Introduction
Toutes les familles sont différentes, il y en a des riches, des pauvres, des joyeuses, des tristes, des recomposées, celles qui se sont rompues pour ne jamais se reconstruire d'une quelconque façon, des aimantes, d'autres qui le sont moins. Mais une famille ça passe quoi qu'il arrive par les mêmes critères : des parents, des grands parents, et des enfants. Il y a des familles qui choisissent délibérément de ne pas avoir d'enfants pour les perpétuer, et elles sont pas forcément plus tristes que d'autres, elles ne correspondent simplement pas à ce que la société peint comme être une famille. Pour ma part je crois que la mienne pourrait être qualifiée de riche, mais je ne pense pas que quelqu'un puisse la décréter comme heureuse, ou même triste. Bon en même temps je suppose que personne ne peut être décrit de cette façon là. Pour que vous compreniez il faut que je vous donne le contexte.
Ma famille n'était pas particulièrement intéressante avant l’engouement pour les frères Saint Laurent et surtout pour Yves mon oncle, même si elle est descente d'une quelconque lignée et surtout qu'elle était déjà bien portante. Bien sûr l'histoire de Yves Saint Laurent je ne vais pas vous la racontez en ce moment c'est à la mode de faire des films sur lui. Non je vous parlerai plutôt de son plus jeune frère celui qui est de beaucoup son cadet, qui a lui même fait parler de lui dans le monde de la mode, mon père. Mon père, Clément, a plus connu Paris sa ville d’adoption que Oran la ville où tout les enfants Saint Laurent sont nés, pourtant il y a toujours attaché beaucoup d’importance à son pays natal où il a même acheté sa première maison bien avant l’hôtel particulier à Paris, il nous faisait y aller tout le temps pour les vacances quand nous étions petits avec ma sœur.
I was born… et j’aurais peut être du resté un spermatozoïde
Comme je viens de le dire j’ai une sœur, en fait c’est une demi sœur de 10 ans mon aînée. Elle est née du premier mariage de mon père, mariage qui n’a jamais été désiré par personne, surtout pas par mes grands parents. Ils se sont mariés parce que justement la jeune femme était enceinte, qu’ils avaient 18 ans et qu’il ne fallait pas que ça fasse tâche. Le mariage n’a pas fait long feu, puisque la première femme de mon père est décédée alors que ma sœur avait à peine 2 ans. Je ne sais pas de quoi elle est morte personne n’a jamais cru bon de m’en informé, bien sûr la version officielle c’est qu’elle était malade. Moi je n’ai jamais cru en cette version, connaissant mon père le plus plausible serait sans doute qu’il lui ait donné beaucoup d’argent pour qu’elle disparaisse, ou même que quelqu’un ait fini par l’éliminer. Je ne suis pas entrain de dire que mon père l’a tué, mais avec de l’argent on peut tout faire, ça a toujours été le cas. Et à l’époque elle le gênait plus qu’autre chose : aucunes relations, aucune famille intéressante, elle ne lui apportait strictement rien, pas même ne lui a-t-elle jamais fait un autre enfant que ma sœur, et plus misogyne que mon père c’est dur de trouver… Alors il ne s’est jamais intéressé à ce premier enfant. Il a pris plus de temps cette fois pour trouver une femme. Il est tombé sur ma mère lors d’un défilé de mon oncle que lui-même avait accessoirisé avec ses parfums. Il avait déjà 40 ans, elle en avait 20 elle était une actrice montante, jeune, belle, irrésistible. Je ne sais pas si il en a jamais été amoureux, mais en tout cas il en donne encore aujourd’hui une bonne impression. 2 ans après leur rencontre ils se sont mariés, et dans la foulée je suis né. Mon père avait enfin tout ce qu’il voulait : l’entreprise familiale marchait très bien, sa femme était très célèbre, et il avait enfin un fils. Oh oui ça fait très vieille école, mais les principes de mon père se sont tous arrêté d’évolué dans les années 60 en même temps que son départ de Oran…
Que dire de plus sur mon enfance ? J’ai toujours vécu dans le luxe parisien avec des parents présents, et ma sœur qui est venue habiter avec nous quand je suis né –avant elle était en pensionnat en suisse-, ça a marqué le premier conflit entre ma sœur et moi… pourquoi moi j’avais des parents tandis qu’elle n’avait pas eut le droit d’exister avant ma naissance ? Mon père ne voulait pas s’encombré d’une gamine tandis qu’il courait le monde, et il l’a confié à ma mère quand je suis venu au monde. Mais en vérité c’est mes grands parents qui se sont toujours occupé d’elle. Elle ne m’en a pas détesté pour autant, elle ne comprenait pas, mais à cause de cela et de l’écart d’âge nous n’avons jamais été proche. Mais c’est un tout pour moi car je n’ai jamais été très proche des gens de ma famille pas même de mes parents. Ma mère m’a toujours qualifié d’indépendant. Je pense que c’est un trait de caractère que nous avons tous les 4, nous ne dépendons pas de la race humaine pour vivre, nous nous suffisons à nous-mêmes car la vie c’est ça, on ne peut compter que sur soit même les autres n’apportent que des litiges.
A la vie à la mort… Fais gaffe la mort t’attend peut être au coin de la rue
Enfin je ne suis pas un asocial pour autant comme tous et chacun j’ai, j’ai eut et j’aurais des amis. Je ne sais pas si j’en ai beaucoup, on entend souvent les gens dire qu’on peut compter ses vrais amis sur les doigts d’une main. Moi si je dois en citer un qui a marqué ma vie sans hésiter je dirais Kol. Nous nous sommes connus par l’intermédiaire de nos parents quand nous étions petits… A vrai dire je serais bien incapable de donner la moindre date s’il fallait le faire, pour nous c’est juste depuis toujours. Amis oui mais différents sous beaucoup d’aspect. Kol et moi c’était l’enfant fragile et celui plus fort avec un caractère à l’épreuve des balles. Le fait est que nos situations familiales étaient vraiment différentes, même si il y a des choses que je n’ai su que plus tard. Moi j’étais le gamin de riche chez qui il n’y avait jamais personne à la maison ou alors quand les parents étaient là c’était comme des fantômes qui se faisaient manipulés par leur petit garçon et qui disaient amen à tout mes caprices. Chez Kol c’était plutôt ceinture et coups de poing au rendez vous. Je ne sais pas ce que j’aurais fait si je l’avais su plus tôt, j’aurais sans doute voulu aider… Toujours est il que je n’ai pas compris au début, je voyais mon ami changer un peu plus tout les jours sans savoir quoi faire ou quoi dire. Mais enfin notre relation c’était vraiment à la vie à la mort, je le considérais déjà à l’époque comme un frère… Moi qui n’ai jamais été proche des gens de ma famille je me suis crée ma propre famille avec des amis. Car oui il n’y a pas toujours eut que Kol et moi, il y a eut une jeune fille qui s’est incrustée avec nous. Lizzie. Nous avions 13 ans, l’heure à laquelle les choses de la vie commencent à se réveiller pour tout le monde. Le duo de choc a fini par se transformer en trio infernal… Enfin il était clair pour moi que je ne pouvais pas compter Elizabeth comme une simple amie. Bien entendu c’était ma meilleure amie, au même titre que Kol était mon meilleur ami, mais je pense que mes sentiments pour elle ont commencé à se développer à partir du moment où nous nous sommes un peu plus connus autrement dit très tôt.
Mais ce n’est pas moi qu’elle a choisit, c’est Kol. Comment dire que la pilule a été dure à faire passer ? A vrai dire s’il fallait en choisir un en cours de sport, ou pour parler, enfin bref celui qu’on choisissait toujours c’était moi. L’échec ça n’a jamais été mon fort et celui puisqu’aucun autre je ne l’ai jamais supporté. Je n’ai jamais parlé à personne de ces sentiments, j’ai juste usé de ce stupéfiant pouvoir qui est de faire semblant, et surtout de leur faire croire que j’étais très heureux pour eux même si ce n’était pas le cas. Moi je bouillais de l’intérieur de les voir ensemble. Enfin bien sûr je n’ai pas attendu après Lizzie pour avoir une copine, ou plutôt pour avoir des relations… Encore une fois si il fallait attendre après les gens pour avoir une quelconque satisfaction on ne serait jamais heureux dans la vie.
Oh les filles oh les filles… JE les rends barjo
Effectivement j’ai changé à cause de cette histoire. On ma l’a reproché, ou plutôt Kol me l’a reproché plusieurs fois. Mais le bonheur des uns ne fait pas celui des autres c’est bien connu, sans doute que l’égoïsme à toujours été un de mes traits de caractère, mais il s’est sans doute forci devant l’incapacité à avoir ce que je voulais. Enfin bien entendu il n’y avait pas que ça. Disons que tout c’est précipité au même moment, au moment où je n’en avais pas besoin. Au moment où j’ai commencé à me poser des questions sur l’orientation de mes études, sur ce que j’allais faire de ma vie, et sur mes relations avec le monde, mon père lui commençait à me mettre la pression sur le fait que je devais plus m’impliquer dans la société familiale, chose qui ne m’a jamais intéressé. En fait mon père et moi sommes assez semblables sur ce point quand les choses ne nous intéresse pas nous n’y apportons pas le moindre intérêt. Et bien j’ai remarqué à cet instant là à quel point je n’avais jamais intéressé mon père avant. Comme j’avais déjà pris du recul vis-à-vis de mes amis, je n’avais plus personne vers qui me tourner pour exprimer le trop plein avec mes parents et aussi la haine de ma sœur qui elle travaille dans la société et qui meurt d’envie d’en avoir les rênes quand mon père n’en voudra plus… Mais qu’est qu’on sait à 15 – 16 ans de ces choses là ? Rien.
Et donc pour moi il a fallut que je trouve un exécutoire, quelque chose sur quoi passer mes nerfs. J’ai toujours été sportif, donc autant dire qu’aller courir le pâté de maison comme disais ma mère ce n’était pas très efficace… Non j’ai trouvé à cette époque là quelque chose de beaucoup mieux. Sortir, faire la fête, boire, coucher, se droguer, décuver, et recommencer. Recommencer, pas tout les week end… Tous les soirs.
Et puis les conneries aussi… Disons que j’ai appris quelques petits tuyaux pour avoir le monde à mes pieds, et mon monde commençait avec Elizabeth même si ce n’était pas son cas à elle. Il fallait donc que je tourne la situation à mon avantage, et pour ça j’ai pensé à la combinaison parfaitement mortelle pour la relation entre Liz et Kol. D’ailleurs elle n’y a pas survécue…
Mais en réalité je n’ai fait que déclencher ce qui aurait sans doute fini par se passer avec ou sans mon aide. Parce que Kol a toujours été tenté par les femmes, et je n’ai pas eut besoin de faire quoi que se soit de plus que de lui présenter une copine à moi mannequin pour qu’il trompe Lizzie à peine un an après le moment où ils se sont mis ensemble. Bien entendu ce fut la fin de leur idylle et pourtant pas le début de la notre. Que voulez vous ? Je ne suis pas parfait et si je suis capable d’avoir n’importe qu’elle fille dans mon lit, partager son cœur … C’est une autre histoire. Malgré tout je n’ai pas lâché le morceau. Kol n’était plus là, mais moi oui. J’ai pris la place de confident pour Lizzie, sans doute son ami le plus proche –c’était pour moi le cas de toute façon-. Je sais ce que je veux, je sais toujours ce que je veux, et je fais tout pour l’avoir même si ça inclue de gâcher la vie des personnes que j’aime. Même si ça inclue de pourrir la vie de celui que j’ai toujours considéré comme mon frère, il ne fallait pas commettre la faute de se mettre entre Lizzie et moi.
Kol finit par partir d’ailleurs. Même si ça a ouvert une blessure à laquelle je ne m’attendais je n’ai pas … Traîné. Et j’ai su profité de ce que la vie m’a livré sur un plateau un soir d’abandon total de la part de Lizzie… Je ne suis pas du genre à faire toute une histoire d’une histoire avec une femme. D’ailleurs ça ne vous étonnera sans doute pas si je vous dit que je n’ai jamais eut de copine officielle pendant plus de 1 mois – ça c’est en fait plutôt apparenter à coucher avec la même fille pendant 1 mois et la quitter quand elle commence à poser des questions du genre : tu vois quoi pour nous ? … Mais enfin je pense que avec Lizzie ça ne sera jamais une histoire comme ça, et la nuit qu’on a passé ensemble m’a vraiment marqué. Ca n’a pas été le meilleur coup de ma vie, mais disons que ça a sans doute été la seule fois qui voulait dire quelque chose, et surtout qui m’a touché.
Le départ de Kol lui aussi m’a touché, ça m’a laissé un vide que par égo je n’assumerais sans doute jamais…
Conclusion : Le temps passe … Les jours ne ressemble pas
Les choses avec Lizzie ne sont jamais passées à autre chose après cette nuit là. Nous étions toujours amis, je pense qu’elle n’a pas compris mes vraies motivations sans doute pour plusieurs raisons : parce qu’elle n’a pas envie de voir la vérité en face ça inclurait que quelque chose à changer, parce que je n’ai jamais rien dit sur la nature de mes sentiments il est clair dans mon jeu je pense que je suis fait pour être libre, et aussi à cause de Kol. Peut être que c’est vrai que j’ai vraiment changé. Cependant si j’ai quelque chose à dire c’est sans doute que moi je les connais bien plus qu’eux ne me connaissent. Je ne peux pas leur en vouloir ça fait longtemps que je ne me confie plus autant. Enfin tout ça pour dire que malgré tout ce qu’il s’est passé, ses sentiments pour Kol ne se sont pas envolés. Non ils l’ont suivis de l’autre côté de la mer, comme elle un an après et comme moi aujourd’hui. Encore une fois je déteste l’échec. D’ailleurs ma vie est très loin d’être un échec. A 23 ans je suis dans mes études de journalisme dans une prestigieuse école parisienne, je ne sais comment mais mon père s’est fait une raison sur le fait que je ne serais pas le futur PDG qu’il attend que je sois dans les années à venir, même si je sais qu’il espère toujours un revirement de situation… mais je pense qu’il préfère cette situation à un quelconque conflit de plus qui pourrait se terminer dans un bain de larme ou de sang.
Mes motivations pour aller à Harvard sont donc multiples … Rejoindre la fille que j’aime, et aussi avoir accès à une nouvelle branche très intéressante dans mon futur parcours qu’offre la prestigieuse fac américaine. Deux raisons une officielle et une officieuse.