MACVINA ◄ I am just a babo

I AM JUST, A BABO.

Les seuls moments où je pouvais être au calme et seul, c’est le matin tôt. La piste de skate était pratiquement toujours vide et j’en profitais pour m’amuser un peu. Cela faisait un moment que je n’étais pas monté sur un skate et le Spring break aura été un moyen pour moi de me rappeler de mon passé. J’étais en train de rouler simplement sur ma planche tout en ayant mes écouteurs dans les oreilles et mes lunettes de soleil sur le nez. Le soleil était plutôt agréable le matin mais il était trop bas pour pouvoir voir quelque chose sans lunette. Et même encore, cela me tuais tout de même les yeux. Je fus aveuglé pendant un moment ce qui fait que je n’ai pas vu le trottoir. Je me ramasse royalement la gueule descendant ainsi les escaliers et atterrissant sur le sol, la gueule à terre. Putain, fais chier ! dis-je en essayant de me redresser mais je m’arrête rapidement quand je sentis une vive douleur à mon épaule droite. Génial, on peut dire que ma fin de Springbreak aura été des plus passionnantes puisque je ne vais rien pouvoir faire.

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Ce matin, j’étais sorti pour aller me prendre un capuccino au café du coin et, profitant du beau temps, j’avais décidé de faire une petite promenade. Le soleil était magnifique dans le ciel et la température juste géniale. Ce Spring break était tout ce dont j’avais besoin pour me changer les idées. Ou alors en avais-je eu l’impression jusqu’à ce que le destin en décide autrement. Skylar était revenu, je m’étais prise la tête avec Umberto.. qu’est-ce que ça allait être ensuite? Je sirotais dans mon verre lorsque j’aperçu le skatepark un peu plus loin. Un léger sourire étira mes lèvres, c’était le genre d’endroit où j’avais l’habitude de retrouver Macsen à l’époque. Bon allez, pourquoi ne pas aller y faire un petit tour pour voir comment se débrouille les mecs du coin? Je terminai mon capuccino et le balançai à la poubelle du terrain au moment même où je cru voir un visage familier…. Étaler sur le sol. « Mac? Qu’est-ce que tu fiches par terre? » Je me précipitai vers mon ex avant de m’accroupir. « Tu t’es planté? » dis-je en tentant de ne pas rire.

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A croire que je n’étais plus aussi doué qu’avant, la preuve était que je venais de me ramasser comme une merde à cause de ce putain de soleil qui m’a aveuglé et m’a empêché de voir la marche. N’empêche que je me retrouvais maintenant au sol et j’avais clairement mal à l’épaule droite. J’avais essayé de me redressé et je réussis à le faire tout en laissant une grimace de douleur se dessiner sur mon visage. Je fus surpris d’entendre une voix, pendant être tout simplement seul ce matin. Je remarque alors qu’il s’agissait de Davina, une de mes ex-petites amies avec qui j’ai gardé un bon contact avec elle. Même si on ne se parle jamais au final. J’essaye de compter le nombre de fourmi bien sûr. dis-je avec un ton moqueur. Ben oui, on ne change pas nos bonnes vieilles habitudes. Elle savait très bien que je m’étais planté et je voyais qu’elle avait qu’une envie, c’est se foutre de ma gueule… Franchement. Ouais, j’ai été aveuglé par le soleil, je n’ai pas vu les marches et j’ai tout dégringolé… Maintenant, j’ai mal à l’épaule, je pense que je me la suis déplacé. dis-je en la tenant toujours. Il serait peut-être temps d’aller à l’hôpital pour me la remettre nan ?

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«J’essaye de compter le nombre de fourmi bien sûr. » S’il ne voulait pas que j’éclate tout bonnement de rire, il allait devoir se calmer un peu sur les commentaires du genre parce que je n’allais pas tenir bien longtemps. Je lui demandai donc l’évident; s’il s’était planté. « Ouais, j’ai été aveuglé par le soleil, je n’ai pas vu les marches et j’ai tout dégringolé… Maintenant, j’ai mal à l’épaule, je pense que je me la suis déplacé. » J’hochai la tête, regardant autour. Il n’y avait que nous deux. Heureusement pour lui que j’étais passé par là, non? « Tu veux un coup d’main? » demandais-je, prudente. Je n’avais pas non plus envie qu’il m’envoie m’faire foutre. Je me redressai et attendit de voir s’il voulait ou non que je l’aide. « Tu devrais sûrement aller consulter, j’peux y aller avec toi si tu veux..» On n’était peut-être pas très proche tous les deux, mais on s’était laissé sur de bons termes et passer un peu de temps ensemble ne nous ferait pas de mal j’en suis certaine.

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Autant que je me justifie, même si j’avoue avoir perdu un peu de talent, ce n’était pas simplement ma faute… Le soleil n’était juste pas avec moi ce matin et mon épaule en fait tout simplement les frais. J’essaye finalement de me relever mais mon épaule n’était pas apte à supporter mon poids seul. J’eus un sourire quand Davina me demande si j’ai besoin d’aide. Je lui tends finalement ma main. Disons que les fourmis sont beaucoup trop nombreuses pour moi. dis-je avant d’éclater de rire. Je me lève grâce à elle pour finalement poser ma main gauche sur mon épaule droite. Allez amenons l’handicapée à l’hôpital, avec un peu de chance je me la suis juste déplacé. dis-je en lui faisant un clin d’œil. Je me mis en route avec elle en faisant bien attention à ne pas marcher trop vite pour ne pas faire d’à-coup. Sinon tu deviens quoi Davina ? Cela fait un moment qu’on ne s’est pas croisé tous les deux. dis-je en détournant le regard du soleil qui m’aveuglait toujours autant. Je comprends maintenant pourquoi il n’y a jamais personne le matin.

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L’aidant finalement à se relever après avoir bien rit de sa blague concernant les fourmis qu’il comptait plus tôt, je tournai légèrement la tête vers lui, attendant la suite. « Allez amenons l’handicapée à l’hôpital, avec un peu de chance je me la suis juste déplacé. » J’esquissai un sourire désolé. Franchement, je ne comprenais pas très bien comment il avait pu s’éclater la tronche comme ça, mais j’étais contente d’être passé par là ne sachant pas trop comment il aurait fait sinon. Il m’offrit un clin d’œil et je roulai les yeux avant de commencer à marcher avec lui, lentement histoire de ne pas lui faire d’avantage mal. «Sinon tu deviens quoi Davina ? Cela fait un moment qu’on ne s’est pas croisé tous les deux. » Je souris, lui jetant un regard de biais. « Eh bien.. » commençais-je, réalisant que je ne savais pas du tout quoi lui dire. « Ma petite sœur est décédé et j’essaie de passer du mieux que je peux à travers cette épreuve. » Ne pouvant pas lui parler de ce que j’avais fait et voulant éviter de parler de mes ex avec lui, j’optais pour la seule option restante : ma sœur.

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Par moment, j’ai l’impression qu’il faudrait clairement mieux que je ferme ma gueule. Elle était là pour m’aider, parce que je suis un imbécile fini puisque je passe mon temps à me blesser –surtout quand je fais du skate en fait. Mais là, j’avais fais une grave boulette en lui demandant ce qu’elle devenait… Je n’ai peut-être pas connu sa sœur mais le fait de la savoir maintenant décéder était tout de même triste pour moi. Je suis désolé, je ne savais pas… Si tu as besoin de parler, n’hésite pas. Il m’arrive parfois de ne pas être aussi con. dis-je avec un léger sourire. Même si au fond, je n’ai pas été tant que cela con avec elle, cela n’empêche pas que je n’ai pas toujours été correcte. Bon, j’avoue ne pas trop savoir quoi rajouter après cela, j’avais clairement peur de refaire une nouvelle gaffe mais la peur n’évite pas le danger. Tu vas bien ? dis-je en tournant la tête vers elle. Même si je n’ai pas de sœur ni de frère –à part un demi frère complètement con. Cela n’empêche pas que je sais que c’est difficile de perdre un membre de sa famille, j’ai perdu ma mère après tout.

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Je savais qu’aborder ce sujet serait délicat, mais il demandait ce qu’il y avait de nouveau dans ma vie et je n’avais pas envie de faire semblant. Macsen était un mec bien, je le savais. Il suffisait de lui laisser une chance de se prouver. « Je suis désolé, je ne savais pas… Si tu as besoin de parler, n’hésite pas. Il m’arrive parfois de ne pas être aussi con. » J’hochai la tête, esquissant un sourire alors que je l’aidais toujours à marcher avec sa cheville bousillée. Elle était loin encore l’hosto? En réalité, je n’avais aucune idée d’où elle se trouvait alors je marchais sans destination. Mac savait où on allait? Je ne posai pas la question, sa voix me ramenant à la réalité. « Tu vas bien ? » Je tournai la tête vers lui « Mmh hm, on apprend à vivre avec tu sais.. » Je forçai un sourire qui s’avéra plus sincère que je ne l’aurais cru et resserrai mon étreinte sur lui pour l’aider. « Au fait… tu sais où est l’hosto? »

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J’étais clairement le mec qui faisait des gourdes. Après, il faut avouer que je n’étais pas du tout au courant de cette situation donc il fallait aussi me comprendre. J’essayais tout de même de savoir si elle allait bien, on ne voyait pas vraiment de tristesse sur son visage mais on se doutait bien qu’elle cachait un peu son jeux. Elle me dit qu’elle allait bien, je ne voyais pas quoi rajouter de plus. Je finis par m’arrêter d’un coup quand elle me questionne sur l’endroit où se trouvait l’hosto… Je n’en avais bien sûr aucune idée, et j’étais très clairement con. Non … Putain. dis-je en soupirant avant de regarder autour de moi pour voir s’il n’y avait pas un panneau on ne sait jamais. Il n’y avait qu’une solution quand on était dans ce genre de pétrin. On s’appelle touriste. Faut aller demander à quelqu’un. dis-je en plissant le nez en regardant autour de moi. Enfin s’il y a d’autre personne que des touristes comme nous.

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Macsen s’arrêta net dans son élan lorsque je lui demandai s’il savait où se trouvait l’hôpital. « Non … Putain. » Le fait est, nous marchions tous les deux dans une direction quelconque depuis maintenant une bonne dizaine de minute sans même savoir où nos pas allait nous mener. « Faut aller demander à quelqu’un. » Je regardai autour de nous, peu de gens étaient dans les parages ou alors ils semblaient tous être des étudiants comme nous venu faire la fête durant le Spring break. Reportant mon attention sur Mac, je me mis à rire comme une idiote. Cette situation était tellement absurde, j’avais du mal à y croire. « On marche vraiment sans but depuis tout à l’heure? » Seigneur, ce n’était tellement pas mon genre, j’avais peine à croire que j’avais fait une chose pareil. « Bon attend, on va bien trouver un endroit où poser la question.. » Je souriais toujours, riant à la fois de lui et de moi. Franchement, bravo nous deux.

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