Siobban Aisling O'Connell & la musicienne revient de tournée !

*J’en ai marre de le chercher toute la journée. Qu’est-ce que j’ai fait de mes partirions de musiques…. ? *

Vous ne pouviez pas savoir comme je suis bordélique ! Tout en jetant les vêtements derrière moi, les coussins, tout le touti twenty, je refaisais un tas sauvagement dans un autre coin de la pièce. Heureusement que ma mère ne se trouve pas , sinon elle me dirait : « Tu déménages encore ? » Je tourne encore et encore et je fini par me prendre la tête.

*Quel est l’idiot(e) qui m’a piqué mes partitions ?*

Puis, une lumière venait de s’allumer dans ma petite tête de pioche. Je revoyais cette peste brune qui me prenait de haut avec son statut de je ne sais quoi encore. Sourire sur le coin des lèvres, je savais qu’il fallait que je reprenne mes affaires. Il était bon d’avoir appris dans son enfance à crocheter les serrures…Prenant mon sac, mes épingles à cheveux et une bonne bombe de laque, je me dirigeais vers le bâtiment des musiciens. Mon MP3 dans les oreilles, je savais que cela allait me motiver. Avançant pour aller dans la salle de classe, je voyais cette peste faire la frime devant le prof. Soupirant alors doucement, je me dirigeais vers son casier. Prenant mes pinces, je trouvais effectivement mes partitions, je sortais donc ma bombe de laque et tout en aspergeant ses affaires après avoir récupéré mes affaires, je prenais son rouge à lèvre et je notais sur la porte de son casier :

« Quand on ne sait pas faire ses partitions, on vole celle des autres, tu ferais mieux de réfléchir, idiote. »

Fermant son casier avec brutalité, je reprenais donc le reste de mes petites occupations sous le regard ébahit des gens.  Il n’était pas question qu’on me pique mon boulot et encore moins ma musique ! Et puis quoi encore ?! Il aurait fallu que je sois gentille ? Il y en a marre d’être gentille…D’abord, je suis gentille avec qui je veux…Si Tom avait été là, il aurait bien aimé ce petit tour de passe-passe. Marchant alors doucement, j’entendais un cri et tout en montrant mes partitions de dos, je continuais d’avancer tout simplement pour jubiler un peu plus.

Néanmoins, il fallait bien l’avouer, mais depuis l’arrivée de cette peste, j’avais repris mes petites habitudes…. Aller sur le toit de la confrérie et écrire des heures et des heures dans le calme. Le MP3 sur les oreilles avec ma musique ou ma guitare, je jouais des heures. C’était tout nouveau, les enceintes pas trop forte qui s'accordaient avec mes pieds.

Depuis mon enfance, ma mère irlandaise m'avait envoyé chez mon oncle et ma tante pour aller voir ma cousine Alba. On avait tout fait ensemble, on avait appris à danser ensemble. Le rythme dans la peau, on avait fait nos premiers pas dans la rue, dans le club de danse. On avait tout fait pour que notre vie soit heureuse. Je me souvenais alors de cette première fois où elle m'avait montré comment bouger. Alba a le don pour ça. J'avais toujours savouré aussi la musique. J'y avais d'ailleurs aussi appris à jouer de la guitare en compagnie de ma cousine.

Les cours étaient pour moi une évasion que je voulais absolument avoir. Il y a du bon d’avoir ses petits coins à soi. Alors lorsque la bombe avait explosé je me trouvais au bar pour travailler et de quoi payer mes innombrables petits pêchers gourmands. Le chocolat, le coca, je faisais des petites courses pour que je puisse suivre les cours. Puis, une bonne course dans le campus et hop, adieu les calories. Avec la danse, je ne devais pas trop grossir. Je reprenais donc un régime assez strict pour ne pas non plus être obèse. Bien que les femmes ayant des formes me montraient que l’on pouvait être gracieuse. En cette septième année d’études, il fallait bien que je suive tout cela de près.

Depuis notre départ d’Irlande, j’avais parfois un mal du pays. Nos falaises, nos prairies vertes me manquaient, je désirais tant y retourner pour Noël. Sauf que je ne voulais pas laisser mon amie d’enfance toute seule. Alors j’avais une technique…Musique de mer dans les oreilles, tout en fermant les yeux, on pouvait s’imaginer là-bas. La musique était aussi un beau voyage. D’ailleurs, je me demande comment est-ce que j’avais fait pour ne pas le voir plutôt.

Cela fait depuis mes dix huit ans que j'étais venue ici à Harvard avec la cousine Alba. Elle voulait venir ici et pour ma part, je désirais juste avoir un peu de temps pour moi. Je jouais de la musique depuis mon enfance avec l'envie d'arriver à vivre de ma musique. Mes parents avaient accepté que je vienne ici tout en combinant ma carrière à mes études.