(rhys) sink beneath the surface and you are free.

SINK BENEATH THE SURFACE AND YOU ARE FREE

J’avais entendu dire qu’une source d’eau chaude pouvait jaillir de Hot Water Beach si on creusait un trou assez profond. C’était quelque chose que je mourrais d’envie de voir, même si je devais pour ça supporter les trois millions de touristes d’Harvard qui serait de l’aventure. J’avais juste envie de voir cette merveille. Une fois sur place, je n’avais pas attendu que quelqu’un me donne la permission, le feu vert, j’étais allé sur la plage et j’avais vu la source d’eau chaude, de mes yeux vus. C’était encore plus beau que je l’avais imaginé. La vue était aussi belle que je pouvais le croire aussi. On avait juste envie de nager et de ne jamais s’arrêter, de continuer jusqu’au coucher du soleil. Je me lançais dans une nage folle, un peu trop folle peut-être. J’avais déposé mes affaires sur la plage et m’était jeté à l’eau sans réfléchir. Je ne fatiguais pas facilement, j’avais bien nagé une vingtaine de minutes avant que je ne pense à rentrer sur la plage. J’étais un peu isolé, et je voyais la plage au loin, et les personnes qu’ils y étaient aussi. J’étais assez loin, et j’avais peur de ne pas avoir la force de continuer. Enfin, je n’y pensais pas et rebroussais chemin, ignorant cette peur stupide d’être trop fatiguer. Puis je l’ai senti, ce truc gluant et dégueulasse qui c’est collé à mes chevilles. J’ai d’abord voulu retirer mon pied, immédiatement et avec de la force. Grossière erreur. Ce n’était qu’un rochet recouvert d’algues, et en retirant mon pied avec autant de force j’avais juste réussi à me blesser du mollet à l’arrière pied. Ca faisait mal, très mal, et j’avais de la peine à nager plus vite, mais c’était rien de grave. Le plus grave était la lame de fond qui arrivait sur moi. Trois vagues, qui arrivait droit sur moi et qui m’engouffrait. Je n’ai eu que deux secondes pour être surprise, prendre ma respiration. Ensuite, j’étais sous l’eau, blesser et désorienté. J’avais beau bougé les bras et essayer de retourner à la surface, je ne l’atteignais pas. Est-ce que j’allais mourir ici ?

mise en page par .Stay Away

La plage. Je ne me lassais pas de la voir, et de la revoir sans cesse. C'était comme une amie, un membre de ma famille. Elle m'apaisait et à la fois arrivait à réveiller l'excitation qui sommeillait en moi. J'aime tellement la regarder, m'engouffrer dans les vagues et sentir cette sensation de fraîcheur. L'Australie me manquait pour cette raison, Harvard n'avait pas la mer, juste de simples piscines et encore. L'eau salée, c'est tellement différent que celle chloré. Planté devant, je profitais de la chaleur du soleil quand une jolie jeune femme rousse et tout excitée retenait mon attention. Elle plongeait dans l'eau et quelques minutes plus tard, faisait demi-tour, du moins jusqu'à ce que plusieurs vagues l'a surprenne et ne lui laisse aucun répit. Voyant sa détresse, et que personne ne réagissait au tour, instinctivement, j'entrais en action. En Australie, plusieurs touristes se faisaient avoir par les vagues du Pacifique connues pour être puissantes et sans pitiés. Plongeant dans l'eau salée une fois à la bonne hauteur, je m'enfonçais dedans en commençant à nager une fois à la surface. Essayant d'être le plus rapide possible malgré les vagues, je gagnais tout de même quelques mètres, réduisant la distance entre nous deux. Arrivant enfin à elle, je l'a soulevais par le bras en espérant qu'elle soit encore consciente. Puis, c'est mes cours pratiques de sauvetage qui me revenait en mémoire. Je l'a plaçais devant moi, sa tête près de la mienne, et allongeais nos deux corps sur l'eau. Puis, tranquillement mais avec agilité, je me dépêchais à rejoindre le rivage. Je ne me permettrais jamais de voir quelqu'un mourir devant mes yeux, je ne pourrais que culpabiliser. Rejoignant enfin la plage, je l'étendais par terre, le souffle coupé par le sport que je venais d'endurer. J'étais juste mort. « Vous m'entendez ? Si c'est le cas pressez ma main. » Demandais-je en joignant rapidement ma main à la sienne. J’espérais que ce soit le cas, sinon, c'est moi qui ferait un arrêt cardiaque.

SINK BENEATH THE SURFACE AND YOU ARE FREE

Je savais nager... En général. Je ne savais pas vraiment ce qu’il c’était passé, j’ai juste été prise par surprise. J’avais peur, peur comme jamais. Le moment où j’ai eu le plus peur, c’est quand j’ai vu ses vagues arriver sur moi. Mon souffle c’est couper, et je n’ai respiré qu’une grande fois avant de couler net. J’ai pu rester consciente et sous l’eau pendant quelques instants, et après quelques secondes j’ai paniqué. J’ai essayé de remonter à la surface, mais je ressentais la douleur à mon pied plus forte qu’avant, soudainement. J’étais mal, je m’imaginais déjà en train de mourir. Skylar Romanov, morte noyée. Je n’avais pas envie de finir comme ça. Je n’avais pas envie d’abandonner. Mais je n’avais plus la force, j’allais me laisser aller, me laisser couler et arrêter de combattre. Mes yeux se fermaient, j’étais pratiquement sûr que j’étais morte. Ou que j’allais l’être. Ça allait se terminer comme ça ? Non, bien sûr que non. Je n’ai pas le temps d’expirer mon dernier souffle que j’étais dehors, saine et sauve. J’étais encore un peu dans les vapes. J’entends une voix qui me paraissait être lointaine, et qui se rapprochait. J’entendais quelque chose en rapport avec ma main. Est-ce que je pouvais bouger les mains ? J’essayais, avec succès. J’ouvrais les yeux et essayais de me redresser. Je regardais autour de moi. J’étais confuse, légèrement. Je toussais… J’avais même envie de vomir. J’avais avalé de l’eau salé, je n’étais pas resté dans l’eau assez longtemps pour en avaler une grande quantité, mais c’était quand même assez pour que mon estomac se retourne. Et puis il y avait cette homme, qui me fixait du regarde comme si j’étais invalide. Il était trompé, il avait dû me sortir de l’eau. En temps normal, je l’aurais sûrement remercié, mais je n’étais pas de bonne humeur. C’est dû à mon expérience de mort imminente. « Poussez-vous ! J’ai besoin d’air ! » Je le bouscule. Il semblait assez épuisé, c’était sûrement dû à mon sauvetage, mais pour ma défense je l’étais tout autant.

(Invité)