SCAR-JUDAS & BEEZUS ∇ you are crazy.

Le spring break, c’était le moment que tout le monde attendait, un moment de détente de bien être. Tout le monde boit, tout le monde se drogue et tout le monde fait n’importe quoi. En général les filles étaient comment dire…Moins frigide. Forcément je ne pouvais qu’adorer cela. J’étais ce qu’on appelle un coureur de jupons, je n’étais pas irrespectueux, j’avais déjà eu des histoires d’amour avec des filles et j’avais été en couple mais il fallait vraiment que la fille en valle la peine et pour l’instant aucune fille ne me provoquait un sentiment comme j’avais pu le ressentir il y a quelques mois. En attendant je continuais de profiter de mon spring break en buvant des cocktails et draguant des jolies filles. M’installant sur un transat j’en remarquais une assez rapidement. Mais je m’aperçu presque aussitôt qu’il s’agissait de Beezus, non, j’en tapais ma main contre la serviette. Comment pouvait-elle être ici ? Elle m’avait encore suivi…Et elle m’avait retrouvé. Elle devait me géo localiser ce n’est pas possible, je soupirais en penchant ma tête de l’autre côté du transat même si je savais qu’elle finirait par venir me voir.

Tu passais tes journées à la plage. Pas seulement t'avais fait du sport l'autre jour avec ta meilleure amie, à la recherche du trésor des pirates à vélo puis à pied, mais maintenant, tu profitais de ce spring break pour te reposer, et boire à nouveau, et danser à nouveau, et c'était bon. T n'avais pas pris ta fille avec toi, et même si cela te faisait déjà assez culpabiliser, tu pensais d'un côté avoir bien fait, car elle n'aurait surement pas aimé l'ambiance ici – quoi qu'elle était bien trop petite pour en juger, c'est surtout toi qui aurait eu du mal à te démerder avec elle sans pouvoir faire tout ce que tu aurais voulu faire. Avec tes parents... Elle était bien mieux. Tu gribouillais sur ton carnet, lunettes de soleil sur le nez, avant de sourire en coin quand tu voyais l'une de tes proies s'asseoir sur un transat devant toi. Tu avais vu qu'il venait souvent ici ses derniers jours, et t'avais observé les heures où il venait pour avoir la chance de ne pas le louper aujourd'hui. Tu ne savais pas encore s'il t'avais vu, mais tu venais te lever, et tu prenais place sur le transat à côté du sien. « Bonjour mon chou. » Tu saluais, baissant un instant tes lunettes pour le regarder dans les yeux, avant de les remettre mieux. « Belle journée hein ? » Tu n'allais pas attaquer de suite, étape un : mettre en confiaaaance la proie.

Je ne pensais pas que Beezus viendrait jusqu'à moi, je ne connaissais pas trop cette fille et il faut bien avouer que je la fuyais, cette femme était jolie, avait tout pour plaire mais plus le temps passait et plus elle voulait en savoir sur moi. Le souci c’est que moi, je ne voulais rien lui dire. Surtout pas mon passé avec ma famille, j’avais abrégé ses souffrances mais tout le monde pensait que je l’avais lâchement tué sans réfléchir. J’avais tourné ma tête pour ne plus l’avoir dans mon champ de vision mais malheureusement elle vint me parler, m’appelant même ‘mon chou’, là ça faisait beaucoup depuis quand se permettait-elle ce genre de familiarité : « Bonjour Beezus….c’est bien ça ? ». Je savais son prénom mais je préférais ne pas lui dire pour ne pas qu’elle se fasse de faux espoir, de penser que je m’intéresse un peu à elle quoi : « Depuis quand m’appelles-tu mon chou ? Si c’est à moi que tu t’adresses bien sûr ? ». Je haussais les sourcils avant de lui répondre, rapidement, presque pour me débarrasser : « Oui, oui très belle journée pour moi, tu n’avais pas un gros ventre ses derniers temps ? ». Oui j’avais quand même remarqué.

« Bonjour Beezus... C'est bien ça ? » Il se foutait de ta gueule ? Sérieusement, il en avait rencontré beaucoup des Beezus dans sa vie pour oublier si facilement ton prénom ? Évidement que tu t'appelais Beezus, il ne pouvait pas te confondre avec quelqu'un d'autre non plus, t'étais bien trop exceptionnel pour ça. « La seule et l'unique. » Tu répondais, qu'il comprenne bien qu'il avait intérêt de se souvenir de ton prénom s'il ne voulait pas que tu commences par te moquer du sien en chantant toutes les chansons du Roi Lion jusqu'à ce qu'il se suicide de souffrance. Tu levais ensuite tes yeux au ciel, tapotant son épaule. « Évidement que c'est toi. Et j'sais pas, je sens que t'aimes bien les petits surnoms. » Tu répondais avec un grand sourire plein d'innocence – et de toutes manières, t'aimais donner des surnoms plus ou moins bien, il n'avait pas vraiment le choix. Tu riais ensuite à sa question, le regardant. « J'ai accouché en Janvier, et ça fait vraiment du bien. » Tu répondais en tapotant ton ventre plus plat.