Ce qu'on est censé en penser...

"Ce qu’on est censé en penser"

La vie est une chose étrange. Certaines choses nous arrivent sans que nous ne l’ayons prévu, et parfois, cela amène à des changements que nous ne souhaitions pas forcément. Mais il en est ainsi, et c’est ce qui rend la vie, aussi imprévisible et passionnante. Il y a plusieurs semaines, Maïa était sortie dans un bar en ville. Habituellement, celle-ci allait dans un bar branché, connu par tous les étudiants d’Harvard où la musique résonnait sans cesse dans ses oreilles et où l’alcool coulait à flot. Mais ce soir-là, elle avait eu envie de changer et était allée plus loin que le campus. C’était la première fois qu’elle allait dans ce bar en ville, en arrivant elle remarqua la musique de type pop qui passait dans les enceintes, et on pouvait entendre quelques personnes parler de leur table, formant un brouhaha. Elle s’installa au comptoir et commanda un verre de vin blanc, quand soudain, un homme qui semblait un peu plus âgé qu’elle vint s’assoir à ses côtés. Ce fut une nuit magique, qu’elle n’était pas prête d’oublier. Seulement, elle ne se doutait pas que ça n’allait pas être pour les raisons auxquelles on peut s’attendre. Ce matin en se réveillant, Maïa était étonnement motivée par la journée qui s’annonçait. Il y avait du soleil lorsqu’elle avait ouvert ses rideaux et en plus, elle se rappelait qu’elle allait avoir un cours de dissection dans la matinée qui s’annonçait être passionnant ! Une fois prête, la jeune femme se rendit à l’université pour sa première heure. Un large cabas sur l’épaule, trois bouquins dans les bras, Maïa pénétra dans l’enceinte de l’établissement et en se dirigeant vers les escaliers elle heurta quelqu’un. « Oh excusez moi.. » s’exclama-t-elle, sans même regarder la personne qu’elle avait bousculée. Elle avait toujours été quelque peu maladroite, mais pas au point de se casser la cheville tous les mois, plutôt du genre à renverser sa tasse de café le matin, à ne pas regarder devant elle, ce genre de maladresse. C’est alors qu’elle leva les yeux vers ceux de la personne en question. Un large sourire se dessina alors sur ses lèvres, et dans un souffle elle murmura : « Vous.. » Il s’agissait de l’homme avec qui elle avait passé la nuit quelques semaines auparavant. Elle se rappela alors s’être enfuie comme une voleuse au petit matin, mais persuadée qu’elle ne le reverrait pas, n’avait éprouvé aucun sentiment de culpabilité. Le rouge lui monta légèrement aux joues en repensant à ce détails de leur rencontre, et elle ne pouvait qu’espérer qu’il l’avait, par je-ne-sais-quel-moyen oublié. Avant même que quiconque n’ait eu le temps de bouger, la voix d’une jeune fille s’exclama avec enthousiasme : « Bonjour professeur Woodstock ! » Le jeune homme haussa la tête et Maia comprit alors qu’il était le professeur Woodstock. Ces mots résonnaient dans sa tête, et son sourire s’estompait au fur et à mesure qu’elle comprenait la situation. La vérité s'avéra brutale : Elle avait couché avec un professeur.