ADRIEL ♦ lucky to meet you

Cela faisait une semaine que j'étais sortis de l'hôpital et après une longue semaine de repos et de traitement, je pouvais enfin reprendre les cours. Quelle histoire quand même. J'essayais de ne plus y penser, ce qui était fait, était fait. J'allais devoir protéger d'avantage ma petite soeur, jouer le frère protecteur étouffant. Déjà, j'avais demandé à ma copine de coacher ma soeur, de lui apprendre les bases pour se défendre, comme ça elle évitera sans doute de se faire agresser une deuxième fois. J'avais soudainement une envie pressante d'aller pisser. Je me dirigeais donc dans les toilettes des mecs et je faisais ma petite affaire. Je lavais mes mains puis je les essuyais sur mon t-shirt -classe-. Au moment où je voulais pendre la porte, quelqu'un ouvra celle-ci et me bouscula par la même occasion. Okay ça fait toujours plaisir ça. Mal poli. Je me tournais vers lui en le fixant. Ta mère ne t'as jamais appris à t'excuser quand tu bouscules quelqu'un? olé la journée commençait bien. Le pire dans tout ça, c'était que je ne savais pas que ce grossier personnage n'était autre qu'Adriel, celui qui avait embrassé Leevy ou vice-versa, c'était du passé maintenant, mais je m'étais juré de lui casser la gueule le jour où je le croiserais sur mon chemin.

J'étais tellement de mauvaise humeur. Ma discussion avec Suzy me tournait en tête, je n'avais pas dormi de la nuit, j'étais crevée, perdu, énervé. Je savais d'avance que cette journée allait être merdique. Je m'étais préparé et j'étais sorti de la maison, ne disant aucun mot, à aucun de mes colocs. Ils avaient dû comprendre que je n'étais pas d'humeur aujourd'hui. J'étais parti vers l'université et j'avais enchaîné les cours, J'avais besoin de me passer un coup d'eau sur le visage, pour reprendre mes esprits, essayer de me réveiller. J'ouvrais la porte, bousculant quelqu'un sans faire exprès, mais je ne faisais pas attention aujourd'hui, je me foutais de tout et de tout l'monde. Mais le monsieur avait l'air d'avoir envie de me chercher, je me tournais donc vers elle. « Ma mère n'a pas vécu assez longtemps pour m'apprendre les bonnes manières. » rétorquais-je sèchement. Woh, ça faisait des lustres que je n'avais pas prononcé ses mots : "ma mère". C'était un sujet sensible. J'le regardais, lâchant un soupir. « Je peux y aller ou monsieur veut encore râler ? » demandais-je en m'appuyant contre le rebord de la porte, le fixant. Heureusement que je ne savais pas encore que c'était Royce, le mec de Leevy. Sinon.. Je lui aurais sûrement déjà sauté dessus.

Je sais pas pourquoi mais j'étais presque certain qu'il allait répondre ça. J'avais bien visé on dirait. Sa mère est morte? C'est dommage, mais moi aussi j'avais des soucis dans ma famille. S'il voulait que je le prenne en pitié, j'en avais rien à foutre. J'étais qu'un égoïste qui s'en foutait de la vie d'autrui. Bref, j'avais sérieusement pas envie de jouer les confessions intimes, ce mec était mal poli, respect zéro. Il avait vraiment rien dans le citron. Il n'est jamais trop tard pour apprendre tu sais. J'peux te faire le grand plaisir de te corriger moi-même. dis-je d'un sourire totalement agaçant. J'étais de mauvais poil et quand un mec me parlait comme si j'étais un idiot, ça avait le don de me chauffer, ouais, il jouait avec mes nerfs. Je le regardais ensuite en faisant semblant d'être intéressé. Mmh, ta tête ne me dit rien, et tu ne sais même pas qui je suis. Je parie que tu viens de débarquer! Aaah je vois, tu veux te faire passer pour le nouveau petit kaïd mais tu feras pas long feu. je m'amusais plus qu'autre chose à l'emmerder, il avait une tête de bébé, on aurait dit un préadolescent, ça me donnait envie de rire. Oui bon j'avoue, jouer le méchant ça m'avait vachement manqué quand même. En même temps, on m'aime ou on ne m'aime pas, il n'y a pas de juste milieu.

Je n'avais pas envie qu'on vienne me faire chier aujourd'hui, mais il fallait croire que ce mec avait décidé qu'il allait être celui dont je voudrais péter la gueule. J'étais pas violent, ça me rappelait trop mon père, mais avec les soucis que j'avais eu, j'avais bien dû apprendre pour pouvoir me défendre pendant mes deux ans de cavale. « T'es bien gentil, mais j'pas besoin d'un mec qui se la pète comme toi dans ma vie. » disais-je avec un léger sourire totalement hypocrite. Je restais appuyé sur le rebord de la porte, empêchant les gens de passer, mais je m'en foutais bien. J'espérais juste qu'il arrêterait vite de me faire chier, car je n'étais pas d'humeur pour réussir à être patient bien longtemps. Je l'écoutais et je laissais échapper un léger rire. « Mon dieu, je pars deux ans et c'est des connards qui deviennent les rois d'Harvard ? Tristesse. » répondais-je en soupirant légèrement, levant les yeux au ciel, me remettant droit avant de l'observer. Je devrais le connaître ? Non parce qu'il ne me disait sérieusement rien. Puis autant dire que je n'avais plus très envie de le connaître maintenant. « Je dois connaître Harvard mieux que toi, tu sais, alors il va falloir que tu te calmes. Et, je suis censé savoir qui tu es ? » demandais-je avec un large sourire hypocrite sur les lèvres. S'il voulait faire le malin devant les autres élèves, il était mal tombé.

Mort de rire. Ce mec était une perle sérieux. Il croyait quoi? Que je voulais changer sa vie? Hahaha, chatouillez-moi que je rigole. Il trouvait vraiment que je me la pétais? Oh non, qu'est-ce que j'en ai à foutre de faire mon malin devant lui. Je souriais faussement comme lui quand il me considérait comme un connard des rois d'Harvard. Non là il se trompait, y'avait pas mal de cas sociaux ici qui collaient parfaitement à sa description, mais c'était surement pas moi. Descends de tes grands chevaux le petit Prince, j'te conseille de pas trop me chercher, à tes risques et périls. j'étais bien connu pour casser des gueules, je pouvais même lui faire une liste. Euuh d'accord, ouais, clairement il dit que de la merde là car j'étais à Harvard depuis au moins cinq ans, sa tête de bébé devait toujours être au collège à mon arrivée. Inutile de lui préciser que j'étais le président de la Winthrop House car il allait encore me dire que je me la pétais. Je m'avançais vers lui avec un regard dangereux. Déjà, j'me calme si je veux, c'est clair? je fixais bien son regard histoire d'être sur qu'il comprenne qu'il devait pas jouer les rebelles avec moi. Si tu veux, je peux t'en foutre une, je suis certain que tu ne risques pas d'oublier la droite de Royce Magyar. orignal pour les présentations non? Qu'il ouvre encore sa bouche pour dire de la merde en boîte et je l'explose. J'étais d'humeur à me bagarrer, ce petit pisseux allait me supplier d'arrêter.