tell me everything | ft. théo

Tu t'promènes dans le train, à la recherche d'un wagon tranquille dans lequel te poser, pour somnoler un peu. Tu en avais besoin. Allez savoir pourquoi, tu ressentais le besoin d'être au calme, d'ouvrir un bouquin pendant ce trajet en train jusqu'à la prochaine destination. Peut-être seras-tu assez reposée et calmée pour apprécier le reste de la journée? C'est ton bébé, qui te prends autant d'énergie? Pourtant, tu n'en est qu'à ton deuxième mois, actuellement, tu ne vois pas quel pourrait être le problème. Enfin, après avoir ouvert, refermé, ouvert, et refermé encore plusieurs portes, traversant les nombreux wagons constituant le train qui contenait à peu près tous les étudiants participants au voyage, tu avais enfin trouvé l'endroit parfait. Tu poses ton sac silencieusement sur le siège à côté duquel tu comptes t'asseoir. Un instant, tu jettes un coup d'oeil à la silhouette qui te paraît endormie sur le banc en biais du tien. Le jeune homme, puisque c'est un homme, est adossé à la fenêtre, et a les yeux fermés. Tu ne portes pas réellement attention à l'identité du garçon, jusqu'à ce que tu aies un éclair de génie, comme tu t'apprêtais à t'asseoir. Théophyl. Genre, Théo? Putain, quelle coïncidence. Vous aviez échangé quelques SMS encore dans la journée, et là, il était dans ce même foutu wagon que toi. Sans aucune gêne, bien trop joyeuse de le retrouver, tu émets un petit cri aigu de fille énervée et excitée, alors que tu t'diriges vers son banc et que tu lui sautes presque littéralement dessus. "Théooooooo!" Tu as le sourire large, accroché sur ton beau visage d'ange. Qu'est-ce que t'es contente, vraiment contente de le voir après tant de temps!

J'avais eu besoin de me changer les idées. De partir comme ça à l'aventure, loin de tout le monde et de rien. De tous ceux et celles surtout, qui m'avaient fait chier. De ne plus penser à comment j'avais disparu ni comment j'avais cherché à revoir mon ex-fiancée afin de lui donner des explications ni surtout à comment j'étais revenu, et comment j'avais été accueilli...Je n’aimais pas trop les trains, mon truc lors de voyages, c'était plutôt les avions. D'ailleurs, je n'avais pas non plus vraiment compris dans quelle aventure j'étais sur le point de me fourrer, puisque je n'avais pas vraiment lu le programme des activités que proposait le Sping Break de cet été en Nouvelle-Zélande, mais au contraire, lorsque j'avais vu qu'un train partait, j'avais sauté dedans sans chercher midi à quatorze-heure. J'avais alors cherché un compartiment tranquille, dans lequel je puisse écouté mon Ipod en toute tranquillité et AC/DC mon groupe préféré, avec entrain. J'avais alors trouvé un endroit tranquille près d'une fenêtre et se fut sans m'en rendre compte que je sentis mes paupières devenir lourdes, mais alors très lourdes. Je m'endormais alors sans réellement m'en rendre compte, écouteurs dans les oreilles, spectateur endormit de tout ce qu'il se passait à mes alentours. Je somnolais bien quand soudain : « Théooooooo ! » Jésus Christ ! Je sursautais d'un bond, en me réveillant de ma somnolence sans aucune difficulté après avoir sentis quelque chose s'étaler sur mon corps. « Mais qu'est-ce que... ? » Papillonnant un peu des yeux, j'eus du mal à émerger et retrouver vite mes esprits et à me souvenir rapidement que je me trouvais dans un train. « Dix..ie ? » demandais-je en reconnaissant le visage de celle qui s'était un peu étalée sur moi. Nous avions échangés quelques messages un peu plus tôt et j'avais appris quelques trucs qui m'avait laissé sur le cul. « Ben ça alors ! » repris-je en me redressant d'un coup. « Mais qu'est-ce que tu fais là ? » lui demandais-je ensuite en lui touchant le bras, après avoir retiré les écouteurs de mes oreilles, comme pour m'assurer que c'était bien elle, que je ne rêvais pas.

Bien que ce ne soit que le début du voyage, celui-ci ne semblait pas être des plus extraordinaires, pour toi. Tu aurais souhaité que ce soit comme avant, comme lorsque tu savais t'amuser comme une vraie femme, comme tu savais si bien le faire, et non pas t'emmerder comme maintenant. On aurait dit que les hommes avaient eu raison de toi. Adam, Charlie, Sören. Tous ces hommes t'avaient transformée. Comment? Par leurs mots tendres et doux, par leurs attentions, et puis pouf. Changée, transformée. Et puis partis. Sauf Adam. Ce que tu ne savais pas, pourtant, c'est qu'Adam avait embrassé son ex, Grace. Ce que tu ne savais pas, c'est qu'il l'aimait toujours. C'est qu'il t'en voulait encore, pour cette grossesse dissimulée, mais espérée. En même temps, tu ne pouvais pas plaire à tout le monde - bien que tu avais la nette impression de ne plaire à personne, ou à si peu de gens, et que tu ne baserais pas ta vie sur les autres, mais bien sur toi-même. Enfin, bien que tu sois presque incapable d'apprécier comme il se doit un voyage à l'extérieur du pays, tu cherchais à en profiter au moins un peu, de quelque façon qu'il soit. Tu trouverais bien. Et ce ne fut pas très long, puisque arrivée dans le wagon, tu remarquais la présence de Théophyl. Théo, putain, de le revoir en chair et en os te rendait toute joyeuse. Tu lui avais sauté dessus en un rien de temps. Tant pis s'il dormait, tu ne resterais pas sur le banc d'à côté à attendre sagement qu'il se réveille par lui-même. « Mais qu'est-ce que... ? » Tu as le sourire étiré jusqu'aux oreilles, alors que tu observes son expression étonnée, mais endormie, prendre conscience de la personne qui lui est sauté dessus. Dix..ie ? » Tu roules des yeux, amusée. "Ah! C'est bien, tu te souviens de mon nom.", dis-tu en rigolant. « Ben ça alors ! » Sans plus attendre, tu déposes un baiser tout mouillé sur sa joue, particulièrement joyeuse, en cette matinée dans le train. « Mais qu'est-ce que tu fais là ? » Il retire ses écouteurs, posant sa main sur ton bras. Tu plonges ton regard dans les yeux. "La même chose que toi : j'profitais d'un peu de solitude dans un train bruyant..", souffles-tu, remarquant que c'est probablement la paix qu'il cherchais, en s'installant ici. "Je m'excuse.. Tu dormais? J'suis vraiiiiment contente de te voir. T'es bien beau, dis donc. Dans mon souvenir, t'étais plus moche que ça. Ça va, toi?", dis-tu en te mordant la lèvre inférieure, te retenant de rire, puisque évidemment, tu le taquines.

Mesdames et messieurs, Dixie ! Ouais, Dixie, la nana à laquelle j'avais raconté pas mal de choses sur ma vie et avec laquelle j'avais dérapé lors d'un de nos moments confidences, se trouvait être juste en face de moi, dans le train que j'avais pris pour partir à l'aventure, je ne sais où. Je n'avais donc pas eus de ses nouvelles pendant plus de trois mois et je trouvais donc ça super surprenant de tomber nez à nez avec elle, dans un tel endroit, surtout après avoir échangé quelques messages avec elle, peu de temps avant mon retour. C'était d'ailleurs elle qui avait eut vent de mon retour et qui était revenue me parler comme si de rien n'était, pour mon plus grand plaisir évidemment. De même que c'était elle qui m'avait reconnu dans le wagon et qui m'avait sauté dessus alors que je commençais à somnoler dans mon coin. « Ah! C'est bien, tu te souviens de mon nom. » En même temps, comment l'oublier ! J’émergeais progressivement de mon sommeil perturbateur plutôt que réparateur tout en récupérant mes esprits et en me rendant compte donc de la présence de la sublime Mather. Je n'eus pas alors le temps de répondre que ses lèvres s'étalèrent sur ma joue. La joie de la revoir s'emparait de mon esprit et de mon être. « Bordel ! » lâchais-je alors avec en train. Je lui demandais alors ce qu'elle faisait là tout en m'étant redressé. « La même chose que toi : j'profitais d'un peu de solitude dans un train bruyant..Je m'excuse.. Tu dormais? J'suis vraiiiiment contente de te voir. T'es bien beau, dis donc. Dans mon souvenir, t'étais plus moche que ça. Ça va, toi ? » Un grand sourire s'installe sur mon visage, tandis que je tapote la place vide située à mes côtés. « Peu importe si je dormais, te voir là est bien mieux que le rêve que je pouvais faire. » répondais-je alors avec un clin d’œil dans sa direction. « J'suis vraiment content aussi de te revoir... » repris-je alors en l'aidant à s'asseoir vu que je tenais encore son bras, glissant un regard vers son ventre. Elle m'avait parlé de son bébé et j'étais assez curieux. « Tu es toute seule ? » J’espérais bien qu'elle me dise que oui alors que je continuais, taquin. « Toi t'es encore plus belle qu'avant...les joies d'être enceinte je crois, non ? » demandai-je alors avec un sourire tout en caressant rapidement sa joue en observant ses yeux. « Aloooors ? Dis-moi tout ! Tu profites de ce Spring Break ? »