Il faut toujours penser à se protéger. ♦ Arielle

Samedi 14 Mars

Un peu de crème sous ce soleil de feu.

Heure : Milieu de matinée
Lieu : Sur la plage.
Contexte : Les deux jeunes s'étaient donnés un rendez-vous sur la plage.
Participants : Arielle & Nathan.

Toujours se protéger de ce soleil de feu.

La jeune fille avait eu droit à un petit sms et tout ça semblait être sérieux, elle avait accepté ce petit rendez-vous en ce samedi matin sur la plage, mais allait-elle réellement venir et faire son apparition sur le sable fin ? C'était un grand doute qui commençait tout de même à m'envahir. J'avais enfilé mon maillot de bain sous mon short ainsi qu'un simple tee-shirt de couleur unie et m'étais posé sur un des transats, ils étaient encore quasiment tous libre à cette heure, c'est vrai qu'il était tout de même assez tôt et que le soleil avait déjà bien pointer le bout de son nez. Je pensais voir un peu plus de monde sur la plage, mais peut-être que ceux-ci étaient entrain de récupérer de la journée d'hier, sauf que je reprenais tout de même des forces en me levant tôt et me reposant sur un petit transat au bord de la mer. Rien que le fait d'entendre les vagues venir frotter le sable de la plage était une bonne dose de relaxation.

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Une déception. De la culpabilité. Une petite déprime. Le message d'un inconnu. Une blague pas si drôle que ça, mais qui m'a quand même arraché un sourire. Un autre message. Un rendez-vous fixé. Et hop, me voilà quittant l'hôtel pour rencontrer quelqu'un que je ne connais ni d'Eve, ni d'Adam. Je ne sais clairement pas pour quelle raison j'ai accepté. C'est clairement insensé. Je pourrais tomber sur un psychopathe, un vieux pédophile ou pire encore me retrouver découpé en petit morceaux pour être envoyé par Colissimo à mon père. Mais, ma curiosité est bien plus forte que cette légère peur. J'ai besoin de savoir qui il est, comment il a eu mon numéro et surtout de mettre un visage et un nom sur ce quelqu'un. Je sais pertinemment que si je n'avais pas accepté de le voir, ça m'aurait torturé de l'intérieur. Un jour, ma curiosité me perdra, c'est certain. Suite à dix petites minutes de marche à peine, j'arrive sur la plage. Je prends soin de retirer mes chaussures avant de fouler le sable de mes pieds nus. Aussi étrange que cela puisse paraître, j'ai toujours aimé cette sensation. Il est encore assez tôt, l'étendue de sable n'est donc pas réellement peuplé ce qui rend me recherche plus simple. J'aurais dû lui demander de se pointer avec une grande pancarte indiquant mon prénom, je n'aurais pas eu chercher comme une idiote au moins. Plus j'avance, plus je remarque que les quelques personnes ne sont jamais seuls. Peut-être qu'il s'est moqué de moi ? Soufflant, je continue mon chemin, arrivant à hauteur des transats alors que je perds complètement espoir, j'aperçois un homme seul. Ni une, ni deux, je m'avance rapidement vers lui, priant mentalement pour ne pas me tromper. Excuse-moi, t'attends pas quelqu'un par hasard ? demandais-je l'air un peu bête. Pitié, que ce soit lui.

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Toujours se protéger de ce soleil de feu.

Quelle idée de venir se poser à la plage et tout ça pour attendre une jeune fille qui ne pointerait peut-être jamais le bout de son nez près de ce fichu transat sur lequel j'étais assis. J'étais même entrain de perdre patience d'attendre ici tout seul, mais je restais néanmoins sur place, qui sait un peu de retard est toujours possible. Puis c'est tout de même un vilain défaut d'être impatient comme ça. Je fermais alors les yeux pour espérer que le temps passe plus rapidement et c'était par magie qu'une voix féminine faisait son apparition en quelques instants, me demandant donc si j'attendais quelqu'un. C'était enfin la fille que j'avais invité qui était arrivée ? Si c'était elle en tout les cas, sur le peu que je viens de la voir en ouvrant les yeux, elle était mignonne. J'attendais quelqu'un en effet, mais je crois qu'elle vient d'arriver à l'instant. Je me redressais alors immédiatement en me tenant bien assis sur mon transat, tout en la regardant discrètement de haut en bas et l'invitant du regard à s'asseoir également.

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Plus j'avance, moins j'ai confiance. Je n'aperçois que des groupes de personnes alors que dans la logique des choses le jeune homme m'ayant fixé un rendez-vous devrait être seul. C'est presque agaçant, à la limite du frustrant même. Je le vivrais plutôt mal d'avoir été prise pour une idiote surtout en ce moment. Je fini par arriver au niveau des transat pour enfin y trouver une personne seule. Je l'approche, légèrement hésitante par peur de me tromper. Lorsqu'il ouvre les yeux et me répond positivement j'affiche un large sourire avant de m'asseoir sur le transat juste à côté du siens. Je suis rassuré, tu n'as pas l'air d'un psychopathe ! lâchais-je en riant. Il a même plutôt un physique assez avantageux pour être franche, mais bizarrement, il ne m'est pas le moins du monde familier. Je ne l'ai jamais croisé à l'université, ni même en soirée ou alors j'étais un peu trop perché pour m'en souvenir. Détaillant assez rapidement son visage, espérant ne pas être remarquée, j'en viens à me demander qui il est et pour quelle raison il m'a fait venir. Et donc, tu es ? demandais-je avant d'ouvrir mon sac pour en sortir ma petite boite magique et m'allumer un joint, n'ayant pas eu le temps de fumer avant de partir.

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Toujours se protéger de ce soleil de feu.

Psychopathe ?... Non je ne rêvais absolument pas, c'est bien ce qu'elle avait dit, ce qu'elle avait pensé que j'aurais pu être comme type d'homme, mais ce n'était pas le cas et elle s'en était très vite aperçu. Heureusement pour moi, ainsi que pour elle, car j'aurais pu vraiment mal le prendre. T'es une dingue de penser que j'aurais pu être un fou. Quoique d'un côté, je la comprenais tout à fait, elle ne me connaissait absolument pas et ne savait rien de moi, à part mon numéro de téléphone. D'ailleurs, elle me demandait bien vite qui était en face d'elle et j'allais devoir lui faire une brève présentation. Ben, je m'appelle Nathan, j'étudie à Harvard et je suis au sein de la maison des Winthrops. Sinon je suis anglais, mais tu as dû l'entendre à mon accent. Un fin sourire sur les lèvres pour paraître à l'aise au sein de cette conversation, même si ce n'était pas réellement le cas.

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