ROYLEE ❈ surprise, i'm pregnant

J'avais passée une fin de spring break totalement merdique, tout d'abord parce que Royce m'avait fait juste le pire coup qu'il pouvait faire et j'arrivais pas à passer à autre chose sur le fait qu'il avait complètement oublié sa demande en mariage et ensuite, pour finir tout ça en beauté j'avais finis le spring break en étant totalement malade. En rentrant à Cambridge je pensais que ça irait mieux mais non ça continuait, j'avais la gerbe tous les matins, je me sentais faible sans vraiment savoir pourquoi et j'étais hypersensible, il me fallait un rien pour m'énerver. Non franchement je comprenais pas c'que j'avais, bon forcement dès que je tombe malade je flippe parce que j'ai peur que mon cancer remontre le bout de son nez mais j'essayais de positiver. Mais c'est en me réveillant se matin toujours aussi mal que d'habitude que je commençais à vraiment en avoir marre, c'est pour ça que je décida d'aller à l'hôpital que je sache au moins c'est quoi mon problème. Je devais vraiment être fière de moi, parce que disons que j'étais pas du genre à m'occuper de ma santé et qu'il fallait constamment qu'on me pousse pour ça, Royce pourra vous en dire quelque chose. Après avoir finis une prise de sang un médecin revint vers moi et son annonce fit l'effet d'une bombe. Vous êtes enceinte. C'était pas possible, mais genre vraiment pas possible. Royce était stérile et moi j'avais couchée avec personne d'autre que lui depuis cette été, j'comprenais pas, je me transformais en sainte vierge ou quoi ? Non mais y'avait forcement une explication, soit se médecin est un con et j'suis pas enceinte soit Royce est réparé. En réfléchissant à mes symptômes j'pouvais me dire que se médecin avait pas forcement tord et que j'aurais pu me rendre compte de ça plus tôt en sachant que je l'avais déjà ressentit en ayant Audrey. J'avais mis toute la journée pour me rendre compte de la situation vu que j'avais vraiment du mal à y croire et c'était juste fou. En réalité j'avais qu'une chose à faire et c'était d'aller voir Royce. J'en avais pas envie et ça il le savait bien vu que je ne lui avais plus parlée depuis le spring break mais là j'allais être obligée. Je m'étais alors rendu à la winthrop en fin de soirée sachant bien qu'il venait ici à chaque fois qu'on se disputait. Je marchais alors dans les couloirs ayant la gorgée assez serré étant assez stressée de ce que j'allais devoir lui annoncer, et c'est une fois dans la salle principale de la maison que je le vis assis sur le canapé avec d'autre gars. Je m'approchais en prenant une inspiration, aller un peu de courage Leevy. Faut que je te parle. Dis-je d'une voix assez froide alors que je lui fis un signe de tête de me suivre pour ensuite m'éloigner un peu plus loin, j'avais pas envie que ses potes entendent notre conversation. M'enfin c'était pas le gros soucis, le soucis c'était le gosse que j'avais dans le ventre qu'en réalité je n'avais jamais vraiment voulu et le soucis c'était aussi d'entendre la réaction de Royce et ça, ça me faisais peur même si j'avais toujours envie de le frapper en voyant sa tête après ce qu'il a fais au spring break.

Je n'ai jamais été si proche de la Winthrop House. Premièrement, j'étais le président et tous les rouges me connaissaient. Deuxièmement, je me retrouvais à squatter mon ancienne chambre d'étudiant. Rien n'avait bougé, toujours les mêmes trucs qui traînaient, les mêmes posters en tout genre. C'était comme si je revenais d'une longue balade. Je faisais croire aux mecs que je préférais bosser ici plutôt qu'à l'appartement où se prélassait Leevy à faire sa vie de son côté. Avec le chien! Ils me manquaient, c'est sur, même sa fille. Tout. Mais les disputes, ça venait et ça repartait, et au final, il y en a toujours un qui met sa fierté de côté pour réparer les pots cassés. Sauf qu'ici, cela mettait plus de temps que d'habitude et je commençais sérieusement à me demander si elle n'était pas en train de faire mes cartons pour me foutre dehors. Je devrais peut être aller la voir, mais heureusement, j'avais d'autres choses en tête qui me permettaient d'oublier la petite peine que j'avais. Son absence m'insupportait. Je méritais d'être ignoré après la connerie que j'avais faite, ou la petite blague, je ne savais même pas expliquer pourquoi je lui avais demandé de l'épouser. C'était surement parce que j'en avais envie mais que j'étais trop con pour le faire sobre. Ce soir, j'étais entouré d'un petit comité pour préparer les enchères winthrop. Soit l'événement le plus attendu de l'année pour les femmes du campus et pour nous. Chaque femme qui achètera le winthrop gagnera une journée complète avec lui. Ça serait bien que Leevy se pointe et m'achète, au moins on passera du temps ensemble. C'est malheureux à dire, payer pour se voir. J'étais en train de boire une bière lorsqu'un mec me fit signe de regarder sur ma gauche. Tiens, Leevy, enfin. Je pensais pas qu'elle ferait encore la tête, mais tant qu'elle était là ça me convenait. Je posais ma bière sur la table et je la rejoignis hors de la salle commune, derrière les voix basses emmerdantes de mes nouveaux colocs. Je lui faisais signe de me suivre dans la cuisine, là où je pouvais me prendre une autre bière fraîche. C'est chaque fois le même cinéma. On se dispute, on se fait la gueule puis on se retrouve. lançai-je avec un grand sourire en m'approchant d'elle en passant ma main dans son dos. Je pensais pas que t'allais revenir la première, mais il faut croire que t'as du mal à te passer de moi, de mon sourire, de mes beaux yeux et de mes baisers. je passais mes mains sur ses joues puis je fronçais les sourcils en remarquant qu'elle avait l'air de s'en foutre totalement. Pourquoi j'ai cette impression que t'as pas envie de m'embrasser? pour une fois, j'arrive à flairer l'embrouille qui va arriver.

Certes ça faisait un gros manque de plus voir Royce tous les jours, bah oui ça faisait quand même plusieurs mois que j'avais l'habitude de vivre avec lui, dormir seule, se réveiller seule et être sans lui oui c'était déprimant. Evidemment je pensais tout ça parce que j'en étais folle amoureuse mais j'étais pour l'instant pas capable de pardonner sa connerie. Si je m'étais autant de temps c'est parce qu'il avait mis un gros coup sur ma fierté et c'est le genre de chose que j'ai du mal à oublier, enfin bon j'suis certaine que si les situations étaient inverses il aurait réagis de la même façon que la mienne. C'est pour ça que pendant tout se temps je préférais pas le voir parce que je savais que j'allais pas pouvoir m'empêcher de lui gueuler dessus ou de l'envoyer bouler si il ose faire un geste tendre à mon écart. Donc ouais valait mieux pas se voir. Mais la nouvelle que je venais d'apprendre changeait tout, vraiment tout. J'étais enceinte, mon dieu j'arrivais pas à y croire et je mettrais sûrement du temps à m'y faire. Mais comment je pouvais m'y attendre en même temps ? Royce est censé ne pas pouvoir faire d'enfant donc oui je m'attendais à ne jamais en avoir avec lui. Et puis j'avais déjà une fille, j'avais jamais eu en tête d'avoir un autre enfant, j'étais déjà assez irresponsable comme ça. Mais bon je savais très bien qu'il fallait que je le dise à Royce, même si j'avais pas envie de le voir je devais bien me forcer pour ça. Et puis il fallait qu'il sache qu'il est plus stérile, ça lui fera peut-être plaisir, quoi que j'en sais rien. J'ai vraiment l'impression que ma tête va exploser tellement j'me pose des questions. J'étais finalement entrer dans la maison des rouges pour le voir dans la salle commun avec des potes, j'avais pas envie de lui sourire ou faire genre devant ses potes que ouais c'est bien moi sa meuf, non je préférais directement lui dire qu'il faut qu'on parle. Je le suivais ensuite jusqu'à la cuisine pour ensuite lâcher un soupire en entendant ses mots et me reculer d'un pas de sa personne quand il commença à me toucher, non j'veux pas qu'il s'emballe et heureusement il finit par comprendre, pour une fois que ça va un peu vite dans sa tête. J'suis pas là pour arranger les choses entre nous, au contraire te voir ça m'énerve plus qu'autre chose. Dis-je toujours aussi froidement, oui avec tout ça j'étais vraiment devenue encore plus désagréable. Je finis par prendre une longue inspiration en faisant plusieurs pas dans la cuisine, bon la phrase fatidique devait absolument sortir. Je suis enceinte. Dis-je en posant mon regard n'importe où sauf sur Royce, c'était beaucoup trop difficile. Apparemment t'es guéris. Dis-je après un long silence assez gênant, je tenais quand même à le dire que si j'étais enceinte c'est parce qu'il avait plus de problème, j'voulais pas qu'il se fasse d'idée que j'étais allée voir ailleurs ou quelque chose du genre.

Je ne m'attendais pas à voir Leevy débarquer à la Winthrop House. Je l'avais espéré plusieurs fois, chaque jour, mais j'étais persuadé que c'était moi qui devais faire le premier pas. Génial, elle était là, sans le sourire mais je pouvais toujours trouver le moyen de la faire rire, ou pas. J'étais du genre discret dans ma vie privée. Personne ne devait savoir que notre couple allait mal. Il fallait faire comme si de rien n'était. Je pensais vraiment qu'elle allait craquer dans mes bras, mais elle préféra mettre directement de la distance entre nous. D'accord, qu'est-ce que j'ai encore fait? Non parce que là, il fallait m'expliquer. Tout allait bien non? Enfin mis à part mon attitude à la fin du Spring Break, mais ça date. En tout cas pour moi, c'était déjà du passé. Je reculais aussi en lui lançant un air choqué et interrogateur. J'aimais pas ce qu'elle me disait, sans parler du ton quel employait. Elle était énervée de me voir? Alors qu'est-ce qu'elle attendait pour foutre le camp? Je souriais faussement, puisque je ne savais faire que ça quand elle m'engueulait. Néanmoins, j'étais bien curieux de savoir ce qu'elle faisait ici si ce n'était pas pour arranger les choses. Mmh, il n'y avait qu'une seule réponse à ça: rupture. Non, c'était surement autre chose, elle pouvait pas me larguer comme ça. Lorsque Leevy lâcha la bombe, je posais mes fesses sur le tabouret pour éviter de tomber plus bas. Enceinte?! De moi? Je comprenais pas le délire, en fait, il m'a fallut quelques secondes pour comprendre ce qu'il se passait. J'étais stérile putain, c'était marqué noir sur blanc! Tout ça à cause de son stupide frère. Je pouvais plus faire d'enfants, ça ne marchait plus. Je serrais mes doigts sur ma bière et je posais mon regard sur celle-ci. C'est impossible. soufflai-je entre mes dents. Je ne savais pas ce qu'il se passait, mais tout me faisait penser qu'elle avait couché avec quelqu'un d'autre. Je ne voyais que ça. Je tournais la tête vers elle en la regardant d'un regard noir et pas très rassurant. Tu te fous de moi en plus? T'es quand même pas tombée enceinte par le Saint Esprit! C'est ce connard d'Adriel c'est ça, ou c'est encore un autre? mes mots sortaient de ma bouche comme du venin. J'étais choqué qu'elle soit enceinte et qu'elle trouve la bonne idée de dire que c'est de moi. Putain j'étais trop mal, je me sentais tellement con. JE NE PEUX PAS TE FAIRE UN BÉBÉ! Alors n'essaye pas de me faire croire que ce gosse vient de moi. c'était déjà assez dur comme ça. Je ne savais plus quoi penser. J'avais repris confiance en elle petit à petit depuis sa tromperie. Mais ce qu'elle venait de dire, ça remettait tout en doute. J'étais vexé ouais. A croire que j'étais fais pour être cocu et qu'en plus de ça, ma copine ne savait même pas se protéger lorsqu'elle couchait avec d'autres mecs. Je lui tournais le dos et j'enfonçais mon poing dans le mur.

Evidemment que si je n'avais pas une aussi grosse nouvelle à annoncer à Royce je serais sûrement pas partie le voir en première vu que même si il me manquait énormément j'avais mes limites. Maintenant, j'savais pas ce qui allait se passer, j'allais lui annoncer que j'étais enceinte et j'avais aucune idée de sa réaction, j'le connaissais assez bien mais faut croire que pas assez même pour avoir une petite idée de sa réaction. Mais pour l'instant je restais assez froide face à lui, j'sais que c'est peut-être con d'encore lui en vouloir pour la demande en mariage mais quand j'vois son visage j'peux juste pas m'empêcher de penser au moment où il était totalement in love au point de m'épouser pour ensuite me rappeler qu'en fait c'était du fake tout ça. Une fois dans la cuisine de la maison j'avais finis par lui annoncer la nouvelle et d'ailleurs je savais franchement pas quoi en penser de cette grossesse. J'avais jamais eu en tête d'avoir un enfant avec Royce parce que je savais que c'était impossible et maintenant que ça me tombe dessus j'peux pas m'empêcher de me poser des questions. Ouais du genre, je le garde ? Enfin je dis ça mais je me disais exactement la même chose pour Audrey alors qu'au final j'étais incapable de m'en séparer. Je finis ensuite par entre ouvrir légèrement mes lèvres tombant d'assez haut en entendant les paroles du brun. Quoi ? Non mais sérieusement ? J'aurais pu penser à n'importe quelle réaction de sa pars mais pas celle-là et ça c'était sûrement la pire. Il pensait vraiment que j'avais couchée avec un autre que lui ? Mais merde, elle est où la confiance ? J'sais très bien que j'ai eu un baiser avec un autre mais jamais j'aurais pu aller coucher avec un autre mec que lui. Je l'aime trop pour ça et apparemment c'est pas quelque chose dont il est capable de se rendre compte. Je pris alors une longue inspiration pour essayer de rester calme, oui j'avais trop l'énervement et la larme facile en se moment. Mais t'es sérieux ? Tu crois vraiment que je viens t'annoncer que j'suis enceinte en sachant que c'est pas toi le père ? Mais bordel, t'es qu'un gros con. Dis-je d'une voix autant glaciale que la sienne tout en ignorant son coup de poing dans le mur, il voulait se faire du mal ? Et bien qu'il le fasse, je m'en fiche. Ce qu'il est entrain de me faire en ne voulant pas me croire c'était bien pire que toute douleur. T'as vraiment aussi peu de confiance en moi ?! T'as pas le droit de me faire un coup comme ça, non t'as pas le droit. Dis-je en mordant assez fort ma lèvre pour m'empêcher de m'énerver plus mais là j'y arrive pas, c'est juste la goutte d'eau qui fait déborder le vase là. J'crois que tu te rends pas compte tout c'que je fais pour toi et aussi tout c'que je subis simplement parce que je t'aime. C'est qui qui a supporté un alcoolique dépressif  pendait des semaines ? C'EST MOI. C'est qui qui à eu l'espoir que tu m'aimais assez pour me demander en mariage ? C'EST ENCORE MOI. Et c'est qui qui à un mec bien trop con pour se rendre compte que sa meuf est enceinte de lui et de personne d'autre ? TOUJOURS MOI. Et voilà j'explosais, je criais et je pleurais, je contrôlais plus trop mes émotions mais tout c'que je savais c'est que j'avais envie d'enfoncer la tête de Royce dans un mur. Je finis par attraper un assez gros couteau de cuisine pour le jeter vers Royce afin qu'il l'attrape. Si tu crois vraiment que c'est pas ton goss, bah vas-y tue-le. J'ai pris l'habitude de souffrir avec toi de toute façon. Ouais j'en devenais presque folle, mais c'était devenue beaucoup trop dur pour moi et j'étais plus capable de passer à autre chose.

Je ne comprenais plus rien, c'était juste pas possible. Les médecins étaient formels, ils ne m'ont pas dit que j'avais peu de chance d'avoir d'enfants, ils m'ont clairement dit que c'était quelque chose qui n'arrivera plus jamais. J'ai tellement eu du mal à encaisser ça que je n'arrivais pas à imaginer que ça pouvait être vrai ce qu'elle me disait. En vérité, si Leevy était tombée enceinte et que je n'avais pas ce problème de stérilité, ma réaction serait tout à fait différente. Je pense que je l'aurais bien pris, un bébé avec nos gênes et notre beauté, il ne pouvait être que parfait. Mais d'un autre côté, quand un bébé venait au monde c'était la période la plus difficile d'un couple. C'était le moment fatidique où on sait si on veut faire sa vie avec l'autre ou pas. Donc oui, si c'était vrai que j'allais être papa et qu'en plus la maman était mon amoureuse, cela me ferait peur. Mon premier enfant était celui d'une fille que je ne portais pas dans mon coeur donc c'était encore différent. Leevy s'énervait, du coup, je m'énervais aussi. Heureusement que la cuisine était loin de la salle commune car j'avais pas envie qu'on nous entende. Oh ça va tu m'as déjà manipulé plusieurs fois, ça ne sera pas la dernière hein. répondis-je en levant les yeux au ciel. C'était méchant. Je pourrais faire une sacrée biatch quand même. Je venais de frapper dans le mur et je faisais en sorte que la douleur de ma main soit plus forte que celle de mon coeur. Du sang coulait le long de mon bras mais ce n'était pas dramatique non plus. J'ai pas repris totalement confiance en toi depuis que tu m'as trompé, alors excuse-moi d'être méfiant! grognai-je à mon tour. Je lui tournais le dos pour passer ma main sous l'eau histoire de nettoyer mon bras qui colorait le sol de la cuisine d'un rouge foncé. Winthrop jusqu'au sang ouais! Je finis par la regarder en serrant les dents. J'aimais pas quand elle me rappelait que j'avais été un alcoolique dépressif. Je lui avais même demandé qu'elle oublie cet épisode de sa mémoire, mais elle était pas capable de le faire. C'était problématique ça.  ET MOI je fais rien pour toi peut être? Je me suis occupé de toi quand t'avais ton cancer, je me suis battu pour que tu restes en vie! Je t'ai même retiré une balle de ton bras pour éviter que tu crèves. J'ai failli perdre ma famille à cause de ton travail! Je me suis mis en danger pour toi! J'ai fais tout ça parce que JE T'AIME. répondis-je d'une émotion énorme. J'avais les yeux humides mais je n'arrivais pas à pleurer tellement j'étais sous les nerfs. Pendant un instant j'ai cru que Leevy voulait me poignarder mais je rattrapais le couteau à temps de ma main libre. Elle est folle ou quoi? Je fronçais les sourcils. Leevy pleurait? Genre vraiment? Je pense que c'était la première fois que je la voyais pleurer aussi fort et putain ça me faisait tout sauf du bien de la voir si effondrée. Merde... alors elle disait la vérité? Je n'en savais rien. Je jetai le couteau dans l'évier puis je prenais la jeune fille par la gorge pour la faire tenir contre le frigo. Arrête, tu la fermes maintenant c'est clair? Je veux plus entendre des conneries pareilles. J'suis pas un meurtrier. J'ai voulu faire disparaître mon fils quand il était encore dans le ventre de sa mère, mais je l'ai pas fait. Alors ne me nargue pas comme ça. je relâchai la pression de mes doigts sur sa gorge et je me reculais pour la laisser. J'espérais que le message était clair. Entre nous, je ne sais pas qui est le plus malade psychologiquement. Tu t'inventes une vie Leevy Cartwith et c'est triste à voir. j'avais l'impression de ne plus trop la connaître.

En allant voir Royce je savais que ça n'allait pas être la bonne humeur et que tout se passerait bien, mais que ça se passe aussi mal ? Non, j'pensais pas. On avait l'habitude de se disputer mais là j'savais bien que ce n'était pas comme d'habitude, c'était beaucoup plus grave. Mais franchement comment j'peux rester calme en voyant qu'il ne croyait pas un mot à c'que je lui disais ? Et puis il était bien trop têtu pour réfléchir et j'le savais, je réagirais aussi mal que ça en voyant sa réaction si ce n'était pas lui le père ? Non. J'insisterais autant ? Non plus. Et puis merde, si imaginons qu'il disait vrai j'aurais jamais pu lui mentir et j'aurais simplement été honnête, j'sais que je peux être méchante mais je serais pas capable de lui faire un coup si dégueulasse. J'étais vraiment folle de rage de voir qu'il me prenait de la sorte, je le pensais pas comme ça, j'sais qu'il peut être con mais autant que ça ? Non, j'accepte pas. Je n'arrivais vraiment pas à retenir ma colère ni mes larmes, il essayait pas de m'écouter ou de réfléchir, non tout c'qu'il faisait c'est empirer la situation alors oui normal que j'craque. J'ignorais alors ses paroles sur le fait que je l'avais manipulé plusieurs fois et sur le fait de la confiance, qu'est c'que je pouvais lui répondre hein ? J'pense pas que j'ai quelque chose à lui prouver alors que je savais très bien que c'était lui qui avait tord dans l'histoire, j'étais pas folle j'savais bien que j'avais couchée avec personne d'autre que lui et j'étais beaucoup mieux placée que lui pour le savoir j'pense. Il me balançait ensuite tout c'qu'il avait fait pour moi, pff ça changeait rien tout ça. Bah tu vois tout c'que t'as fais pour moi ? Tu viens de tout détruire aujourd'hui. Dis-je en le fixant du regard ne criant plus cette fois, j'en avais plus la force, j'en avais marre de battre avec lui. Parce que oui il venait de vraiment tout détruire, ne pas me croire c'est la pire chose qu'il peut me faire, surtout si concerne notre enfant. J'avais ensuite pris un couteau de la cuisine pour lui donner, je réfléchissais pas à c'que je faisais en sachant très bien que c'était bête mais faut croire que y'a pas que lui qui a le droit à des moments de faiblesse. Mais tout ce que je réussis à avoir c'est mon dos collé contre le frigo et Royce qui tenait assez fort ma gorge, j'essayais de pousser sa main en sentant ma respiration coupé mais il était beaucoup plus fort que moi. Une fois qu'il me relâcha je le poussais de ma personne en toussant un peu et reprenant ma respiration pour ensuite entendre ses mots qui me traita de folle. Non, stop, il va trop loin. Il est violent et ensuite il me dit ça ? J'peux pas, vraiment pas. C'est terminé Royce. J'étais vraiment entrain de rompre ? Oui, vraiment. Mais là il était allé beaucoup trop loin, j'pouvais tolérer beaucoup de chose mais pas ça, je l'aimais plus que tout et j'savais que se sentiment partira sûrement jamais mais j'pouvais pas rester avec un mec comme ça. Oublie moi d'accord ? C'que tu viens de faire là j'peux pas le pardonner, je préfère être seule qu'avec toi. T'es allé beaucoup trop loin. Dis-je en ne pouvant m'empêcher de pleurer à nouveau mais c'était juste horrible de faire ça. Je finis par reculer pour sortir de la cuisine en essayant d'éviter son regard, j'étais en larme et tellement j'étais chamboulée par tout ça j'avais du mal à trouvée la sortie de cette foutue maison. J'voulais juste partir d'ici et plus jamais le revoir.

Je savais que c'était risqué de parler comme ça, de lui manquer de respect mais c'était plus fort que moi. Je refusais de la croire car pour moi c'était logique dans ma tête. On avait beau se rappeler tout ce qu'on avait fait l'un pour l'autre, cela ne fonctionnait pas. J'étais énervé, pour ne pas changer, mais j'étais surtout blessé, je me sentais trahis. J'en avais marre qu'on me prenne pour un con. La seule femme que j'aimais sur terre se foutait aussi de ma gueule. Mais où allait le monde? Je ne répondis pas quand elle disait que j'avais tout détruit. Pardon? Moi? Quelle conne. C'était elle qui me détruisait avec ses mensonges et ses histoires à la noix. Huit mois de relation pour ça? J'étais dépité. Pris d'une pulsion suite à ses mots tranchants, je la bloquais contre le frigo en serrant mes doigts sur sa gorge. Je voulais pas la tuer, je voulais juste lui faire peur, la mettre en garde. Lorsque je la relâchais, je voyais encore la trace de mes doigts sur sa gorge, et elle toussait. D'accord j'y avais été fort quand même, j'avais pas contrôlé ça. Je riais aux éclats lorsqu'elle décida de rompre. Mais je riais jaune, car la mon coeur venait de se briser en mile morceaux. J'avais le souffle coupé, aucun mot ne sortait, je fermais ma bouche. C'était sans doute mieux comme ça, mais j'arriverais pas à le vivre. Pas une aussi grande histoire d'amour. Tout partait en fumée. Je déglutis difficilement en laissant échapper une larme qui coula lentement sur ma joue. Evidemment que tu me quittes, ça t'arrange bien! Comme ça tu pourras jouer à papa et maman avec le père de ce gosse! lui crachai-je au visage alors que Leevy sortait de la cuisine. J'ai pas fini! la rappelai-je en la suivant de près. Je l'attrapais par le bras en étant plus délicat maintenant. Je rapprochais mon visage du sien et je caressais sa joue de mon pouce. Je faisais un effort surhumain pour me calmer et pouvoir parler sans crier. Je fermais les yeux pendant quelques secondes pour faire couler mes larmes puis je plantais mon regard dans ses iris. Je voyais de la peine, tellement de peine. Tu sais que sans toi je suis rien? T'es toute ma vie maintenant. Si tu me laisses, je survivrais pas. je ne voulais pas qu'elle me prenne par pitié ou qu'elle s'imagine que je la supplie de rester avec moi. Je lui expliquais juste ce qui allait se passer. J'ai voulu me noyer quand ça a foiré avec Apple et j'avais pas peur de recommencer si c'était pour Leevy. L’hypersensibilité jouait énormément chez un bipolaire. La preuve, je montais dans les tours et je redevenais calme en un claquement de doigt. Je t'aime. et je t'aimerais toujours.

J'avais encore jamais vu Royce s'énerver autant contre moi, j'ai l'impression de plus le reconnaître et d'être personne pour lui, il ferait pas autant de mal à une personne qu'il aime vraiment, si? J'lui ai pardonnée beaucoup de chose et j'sais qu'il en a fait tout autant, mais là c'est même plus pardonnable, j'ai limite du mal à le regarder en face sans penser à ses horribles paroles et sa violence. J'étais pas un mec qu'il frappait juste pour montrer que c'était un vrai bonhomme, non j'étais sa copine et il pouvait pas me traiter comme ça. Encore si je disais un mensonge d'accord, mais le pire de tout ça c'est que j'savais que j'avais raison et que lui se comportait comme un connard du début à la fin. C'est pour ça que j'avais finis par lui dire que c'était terminé, avec du mal oui parce que tout ça ne m'empêche pas de l'aimer toujours autant mais c'est juste que cette relation est plus supportable, j'ai juste l'impression de me sentir trahis. C'était peut-être une connerie de le quitter en sachant que j'étais enceinte de son gosse mais j'voyais pas quoi faire d'autre. Je le regardais alors quand il riait pour ensuite me faire une nouvelle réflexion, il en avait pas marre de me faire du mal ? Il voulait encore continuer ? J'en avais marre de batailler avec lui c'est pour ça que je préférais m'enfuir afin de plus lui faire face. Mais il finit par me rattraper, non j'voulais pas qu'il fasse ça, j'pouvais pas souffrir encore à cause de lui et de cette rupture. Je baissais mon regard vers le sol en entendant ses mots, il avait pas le droit de me dire tout ça avec ce qu'il vient de me faire, j'peux pas changer d'avis, c'est pas possible. C'est plus mon problème, t'aurais dû réfléchir avant d'agir. Je veux pas rester avec un mec qui me fais pas confiance et qui me fais autant de mal. Dis-je avec un peu de mal, j'étais effondrée et j'en avais même du mal pour m'exprimer. Je finis par relever mo regard bleu sur son visage quand il prononça les trois petits mots, il m'aimait ? C'est pas ce qu'il vient de me montrer, je préfère rien répondre, il sait très bien que je l'aime mais tout ce qui vient de se passer c'est au dessus de ça. Je finis par pousser mon bras pour qu'il me relâche pour ensuite profiter une dernière seconde de mon regard sur son visage pour finalement m'éloigner et trouver la sortie pour rapidement sortir d'ici. Je savais que si je restais plus longtemps à l'écouter j'allais craquer et j'allais souffrir encore plus.

J'étais qu'un con. Une merde, voilà, y'a rien à rajouter de plus. J'ai foiré ma relation avec Leevy comme j'avais foiré toutes mes histoires d'amour et là j'en avais vraiment marre. C'était beau l'amour, c'est chouette d'avoir sa copine, mais putain qu'est-ce que ça peut faire mal. L'amour peut donner naissance à une vie mais elle peut aussi en détruire. Sans elle, je n'étais rien. C'était clair et net. Blondie était celle avec qui je voulais faire ma vie, mais j'ai été trop bête pour ne pas faire les choses correctement. Le truc qui me frustrait le plus, c'était le bébé. J'avais encore des doutes sur l'identité du père. Finalement, c'était peut être moi. Mais le mal était fait, on ne savait pas retourner en arrière. Pourtant j'aimerais bien. J'ai mis ma fierté de côté pour lui dire que je l'aimais, au moins une dernière fois, mais elle n'a pas été capable de me répondre positivement. Du coup, j'avais encore plus de doutes. Ma tête chauffait, mon corps en tremblait, sans parler de mon coeur qui se vidait de son sang. Je lui faisais vraiment du mal? C'était ça mon problème, je voyais rien. J'étais aveugle en plus d'être stupide. Tessy avait raison, un jour ou l'autre j'allais foirer ma relation avec blondie et je resterais un enfoiré jusqu'à mon dernier souffle. Je la laissais donc partir et qu'il en soit ainsi. Je retirais ma main du mur où j'avais laissé une trace de sang et je suis aller dans la cuisine pour tout casser. Ah oui le président est pas content, tant pis, s'il veut casser toute la winthrop, il le fera.