S'aimer sous le croissant de la lune et puis faire l'amour sur la dune + bellamy.

Enfin prête pour rejoindre Bellamy, Skye quitte l’hôtel pour retrouver la partie de la plage où elle est censée être depuis déjà quinze minutes. Son retard n’est pas forcément justifié, elle ne pourra pas avouer qu’elle ne tenait pas seulement à être présentable, mais simplement jolie. Pour le séduire, il faut bien qu’elle mette toutes ses chances de son côté. Ainsi elle s’est habillée d’une robe dont la longueur suffit pour dire qu’elle n’est pas une salope, ainsi qu’un maillot de bain noir et rouge au cas où sa folie la guide jusqu’à l’océan, avec en tête un bain de minuit. Elle s’approche de son ami assis contre le sable, prend place à ses côtés en souriant. Elle pose un baiser chaste sur sa joue, à l’extrémité de sa bouche, ancre son regard dans le sien en s’y perdant par la même occasion. Le jeu de séduction a commencé avant même qu’elle prononce ne serait-ce qu’un mot. « Hey Sue Storm. » Une référence à un personnage fictif de l’univers Marvel, faisant partie des quatre fantastiques, et nommé la femme invisible. Une remarque destinée à lui faire comprendre qu’elle ne l’a pas beaucoup vu ces huit premiers jours, mais aussi pour l’emmerder en le comparant à une femme. C’est une manière aussi de lui avouer qu’il lui a manqué : un simple pseudonyme peut en dire long avec Skye. « Tu as oublié l’ingrédient principal. » Elle tend en l’air le paquet de marshmallows et les quelques piques avec un sourire satisfait, comme si cet élément était véritablement indispensable à leur soirée. « Tu es le diable en personne avec ce rhum, d’ailleurs. » Elle n’est pas censée se saouler, elle doit toujours donner une bonne image d’elle-même, c’est pourquoi elle ne consomme pas trop lorsqu’elle est en soirée. « Heureusement qu’on est que tous les deux. » Elle ne compte pas se priver ce soir, puisqu’il n’y a personne pour la juger ou lui transformer sa réputation. Elle lui fait suffisamment confiance pour savoir qu’il ne dira pas un mot sur son penchant pour la boisson, alors elle attrape vivement la bouteille en prenant une gorgée. « Avoue, tu as piqué les braises d’un groupe de jeunes qui vient de partir. » Elle lui lance pour le taquiner, comme s’il n’était pas capable d’allumer un feu tout seul, puis plante un bâton dans le bonbon mou avant de le glisser dans les flammes.

Je venais à peine de rentrer quand Skye me demandait ce que je faisais au soir par sms. Je savais qu'elle saurait pas faire ce voyage sans me voir une seule fois. J'attendais juste qu'elle craque en me proposant quelque chose. Bingo ! On s'est donné rendez-vous à 23h sur la plage. C'est vrai que ce n'est pas la seule à se plaindre du fait qu'elle ne m'ait pas beaucoup vu depuis huit jours. J'en profite un peu trop mais je me suis juré de n'avoir aucune limites et en plus, je passe le plus claire de mon temps soit avec la bande, soit avec Zane ou entrain de faire des choses pas très catholiques avec une fille U_u Quoi ? Ok, ok je me tais... mais on est jeune qu'une fois après tout, non ? Cela fait maintenant une demie heure que je suis la plage, ce qui m'a laissé le temps d'aller chercher des morceaux de bois et d'allumer le feu. Je suis habillé d'un simple t-shirt blanc et d'un jeans bleu foncé délavé. La nuit commençait à étendre une légère brise et le temps s'était rafraîchit. Hey Sue Storm. Je me retourne, reconnaissant cette voix, je souris légèrement à cette interpellation pleine de reproches. Je sais que j'ai été absent pour beaucoup depuis le début. Mais surtout pour elle. Notre relation est bizarre, fin... je me sens super bien avec elle, quand on passe la nuit ensemble c'est toujours génial au point d'avoir envie de vite remettre ça mais, je sais pas, j'ai jamais ressenti ce genre de choses. En général et c'est rare le contraire, je remet pas le couvert plus de deux fois avec la même fille. Il faut bien avouer qu'avec Skye-Evy c'est tout autre chose. C'est différent avec elle. Celle-ci s'installe à côté de moi et me tend un packet de marshmallows, je prend mon bâton et je me sert. Avoue, tu as piqué les braises d’un groupe de jeunes qui vient de partir. Je plante mon regard dans les siens afin de la déstabiliser. Mademoiselle est d'une humeur jouette ? A ses risques et périls lançais-je sur un ton de défiance. Je ne lâche pas mon regard.