Le Spring Break était censé être l’endroit où tu oubliais tout tes soucis ou tu t’éclatais, tu te trimballais à moitié à poil tout le temps, tu sirotais des mojitos et tu fumer des gros joints mais tous les ans ton Spring Break avait une ombre au tableau et tous les ans c’était un mec. Quand ce n’était pas Konrad c’était Emrys et quand ce n’était pas Emrys c’était Timoteï. Peut-être qu’il fallait que t’arrête de te faire chier avec les mecs, peut-être que tu vivrais bien mieux sans eux. En tout cas, ce qui était sur c’est que pour une fois tu avais été honnête avec un garçon et lieu qu’il t’engueule et qu’il se casse, il te disait des mots tellement blessant que tu ne pouvais pas laisser ça comme ça. Tu soupirais, attraper son bras pour le retenir et lui parler tentant d’apaiser les choses mais Timoteï était révolté. C’était un garçon fier alors ce que tu avais pu lui faire c’était comme si tu venais de lui couper les couilles mais au bout d’un moment cette putain de fierté il fallait savoir la mettre de côté. Tu en étais capable alors pourquoi pas lui. Il te regardait avant de t’asséner de nouveau coups de bâton sur le crâne. Tu ne disais rien, préférant le laisser finir. Mais là s’en était trop, tu perdais patience. « Tu n’es pas blessé ou tu dis ça par fierté ? Parce que si tu n’es réellement pas blessé comme tu le dis c’est qu’au fond tu ne tenais même pas un minimum à moi. Si ça avait été Alexys qui t’aurais fait ce coup-là tu aurais été blessé là j’en suis sûre. Alors si tu savais que cette relation été voué à l’échec, il ne fallait pas t’engager dedans, car tu me connaissais très bien, tu connais très bien mon passé avec les garçons et surtout avec Konrad alors me fais pas croire n’importe quoi ! » Tu serrais les dents, même si c’était toi la connasse dans l’histoire tu avais envie de lui en coller un pour qu’il réagisse merde ! Tu aurais préféré qu’il te pousse de la cascade plutôt que son indifférence à deux balles qui te prouve que ce garçon n’a juste jamais tenu à toi. « Oui, j’en suis consciente que ma relation avec Konrad n’est pas des plus clairs mais on a vécu tellement de choses ensemble. J’étais raide dingue de lui. Je n’en voyais que pars lui. Donc, je pense que tu peux comprendre que c’est difficile. Tu n’as jamais été fou amoureux de quelqu’un toi peut-être ? » Tu n’étais plus gentille, car tu n’avais plus envie de l’être. Qu’il soit méchant et méprisant à ton égard passait encore mais qu’il soit indifférent ce n’était juste pas concevable. Et sa dernière phrase était la goutte d’eau qui faisait déborder le vase. « Mais si tu crois qu’il peut y avoir un truc entre nous, on essaierait un minimum d’arranger les choses. Or, là tu restes indifférent à ma personne. Si c’est comme ça que tu vois les choses pas de problème. J’ai fait la conne, tu pourras dire à tout le monde que c’est de ma faute que je ne suis qu’une grosse salope infidèle, je m’en contrefous c’est déjà ce que pense les autres de moi, ça ne fera que mettre de l’eau dans le moulin de ceux qui ne peuvent pas me voir. Mais sache que ta part de responsabilité dans l’histoire, elle est dans ton indifférence. » Tu préférais le laisser partir, cela ne servait plus à rien de rester accroché à un mec qui n’en avais rien à foutre de ta gueule.