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[Leanne - FB 1semaine SB] Défaillance technique!

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" Un cœur pour vivre... un cœur pour frôler la mort."

La journée n'a pourtant pas si lourde pour une fois, mais il n'a pas mangé. Cruciale erreur, mais pourquoi cette folle lui avait pris la tête à la pause aussi. S'il lui avait raccroché au nez, elle l'aurait harcelé ensuite, alors il avait posé le tel en haut-parleur sur le bureau et remplissait des dossiers. La paperasse... aussi barbante que son ex femme. Le divorce? Il l'a extrêmement mal vécu. Après la mort de sa petite dernière de trois ans dans l'ouragan Katrina en 2005, elle avait exigé le divorce... Il n'avait déjà pas assez culpabilisé comme ça de ne pas avoir pu être là à temps, alors qu'il avait toujours été un père exemplaire pour ses trois enfants et sa femme fragile... La voyant se décomposer petit à petit, il n'avait rien pu faire d'autres au bout d'un moment que de la laisser partir chez ses parents... et ce avec les deux derniers enfants... Il se tuait à la tâche pour ramener l'argent à la famille, de ce fait, son ex femme était plus souvent au foyer que lui, donc le repère principal des gosses, c'était elle... Même s'il savait qu'elle était fragile, il ne voulait pas entamer une guerre contre elle, et endolorir davantage la petite famille, déjà si maltraitée par les aléas. Il lui laissa donc la garde intégrale, et elle fut persuadée d'avoir gagné contre lui, heureuse et fière. Quentin avait en fait négocié avec son avocat. Le deal était que s'il voyait sa cliente merdait dans le temps, et mettre en péril la sécurité des enfants, il devait prévenir Quentin, pour qu'il prenne à sa charge au moins le plus jeune. Il envoyait de son propre chef la pension et des compléments à ses enfants, et recevait les ados chez lui de temps en temps pour les vacances. L'adolescence... la beauté de l'ingratitude mais comment pourrait-il leur en vouloir.
Et tout vira mal depuis quelques semaines... Elle devenait folle, bouffait la pension alimentaire dans l'alcool et d'autres fanfreluches, mettant sur la paille leur foyer. Ses parents étaient malades et elle refusait de travailler... Alors qui accusait-elle de tout ça? Quentin. Qui d'autre. Lui, n'était pas de cet avis, et à juste titre. Il était hors de question qu'il écope des pots cassés d'une bonne femme devenue folle... Il avait déjà assez souffert de tout ça, elle qui n'avait jamais pensé qu'à elle et uniquement à elle. Quand elle avait pris les enfants, ce n'était pas parce qu'elle voulait les protéger, mais juste parce qu'ils étaient "à elle".

Il n'avait pas su quoi faire d'autre... Eux aussi réclamaient leur mère... Il savait que tôt ou tard, ils reviendraient vers lui, la mère pêtant de plus en plus un câble, et bientôt, il savait aussi qu'il aurait à réengager un procès pour la protection de ses gamins, les enlevant de ce fait à son ex-femme. Il ne pouvait s'empêcher d'en avoir mal d'avance mais il ne dirait rien ne montrerait rien. A personne. Il avait toujours fait ainsi, et ce serait toujours ainsi. Il encaissait. Roi dans cet art d'avaler tous les dégâts, de les digérer et de ne plus oublier, tout en les rangeant dans un cerveau complexe, voués au mutisme jusqu'au moment fatidique. Et contrairement à ce qu'il montrait, les émotions étaient là, plus fortes et plus violentes que dans bien d'autres esprits. Cinglantes, le bouffant petit à petit... comme si la mort lui faisait de l’œil à chaque seconde de sa vie, un mort à qui il faisait la nique à chaque virage de trottoir... mais ce soir, elle avait décidé d'encore le mettre à l'épreuve. Encore son cœur. Le médecin de Chicago, celui de Raleigh, tous l'avaient prévenu. Il devait se ménager, mais à quoi bon le faire à 42 ans quand la plupart de sa vie passé n'est qu'un échec, hormis professionnellement? Ne vaut-il pas mieux vivre naturellement, voir en profiter, histoire de savoir pourquoi on crève? L'éternelle question existentielle de Quentin. Vivre en survivant, ou survivre en vivant...

Il rentrait du taf, parapluie replié sous son bras, dans un manteau noir, long, serré et col remonté sur des joues creusées par la fatigue. Le regard ailleurs, apparence impeccable du gentleman d'un autre temps, ses chaussures de ville cirées parcourant le pavé comme une ultime de conquête quotidien. Ultime était le bon terme. Il s'arrêta un court instant, son autre main tenant sa sacoche de cuir brune. Non pas maintenant. Il avala sa salive et posa sa main bagué sur le mur le plus proche, la sacoche au sol, et monta sa main sur son torse. Son cœur. Il accélérait, sursautait. Les picotements étaient violents et même son souffle en était affecté. Ses pupilles se dilatèrent... grosses et rondes... Sa bouche s'entrouvrit, aucun son ne pouvant sortir... Non... il a encore à faire en ce monde, pas maintenant. Ça pourrait attendre. Il n'avait pas fini son grand œuvre. Il commença à voir flou et ses jambes le lâchèrent. Genoux à terre sur le trottoir humide, sa main passa du mur au sol, et pitoyablement, il sentit ses sens tourner. Il était tard , peut être 21h30. Cet endroit n'était pas très fréquenté en plus, une rue calme comme il les aimait. Il maudissait ses goûts parfois. Le regard rivé sur le sol, le souffle court, cherchant encore plus d'air, comme si ça allait compenser le manque de circulation sanguine. Sa main se serra sur son manteau qu'il ouvrit nerveusement et crispa les doigts sur sa chemise en dessous , tirant net sur sa cravate. Bon dieu allez, retrouve ton rythme normal! Tu le fais d'habitude putain de cœur défectueux! Il pensa à ses enfants. Il pensa à toute cette vie et qui le regretterait? C'était quoi cette question, bien sur que non il va pas mourir! Si?

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Voilà nous sommes à une semaine avant le Spring Break. Des vacances en Nouvelle Zélande avec ma fille, le rêve pour moi qui ne fait que travailler depuis un moment. Parce que les études de médecine demandent beaucoup de travail personnel pour les cours que de présence à l'hôpital. Mais pour le mois à venir, j'allais passer du temps rien qu'avec ma petite princesse car en dehors de la garderie, elle ne me voit que le soir et le matin en temps normal. Je dirais même qu'elle voit plus souvent sa tante que moi sa maman. Mais ces vacances à venir signifie aussi le retour de son papa dans notre vie. En effet, sans que je m'y attende et alors qu'on rentrait à la maison en passant par le parc, Matthew m'a reconnu et je n'ai pas eu d'autres choix que de lui avouer que ma fille était le bébé dont j'étais enceinte il y a deux ans et que je par conséquent je n'avais pas avorté comme il aurait cru. Étrangement, je le sentais prêt aujourd'hui à s'occuper de sa fille alors qu'il m'a lâchement abandonnée il y a deux ans. Je suis prête à lui laisser une chance d'apprendre à connaitre sa fille car il reste son père mais concernant mes sentiments à son égard, je suis plus perplexe et son retour dans notre vie me perturbe quelque peu.

Après tout, qui suis je pour empêcher Matthew de voir sa fille ? Ou même d'empêcher ma fille de passer du temps avec son papa ? Un enfant a besoin de son père pour grandir et évoluer. Cela fait deux ans qu'elle ne grandit qu'avec moi ou avec la présence de Priape son parrain. Mais Priape m'a toujours dit qu'il ne souhaite pas prendre la place du papa de Millie et c'est tout à fait normal, il n'est que son parrain mais il tient à être une figure masculine pour Millie. Il adore sa filleule et elle l'adore aussi. Alors cela prendra le temps qu'il faudra entre Millie et Matthew mais je tiens à ce que ce dernier reste dans la vie de sa fille même si on ne redevient pas un couple. Parce que dire que je n’ai plus de sentiments pour Matthew serait mentir mais quand il m'a abandonné, j'en ai tellement souffert que je ne sais plus si je peux lui refaire confiance sur ce point. Je sais que je peux lui faire confiance au sujet de notre fille car elle est la chair de sa chair et sa princesse, je l'ai vu lors de nos retrouvailles surprises il y a de cela une semaine. Même Millie est allée vers lui sans avoir peur. Je sais qu'il ferait un bon père mais quant à savoir s'il peut me rendre heureuse de nouveau, je n'ai pas de réponse à cette question et ma priorité reste ma fille point.

Alors après une dure journée à l'hôpital et sous une pluie battante que je m'apprête à rentrer retrouver ma princesse et de terminer de préparer nos valises pour le Spring Break car partir avec une petite fille de deux ans qui aimerait emmener tous ses doudous n'est pas chose simple tous les jours. Heureusement pour moi, la pluie cesse de tomber et je peux replier mon parapluie qui me protégeait jusque là des gouttes d'eau. Je ne suis pas une grande habituée de la pluie même si depuis que je suis à Harvard, je m'y suis habituée car il pleut plus qu'en Arizona où le soleil est plus au rendez vous que dans la région de Boston. En Arizona, l'hiver est moins rude qu'à Cambridge mais les étés sont nettement plus chauds. Et puis il faisait nuit, il devait être 21h30 quand j'ai fini ma garde à l'hôpital alors le froid commençait à se faire sentir malgré ma veste d'hiver sur mon dos. Mais alors que je marchais tranquillement pour rentrer chez moi, je vis un homme tomber à terre sur les genoux. La rue était calme, il n'y avait personne aux alentours mais à cette heure, normal en même temps. Alors je décide de m'approcher de lui afin de voir ce qu'il avait.

Monsieur, tout va bien ?

Je me demandais ce qu'il pouvait avoir mais je le vis commencer à retirer sa cravate, il devait suffoquer ou faire une crise. Je reste calme attendant sa réponse et me préparant à me sentir utile comme au quotidien à l'hôpital.
(Invité)