delyla ❝ are you fucking kidding me ?! ❞

« C'est peut être l'homme de ma vie mais je brise pas de couples moi ! Et puis, j'ai pas envie de me faire frapper non plus » Et je crois que je préfère cette espèce de relation qu'on a avec Royce, à se parler quand on se voit, à délirer ensemble plutôt que de devoir tracer mon chemin dès que je le croise. J'ai pas envie d'être à nouveau transparente et je préfère l'avoir comme ami plutôt que comme rien du tout. Ça fait quatre ans que j'espère qu'il m'adresse la parole alors maintenant que c'est arrivé, je vais éviter de faire trop de conneries. « Tu sais quand même que la jalousie c'est un pas vers les sentiments hein ? Tu tiens à lui, c'est peut être l'homme de ta vie ! » Beuglais-je comme une folle. Au lieu de me donner des leçons, elle ferait bien de les appliquer tiens ! On est deux petites idiotes qui souffront plus ou moins à cause des hommes. Dieu que je préférais mon mode huitre où je ne parlais à personne, jamais ! C'était quand même bien moins d'emmerdes... Et je ne serais pas entrain de me prendre la tête avec ma sœur. Les larmes me montaient aux yeux et je ne mis pas longtemps à éclater en sanglot et à pleurer à chaudes larmes quand elle parlait. Je lui avais parlé de Royce et pourtant elle avait quand même tenté de le draguer. Et puis Berto... J'en revenais pas. On est attiré par les mêmes hommes ou comment ça se passe ? Ma vue se floute au fur et à mesure qu'elle me parler en criant plus fort que moi. Ma voix se brise dès que je tente de dire quelque chose. Je tente de respirer mais les larmes continuent de rouler le long de mes joues. Heureusement que je ne me suis pas trop maquillée ce matin sinon je ressemblerais à un panda et pas qu'un peu. « T'es partie pendant trois ans, j'ai changé Delilah ! Je suis plus la gamine que t'as quitté. Et j'ai des envies, des désirs, comme tout le monde ! Mais je couche pas avec le premier venu pour autant, j'attends de connaître la personne un minimum » Je pleure toujours autant. Notre discussion tourne au drama. On pourrait très bien faire un soap opéra, c'est pour dire. « J'ai juste envie d'être une étudiante normale qui profite des plaisirs de la chair de temps en temps » Concluais-je en hoquetant et continuant de pleurer sans raison. Oui, j'aurais pu continuer de crier mais non, les larmes se sont invitées et elles ne veulent pas partir parce que dès que j'essaye de me calmer, c'est trois fois pire.. « Je l'apprécie vraiment Berto mais là, maintenant.. » Ma voix tremble et j'enfouis mon vsiage entre mes mains. Mais quelle journée de merde !

" Est ce que j'ai brisé un couple ? Je crois pas non ! " Je levais les yeux au ciel, à écouter ma soeur j'étais vraiment la dernière des garces et des filles qu'on aimerait avoir sur son chemin mais quand même je ne pensais pas en être arrivé là. Et puis venant d'elle ce jugement me dérangeait vraiment, je pensais qu'elle pourrait comprendre ou du moins faire semblant d'essayer de savoir quelles étaient mes intentions et pourquoi je faisais cela mais non. " Puis t'attends quoi ? Qu'il se marie à Leevy qu'ils aient des gosses et qu'ils soient heureux alors que t'en es toujours amoureuse ? Faut penser à soi un peu des fois tu sais et c'est pas quand elle aura des gosses qu'il faudra tenter de le récupérer. Puis arrête de parler de Drew, tu ne sais rien... Tu ne peux pas comprendre... Et la jalousie, c'est de la jalousie, ça veut rien dire MERDE ! " Là le sujet des exs étaient clos, enfin de mon côté il l'était, mais cela ramenait sur le tapis des sujets beaucoup plus vieux, au sujet de notre relation de nos personnalités et si nous ne nous calmions pas l'une de nous risquait d'être blessante. J'étais celle qui blesse en générale mais Kyla avait l'air bien décidée à prendre mon rôle aujourd'hui. " T'as changé et bien très bien ! Fais ta vie, vis la, profite et fais ce que tu veux je m'en fou de toute manière, mais ne viens pas m'hurler dessus quand j'en fais de même. Je ne vais pas demander à toutes les personnes que je cotoie quelles sont leurs relations avec toi avant d'aller plus loin non plus ! Si j'ai envie de coucher je couche puis c'est tout, je me pose pas de questions, je suis pas comme toi, on est toujours aussi différentes tu sais... Et ton Berto je te le laisse ne t'en fais pas si il y a que cela pour te faire plaisir, c'était une fois, c'était comme ça, qu'est ce qu'il t'empêche de le reprendre ? D'avoir ouvert les yeux sur le fait qu'il couche à droite à gauche quand t'es pas dans son lit ? Désolée dans ce cas ! "

Plus j'écoutais ma soeur et plus j'avais envie de l'étriper. Bien entendu, je pleurais toujours à chaude larmes comme une gamine. Ca faisait peur à voir, vraiment. Mon maquillage devait couler le long de mes joues et j'allais bientôt ressembler à un panda. Je la détestais, vraiment. Je la détestaits pour tout ce qu'elle faisait, pour ses choix pire que douteux... Mais comment pouvait-on être aussi différente sérieusement ? Je ne supportais pas son discours sur Royce, sur les sentiments... Comment osait-elle me faire un tel discours alors qu'elle était dans le même cas que moi ? Bien entendu que Royce me plaisait toujours autant. Mais elle était pareille avec Drew. Ca, bien entendu, elle ne le voyait pas. C'était tellement facile de me lancer des pics, de me prendre pour une idiote alors qu'elle était fautive. « Je ne suis pas conne. Je sais très bien que Berto se tape la moitié du campus. Mais ma soeur, ma jumelle putain ! » Oui, c'était vraiment ça qui me perturbait le plus. Delilah était ma jumelle, mon sang... Quand j'entendais les jumeaux parler entre eux, parler de cet amour qui les unissait, de cette relation... Ca me faisait toujours rire parce que Delilah était une étrangère pour moi. Et depuis qu'elle était rentrée de Paris, j'avais essayé de renouer avec elle. Nous avions réussi à nous retrouver un peu mais là, on était à nouveau entrain de s'éloigner. Je pleurais toujours et reniflais fort peu joliment. C'était vraiment le comble. « Tout ce que je te demande c'est de contrôler ton vagin quand t'es en présence de Royce et de Berto. Ils peuvent se tapper tout Harvard, je m'en fous. Tout le monde mais pas toi. » Oui, je n'avais pas envie qu'ils finissent dans le lit de ma soeur. Marc aussi me tenait à coeur mais c'était différent... Je soupirais légèrement et frotta fortement mes yeux. Un peu plus, un peu moins, je n'étais plus à ça près. « J'ai même plus envie d'en parler avec toi. Je te demande deux pauvres trucs en vingt-et-un ans et je sens que je peux m'assoir dessus » Lançais-je en attrapant du papier toilette et en me mouchant dedans. « Soignes toi bien » Soufflais-je avant de balancer mon mouchoir dans les WC, de tirer la chasse et de quitter sa chambre. J'avais même pas envie de l'entendre me répondre quoi que ce soit. Des fois, l'ignorance c'est la clé du bonheur.