire, en plus j'adore leurs blasons, j'ai eu envie de m'inscrire juste pour avoir un pull à mon inscription. Quoi qu'il en soit, j'ai envoyé ma candidature et devinez qui a été accepté en Septembre ?