Crush on you (Dwight)

Ma première tentative de sortie d’il y a quelques jours avait été un vrai fiasco, alors pourquoi j’étais redescendue au bar de l’hôtel ce soir ? Peut être parce que les programmes télé néo-zélandais commençaient à me gonfler… Peut être aussi parce que secrètement j’espérais le croiser. Après une bataille avec mes fringues pour retrouver la jupe que je cherchais dans le fond de ma valise, j’enfilais un petit top et me regardais une dernière fois dans la grande glace de ma chambre. Rassemblant mes cheveux, puis les relâchant, j’hésitais sur la coiffure adéquate à adopter. Je finis par renoncer, laissant mes cheveux tomber au naturel. Le reflet que me renvoyait le miroir ne m’allait jamais de toute façon. Je me rendis finalement au rez de chaussée et entrai d’un pas hésitant dans le bar. Mon cœur s’emballa lorsque mon regard croisa le sien : Dwight, il était là. Ses yeux ne s’attardèrent pas sur moi, il ne me connaissait pas, pour lui j’étais très certainement invisible. J’avais passé six mois au Pérou, et ça n’avait rien changé, je pensais toujours à lui… J’allais m’installer au comptoir, le guettant du coin de l’œil, d’une façon que j’espérais discrète. Il n’était pas avec sa nouvelle copine mais avec des amis. Je ne pus m’empêcher de remarquer ce bon point. Et lorsqu’il se leva pour aller passer commande, s’isolant ainsi de ses potes, je sautais sur l’occasion : « Salut ! » fis-je avec un petit sourire intimidé. « Je voulais te féliciter, je t’ai vu jouer lors du dernier match de la saison dernière, c’était impressionnant. » Je remis une mèche de cheveux derrière mon oreille nerveusement, regrettant un peu mes paroles. Il allait me prendre pour une espèce de groupie barjo c’était sur !

 Oh mon Dieu ! J’avais franchi le pas, j’avais osé l’aborder. Mais j’étais terrifiée intérieurement. Je sentais la chaleur me monter aux joues. Dwight était là devant moi et malgré mon approche vraiment naz, il n’était pas parti en courant. Mieux que ça, il m’offrit un sourire. Et quel sourire ! Il était craquant. « Euh… » J’avais du mal à ne pas perdre mes moyens quand il me souriait ainsi, je me sentais fondre intérieurement. « Je m’appelle Judith… » me repris-je aussitôt. Non mais quelle idiote je faisais de bafouiller sur mon propre prénom. « Toi c’est Dwight c’est ça ? » Genre je le savais déjà, pourvu qu’il ne flippe pas. « Tu veux boire quelque chose ? Je t’invite. » proposai-je pour le retenir un peu avec moi, craignant qu’il ne retourne trop vite auprès de son groupe d’amis. Enfin, pourvu qu’il ne me pose pas de questions sur le basket parce qu’en vérité, je n’y connaissais strictement rien. La seule raison pour laquelle je m’intéressais à ce sport, c’était lui.