you're mine, right ? (tobias)

Quatorzième jour du Spring Break. Cette année j’avais décidé de profiter, et c’est ce que j’avais fais. Je ne posais plus de questions sur la personne que j’étais devenue, et j’apprenais à croquer dans la vie comme je l’avais tant de fois, fait dans le passé. Hier j’étais allée à une soirée et je m’étais amusé, rien de bien transcendant, mais c’était un bon moment donc j’espérais me rappeler. Aujourd’hui, je n’avais rien prévu de spécial, alors que je sortais finalement de ma chambre d’hôtel, vêtue d’une grande robe d’été et d’une capeline sur la tête. C’était l’heure pour moi d’aller commander un petit déjeuné copieux que je pourrais engloutir, dans l’espoir de reprendre des couleurs et surtout du poids. Ce n’était un secret pour personne, j’avais bien trop maigri ces derniers temps, et mon teint blafard semblait avoir élu domicile sur mon visage autrefois si joyeux. Alors que je me dirigeais jusqu’au restaurant de l’hôtel, je laissais mes prunelles chocolat parcourir les différents plats présent sur des tables. J’avais une faim de loup, alors que j’attrapais une assiette et que je me servais en bacon, œil et saucisses. Je me servais un jus d’orange alors qu’avec ma première assiette de nourriture je me dirigeais jusqu’à une table, où j’allais pouvoir m’asseoir seule et savourer mon plateau qui me faisait déjà saliver.

Après une bonne soirée hier soir, j’avais besoin de reprendre des forces et surtout de manger, alors du coup j’étais paré pour avoir plein de nourriture dans mon assiette, ne me dérangeant pas de dévaliser le buffet à l’occasion. J’avais l’impression d’avoir une tête de zombie, la tête d’une personne qui n’avait pas réussi à trouver le sommeil depuis une éternité, et qui cherchait désespérément un peu de repos. La seule blondinette qui était assise toute seule à une table, avec une assiette remplie à ras-bord de nourriture. Lorsque j’entendis une voix, que je reconnaîtrais entre miles, je redressais mon regard, souriant alors grandement lorsque mon regard croisa le sien. Décidément, je comprends vraiment pas pourquoi tu poses la question. Je souriais grandement, c’était carrément une invitation à s’asseoir en face de moi. J’avais d’ailleurs l’impression que ça faisait une éternité que je ne l’avais pas vu, je me demandais bien ce qu’il devenait, étant donné que je ne l’avais pas croisé encore au Spring Break, et que je le séjour toujours à sa fin. Comment ça se fait qu’on ne se soit pas croisés avant, hein dit moi ? Je souriais alors d’avantage, alors que j’attrapais mon verre de jus d’orange, et que je bus plusieurs gorgées de ma boisson. J’avais repris la joie de vivre, et ça c’était plutôt pas mal, on pourrait croire que j’avais eu une révélation pendant ces quelques jours de vacances.

Je n’avais pas vraiment fait la fête au Spring Break, disons juste que j’avais du en profiter un jour ou deux et pas plus. J’avais plus pris l’initiative de faire le tour des paysages, remettant en compte ma propre psychologie. Je n’avais pas envie de continuer à me lamenter sur ma vie, alors que la vie m’ouvrait les bras et que je pouvais clairement profiter de ce qu’elle avait à m’offrir. Du coup, je m’étais dirigée jusqu’à la salle où plein de nourriture m’attendait. Et là mon regard se posa sur Tobias qui venait de me rejoindre, et dire que je ne l’avais pas encore croisé depuis le début du Spring Break. C’est vrai. Mais je suis contente de te voir. J’haussais les épaules avec amusement, alors que je bus plusieurs gorgées de mon jus d’orange, posant mon regard sur lui avec un léger amusement. Je l’écoutais parler, alors que j’arquais finalement un sourcil perplexe. Pour ça, il faudrait encore que j’ai un mec, tu vois. J’explosais de rire amusé, alors que je détournais le regard pour me couper un bout de croissant. Et pour ce qui concerne de faire des folies avec son corps, je pense que tu parles plus de toi. Je riais d’avantage alors que je mis mon bout de croissant dans ma bouche, en reportant une nouvelle fois mon regard sur Tobias.

J’aurais aimé profiter du Spring Break au maximum, mais lorsque j’étais arrivée, il y a de ça, presque deux semaines, on ne pouvait pas que je n’étais au plus haut de ma forme. J’étais plus du genre à me lamenter sur mon sort, plutôt d’être celle qui sourit à la vie et qui profite de chaque seconde qui passe. J’avais un peu plus profité vers la fin, alors que je m’étais dis qu’il fallait que je reprenne ma vie en main et que je me décide enfin à être heureuse, pensant avant tout à mon bonheur. Mais j’avais encore du chemin à faire avant de pouvoir clamer haut et fort que je suis vraiment bien dans ma tête, et que je ne pense plus aux atrocités que j’avais pu vivre au cours de l’année dernière. Et ta journée n’aurait pas été illuminée par ma beauté alarmante. Je riais amusée, bien évidemment je le taquinais, et je ne pensais pas vraiment ce que je disais, après tout j’avais un manque de confiance vraiment certain en moi. Et ça te surprends tant que ça ? Je souriais maintenant en coin, alors que je posais mes prunelles chocolat sur sa personne. Oui j’étais célibataire, et j’étais de ceux qui n’avaient jamais de chance en Amour. Soit on disparaissait mystérieusement, soit on était pas assez mature ou responsable pour accepter des sentiments à mon égard, et autant vous le dire, j’en avais assez de me faire mener en bateau de la sorte. A cette dernière phrase, je détournais le regard, alors que j’attrapais un toast beurré que je mis dans ma bouche. Je n’avais pas envie de lui répondre, parce que le connaissant, il serait bien capable de se moquer de moi, et je n’en avais pas envie.

J’aurais aimé mieux profiter du Spring Break, mais je pouvais me dire qu’au moins, j’en avais un peu plus profité la deuxième semaine, et ce n’était pas plus mal, pas vrai ? Profiter un peu, plutôt que de ne pas profiter du tout. Je souriais alors amusé, alors qu’il avoua que je venais de lui enlever les mots de la bouche. « Je sais. » Je souriais d’avantage, alors que je finissais mon verre de jus d’orange et que je mis un bout de croissant dans ma bouche. « J’sais pas trop. J’trouve pas ça si étonnant que ça. » J’haussais nonchalamment les épaules, alors que je souriais de nouveau en posant mon regard chocolat sur Tobias. En réalité, il me faisait rire et c’est tout ce dont j’avais besoin, pas vrai ? Sourire et rire de nouveau, faut croire que ça faisait sacrément du bien. Et puis je n’avais pas l’impression d’avoir un terrible sex-appeal, probablement du à cause de mon manque de confiance en moi. Et dans le fond, j’étais tout de même contente de pouvoir compter sur quelqu’un comme Tobias, un inséparable, un identique, une personne qui me comprenait, c’était parfait pour moi, je ne demandais pas plus, pas besoin d’être en couple pour me satisfaire.