Au tout début.
C’est le 19 juillet 2003 à Cambridge dans l’état du Massachussetts, que cet enfant a vu pour la première fois la lumière du jour. Ceci fait d’elle une américaine dont le signe du zodiac est le cancer. Sa naissance réjouit tout le monde dans la famille Caulfield, en particulier sa sœur Liliana qui avait passé des années à réclamer un petit frère ou une petite sœur avant que son vœu ne soit finalement exaucé. Ses parents ont décidé de l’appeler Brooke, et de lui donner le nom de sa défunte grand-mère maternelle, Eleanore, comme second prénom.
Petite enfance.
On a toujours soupçonné qu’il y avait quelque-chose de spécial chez Brooke. Alors que les autres gamins au jardin d’enfants apprenaient à lacer leurs souliers, elle commençait déjà à lire et écrire et faisait preuve d’une maturité peu adaptée pour une personne de son âge. La désigner en utilisant le terme « enfant précoce », c’était la sous-estimer. On nota aussi qu’elle s’occupait seule dans son coin, et ne se mêlait au groupe qu’en cas d’extrême nécessité.
Enfance.
Brooke n’a pu jouir d’une enfance normale que pour quelques années.
À l’âge de cinq ans, elle mit le pied à la maternelle, comme tout le monde à cet âge. Une fois de plus, elle avait de l’avance sur ses camarades et agissait en solitaire. Ses parents reçurent quelques plaintes comme quoi leur fille trouvait toujours un moyen de déverrouiller l’ordinateur de sa professeure pour s’en servir sans en avoir obtenu la permission, c’est de là que viens sa passion pour l’informatique. Brooke se retrouvait donc souvent dans le « sceau des punitions », où elle devait rester un nome donné de minutes.
Un jour alors qu’elle en avait assez d’être en punition, Brooke agrippa les côtés du sceau dans lequel on l’avait placée et commença à sautiller pour s’évader. Elle sortit de la classe, toujours accompagnée du sceau des punitions, puis descendit le couloir et finit par sortir du bâtiment. On la retrouva 30 minutes plus tard dans la cour de récréation. Évidemment, sa professeure était furieuse, mais la jeune Caulfield se contenta de répondre en souriant : « Je n’ai pas quitté le sceau. » Elle n’avait pas tort, et avait pris le temps de calculer cela avant sa fugue. On a appelé le père de Brooke pour lui expliquer ce que sa fille avait fait. Il rit et dit : « Eh bien techniquement, elle n’a jamais quitté ce sceau. »
À six ans, elle entra en première année d’école primaire (1st grade). Elle savait déjà lire et écrire alors que ses pairs l’apprenaient tout juste. Aux examens, elle obtenait des scores bien au-dessus de la moyenne, voir parfaits, et Brooke se plaignait souvent que la matière enseignée était trop facile.
C’est alors qu’elle était en train de faire sa seconde année de primaire (2nd grade) qu’on suggéra que Brooke passe des examens pour mesurer son intelligence. Au terme de ces tests, il fut établi que la fillette, alors âgée de 7 ans, avait un QI de 224, ce qui n’était pas dans la norme, même pour un adulte.
En plein milieu de l’année scolaire, on la fit passer directement du primaire au lycée, ceci étant certes extrême, mais nécessaire pour offrir un défi à cette enfant surdouée. Brooke n’eût pas de mal à suivre le rythme académique de sa nouvelle école, mais elle était effrayée par les élèves plus âgés qu’elle. Elle réussit miraculeusement à s’intégrer à un groupe de geeks, des passionnés de l’informatique et des jeux vidéo, tout comme elle. Cependant, deux ans plus tard, alors qu’elle en était à son avant dernière année de lycée (11th grade), le petit génie se retrouva seule en tête à tête avec son ordinateur, tous les membres de son petit groupe d’amis avaient gradué l’année auparavant.
C’est alors qu’elle commença à se renfermer sur sa personne. C’est est venu progressivement, elle commença à parler et interagir de moins en moins avec ses camarades de classe, jusqu’à ce qu’elle devienne complètement isolée et muette. Quand l’un de ses professeurs mentionna ce problème à ses parents, ils affirmèrent qu’à la maison, Brooke agissait comme si de rien était.
Cependant, s’il y avait une chose que les parents de Brooke avaient remarqué, c’était ces petits rituels qu’elle répétait fréquemment. Entre autres, constamment remettre les choses à leur place un peu partout dans la maison. Elle avait aussi besoin d’occuper ses mains, sinon elle se grattait jusqu’au sang. C’était inquiétant, mais après qu’elle ait consulté un psychiatre, il devint possible placer des noms sur les symptômes de Brooke. Elle souffrait de mutisme sélectif et d’un trouble obsessionnel compulsif (TOC).
Adolescence.
Brooke n’est même pas encore entrée dans l’adolescence, mais à 11 ans, elle est déjà diplômée du lycée, depuis juin 2014. Logiquement, après cette étape, on passe à l’âge adulte et on entre à l’université. D’ailleurs, plusieurs écoles se battent pour pouvoir compter cet enfant prodige parmi leurs élèves, mais elle dit ne pas être prête à entreprendre des études supérieures. Cependant, un jour, elle souhaiterait intégrer le MIT.