JASEY ✤ let's go down in hell

Vient, rejoins moi dans le monde parallèle. Celui que tous, y compris nous, appelons le "mal". L'étais-ce réellement ? Quand on voit ce qui arrive à ceux qui tente de semer le bien, je commence à en douter. Jasper fait parti de ceux qui ont toujours voulu faire de leur mieux, pour eux, pour les gens autour de lui. Et moi je suis son opposée total. Pourtant on se retrouve dans le même gouffre. Alors autant essayer de profiter de chaque petites occasions que nous avons d'essayer de voir un peu de lumière au fond de tout ça. Le comment importait peu... « Ils ne servent jamais vraiment à grand chose... » Parce qu'elles nous abandonnent dans les moments où on aurait le plus besoin d'eux. La raison est censée être plus forte que tout, plus forte que le coeur qui nous fait faire n'importe quoi. C'est du gros n'importe quoi. La raison, l'intelligence, les neurones, ça ne nous empêche pas d'être plus futés que les autres. À partir de là il nous reste, à nous, les raisonnables ? Rien sinon ce joint qui pouvait nous venir en aide quelques heures. J'observai mon cher frère prendre possession de la chose et grimacer en la portant à ses lèvres. Ouais la première fois c'est pas génial. « T'en fais pas, c'est mieux avec le temps. » J'ignorais si ce devait être un encouragement ou un moyen de me rabaisser encore plus à ses yeux, mais est-ce que j'avais réellement quelqu'un chose à faire de le savoir ?

Grand frère, meilleur ami, Jasper avait oublié d'être tout ça ces derniers temps. La douleur est égoiste, elle vous éloigne de vos valeurs, de vos amis, de vos priorités. Leyna était dans ce même état de perdition, ce qui rendait surement le pardon plus facile pour son propre éloignement. Mais ça sert à quoi d'essayer d'aider autrui quand vous êtes plus capables de vous aider vous-même ? Tes neurones te servent à rien, elle a raison la dunster. La raison perd toujours face à la passion, tu devrais le savoir. Alors Jasper ne répond rien. Lui le roi des neurones, de la logique. Le roi du rien, du coup. Ton trône c'est de l'arnaque. A partir de là, t'as le droit de te laisser aller à des conneries genre tenir un joint entre tes doigts, ou pire, en aspirer une bouffée. C'était dégueulasse, qu'on se le dise. D'ailleurs, après sa grimace, le garçon se met à tousser légèrement. « J'compte pas m'habituer. » C'est qu'une pause dans ma sagesse. Du moins je l'espère. Mais quand même, aspire une nouvelle fois, et ça passe déjà mieux. « Ca fait longtemps que.. » S'arrête. « Non rien, laisse tomber. » On s'en fout maintenant, c'est trop tard pour jouer les grands frères. « Ca reste entre nous hein, j'te fais confiance. » Un petit sourire amusé sur les lèvres, il la regarde du coin de l’œil.

Viens. Prends ma main, accompagne moi dans ce chemin. Toutefois je te préviens, il n'y a pas de lumières pour éclairer notre chemin. Il s'agit possiblement d'un labyrinthe sans fin où nous nous perdrons pendant très, trop, longtemps. Mais le risque en vaut la peine crois moi. De toute manière cela ne nous a pas réellement servit de suivre un trajet dessiner à la courbe près. Comme il le dit, l'important c'est seulement de ne pas s'habituer. D'arriver au fil d'arriver avec tous les autres. Au moins nous pourrons dire que les embûches on les aura vécues main dans la main. N'est-ce pas ce que nous sommes ? Meilleures amis pour le meilleur et pour le pire ? Frère et soeur de sang ? « Que quoi ? » Dis-je en arquant un sourcil. Je ne suis pas pleinement consciente de mes paroles et actions mais mon caractère prédomine. Et le sien aussi. Ce garçon là, il n'ouvre jamais la bouche pour rien dire. « Roh t'es nul, tu gâches mon plaisir d'aller balancer ça à tout le monde pour nous détruire la vie encore plus qu'elle ne l'est. Je rêvais de nous voir Mather. » Ces mots me donnent encore et toujours envie de vomir. Peut-être qu'on est pas mieux que les autres, mais pitié dites moi qu'au moins on est mieux qu'eux. Que si notre vie sociale est horrible, la professionnelle a encore de l'espoir. Parce que si ce qui se passe ici circule hors de ces murs, ce sera finit à tout jamais. De tout.

Ils s'éloignent pour mieux se retrouver. Même quand ils mettent une distance rendue nécessaire par leur quotidien et leurs difficultés personnelles, ils se finissent par se retrouver sur une route parallèle. Le passé leur a bien apprit qu'ils sont incapables de rester loin l'un de l'autre longtemps, qu'ils sont destinés à se retrouver aux étapes importantes. D'abord meilleurs amis, puis appartenant à une même famille. Comme un moyen d'être liés par la force la plus importante des relations. « Peu importe.. vraiment. » On s'en fout depuis combien de temps Leyna s’abîme avec ce qu'elle a entre les doigts, ça paraît complètement désuet désormais que ta propre gorge en est remplit. Que tu vois que ce n'est pas grand chose, finalement. « T'es pas encore assez défoncée pour avoir ces rêves j'crois. » Qu'il souligne avec un léger rire amusé, secouant la tête. Ils sont encore loin de ces verts et de leurs valeurs, malgré l'imprégnation de l'herbe dans leur système. Bien trop préoccupés par leur avenir et la réussite. « Je nous fais monter des burgers et on finit ça sur la terrasse, ça te dit ? » Plutôt qu'à la fenêtre, assumons au clair de lune. Autant rendre la connerie complètement agréable.

S'il y a une chose que j'ai apprise dans ma vie c'est que s'il y a bien une chose sur laquelle je pouvais compter c'était cette relation. Remplies d’embûches, de détours, nous nous étions souvent éloignés pour mieux nous retrouver. C'était comme ça, inévitable. Quand j'imaginais mon avenir il y avait le petit Jasper quelque part par là, et tout cela c'était davantage concrétiser avec les liens de sang. Nous étions plus fort que jamais, et ce, même dans notre présente faiblesse. C'est donc une des raisons qui me poussa à ne faire qu'incliner la tête à ces paroles. Rares étaient les moments où je renonçais à avoir le dernier mot mais celui-ci en était un. Valait mieux juste profiter du moment présent, se laisser entraîner par la fumée, sans que ça ne devienne un excès. « Et heureusement. » Vous nous imaginez tous les deux ? Tellement brisés que nous nous rabaissons à avoir si peu d'estime pour nous même que nous entrons dans ce monde de débauche sans fin ? Non je n'en avais pas envie. J'avais encore trop d'ambition et lui aussi je le savais. « Je ne dirai jamais non à un burger ! » J'étais peut-être mince, j'avais un estomac sans fin et surtout quand on me faisait gratuitement la nourriture. Puis ce petit truc m'avait ouvert l'appétit encore plus qu'a la normale.

Fin du RP