RP A SUPPRIMER SVP

Ah, la Nouvelle-Zélande... Tu ne connaissais pas tellement ce pays, hormis par quelques films qui y ont été tournés, comme "Le Seigneur des Anneaux". Tu n'étais cela dit aps un très grand fan de ce film, aussi étonnant que cela puisse paraître, mais tu en reconnaissais la qualité un minimum : juste que ce n'était pas dans tes goûts. Apparemment, il y faisait magnifiquement beau et chaud aussi, et les plages étaient plus qu'agréables pour se détendre : en gros, il y avait tout pour se détendre parfaitement et oublier les difficultés de la vie quotidienne. Cependant, tu avais failli annuler au dernier moment : alors que tu pensais y aller accompagné de William, celui-ci t'avait totalement fait faux bond en te suggérant qu'il avait plutôt envie de rester ici, en sachant très bien que tu y étais inscrit. Tu lui avais littéralement fait une crise, considérant le fait qu'il ne voulait en fait pas de ta compagnie, alors qu'il ne l'avait pas si souvent en ce moment vu votre travail respectif. Tu avais cependant décidé de ne pas décider, surtout que tu n'avais jamais caché ton envie de prendre un autre air pour te dégager de tes autres problèmes plus scolaires. En effet, la pièce d'Anastasiya te hantait toujours, même maintenant que tu venais tout juste de retirer tes béquilles. Tu savais pertinemment qu'elle ne te lâcherait pas, qu'elle irait sûrement jusqu'à te forcer de continuer à remplir ton rôle sous peine de te détruire totalement. Ne se rendait-elle pas compte qu'elle te démolissait déjà à petit feu ? Tu en avais été jusqu'à t'épuiser physiquement à force de t'entraîner et à t'en blesser, cela ne lui suffisait-il pas ? Tu ne comprenais même pas d'où venait réellement cette haine, hormis par le fait que tu sortais avec un homme, alors... Tu ne pouvais même pas te défendre convenablement, tu subissais juste. Tu avais donc sûrement une sale tête durant le voyage, que tu avais passé en grande partir à dormir et à lire, tentant de te concentrer sans réellement y parvenir.

A ton arrivée sur le sol néo-zélandais, tu étais directement parti à l'hôtel afin d'entreposer tes affaires dans ta chambre. Assez simple et pas forcément des plus grandes, tu l'avais surtout prise pour son prix, surtout que tu n'allais qu'y passer pour dormir, rien de plus. Tu n'avais même pas cherché ailleurs, effrayé par avance par les prix affichés d'autres hôtels plus luxueux, bien au-dessus de tes moyens. Tu étais loin d'être riche, tu puisais déjà dans tes économies bien entamées par ta précédente blessure. Tu fus cependant étonné d'entendre ton téléphone sonner par la réception d'un SMS... surtout que celui-ci venait de ton professeur de théâtre. Tu n'avais même pas réalisé qu'il venait aussi, et tu étais vraiment étonné qu'il te propose de vous voir le lendemain à son hôtel. Certes, vous vous entendiez bien, mais tu aurais pensé qu'il profiterait des vacances pour s'éloigner de la vie universitaire, plus profiter de gens de son "âge", sans penser cela comme un défaut. Tu acceptas cependant, curieux malgré tout de savoir d'où lui venait cette idée.

Le lendemain donc, habillé d'un bermuda gris et d'une chemisette beige, tu tâchas de trouver le fameux hôtel en question... jusqu'à ce que tu vois que c'était l'un de ceux bien luxueux. Cela ne te mettait pas particulièrement à l'aise d'y entrer, d'être au milieu des riches... mais tu n'avais pas vraiment le choix, vu que le rendez-vous était donné au niveau de la piscine. Tentant de te détendre un peu pour paraître naturel, tu utilisas également ton art théâtral pour sembler totalement à ta place ici, même si ce n'était pas le cas. Il ne te fallut guère de temps pour repérer ensuite le professeur, déjà bien installé sur son transat avec un livre. Te raclant la gorge pour faire entendre ta présence, tu t'assis sur le transat à côté de lui le temps qu'il réagisse. Bonjour ! J'ignorais que vous serez aussi du voyage.

Tu n'avais pas du tout cherché à lui faire aussi peur, tu avais juste souhaité de faire remarquer... on ne pouvait pas dire que tu avais échoué, vu que son livre s'en retrouva par terre. T'accroupissant, tu en profitas d'ailleurs pour le ramasser, l'époussetant machinalement de la main avant de le reposer en douceur sur le transat. Tu avais toujours pris soin des livres, certainement une combinaison de ta délicatesse et de ton travail à la bibliothèque d'Harvard, sans nul doute. C'était de bons moyens pour oublier tes soucis aussi, en se plongeant dans les histoires imaginaires et plus ou moins réalistes. Te relevant alors que c'était déjà le cas de ton professeur, tu te sentais un peu mal à l'aise de t'être retrouvé à genoux près de lui... mais tu savais très bien que lui n'était pas la cause. C'était plus la faute d'Alekseï, mais ce dernier avait heureusement disparu de la circulation pour une raison inconnue, à ton plus grand plaisir. Disons que seuls quelques comportements étaient restés en présence de beaucoup plus âgés.

Te reculant légèrement pour lui faire face plus aisément, tu ne pus t'empêcher de lui rendre son sourire, même s'il se transforma brièvement en grimace lorsqu'il te tapota le dos. Tu n'aimais toujours pas les contacts sociaux normaux non plus, hormis avec William... mais ça, c'était normal, non ? C'était ton petit-ami après tout. En tout cas, Gary semblait plus qu'heureux de te voir, et cela te faisait chaud au coeur, sachant que c'était sans aucun arrière-pensée. Bon, tu avais bien plus de mal à croire qu'il venait surtout parce que tu y étais, Bon, bien sûr, c'était plus chouette comme mensonge, mais le peu de crédibilité que cela apportait te privait d'une partie du plaisir que cela procurait. Restant silencieux tandis qu'il avait décidé de t'observer de la tête aux pieds, tu tâchas de rester toujours en mode contrôle de soi, chose peu évidente avec sa main sur ton épaule et l'impression de passer aux rayons X. Vous ne gâchez rien, je n'avais rien de prévu. Bon, tu n'aurais peut-être pas répondu si poliment et calmement si tu l'avais laissé finir sa phrase avant de répondre. Déjà, tu ne te rappelais plus lui avoir dit que tu étais bisexuel et en couple avec un homme, même si ce n'était pas une source de honte chez toi. Le fait était que cela te retournait le couteau dans la plaie, comme si tu ne le faisais pas assez toi-même. Ça en était même le coup de trop pour tout dire, ce qui expliquait pourquoi ton masque de bonne humeur disparut assez vite, remplacé par le visage morne que tu affichais depuis ton arrivée ici. J'ignore comment vous savez que je suis en couple avec un homme... mais soit. Il n'est pas ici, il ne voulait pas venir. Tentant de reprendre pied, comme tu savais bien le faire, tu passas une main nerveuse dans tes cheveux, avant de lâcher un léger rire qui sonnait pourtant faux à tes oreilles. Tant pis pour lui, il ne verra pas la Nouvelle Zélande et je pourrai l'en narguer au retour. Si vous étiez toujours ensemble bien sûr.