It's a joke... a bad joke ► Clarasia

Enfin du soleil pour réchauffer ta peau. Ce plaisir tu l'attendais depuis des semaines, depuis le début de l'hiver en fin de compte. Toi l'italienne tu ne t'habitueras jamais aux hivers froids de Cambridge. Alors ce Spring Break en Nouvelle-Zélande, c'était un peu une bénédiction pour toi. C'était hélas aussi de mauvaises tentations qui pouvaient faire resurgir tes vieux démons mais tu étais plus fortes qu'eux. T'avais juste à éviter les soirées du type projet X et ces quelques jours devraient se passer sans accrocs majeurs. A la différence de la majeure partie des étudiants d'Harvard, tu n'avais pas couru au bar de l'hôtel mais bel et bien à la piscine. Il faut dire que tu ressentais encore les effets du décalage horaire, donc encore un peu fatiguée. Plongée tête la première dans l'eau ne te ferait pas de mal et puis t'avais déjà l'envie d'arborer ce magnifique bikini, outil indispensable pour la femme fatale que tu es. T'allais te priver de l'alcool durant ce SB mais certainement pas des plaisirs simples. Il faut bien compenser. Quelques longueurs et tu ressortais de la piscine telle une sirène et t'installais au bord de celle-ci le temps de reprendre un peu ta respiration. On t'apportait même un cocktail sans alcool. Le personnel de l'hôtel était vraiment aux petits soins avec vous. Si c'est pas une vie de rêve ça.

Après un certain temps de réflexion, t'avais décidé de te joindre au Spring Break organisé par l'université. Ok, c'était un peu dangereux pour toi parce que ça voulait dire beaucoup de filles en bikini, surtout beaucoup d'étudiantes, mais t'avais toujours eu envie de visiter la Nouvelle-Zélande, donc t'allais pas laisser passer une chance pareille. Et puis bon, en Nouvelle-Zélande les gens parlaient anglais, t'aurai donc aucun problème à socialiser en dehors du cercle de l'université. C'était donc avec un certain plaisir que tu avais laissé tes costumes au placard et embarqué t-shirt et maillot de bain pour aller te relaxer à l'autre bout du monde. Une fois sur place, et ce malgré le décalage horaire, t'avais décidé de faire un tour de l'établissement où vous étiez loger. De toute manière, il était beaucoup trop tôt dans la journée pour se coucher ou faire une sieste, tu savais que si tu cédais à la fatigue tout ton voyage en serait pourri. Tu pris tout de même le temps de découvrir ta chambre et d'y déposer tes bagages. Tu étais franchement bien, t'avais pas à te plaindre. De toute façon, t'avais payé un extra pour avoir une chambre seul. Tu avais passé l'âge de partager tes quartiers privés. Tu enfilais rapidement un t-shirt et des shorts et te dirigeais vers la piscine. Une fois sur place, tu scannais rapidement les alentours. Tu repérais Asia et cela te fis sourire. Enfin, jusqu'à ce que l'info parvienne à ton cerveau. Asia Ferrari était ici. Comme dans ici dans l'hôtel où les étudiants d'Harvard sont logés. Tu es à deux doigts d'avoir un malaise alors que les liens se font dans ta tête et t'arrive juste à sortir un mot. "Asia..."

Aujourd'hui ce serait journée farniente. Tu en avais bien le droit pour te remettre du vol et surtout une journée de détente après la fin des cours et avant le début de deux semaines de folie semblait nécessaire pour reprendre quelques forces. C'était du repos bien mérité et surtout réparateur. Tu savais pertinemment que tu n'allais pas abuser pendant ces jours en Nouvelle-Zélande. Tu ferais la fête comme tu fais à Cambridge, c'est juste que là ce sera fête sur fête et donc ton sommeil sera mis à rude épreuve quand bien même tu es une pile électrique à toute épreuve. Il en faut vraiment beaucoup pour t’assommer. Cela surprendrait bon nombres de tes amis que de voir à te prélasser au bord de la piscine au lieu de faire la folle comme à ton habitude, mais bon tu es capable de t'assagir de temps en temps. Vraiment cet hôtel c'est le paradis. Paradis dont tu es très vite sorti quand une voix grave prononce ton nom. Tu tournes la tête et là face à toi... Clarence. Ton visage se décompose quand tu croises son regard plus que noir que d'habitude. Te relevant derechef, tu fais tomber ton verre dans l'eau. Tant pis ce sera une piscine au jus de fruit, bien meilleur quand on boit la tasse." Clarence mais qu'est ce que tu fiches ici. " Tu voulais bien croire que Boston soit une coïncidence mais là la Nouvelle-Zélande, ça semblait trop gros. Il a tracé ton portable ou quoi ?" Vous me suivez c'est ça ? " Sans t'en rendre vraiment compte tu étais passé du tutoiement au vouvoiement. T'es tombé sur un psychopathe, ou bien pire, un fanatique comme on en voit dans les séries TV.

Tu te sens mal, tout ton monde tourne autour de toi. C'est pas possible, tes yeux doivent te jouer des tours, c'est le décalage horaire qui te fais tourner la tête. Et puis, tu te rappasses les conversations que vous avez eu en tête. Elle t'a dis qu'elle était étudiante, mais toi, comme tu l'as rencontrée à New York, tu as directement penser qu'elle étudiait à Columbia ou NYU. Tu aurais du savoir, tu aurais du lui poser la question. Parce que là tu te sentais comme un con. " Clarence mais qu'est ce que tu fiches ici? Vous me suivez c'est ça ? " Tu vois bien qu'elle flippe, qu'elle a pas compris, qu'elle a pas fait le lien. En même temps c'est plus facile pour toi, parce que tu sais qu'elle est étudiante, et que dans cette hôtel se trouve quasiment uniquement des étudiants d'Harvard. Tu as du lui mentionner que tu étais prof, mais bon c'est vrai que tu t'es surtout vanté de tes exploits passé en tant qu'avocat. Tu comprends sa confusion, et tu sens le besoin de la rassurer. Mais une part de toi se bloque, parce que Asia est une étudiante. Et tu ne peux pas t'empêcher de remarquer à quel point elle est belle dans son maillot. Tu baisses les yeux, ça vaut mieux, te faire des réflexions sur son corps de déesse ne va certainement pas arranger la situation. "Asia non pas du tout... Je suis ici pour le Spring Break... Et je pense que toi aussi..."  Tu perds tes mots, un comble pour un avocat quand même. Mais voilà, cette fille te déstabilise, et d'apprendre qu'en plus elle étudie dans l'université où tu enseignes bouleverse ton monde. Quand tu penses à la semaine passée quand tu l'as croisé sur le bord de la route... Maintenant, tout est remis en question.

Regarder trop de films à du te monter à la tête pour psychoter comme ça mais tu avais des raisons de l'être. Tu étais prise de court et cela se lisait très certainement sur ton visage. Le voir ici sonnait réellement comme une mauvaise surprise. T'as beau montré à tout va à quel point tu es forte et imperturbable mais au fond tu étais humaine et l'inattendu te déstabilisait comme jamais. La peur avait beau t'avoir envahit, tu restais toujours aussi franche et directe et sans tourner autour du pot, tu questionnais Clarence sur ses véritables intentions à ton encontre. Un long silence s'installe, ce qui n'annonce rien de bon. S'il avait vraiment été un psychopathe, il aurait très certainement déjà nié et démenti tes propos. Enfin en toute logique mais y'avait déjà rien de logique dans cette situation que tu imaginais tout et n'importe quoi. Si seulement il parlait, ce serait plus facile pour toi de comprendre, quoique l'idée de prendre tes jambes à ton coup te tiraillait également. Et en plus de cela il baisse le regard comme s'il avait fait une connerie. " Asia non pas du tout... Je suis ici pour le Spring Break... Et je pense que toi aussi... " WHAT ? Mais il est pas un étudiant, ça se voit et puis il t'a toi même dit qu'il était professeur de droit.......... Et merde. Tu recules d'un pas. Ton cerveau lent a rassemblé les pièces d'un puzzle, dont tu te serais bien passé. Des frissons commençaient à parcourir ta peau. Tu refusais d'y croire. Tu allais te réveiller et réaliser que tout çà n'était qu'un cauchemar mais tu avais beau cligner des yeux, rien ne changeait. Et là tu pars dans un fou rire incontrôlable à cause d'un trop plein d'émotions. Trop, beaucoup trop d'un coup." Bien évidemment, c'est tellement logique que mes relations avec les hommes ne relèvent jamais de la normalité. " Non tu ne peux pas faire comme tout le monde, c'est trop compliqué pour toi. Soit tu te tapes tout ce qui bouge, soit tu succombes lentement à un homme inaccessible.

Tu la vois s'éloigner de toi et franchement ça te fait chier. Tu sais que c'est la seule chose à faire, qu'elle est étudiante dans l'université où tu enseignes, que tu risques ta place à la côtoyer même si pour l'instant les choses sont restées très platoniques entre vous. En toute honnêteté, tu pensais pas te retrouver un jour dans cette situation. Tu as fais tellement attention à ne pas te laisser aller face aux étudiants, à mettre de la distance, à faire tout ton possible pour teni ta parole. ET là tu te rends compte que tu as fait tout ça pour rien, parce que tu as quand même craqué pour une étudiante. Et le pire, c'est que même en sachant qu'elle est étudiante à Harvard, t'as qu'une envie c'est la prendre dans tes bras. Tu veux pas t'éloigner, et de la voir reculer face à toi te fais mal. Tu l'entends rire, mais pas de ce rire que t'aimes entendre. Tu te rends bien compte que c'est un rire nerveux, un rire qui montre qu'elle ne s'y attendait pas, qu'elle est autant surprise que toi. Et dans un sens, ça te rassure. Elle ne s'est pas rapprochée de toi par intérêt. Il n'y avait pas de motifs cachés dans son comportement. Et, même si tu savais que les choses aller changer, ça te rassurer." Bien évidemment, c'est tellement logique que mes relations avec les hommes ne relèvent jamais de la normalité. " Tu t'approches d'elle, pas assez pour la toucher, mais de façon à ce que toute la piscine n'ait pas le plaisir d'être le témoin de votre conversation. Cette situation te donne envie de casser quelque chose. Tu comprends pourquoi les étudiantes te sont interdit, mais ce que tu aimerais savoir c'est pourquoi tu es si malchanceux ! "Asia, je t'assure que si j'avais su..."  Tu aurais fait quoi ? Tu te serais éloigné ? Tu l'aurais laissé en rade sur le bord de la route à Boston ? C'était pas ton style, tu le savais. Mais tu avais de la peine à comprendre tout ce que ce changement de situation impliqué, tu te sentais perdu.

T'avais la poisse avec les mecs c'est ça ? Jamais on te laisserait avoir une certaine tranquillité avec l'un d'entre eux, jamais rien ne se passera normalement. Pourquoi faut-il que les hommes en qui tu fais confiance sont des mauvais choix. Qu'est ce que t'as fait pour mériter ça ? Il est vrai que tous tes actes n'étaient pas des plus parfaits qui soient mais quand même c'était pas une raison pour ne pas te laisser en paix ne serait-ce que quelques temps. Il y avait bien d'autres personnes à aller emmerder, faut changer un peu, se diversifier. Totalement déstabilisée,tes émotions s'entremêlées pour devenir un vrai bordel. Tu laisser éclater cela dans un fou rire avant que tu ne sentes les larmes te montaient aux yeux, les ravalant très vite. Tu ne pleures pas et encore moins devant un homme, c'est un signe de faiblesse. Le voyant se rapprocher de toute part, c'est le stress qui pris désormais une importance haute dans ton esprit. Il ne pouvait pas se tenir à une distance aussi proche de toi, ce serait mal vu. Tu jetais d'ailleurs un coup d'oeil à côté de toi pour vérifier si vous attiriez l'attention ou non, ce qui n'était pas tellement le cas." Asia, je t'assure que si j'avais su... " Pourquoi évoquer une hypothèse passée ? Ce qui était fait, était fait. Et au fond ses paroles te blessaient, tu te sentais jugée, ce dont tu avais horreur." Vas y dis le que t'assumes pas. De toute façon c'est réciproque. " Tu as pour habitude de briser les règles, les codes sauf que là, tu n'avais pas les épaules taillés pour ça." De toute façon on a rien fait de mal, y'a rien. " Il fallait que tu te rentres ça dans le crâne pour vraiment y croire.

" Vas y dis le que t'assumes pas. De toute façon c'est réciproque. " Tu es un peu choqué par le début de sa phrase. Ce n'est pas du tout ce que tu voulais dire, tu ne regrettes rien de ce qui s'est passé, en fait il ne s'est rien passé de terrible en toute honnêteté. Mais tu aurais fait plus attention, tu n'aurais pas flirter avec elle comme tu l'as fait, tu aurais tâché de garder de la distance. Pour pas que quelque chose comme ça se produise. Pour ne pas ressentir à nouveau ce sentiment que tout ton monde s'écroule sous tes pieds. Parce que voilà, voir Asia ici et comprendre qu'elle était une étudiante à Harvard, c'était un peu comme de voir le témoignage de Rosa durant le dernier procès pour lequel tu as travaillé. Et tu avais fait tout ton possible pour éviter de te retrouver dans cette situation. Mais c'est la fin de sa phrase qui t'achève. Oui, tout n'est pas parfait. Mais le fait qu'elle te dis qu'elle "n'assume pas", ça te secoue complètement. Tu comprends pas bien ce qu'elle veux dire par là, ou plutôt tu ne veux pas comprendre. Parce que penser qu'elle puisse avoir honte, qu'elle puisse regretter ses moments qui ont peut-être été les meilleurs pour toi ses derniers temps te déchire de l'intérieur. Parce que même en sachant qui elle est, où elle étudie, tu ne voudrais pas perdre ce temps que vous avez passez ensemble. Et le fait qu'elle suggère qu'elle le veuille te fais voir rouge. " De toute façon on a rien fait de mal, y'a rien. " Deuxième choc. Entendre ce rien dans sa bouche, là ça t'énerve vraiment. Tu sais pas si cette colère vient de ta frustration ou simplement de ce qui est en train de se passer. Dans un sens, tu t'en fiches, le résultat est le même. Ton visage perd toute émotion et tu fais encore un pas vers elle, pour qu'elle soit la seule à t'entendre quand tu t'exprimes à voix basse, d'une voix froide et presque sans émotion.  "Très bien, si c'est comme ça que tu vois les choses..."  Tu tournes les talons et t'éloignes de la piscine. Finalement c'est pas de la relaxation dont tu as besoin, mais peut-être d'une bonne course ou d'un ou deux verres. En tout cas, tu vas t'éloigner d'elle, tu vas te la sortir de la tête coûte que coûte.

Tu étais dépassée par ce qui venait de se dévoiler entre vous, que tu ne savais certainement plus ce que tu disais. Tes pensées se mélangeait et tu ne savais plus ce que tu voulais. De toute façon, tu n'avais pas le droit de dire que tu te contrefichais qu'il soit prof, que ça n'entacherait en rien ce que tu pouvais ressentir. C'était impossible, tu ne pouvais pas, vous ne pouviez pas continuer comme si de rien n'était. Ce n'était pas un détail anodin, à prendre à la légère. Alors oui vous n'aviez encore pas franchi la ligne de non retour mais tu te connaissais. Avec toi, ça pouvait arriver n'importe quand, encore plus quand tu n'étais pas maître de tes propres sentiments. Les émotions fortes c'est pas un truc pour toi, ça te rend folle, ça te fait tourner en rond. Tu préférais dire à demi mots qu'il valait mieux que vous ne vous revoyez plus, n'étant pas prête à assumer les conséquences qui pourraient en découler. T'avais beau dire que y'avait rien entre vous, tu savais que c'était faux, que tu ne pourrais pas effacer ces souvenirs de complicité passé, ces moments où tu avais ressenti qu'il t'appréciais pour celle que tu étais et pas simplement pour tes belles courbes. Il se rapprochait de toi, au point que tu pouvais ressentir son souffle sur ton visage. Tu tremblais et jamais auparavant ça ne t'était arrivé face à un homme." Très bien, si c'est comme ça que tu vois les choses... " Non ce n'était pas comme ça. Tu avais ce "non" sur le bout de la langue mais tu n'arrivais pas à le faire sortir avant qu'il ne te tourne le dos. Tes pieds restaient ancrés dans le sol avant que tu ne viennes à jurer en italien, t'insultant toi même pour t'être mise dans une merde pareille.