Darnell&Nolwenn > You make me crazy

Nous venions de rentré après avoir passé la soirée chez Jade à célébrer l’anniversaire d’Aaliyah. Enfin nous venions était un grand mot. On s’y était rendu hier. Je pensais qu’en invitant Nolwenn à se joindre à moi, tout se passerait bien, étant donné la crise qu’elle m’avait faite quand j’avais rendu visite à mon ex après son accouchement prématuré. Mais je m’étais trompé. Elle ne me parlait pas, ne me regardait pas, rien. Elle ne dormait même pas avec moi. Elle avait récupérer la chambre qu’elle occupait avant que les nouveaux colocataires, dont moi, ne nous joignons au petit groupe qu’ils formaient. Je ne trouvais pas ça normal. Et pour être honnête, j’en avais assez qu’elle ne parle pas, qu’elle ne me dise rien. Il fallait qu’elle cause, qu’elle m’en dise plus car je n’en pouvais plus de me retrouver face à un mur. Quand on ne sortait pas ensemble, je la trouvais plus expressive alors, en fin de compte, on devait peut-être rompre. Mais honnêtement, ça me fendait le cœur rien que d’y penser. Je me rendais donc dans sa chambre, frappant à la porte avant d’entrer quand même et je m’asseyais sur son lit, devant elle, attendant qu’elle parle. Elle allait me parler, je le sais, rien que pour me virer de sa chambre. Elle en aurait marre de me voir assis devant elle sans bouger, sans parler, la fixant telle une statue. Je la connaissais par cœur.

Je savais qu’elle réagirait si je la poussais à bout et Nolwenn n’avait aucune patience alors, la faire craquer était assez facile. J’étais resté assis là, devant elle sans dire un mot. Pas besoin d’en dire plus de toute façon. Comme je l’avais pressenti, elle avait fini par craquer et me dire tout ce qu’elle avait sur le cœur. Je ne m’attendais pas à ce qu’elle dise tout ça par contre. J’étais sur le cul dans tous les sens du terme. Et ça me faisait quand même un peu mal de savoir ce qu’elle pensait. A mes yeux, elle n’était pas une bouche trou et je ne comptais pas la quitter pour retourner avec Aaliyah. Elle avait été là pour moi dans les moments où ça n’allait absolument pas, justement à cause de la tromperie d’Aaliyah. Elle avait d’ailleurs toujours été là pour moi. Je ne me voyais pas la quitter pour retourner avec celle qui m’avait manqué de respect en se tapant l’autre idiot de Winthrop. Puis, la Kova m’avait elle-même dit que c’était définitivement terminé entre nous, pour mon bien, pour qu’elle ne me fasse pas souffrir de nouveau. Elle voulait tout de même que l’on reste amis et c’est elle d’ailleurs qui m’avait ouvert les yeux sur Nolwenn, sur les sentiments de celle-ci alors non, je ne comptais pas retourner avec mon ex, je ne comptais pas laisser Nolwenn sur le bas-côté comme une pauvre merde qu’elle n’était pas. Ne dis surtout pas ça Nolwenn ! Tu n’as rien d’une bouche trou. Si ça te plaisait pas, t’avais juste à me le dire, dès le départ et j’aurai mis de la distance entre elle et moi. Je ne veux pas que tu sortes de ma vie, que tu ne sois qu’une amie, loin de là ! Je ne retournerai jamais avec elle. C’est toi et moi à présent et je veux que tu retiennes ces mots compris ? Je la regardais dans les yeux. J’étais assez triste de voir qu’elle ne me faisait pas confiance, qu’elle était prête à me quitter pour une histoire passée. Pour une relation qui n’existait plus à mes yeux. Aaliyah est et restera mon ex mais également une amie. Je ne pouvais pas la balayer d’un revers de la main, comme ça, mais je savais que je pouvais m’en éloigner ou permettre à Nolwenn d’être avec moi, parfois, quand je serai invité à certaines soirées ou évènements en l’honneur de Liyah ou organisée par elle. Je suis vraiment désolé, je veux que tu fasses intégralement partie de ma vie !

Putain c’était bien la première fois que Nolwenn se dévoilait ainsi et elle me faisait de la peine. Dans le sens où elle serait bien capable de me faire verser quelques larmes parce qu’elle me montrait son côté fragile, sensible. Sauf qu’elle devait se dire une chose. Je ne serai jamais capable de la tromper. Mais genre, jamais. C’était bien l’une de seules personnes à être honnête et entière avec moi et surtout, à être toujours là pour moi, quoique je fasse alors comment je pourrai la trahir ? Je ne sais pas, mais à mes yeux, c’était inimaginable. Quand elle me dit enfin qu’elle m’aimait, je m’approchais d’elle, l’emmenant en arrière, qu’elle soit allongée sur le lit, que je me retrouve au-dessus d’elle. Je la regardais dans les yeux. Ses magnifiques yeux bruns. Je l’embrassais tendrement, amoureusement. Il m’en aura fallu du temps pour me rendre compte que je suis dingue de cette femme. Je t’aime aussi… Je la regardais quelques instants. J’avais un petit truc en tête. Quelque chose auquel je pense depuis pas mal de temps à présent. Je plissais les yeux pour lui montrer que je réfléchissais. Genre, au cas où ça ne se verrait pas assez de par mon silence qui devenait d’ailleurs assez pesant pour le coup. Viens on se casse d’ici et on se trouve un appart à nous ! Je ne demandais pas ça de façon romantique, ce n’est pas tellement mon genre mais au moins, je n’y allais pas par 4 chemins. Elle savait directement où je voulais en venir.

J’étais loin de m’imaginer qu’elle serait aussi heureuse à l’idée de s’en aller de cette colocation pour que l’on ne vive à présent ensemble. Rien que tous les deux. Je pensais qu’elle trouverait que tout ça allait trop vite. Parce que même si cette idée venait de moi, ça allait en effet vite. Mais j’aimais ce qu’on était tous les deux et je ne pouvais pas demander mieux. J’avais déjà mieux que mes relations précédentes. Cette femme qui m’aimait et ce, depuis longtemps. Cette femme honnête, entière et parfois chiante à souhait. Mais je l’aimais pour ça justement. Pour toutes les facettes de sa personnalité. Il faut dire qu’elle serait bien emmerdante si elle n’était pas cette peste sans nom que j’adorai… Que j’aimais. Je souriais intérieurement comme extérieurement à chacune de ses réponses, à chacun de ses oui qui me prouvaient à quel point ça lui faisait plaisir de s’en aller d’ici. A quel point elle était heureuse de ne vivre qu’avec moi. On peut pas partir dès maintenant mais ouais ! Je souriais avant de l’embrasser amoureusement. Elle avait totalement changer ma vision du couple. Sachant que rien qu'avec mes deux récentes exs, j'avais de quoi me dire que j'étais pas fait pour sortir avec une femme normale et honnête. Je poussais ses bouquins sur le côté, venant ensuite passer ma main sous le pull rose qu’elle portait. Pull aux couleurs de sa sororité.