Emily Mia Keys ► Chiara Ferragni

« Félicitations Madame Keys, je vous présente votre fille, elle est magnifique » des larmes coulèrent, des larmes de joies, après plus de neuf mois d’attente, cet enfant ou dirais-je donc ces enfants étaient nés. Emily Mia Keys pour la fille, puis Cameron Zack Keys pour le second. En effet, la famille Keys commença avec deux bébés. Emily était donc née avec son frère un deux novembre 1990, ce jour-là était un jour de neige à Newcastle. Le froid était parmi eux lors de leur venue. Après tout, cela donnait un côté féerique à ces naissances. Le début d’une joie inébranlable et qui risquait d’être chamboulé au fil des années, surtout pour notre petite Emily qui passera de démon à ange… Même si la théorie dit qu’on passe en règle générale de l’état angélique à diabolique, mais pour notre amie, cela sera différent… Très différent. Notre petite Emily avait déjà des yeux clairs qui étaient troublants lorsqu’on la regardait, on sentait en elle une énergie, son sourire est apparu la première fois lorsqu’elle n’avait que quelques mois, un sourire charmeur disait-on à propos de cet enfant. Toujours à être attentive à tout ce qu’on lui disait, elle vous regardait pour que finalement vous tombiez fous d’elle, c’était cela son atout dès son jeune âge, on s’accrochait à elle, on ne voulait que la protéger de tout ce qui l’entourait. Toujours à mettre des coussins partout lorsqu’elle a appris à ramper, de peur qu’elle se fasse mal, qu’elle se casse quelque chose, elle dégageait une aura impressionnante. En grandissant, ses cheveux sont devenus un peu plus sombres que lors de sa naissance, elle est passée de blonde à châtain foncé, à la limite du brun. Ses yeux étaient toujours aussi bleutés, tel le ciel que l’on observe lors des jours d’étés.

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« MADEMOISELLE EMILY MIA KEYS, JE TE PRIE D’ARRÊTER IMMÉDIATEMENT D’EMBÊTER TON FRÈRE SINON LA SANCTION SERA TERRIBLE ! » hurlait-elle chaque jour, criait-elle à chaque fois à cause de notre petite. Emily était un démon, un diable incarné dans son âme. Si l’occasion se présentait pour mettre la misère à Cameron, elle n’hésitait pas une seule seconde. En plus de cela, elle avait l’audace de se montrer innocente et forcément c’était Cameron qui se faisait remettre en place, jusqu’au jour où, Madame Keys a bien compris la comédie de notre petite fille, depuis cela elle se faisait toujours réprimander par ses parents après tout Mia le cherchait, elle cherchait à ennuyer le monde, elle ne faisait que ça depuis son plus jeune âge. Elle embêtait ses parents, elle enquiquinait ses camarades. Mais elle savait que ses parents n’étaient pas fâchés si longtemps avec elle, elle usait de son charme pour se faire pardonner, pour obtenir les cadeaux qu’elle souhaitait. C’était tellement facile. Un jeu d’enfant dira-t-on pour cette ex-blondinette. Emily a tout de même vécu dans une famille où l’on ne manquait de rien. À chaque fois qu’elle réclamait quelque chose, on pouvait être sûr que Monsieur Keys comblait le désir de sa fille. Emily était une fille à papa. En même temps elle était son unique fille, comme Cameron qui avait le rôle de seul garçon. Par contre à propos de sa mère, c’était une femme stricte, qui aimait que le calme règne au sein de la famille. Elle n’appréciait pas réellement le caractère de peste de sa fille, elle estimait qu’elle n’avait aucune raison de se comporter de cette manière, malgré le fait que Mia et Zack ont été élevés comme une princesse et comme un prince, elle ne comprenait pas pourquoi sa fille était si ignoble, contrairement à Zack qui était aussi sage qu’une image et ce proverbe s’appliquait à lui comme deux gouttes d’eau. Mais bref, pour en revenir à notre charmante enfant, elle usait toujours de son charme pour se faire pardonner rapidement, elle n’était pas loyale, elle était à la limite d’être snob lorsqu’elle était enfant. Mais cela n’était que pour un certain temps…

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« Papa, tu m’aimes comment ? » demandait Mia d’un air tout innocent, à son père qui était dans son bureau dans leur maison en train de travailler sur des plans pour son métier. « Papa, réponds à ma question s’il te plaît ! Tu m’aimes beaucoup ou pas ? » Elle se collait à lui, posait sa tête contre son épaule et l’embêtait jusqu’à ce qu’il réponde « Combien tu veux cette fois-ci ? Je n’en peux plus de toi ! » tout en étant tout de même concentré sur son travail, Monsieur Keys connaissait sa fille par cœur, et encore par cœur n’était pas suffisant pour cette petite, elle avait l’art de manipuler le monde pour obtenir ce qu’elle voulait et cela marchait… Presque toujours. « J’ai envie de m’acheter des vêtements dans des boutiques avec mes amies, s’il te plaît papounet ! » Mia prenait sa petite voix toute douce, elle savait comment arriver à ses fins, c’était tellement, mais tellement facile… Monsieur Keys donnait sa carte bancaire à sa fille, elle pouvait acheter sans compter, elle n’avait aucun soucis à se faire à propos de cela. Une enfant gâtée vous dîtes ? Le mot est bien trop faible pour décrire cette pourriture qu’elle était. Elle était belle, mais avait une âme mauvaise, du moins un caractère horriblement blessant parfois. Elle menait la vie dure aux gens qui n’étaient pas ‘’parfait’’ elle se moquait pertinemment des gens un peu plus ronds, des gens qui ne prenaient pas soins d’eux, elle se moquait d’une telle violence qu’elle a déjà réussi à en faire pleurer plus d’un. Pourquoi tant de méchancetés ? Car elle se sentait supérieure à tout le monde car elle, elle était belle, elle était intelligente, elle était insolente mais tout en étant polie, vous voyez donc le type de personnes qu’elle pouvait être ? Mauvaise je vous le dis. Concernant sa méchanceté, Mia avait UNE personne envers qui elle était une immense et arrogante peste, pour vous dire qu’elle a tout fait jusqu’à la fin pour lui mettre la misère. Pourquoi se comportait-elle de cette manière ? Car il était sa cible préférée, une espèce de mec gros, sans importance, qui avait la larme facile. Il se prénommait Rhys Kyle Mason. Elle ne l’a jamais aimé, en fait dès son premier jours depuis leur rencontre, elle s’amusait à le frapper, à l’insulter, il était son punching-ball humain, son défouloir lorsque sa journée était mauvaise. Elle le trouvait moche, réellement sans importance, et puis elle pensait toujours qu’il n’avait rien pour lui, qu’il allait rester gros toute sa misérable vie et qu’il vivra en étant une sorte de geek tout pleins de boutons. Voilà comment Emily voyait ce pauvre Rhys, en plus de le trouver répugnant, elle le trouvait… Horrible. « Eh, Rhys vient me lécher mes chaussures vu comme t’es crade ça te fera pas du mal de nettoyer des chaussures toutes propres » criait-elle dans les couloirs de son collège. Mais au fil du temps, Rhys commençait à devenir un jeune homme, et un très beau jeune homme…

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« Rhys, je t’aime sincèrement, laisse-moi te prouver que je ressens des choses fortes pour toi, vraiment très fortes… » Emily était assise sur lui sur ce lit immense, elle était chez lui et cela faisait quelques temps que les deux jeunes étaient ensemble, elle ressentait un sentiment fort pour lui, après ces années où elle a cherché à faire du mal à Rhys, elle a commencé à éprouver des sentiments en le voyant changer, en le voyant devenir si beau comme il l’est maintenant. Leurs lèvres ne faisaient que de s’embrasser, elle était toute excitée, toute à lui. Elle dévoilait sa peau à la mesure du temps, et du tempo de leur cœur qui battait la chamade, elle s’était offerte à lui, il était son premier, celui qui a pris sa perle unique. Elle avait eu mal les premières secondes mais tout allait pour le mieux au bout de quelques instants. Emily était essoufflée. « C’était magique… Merci d’être avec moi, merci de m’aimer pour ce que je suis » disait-elle à voix basse, près de l’oreille de son cher Rhys, qui finalement lui brisa le cœur dès le lendemain…
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« Regardez qui voilà, la salope d’Emily ! Tu t’es bien amusé à faire ta chaudasse sur ta vidéo ? »
« Eh Emily, tu veux pas qu’on s’éclate toi et moi ? Je suis un bon coup je te promets ! »
« T’es bien bonne Emy, t’as un beau corps à te trémousser comme ça sur Rhys ! »
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Elle ne comprenait pas ce qui était arrivé, pourquoi les gens parlaient d’elle de cette manière ? Pourquoi tant de méchancetés ? Emily avait tout le monde contre elle, son frère quant à lui ne lui adressait plus la parole depuis cette vidéo qui a fait vivre un enfer à notre petite… Ses amies l’avaient abandonnées, Rhys lui avait tourné le dos, son frère l’ignorait, elle n’avait plus rien, ni personne. La dépression commençait à s’installer chez la jeune femme, elle ne comprenait pas pourquoi c’était abattu sur elle…

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▬ Maman, Papa et Cameron,
Je suis tellement désolée de devoir écrire ce mot, j’avais espéré un jour m’en sortir indemne après tout ce qui se passe au lycée depuis cette fameuse vidéo, mais je n’y arrive plus, je conçois que je n’ai pas été correcte avec Rhys depuis notre enfance, mais désormais il m’a souillé, il m’a brisé ma vie et mon cœur en dévoilant cette vidéo qui était si intime… Et le pire dans tout ça c’est que je n’en savais rien. J’ai perdue beaucoup de poids, je n’arrête pas de pleurer chaque soir, en me demandant quand c’est que je vais mourir, pourquoi est-ce que je vis toujours avec ça sur le cœur, je n’en peux plus… Pardonnez-moi de vous abandonner, mais je ne veux plus voir le jour, je préfère rester dans l’ombre à tout jamais.
Avec mon plus grand amour pour vous, je vous aime tant.
Emy ▬

Cette lettre déposée au pied de son lit, des médicaments dans la main et de l’alcool dans l’autre, elle a avalé tous les comprimés ensemble pour ne plus jamais se réveiller. Elle espérait mourir chaque jour, chaque instant depuis ce fameux moment au lycée.

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Emily n’avait plus de nouvelles de Rhys depuis cette histoire, elle avait tenté de se suicider plus d’une fois, elle était devenue une fille discrète, qui ne cherchait plus à emmerder le monde. Elle était toujours naïve, mais beaucoup moins que maintenant, elle ne faisait plus confiance aux hommes. Emily a changé donc de lycée à partir du trimestre et se sentait beaucoup mieux dans un endroit où personne ne la connaissait. Même si de temps en temps des gens la reconnaissaient, elle faisait mine de ne rien entendre, pour être mieux dans sa tête.

En grandissant, son désir d’être à Harvard était immense, elle souhaitait démarrer une nouvelle vie, une vie où personne ne pouvait la connaître, dans un nouveau pays, un nouveau continent.