CARRIE + back in my life

Jour 1

you're back in my life

Heure : 19h?
Lieu : pas loin de la mer
Contexte : retrouvaaaailles
Participants : carrie + suzy

La nouvelle-zélande.. Ce n'était pas un pays qui m'attirait particulièrement bien que je sois terriblement heureuse d'être ici. En été, au chaud, à pouvoir bronzer, tout oublier.. Tout oublier. C'était bien ce dont j'avais besoin en ce moment, car Cambridge me rappelait juste toutes les erreurs que je faisais en ce moment. Dans un sens, ça me déprimait presque, mais il fallait que je tienne bon. Si je commençais à me laisser aller maintenant alors je n'arriverais plus à rien. J'étais près de la plage à admirer les vagues, et je me demandais si je ne pouvais pas rester ici jusqu'à l'hiver qui sera alors l'été à Cambridge. C'est une façon de vivre qui me plairait bien, d'alterner entre les deux pôles de cette manière, mine de rien. Vêtue d'un short et d'un long haut blanc, je m'arrêtais un instant pour m'asseoir sur le muret en regardant les gens passer, pianotant sur mon portable pour demander à quelques amis où est-ce qu'ils pouvaient bien se trouver. Je n'avais pas envie de rester seule dans ce paradis après tout. Il y avait tellement de monde.. on reconnaissait bien là la période du spring break. Me recoiffant, je poussais alors un soupir en attendant une quelconque réponse, me demandant si je ne devrais pas plutôt retourner à l'hôtel plutôt que de rester ici, histoire de me familiariser avec l'endroit avant de réellement ressortir.

hj; c'est le début le plus à chier que j'ai jamais fait tu m'dis pour le nombre de mots et pour le jour et l'heure j'ai mis au pif donc tu me dis

Spring Break. Enfin on y était, inutile de vous dire à quel point je planais totalement à cette idée. J’allais pouvoir m’amuser, passer du temps avec Isaac, et avec encore tellement d’autres personnes. J’avais bien l’intention de me laisser submergée par les fêtes sur la plage, les sorties dans la nature, et les complexes de l’hôtel. Tant d’activités qui me donnait envie de ne jamais partir d’ici. Après tout, nous étions au paradis, pourquoi voudrions-nous rentrer alors que le monde s’offrait à nous ici ? Je m’étais simplement vêtue d’un short en jean, légèrement déchiré et d’un haut de maillot blanc avec des brodures dorées.  J’avais un t-shirt dans mon sac, mais je ne trouvais pas utile de le mettre pour le moment, étant donné que j’avais la ferme intention de me diriger jusqu’à la plage pour profiter encore un peu des derniers rayons du soleil. Mais alors que je marchais mon regard noisette se posa sur une blondinette, que j’avais l’impression de connaître. Je m’arrêtais dans ma marche, manquant de me prendre un lampadaire puis je m’avançais vers elle. SUZY ! Je l’observais. Oui si ce n’était pas elle, j’allais sacrément en prendre sur mon égo.

Spoiler:

Tourner la tête à gauche, à droite, chercher des gens, les trouver, les reperdre de vue. En fait, c'est un peu comme ça que ça fonctionne dans les endroits bondés, ce qui est assez agaçant parfois. Et en plein été, en Nouvelle-Zélande, autant dire que trouver une rue vide est plus un défi qu'autre chose. Regardant une dernière fois mon portable, il me sembla alors entendre mon nom. Où ça? Je relevais la tête en cherchant l'origine de la voix avant de tomber dessus. « Carrie? » demandai-je légèrement étonnée. Je m'attendais à tomber sur des gens que je connaissais, oui, mais des gens que je connaissais et que je n'avais pas revu pendant des années? Ca semblait à peine imaginable et pourtant c'était bien réel. Wow. « Ca fait.. plutôt longtemps. » lançais-je tandis qu'elle s'approchait de moi. Combien d'années déjà? Je ne suis même pas sûre d'être capable de me rappeler de la dernière chose que je lui aies dite. Ce dont j'étais désormais sûre c'est que ce spring break était VRAIMENT plein de surprises. Et des surprises de taille, qui plus est.

Je souriais grandement alors que je marchais tranquillement jusqu’à la plage. Puis mon regard s’orienta jusqu’à Suzy. Une suédoise que je connaissais justement de la Suède. Je l’appelais alors que je m’avançais finalement vers elle en souriant légèrement amusé. Ouais elle se souvenait de moi, c’était déjà bon signe, et puis je me rendais compte aussi que je ne m’étais pas trompé sur son identité. Tant mieux, j’aurais carrément eu la honte sinon. J’arrivais enfin à sa hauteur, alors que je réajustais mon sac sur mon épaule. T’a raison, ça fait vraiment une éternité. Je souriais en coin, alors que je laissais mon regard parcourir les environs, d’un rapide coup d’œil pour finalement reposter mon attention sur elle. Tu attends quelqu’un ? Oui autant lui demander, ça se trouve je la faisais carrément chier à venir lui parler comme ça à l’improviste.

J'aurais vraiment pas pensé la recroiser ici. Pas après tout ce temps. J'avais peu de contacts avec ceux resté en Suède, pas que j'eus un grand nombre d'amis cela dit. Et Carrie.. Carrie, je ne savais pas où est ce qu'elle était partie, pourquoi elle était partie, je la découvrais ici, soudainement, par surprise. « Non, j'attends personne. » répondis-je en lui souriant. Elle avait changé, mine de rien. Rien de plus normal puisque je ne l'ai pas vue depuis plusieurs années, mais j'ai encore une image d'elle en tête tellement différente.. « Tu vas bien.. depuis le temps? » J'étais pas tellement calée en retrouvailles, je savais pas vraiment quoi dire, quoi demander, si je devais parler en premier, il faut dire que j'étais plus habituée aux nouvelles rencontres, désormais, pas aux anciennes qui revenaient soudainement dans ma vie. Bien que cela me fasse plaisir de la voir, parce qu'elle me rappelait la part de lumière qu'il y avait eu dans mon enfance, lueurs qui s'étaient malheureusement faites rares, à ma connaissance - et à la sienne aussi, puisqu'elle avait eu vent de tout ça en habitant au même endroit que moi. C'est dans ce genre de moment que la première question qui me venait à l'esprit, c'était ce qu'elle avait pu vivre ces dernières années. Par curiosité, certes, mais par intérêt réel également parce que.. j'avais l'impression d'avoir loupé tellement de choses. C'était l'impression que ça me faisait toujours, lorsque je revoyais quelqu'un.

Retrouver d’anciennes connaissances de Suède, fallait avouer que ça faisait carrément bizarre, même si dans le fond, ce n’était pas déplaisant. Je souriais alors grandement lorsqu’elle m’avoua qu’elle n’attendait personne, puis ne mit pas longtemps à m’asseoir à côté d’elle sur le petit muret. Il fallait avouer que j’avais énormément changé depuis la Suède, on ne pouvait pas dire que j’avais muris, mais je m’étais transformé physiquement. J’avais les cheveux détruits, je me droguais comme pas possible, et j’aimais faire la fête à longueur de temps. Je vais très bien. Pour la première fois depuis longtemps d’ailleurs. Et toi ? Je souriais amusé, alors que je tournais mes prunelles noisettes dans sa direction. Ouais, les retrouvailles on passait forcément par les formulaires de politesse, j’espérais juste qu’on puisse avoir une autre conversation que savoir ce qu’elle avait mangé depuis ces derniers années. Mais dans le fond, j’avais vraiment envie de savoir comment elle allait, oui parce que fallait avouer que j’avais rapidement été expédiée en Europe à cause de mon père qui me voyait comme un monstre. Je n’avais le droit de rentrer que pendant les vacances de mon pensionnat, et ça avait été plutôt difficile à accepter. Après tout, j’avais laissé beaucoup d’amis derrière moi.