my own little mermaid | vikelle

Ces quelques SMS avaient eu raison de réchauffer ton corps glacial d'homme distant. Il n'y avait qu'Arielle qui puisse te rendre plus humain, en fait. Depuis votre plus jeune âge. Tu la portais bien sur le coeur, cette jeune femme, et tu comptais bien la garder dans ta vie encore longtemps. Elle n'était pas ta meilleure amie pour rien. Tu rangeais ton portable pour la rejoindre à sa chambre d'hôtel, un étage plus bas que le tien. Tu t'étais réservé une suite, bien avant votre arrivée, de sorte à avoir de l'espace. Et puis, tu étais seul, dans cette suite. Tu en profitais, quoi. Tu arrives à la chambre d'Arielle, et sans même oser toquer, tu te décides à entrer, sans gêne. Bon, c'était peut-être ta meilleure amie, mais il ne serait pas désagréable de la trouver "par hasard" en sous-vêtements. Elle restait désirable, quoi. Très désirable. "Attention mademoiselle, le grand méchant loup est là pour capturer la sirène de ses rêves. Est-elle là, ou bien s'est-elle déjà sauvée?", demandes-tu, refermant la porte de sa chambre derrière toi. Ahhh, c'est que tu étais allé faire de l'oeil à l'hôtesse, à l'accueil, prétextant que tu avais malencontreusement oublié les clés de ta chambre - qui n'était pas tienne, mais celle d'Arielle, de sorte à pouvoir entrer sans problème dans la sienne. Quel vilain jeune homme..

En quatre jours de spring break, faut le dire, je les ai enchaînés les problèmes. Je n'en ai fait qu'à ma tête, j'ai suivie mes envies et finalement, je me retrouve dans une situation bien difficile. Une déprime à la con. Quand je vais mal, j'ai toujours quelqu'un à appeler, quelqu'un avec qui me changer les idées et aujourd'hui, j'ai décidé que ce serait Viktor, mon meilleur ami. C'est suite à notre échange de texto que j'ai couru à ma penderie pour trouver un truc à me mettre. Il a beau être 13h30 déjà, j'ai passé ma matinée en sous-vêtements à fumer et manger d'un peu de tout et n'importe quoi sur mon lit. Parce que, quand je déprime, je me mets à moitié nue, je fume deux fois plus que normalement et je mange, c'est mon truc à moi, ça ne s'explique pas vraiment je crois. Je sors un débardeur et un short après dix minutes d'hésitation intensive avec une sublime petite robe blanche. Finalement, il vaut mieux ne pas prendre de risque, le short s'adapte à toutes les situations, pas la robe. J'enfile mon débardeur rapidement lorsque la porte s'ouvre. Et merde, comment c'est possible ça ? Je n'ai pas souvenir d'avoir filé les clés à quelqu'un. Tournant le regard, j'aperçois Viktor avant qu'il ne se mette à parler. Fait chier. Il a toujours eu la mauvaise habitude d'entrer sans frapper celui-là. ATTENDS. J'suis en sous-vêtement. Ferme les yeux. lâchais-je en rigolant nerveusement avant de rapidement passer mon short. Je ne suis pas du genre pudique et Viktor est clairement l'homme de ma vie, mais tout de même, être habillé quand il est là ne me fait pas de mal. Je peine un peu à l'enfiler, stressé par son intrusion. Quand je parviens enfin à vétir mes fesses je souffle un coup. Ca m'apprendra à rester sans vêtements tiens. Comment t'as eu mes clés toi ? demandais-je, essayant de ne pas rire avant de m'avancer vers lui et de déposer un baiser sur sa joue.

ATTENDS. J'suis en sous-vêtement. Ferme les yeux. Ah-ah, toi fermer les yeux sur le corps d'une femme? Jamais. Tu trouves toujours quelque chose de désirable, même dans celles considérées moches par la société. Enfin, ta meilleure était loiiiin d'être moche, et tu l'remarquais chaque fois que tu en avais l'occasion. Tu avais poussé ta propre occasion, en fait. Tu siffles entre tes dents, t'adossant au mur, sans lâcher ton amie du regard, même si elle t'as dit de fermer les yeux ou au moins, de regarder ailleurs. Tu souris. "Fit fiouuuu.", fais-tu en la reluquant. Ok, pas de gêne entre amis, quoi. Pas avec toi! Comment t'as eu mes clés toi ? Elle s'avance vers toi pour t'embrasser la joue. Tu la serres contre toi un instant, avant d'la relâcher, un sourire amusé aux lèvres. "J'ai promis à l'hôtesse de la payer en nature si elle me donnait la clé de ta chambre." Ce qui était faux. "Non, plus sérieusement.. j'lui ai dit que j'avais oublié mes clés. Elle a pas pensé à m'poser de questions, elle me trouvait trop de son goût." Tu lui fais un clin d'oeil. "T'es en beauté, aujourd'hui."

Jafaar, j'ai beau l'aimer avec une intensité dont moi-même je ne pensais pas être capable, j'ai toujours envie de l'étrangler lorsqu'il entre comme un voleur. J'ai toujours détesté qu'on s'infiltre dans mon espace sans même en demander l'autorisation. Evidemment, lorsque c'est lui, ça passe toujours mieux, parce que je suis une foutue faible et qu'il lui suffit de me faire un sourire et un câlin pour que je devienne douce comme un agneau et que je lui pardonne tout. Je lui pardonne toujours trop facilement à celui-là de toute façon. Je suis certaine que si demain il tuait quelqu'un, j'irais l'aider à enterrer le cadavre tellement il a de l'importance pour moi ce grand idiot. Alors que je me débats avec mon short, il s'adosse au mur et m'observe. J'essaie de lui jeter un regard noir, mais je meurs littéralement de rire en le regardant. C'est presque énervant de ne pas pouvoir lui hurler dessus comme je peux le faire pour les autres. Une fois mon combat avec mon short terminé, je viens déposer un baisé sur sa joue avant de lui demander comment il a eu mes clés. T'es con, j'y ai presque crû pour ton payement en nature ! lâchais-je en riant. Venant du russe, ce genre de chose ne m'aurait même pas étonnée en fait. Il est conscient de son charme et aime en jouer, un peu trop parfois. J'te retourne pas le compliment, moche un jour, moche toujours mon amour. rétorquais-je avec un petit sourire en coin alors qu'il me fait un compliment. Je ne peux pas m'empêcher de le taquiner, ça ma façon de lui montrer que je l'aime. Tu m'emmènes où cette après-midi ?

Mine de rien, ce baiser qu'elle dépose sur ta joue te réchauffe le coeur comme jamais. Comme seule elle sait le faire, quoi. Si elle n'était pas ta meilleure amie, il est clair que tu l'épouserais. C'est la femme de ta vie, non? Tu souris intérieurement face à cette pensée que tu gardes pour toi. T'es con, j'y ai presque crû pour ton payement en nature ! Ah, cette Arielle.. "Elle aurait facilement accepté que j'la paye de la sorte, tu sais.. Tu aurais dû voir ses yeux.. Une vraie tigresse, la bonne p'tite femme." Non, jamais tu ne considérerais les femmes comme un sexe inférieur au tien, mais parfois, tu te plaisais à faire des blagues de la sorte, à quiconque dans ton entourage dont tu savais qu'une tellement plaisanterie ne les vexerais pas. J'te retourne pas le compliment, moche un jour, moche toujours mon amour. Tu fais la moue, venant tapoter son petit cul, affichant une grimace en prime. "Par contre, tu devrais t'remettre au sport, car il commence à ramollir, c'lui-là.", fais-tu pour te venger. C'tait toujours comme ça entre vous, et pour rien au monde, absolument rien, tu ne changerais ça. "Eeeeh, j't'emmène dans ma chambre secrète, un bunker loin de toute civilisation. Je t'avais dit que je te kidnapperais, non?" Tu prends un air sérieux, avant de prendre sa main pour la faire tournoyer devant toi. "Aller.. discuter un peu, en goûtant aux spécialités de la place, s'ils en ont, ça t'dirait?" Rien de bien compliqué, tu souhaitais juste passer un moment avec ta meilleure amie.

Je lâche un rire lorsqu'il me fait une blague au sujet de la réceptionniste de l'hôtel. Au fond, si cela avait été vrai, je crois que je ne m'en serais pas étonnée. Je peux comprendre qu'une petite bonne femme, comme il le dit, puisse être attirée par la montagne de muscles qu'il est. D'ailleurs, je pense que s'il n'avait pas la place de meilleur ami, je serais probablement de ces filles qui cherchent leur chance. Alors qu'il me fait un compliment, je lui lance une petite pique par rapport à son physique accompagné d'un large sourire, ce qui me vaut une main aux fesses que je n'attendais pas. Comme réplique, il me lance que mes fesses ramollissent et je lui tire la langue. J'avais bien conscience de manger un peu trop, mais si mon postérieur n'est plus au gout de monsieur l'heure est grave. Je vais devoir faire deux fois plus de sport en rentrant à Cambridge. Piou, l'idée de quitter la civilisation était plutôt cool, mais aller s'empiffrer c'est bien aussi. répondis-je en riant alors qu'il me propose d'aller manger un bout et de discuter un peu. Me vider l'esprit me fera beaucoup de bien et la nourriture est devenue ma meilleure amie depuis deux-trois jours. Je claque la porte de la chambre après avoir attrapé mon sac. Alors, qu'as-tu à raconter à tata ? demandais-je, arquant un sourcil, cherchant à réprimer un rire.

Cette fille, bien qu’elle soit ta meilleure amie, t’a toujours attiré quelque chose de dingue. Ne venez quand même pas me dire qu’elle n’a rien d’attirant? Rien d’agréable à regarder? N’importe quel homme se trouverait à baver devant elle. Incluant toi. Mais toi, tu dois te contenir. Car tu es un homme. Et son meilleur ami. Alors, plutôt que de lui sauter dessus, tu lui fais de jolis sourires agréables, et des blagues auxquelles tu sais qu’elle va rire, et se foutre de ta gueule. Clairement, tu avais vu juste : c’est toujours ce qu’elle fait. Tu la connais bien, ta Arielle. Piou, l'idée de quitter la civilisation était plutôt cool, mais aller s'empiffrer c'est bien aussi. Tu te mets à rire, haussant un sourcil, ta main attrapant son coude au passage, gentiment. « Si tu veux disparaître à tout jamais, alors… fuyons. », dis-tu, un sourire en coin, bien malicieux. Surtout plus pour la taquiner qu’autre chose, n’allez pas vous imaginer des trucs ou partir des rumeurs qui n’ont pas lieu d’être, hein! Alors, qu'as-tu à raconter à tata ? Une fois sortis de sa chambre, tu entoures ses épaules de l’un de tes bras, pour marcher à ses côtés. « Oh.. rien de bien spécial. Je suis tombé sur une fille assez spéciale, il faut dire… Et non, je ne parle pas de toi. », dis-tu, l’air hautain, tout fier de ta pique. « Et toi, beauté? Dis-moi tout! Tout ce qu’il y a de croustillant, bien sûr!»